Jeux de gagne-terrain/Longue paume

Début de la boite de navigation du chapitre

La longue paume est un jeu d'origine française[1]. Il est connu pour être l'ancêtre du tennis, mais il a aussi donné naissance à la balle au tambourin, au ballon au poing...

Longue paume
Icône de la faculté
Chapitre no 3
Leçon : Jeux de gagne-terrain
Chap. préc. :Histoire
Chap. suiv. :Courte paume
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Jeux de gagne-terrain : Longue paume
Jeux de gagne-terrain/Longue paume
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Ce sport a été très pratiqué du Moyen Âge au XVIIIe siècle en France et en Europe.

Concours de longue-paume à Saint-Quentin en 1899.

On joue avec une balle et une raquette. C'est l’ancêtre du tennis mais ici pas de filet et c’est un jeu de gagne-terrain. La balle est composée d’une sphère de liège recouverte d’un genre de flanelle : elle pèse entre 12 et 20 g. Son diamètre est de 5,5 cm. La raquette est cordée avec des cordes en nylon semblables à celles utilisées pour les raquettes de tennis et mesure au maximum 72 cm de long avec 2/3 pour le manche et 1/3 pour le tamis. À la mise en jeu, la balle doit franchir, de volée, la distance qui sépare la ligne de tir de la corde. Après mise en jeu, la balle peut être rechassée de part et d’autre ; les échanges pouvant se poursuivre soit de volée, soit du premier bond. Les lignes ne font pas partie du terrain ce qui est différent du Tennis.

  • Une balle qui sort directement du terrain sur les côtés est « faute » et donne un « quinze ».
  • Une balle frappée par 2 joueurs d'une même équipe est « faute » et donne un « quinze ».
  • Une balle qui touche le corps est « faute » et donne un « quinze ».

Une balle qui a fait 2 rebonds dont au moins 1 dans le terrain, et n'a pas été touchée, est morte, ne peut plus être renvoyée. Mais cette balle morte qui continue à rouler dans le terrain gagne du terrain et doit être arrêtée (« coupée ») par un joueur le plus tôt possible. Le « quinze » n’est pas encore marqué, il est en sursis et doit être confirmé. L’équipe qui n’a pu renvoyer cette balle peut récupérer son erreur.

L’arbitre marque l’endroit où la balle a été « coupée » (arrêtée) en déposant un repère (la « chasse » qui est un petit poteau avec un drapeau) et les équipes changent de côté. On dit alors qu’elles « traversent ».

La nouvelle équipe au « Tir » (service) essaie de faire « mourir » la balle au-delà de la chasse posée. Si elle réussit, elle aura gagné plus de terrain, elle va donc alors marquer le « quinze », sinon, l’équipe adverse marquera le « quinze ». Il faut non seulement faire en sorte que l’équipe adverse ne puisse pas renvoyer la balle, mais il faut aussi que cela se passe le plus loin possible. Aucun jeu moderne n’a gardé ce principe.

En pratique, pour éviter de « traverser » trop souvent, après la pose d’une chasse rouge, l’équipe au « Tir » engage une nouvelle fois pour poser une deuxième chasse, bleue. Après avoir « traversé », et sauf faute directe, le résultat du premier échange de balle sera comparé à la première chasse posée, la rouge et donnera un « quinze » ; on enlève cette chasse rouge. Le résultat du deuxième échange sera comparé à la deuxième chasse posée, la bleue, et donnera aussi un « quinze » ; on enlève la chasse bleue. L’équipe au « Tir » reste alors en place jusqu’à ce que 2 nouvelles chasses soient posées, etc.

Les parties

modifier

Il y a deux genres de parties =

  • La partie terrée qui se joue entre 2 équipes de 6 joueurs, en 6 ou 7 jeux.
  • La partie enlevée se joue
    • soit entre 2 équipes de 4 joueurs, en 5 jeux,
    • soit à 1 contre 1 ou bien à 2 contre 2.

 

 

Parties enlevées à 1 contre 1 ou bien à 2 contre 2

modifier
dans ce cas, le terrain est différent. Il est limité en longueur et possède un «fossé» de 7 mètres au milieu. Le joueur doit renvoyer la balle, de volée ou après un rebond, par dessus le fossé. Une balle qui tombe dans le fossé, est « faute » et donne un « quinze » à l’adversaire.
 
Bouclier de Brennus pour la Longue Paume

Notes et références

modifier
  • Pendant la IIe olympiade à Paris en 1900, il y a eu un tournoi de Longue-Paume. Le concours s'est déroulé au Jardin du Luxembourg. Il n'attira que des équipes françaises. On a joué des parties à terrer et des parties à enlever et les participants étaient séparés en deux catégories de niveaux.
  • Le Bouclier de Brennus a été ciselé en 1892 par Charles Brennus (1859-1943) comme trophée du Champion de France de Longue Paume à la demande de Pierre de Coubertin. Il y a donc un Bouclier de Brennus pour le rugby et un autre pour la longue paume.
  1. Wojciech Liponski (s.d.), L'encyclopédie des sports, Poznan, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005), p. 256