Si était algébrique,
il existerait un polynôme ,
tel que ,
avec
Pour tout polynôme
on a donc ,
dont on déduit
.
En utilisant la relation de Chasles et le changement de variable pour calculer chacune de ces intégrales dans cette somme, on obtient :
.
On a donc :
,
cela nous permet de définir de deux façons différentes une application de dans telle que
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Annexe : Une 2ème démonstration de la transcendance de e
Introduction à la théorie des nombres/Annexe/Une 2ème démonstration de la transcendance de e », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Une 2e démonstration sans formule de Leibniz et dérivation simplifie légèrement la preuve de la transcendance de e
En fait, il s'agit d'une application de dans l'ensemble des entiers naturels N,
car étant donné ,
on vérifie que et pour ,
à l'aide de cette intégration par parties ,
on obtient la relation de récurrence , d'où .
Si ,
dans le produit apparaît le facteur lorsque ,
tous les polynômes pour N sont alors sommes de monômes de degré supérieur ou égal à .
Tous les termes d'indice dans la première somme qui définit sont donc des entiers divisibles par ,
car ils sont combinaisons linéaires à coefficients entiers de termes de la suite .
Le terme d'indice est seulement un multiple de qui peut s'écrire sous la forme
, avec N,
car le monôme de plus bas degré de est .
Au final peut s'écrire sous la forme avec N.
Pour autoriser une minoration de l'entier positif par son diviseur ,
il faut s'assurer que ne soit pas nul.
On évite à coup sûr cette éventualité avec un entier premier strictement supérieur à et ,
pour que celui ci ne puisse pas être facteur premier de ,
et ne puisse pas ainsi diviser ,
on a donc l'implication :
Mais lorsque ,
les intégrales figurant dans la deuxième expression de peuvent être aisément majorées,
car dans chacune d'elle la variable doit appartenir à l'intervalle .
Dans ces conditions,
on a et
les facteurs du produit prennent donc leurs valeurs dans ,
étant donné que et sont eux-mêmes dans cet intervalle.
Quel que soit l'entier ,
on en déduit l'implication suivante :
Étant donné les constantes et dépendantes du seul polynôme ,
on déduit des inégalités (1)et (2) l'implication suivante :
Cela permettrait de mettre en évidence une infinité de termes de la série minorés par le même nombre strictement positif
,
ceci entre en contradiction avec la convergence absolue de cette série vers ,
l'hypothèse algébrique, qui avait autorisé les deux expressions de ci-dessus,
est donc fausse.