Mythe de Prométhée/Prométhée enchaîné

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Prométhée dote l’être humain de la civilisation. Les techniques de production du feu, de fabrication de maison, celles de la mine, et aussi des métaux, l'agriculture et l'élevage, les transports maritimes, l'écriture (parfois attribuée à Hermès…), la médecine… L'humanité apprend telle des enfants : le topos de l' "enfance de l'humanité" se retrouve ainsi dans ce mythe. Il vole aussi la technique à Athéna.

Prométhée enchaîné
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Chapitre no 2
Leçon : Mythe de Prométhée
Chap. préc. :Introduction et création de l'être humain
Chap. suiv. :Postérité et autres traditions mythologiques
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Mythe de Prométhée/Prométhée enchaîné
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Les êtres humains, conçus pour divertir les dieux, gagnent en puissance par la technique. Cependant, Prométhée ne leur a pas appris la religion : l'être humain n'honore pas les dieux. Cela déplaît à Zeus, qui ordonne à Prométhée de leur enseigner le sacrifice, le menaçant de leur faire subir son courroux dans le cas contraire. Prométhée invente alors une ruse : à Mékoné (ou Sycione), à partir d'un taureau tué, il constitue deux parties. La première était de chair cachée par les entrailles, la deuxième, d'os cachés par la graisse, de sorte que le plus appétissant était la pire des possibilités. Il demande ensuite à Zeus de choisir la partie que les êtres humains devraient sacrifier, l’autre revenant à l'humanité. Le chef des Olympiens choisit cette partie. Zeus fut il dupé par cette ruse ? Une version dit que oui, ce qui contribue à le mettre en colère une fois la ruse découverte. Une autre dit que Zeus fit semblant de se laisser prendre, pour mieux punir Prométhée ensuite. Toujours est il que cet épisode explique une tradition religieuse, et que les Grecs continuèrent de garder pour eux la viande, les dieux se nourrissant de l'odeur.

Prométhée fit savoir à Zeus qu'il l’avait trompé. Alors, Zeus chercha à se venger. Il priva les mortels de feu, de sorte qu'ils ne purent plus s'alimenter ni se chauffer. Prométhée prit le parti de l'humanité. Il vola le feu de Zeus. Ce larcin, raison de la postérité de ce mythe, a d'importantes conséquences philosophiques dont il sera question au chapitre 3. Zeus se vengea d'une part sur l'humanité, d'autre part sur Prométhée.

C'est là qu'intervient le mythe de Pandore, qui put être comparée à Eve. Le nom de Pandora signifie en grec "tous les dons", et, de fait, les dieux créent une femme (la première) qu'ils dotent de tous les dons. Héphaïstos en fabrique la statue, lui donnant une grande beauté. Athéna l'habille (comme le montre le mythe d'Arachné, Athéna est une déesse tisserande). Aphrodite lui confère la grâce, et Hermès, en sa qualité de messager, la belle voix. Enfin, Zeus lui donne une boîte en or et Hermès l’emmène sur Terre. Prométhée avait mis en garde Epiméthée de ne pas accepter les cadeaux venant des dieux. Pourtant, la beauté de Pandore fit oublier à Epiméthée la recommandation. Pandore ouvrit la boîte après une suggestion d'Epiméthée. Pauvreté, Mort, Inquiétude, et d'autres malheurs se répandirent hors de la boîte et envahirent l'humanité. Pandore referma vite le couvercle, effrayée, de sorte que seul l'Espoir resta dans la boîte.

La vengeance sur Prométhée fut de l’enchaîner au Caucase. Ce furent Héphaïstos, ainsi que les divinités mineures Kratos (le pouvoir, que l'on retrouve dans "démocratie") et Bia (la force) qui s'en chargèrent. Prométhée resta ainsi enchaîné au Caucase, à un rocher, par de lourdes chaînes, Zeus souhaitant qu'il soit enchaîné pour l'éternité. Prométhée ne se soumit cependant pas. Voyant qu'il restait orgueilleux, Zeus endurcit encore le châtiment : chaque jour, un aigle venait lui dévorer le foie, qui repoussait chaque nuit. Cette torture ne le fit pas se soumettre. Des siècles plus tard, Héraklès, lors de ses douze travaux, le délivre en tuant l'aigle de ses flèches. Il négocie avec Zeus, son père, pour que Prométhée ne soit plus enchaîné. Finalement, pour ne pas rompre la volonté de l'enchaîner pour l'éternité, Prométhée porta un bracelet de fer attaché à une pierre du Caucase. D'après l'ouvrage de mythologie grecque du poète tchèque Petiska, les êtres humains portèrent un bracelet semblable qui rappelait celui de Prométhée.

Chez Eschyle, Prométhée est précipité dans le Tartare.