Introduction à la théorie des nombres/Annexe/Une 2ème démonstration de la transcendance de e

Si était algébrique, il existerait un polynôme , tel que , avec Pour tout polynôme on a donc , dont on déduit . En utilisant la relation de Chasles et le changement de variable pour calculer chacune de ces intégrales dans cette somme, on obtient : . On a donc : , cela nous permet de définir de deux façons différentes une application de dans telle que

Une 2ème démonstration de la transcendance de e
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Annexe 2
Leçon : Introduction à la théorie des nombres

Annexe de niveau 16.

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Une 2e démonstration sans formule de Leibniz et dérivation simplifie légèrement la preuve de la transcendance de e
En fait, il s'agit d'une application de dans l'ensemble des entiers naturels N, car étant donné , on vérifie que et pour , à l'aide de cette intégration par parties , on obtient la relation de récurrence , d'où .


Si , dans le produit apparaît le facteur lorsque , tous les polynômes pour N sont alors sommes de monômes de degré supérieur ou égal à . Tous les termes d'indice dans la première somme qui définit sont donc des entiers divisibles par , car ils sont combinaisons linéaires à coefficients entiers de termes de la suite . Le terme d'indice est seulement un multiple de qui peut s'écrire sous la forme , avec N, car le monôme de plus bas degré de est . Au final peut s'écrire sous la forme avec N. Pour autoriser une minoration de l'entier positif par son diviseur , il faut s'assurer que ne soit pas nul. On évite à coup sûr cette éventualité avec un entier premier strictement supérieur à et , pour que celui ci ne puisse pas être facteur premier de , et ne puisse pas ainsi diviser , on a donc l'implication :

Mais lorsque , les intégrales figurant dans la deuxième expression de peuvent être aisément majorées, car dans chacune d'elle la variable doit appartenir à l'intervalle . Dans ces conditions, on a et les facteurs du produit prennent donc leurs valeurs dans , étant donné que et sont eux-mêmes dans cet intervalle. Quel que soit l'entier , on en déduit l'implication suivante :
Étant donné les constantes et dépendantes du seul polynôme , on déduit des inégalités (1)et (2) l'implication suivante :
Cela permettrait de mettre en évidence une infinité de termes de la série minorés par le même nombre strictement positif , ceci entre en contradiction avec la convergence absolue de cette série vers , l'hypothèse algébrique, qui avait autorisé les deux expressions de ci-dessus, est donc fausse.