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« Çà, mes enfants, dit-elle à ses futurs acteurs,
il ne suffit pas d'avoir des talents pour se produire en public ;
il faut encore que la mine y réponde et les annonce.
À toi, Poucette, vu ta qualité de femme, de procéder aux arrangements nécessaires. »
Et la petite fille s'est mise tout de suite à l'œuvre.
Médor et Minette ont supporté patiemment le peigne et la brosse.
Les voilà beaux et lustrés.
Pour Trottemenu, il n'y avait pas lieu de le soumettre à l'opération du peigne.
Il l'eût supportée avec insouciance ;
mais son poil n'en avait pas besoin.
La brosse a suffi.
Après l'avoir considéré de face et de côté,
en avant et en arrière,
Poucette a jugé que sa queue — cette queue de rat qu'on connaît —
ne faisait pas un bel effet.
En conséquence, elle la lui a décorée d'un joli flot de rubans.
« Ça va te gêner un peu, lui a-t-elle dit, mon pauvre Trottemenu,
mais que veux-tu ? il faut souffrir pour être beau. »
Trottemenu n'a pas l'air de souffrir le moins du monde,
et il lui est assez égal qu'on le trouve beau ou laid.