Méthode mentaliste/Pour la foi
Pour la foi
modifierPour la foi, c’est encore un peu différent, car la fonction 9 présente au moins deux nuances. Elle se manifeste d’abord par une aspiration au dépassement de soi, par une exigence d’aller plus loin, de se dépasser, de créer, de s’enrichir, de découvrir d’autres choses. Ensuite elle produit une confiance péremptoire en soi. Quoi que nous lui demandions, la foi, c'est-à-dire la fonction 9 (le terme foi n’étant que celui que j’utilise pour traduire mon chiffre 9 dans la langue française), la foi répondra : « oui, tu peux le faire et je te donnerai toute la puissance dont je dispose pour te permettre de le faire ». la foi ne se soucie absolument pas de vérité, ce n’est pas un jugement, pas une croyance, elle répond toujours positivement donc cela ne peut pas être considéré comme un jugement. Son principe c’est la finalité de la confiance, une confiance sans limite, sans condition, sans restriction, sans partage. Au sein de nos fonctions mentales, la foi c’est un joker qui va affirmer péremptoirement tout ce que nous lui proposons, tout ce que nous lui donnons. 9, la foi, crée une sécurité ontologique, elle fait reculer l’angoisse et la souffrance, elle consolide nos structures comportementales, et si nous lui donnons des concepts, elle en fait du transcendant. C’est une fonction merveilleuse mais comme toutes les autres fonctions et peut-être davantage que les autres, c’est une fonction qui a besoin d’être maîtrisée. Il faut l’utiliser à bon escient sinon nous pouvons déraper. La foi est à l’origine de l’orgueil, et compte tenu du principe qui la gouverne, cet orgueil est sans limite. Une galaxie peut être immense mais aussi grande soit-elle, elle possède cependant une taille. L’orgueil n’en a pas, c’est une affirmation absolue de soi, bien que curieusement nous n’y trouvons pas un sentiment du soi, comme dans la volontaire 7, mais de l’universel, et c’est ce qui attire les mystiques, et évite la schizophrénie. L’orgueil nous le rencontrons dans des textes comme l’Odyssée de Nikos Kazantzaki, où Ulysse ne cesse de défier les dieux de l’Olympe jusqu’à les menacer, et aussi dans le Zarathoustra de Fréderic Nietzsche. La foi c’est ce qui permet à l’être d’affronter les pires épreuves, de se redresser après avoir tout perdu comme dans le poème « If » de Rudyard Kipling (alors, tu seras un homme mon fils), et c’est ce qui permet dans le Zohar à un rabbin de dire : Si j’avais été à la place d’Abraham et que j’avais constaté qu’il n’y avait pas dix justes dans Sodome, je me serais rendu dans Sodome avec mon fils, et là j’aurais dit à Dieu : « Regarde, je suis dans Sodome avec mon fils et nous sommes deux justes, donc tu ne peux pas détruire Sodome ».