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Il ne s'agit pas ici d'écrire une biographie d'Epicure, mais de résumer les éléments importants pour l'histoire de la philosophie occidentale. Bien que l'on pense qu'il a beaucoup écrit, il ne reste que peu de ses textes, notamment la Lettre à Ménécée (disponible sur Wikisource, elle fait l'objet d'un prochain chapitre). Pourtant, d'autres écrivains, notamment Lucrèce dont il sera question au dernier chapitre, permettent à l'épicurisme de parvenir jusqu'à nous. Epicure philosophait dans le Jardin. Le terme "épicurien" dans le langage courant désigne un adepte des plaisirs terrestres, qu'il goûte avec abondance : cela correspond à une image dévoyée que l'on donnait d'Epicure dès l'Antiquité. En réalité, cette idée reçue correspond plutôt à l'hédonisme, car la philosophie d'Epicure a pour principe de s'affranchir des désirs non naturels et non nécessaires (une typologie des plaisirs est réalisée par Epicure).

Epicure : éléments introductifs
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Chapitre no 1
Leçon : Introduction à Epicure et Lucrèce
Chap. suiv. :Epicure : philosophie de la nature
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La notion d'atome (d'atomos, indivisible) apparaît avec Démocrite et est repris par Epicure. Le monde est ainsi constitué d'atomes. C'est leur assemblage, et pas une quelconque volonté divine, qui régit le monde. Pour Epicure, les dieux existent, mais ils ne se préoccupent pas des affaires humaines. De même, la mort n'est pas une chose terrible et à craindre.

L'eudémonisme désigne la quête du bonheur, qui est défini comme absence de douleur (cette absence se nomme aponie et est présentée avec un préfixe privatif) et de troubles de l'âme (l'absence de trouble de l'âme étant l'ataraxie). Quatre remèdes sont donnés par Epicure et ses disciples pour parvenir à ce bonheur (ou combattre le malheur, car le bonheur est, chez Epicure, décrit négativement, comme absence de souffrance).

On cherche alors le lien cohérent entre l'atomisme et le bonheur comme souverain bien, thèses de l'épicurisme.