Initiation à l'élasticité/Élasticité linéaire

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Élasticité linéaire
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Chapitre no 6
Leçon : Initiation à l'élasticité
Chap. préc. :Principe fondamental de la statique
Chap. suiv. :Photo-élasticimétrie
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Initiation à l'élasticité/Élasticité linéaire
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Introduction modifier

Le but de ce chapitre est pour une pièce sollicitée dont on connait :

  • Les conditions limites,
  • La géométrie,
  • Le matériau.

Déterminer   en tout point de la pièce.

Nécessité d'une loi de comportement modifier

les inconnues sont les suivantes :

  •  
  •  
  •  
Ce qui fait un total de 15 inconnues

les équations sont les suivantes:

  •  
  •  
Ce qui fait un total de 9 equations

Il manque 6 équations, il faudrait une relation entre   et  . Cette relation s’appelle la loi de comportement et elle est fonction du matériau.

Modélisation de la loi de comportement modifier

Modélisation :

  • Expérimentale
  • Analyse théorique

Expérience : éprouvette en traction modifier

 

On trace

 

    Traction seule jusqu'à rupture :

 

Cycle charge / décharge :

 

On définit plusieurs zones :

 
  • Zone 0A : partie linéaire, zone élastique.
    • le retour suit le même chemin que le chargement,
    • c’est un phénomène réversible,
    • pour un métal on parle d'élasticité linéaire,
    • limite au point A :
      •   limite élasticité
      •   limite proportion
      •   yield stress

Dans ce cours on suppose que le matériau est élastique linéaire si   , les hypothèses ne sont plus vérifiées.

  • Zone AB :
    • zone plastique
    • phénomène irréversible
    • AB: fluage : déformation à   constante (liquides); on parle d'écoulement plastique.
  • Zone BC: écrouissage:  , la limite élastique a augmenté.
  • Zone CD : rupture.

Les propriétés plastiques sont modélisables. On peut utiliser ces modélisations dans le domaine nucléaire et pour l'aéronautique spatiale et civile. On définit les coefficients de sécurité  

  •  
  •  
  • Échec de l’analyse (SVG (MathML peut être activé via une extension du navigateur) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « http://localhost:6011/fr.wikiversity.org/v1/ » :): {\displaystyle k = 0,8 :} plasticité (  donc plastique)

III. Élasticité classique modifier

La loi de comportement évoquée ici est la plus simple et la plus utilisée.

1) Hypothèses modifier

  • Homogénéité : La loi de comportement est la même en tout point du volume.
  • Isotrope : La loi de comportement est la même dans toutes les directions en un point donné.
  • Elasticité : Un milieu est dit élastique s'il existe un état du système dit état neutre pour lequel   en tout point et si le tenseur   est une fonction bijective du tenseur   : si   alors

État neutre:  

2) Loi de Hooke modifier

Équation de l'élasticité classique/linéaire :

 

On veut une équation linéaire entre   et  , on écrit:

 

On simplifie pour arriver à la loi de Hooke : si  

  ; coefficient de Lamé (constantes du matériau)

Avec:

  •   : coefficient de Lamé (Pa)
  •   : coefficient de Poisson
  •   : appelé aussi  , module de cisaillement ou de glissement (Pa)
  •   : module de Young (Pa)

IV. Conséquences sur les hypothèses d'élasticité classique modifier

1) Directions principales de   et de   modifier

Comme le milieu (le matériau) est isotrope on peut montrer que les directions principales de   et de   sont les mêmes en particulier pour un matériau élastique linéaire.

  •  
  •  

si   est diagonal alors   l'est aussi.

2)Principe de superposition modifier

Quand une loi de comportement est linéaire, le principe de superposition s'applique

  • Soit un volume V, sollicité par des efforts, et on a   et   en tout M de V.
  • Soit le même volume, sollicité par d'autres efforts on a   et  .

Si on applique  , où a, b sont des constantes, sur le volume V, alors la linéarité de la loi de comportement dit que:

  Exemple : si on connait   et   en tout point de V on a :

 
thumbs

  Si on multiplie la sollicitation par K (constante) on a

 

Pour les calculs en éléments finis on applique des sollicitations telles que   si possible.

IV. Résolution d’un problème en élasticité linéaire modifier

On connait :

  • la géométrie de la pièce :  
  • Le matériau : LDC élasticité  
  • Les conditions limites : les   appliquées par l’extérieur sur la pièce et les déplacements imposés (équation).
  • La force de volume.

En théorie on peut résoudre le problème, c'est-à-dire trouver   en tout point M de V.
En pratique il faut trouver la solution d’un équation différentielle qui a peu de solutions analytiques.

On dispose d’outils numériques pour résoudre (éléments finis). Parfois les solutions sont très longues à obtenir.

Il faut analyser le problème pour essayer de trouver une simplification.

1. Analyse de la géométrie modifier

Choix du repère modifier

Le choix du repère influe sur les calculs.

 
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Il faut orienter les axes de manière à ce qu’ils soient parallèles aux faces extérieures et / ou aux sollicitations.

Il faut adapter le type de repère à la géométrie :

  • géométrie cylindrique : repère cylindrique.
  • géométrie sphérique : repère sphérique.

Axes de symétrie (éléments finis) modifier

S’il existe des axes de symétrie dans la pièce on peut réduire le volume sur lequel on fait le calcul.

 
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On réduit comme cela les temps de calcul.

 
thumbs

Conditions limites sur les axes de symétrie :

  1.  
  2.  

Réduction de l’espace modifier

  • en 3d :

 

 

 

Problème à 1 dimension : poutre en traction modifier
 
thumbs

  est l’effort.    

LDC: Loi de Hooke:  

En réalité les problèmes à une dimension n'existent pas, mais pour les poutres on ne s'occupe pas de   et de  

L'allongement

 

et  

 
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Problème en 2 dimensions : Cas des plaques et des coques modifier

On est dans le cas d'un volume plan tel qu'une des dimensions est largement inférieure aux autres dimensions.

 
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Simplifications possibles

  • Les plaques ne sont pas sollicitées dans la direction des épaisseurs

 

  Une plaque est un état plan de contraintes.

  • Les plaques sont localement des états plans de contraintes :
 

État plan de contraintes modifier

Un état plan de déformations est défini comme ceci :   Dans ce cas là on a une déformation plane en (x, y, z) et   a une valeur nulle. Il y a une partie du système qui est bloquée en déplacement dans une direction sur une section.

Exemple

 

Il n’y a pas de déplacement suivant   , les déplacements suivant (x, y ) sont indépendants de  

On étudie le problème sur une des sections de la 3D, c’est donc une étude en 2D.

Exemples modifier

Cylindre plein en compression :

 

Caractéristiques du cylindre :

  • Rayon R
  • Hauteur L
  • Pas de frottement entre le cylindre et les plaques
  • Cylindre composé d’un matériau élastique de caractéristiques 

On veut trouver   du cylindre.

  • Définition de V : 3 surfaces
  • Étude géométrique :
    • des sollicitations :   dans l’axe du cylindre
    • de V : cylindre.

On a donc une géométrie cylindrique avec axe de symétrie de révolution. On fait donc le choix d’un repère cylindrique.

 

Conditions limites :

  • Face r = R.
    •  
    •  
  • Face y = 0 (cartésien)
           Z=0 (cylindrique)
    •  
    •  
  • Face  
    •   ,    
 

On place les points pour définir le plan tels que

  • R= 0
  •  
 

  car il n’y a pas de variation géométrique ni de sollicitation suivant  

Le problème est indépendant suivant   et  pour tout M appartenant à V.

 

 

  est indépendant de y et  est indépendant de r. On a donc  

Que peut-on déduire pour   : analyse des conditions limites

  •   sur face r=R ,   sur cette face et

 

  • Face   , ,   et  

D’après la géométrie, les sollicitations on voit que tout est indépendant de r et de y, donc   n’est pas fonction de r et de y. Donc   pour tout M appartenant à V. Les conditions limites nous donnent :   comment déduire  

  • À l’équilibre on a  

On a donc   Remarque   est obtenu avec la loi de Hooke :  

On rappelle que   On applique en cylindrique :

 

a/  

b/  

c/  

On a donc   Solution du problème