Nouveaux horizons à l'époque moderne/Église contestée
Église contestée
modifierCritique de l'Église
modifierAlors que l'inquiétude religieuse est grande et que les chrétiens redoutent le Jugement dernier et se demandent ce qui les attend après la mort, les dons à l'Église augmentent bien qu'elle soit en crise. Les papes mènent une grande vie, les archevêques et les évêques ne respectent plus leurs obligations de chasteté, de pauvreté et de simplicité et le petit clergé s'adonne au jeu, à l'alcool et aux relations avec les femmes.
L'humanisme ouvre la voie à une critique de la religion. Erasme considère qu'il faut revenir à la pureté et à la source de l'Église et insiste sur la nécessité de traduire la Bible et sur l'importance de la lire. En 1523, Jacques Lefèvre d'Étaples traduit le Nouveau Testament en français. Ils essayent de réorganiser l'Église mais d'autres vont plus loin dans leurs critiques et souhaitent une rupture claire : c'est le protestantisme.
Luther et l’essor du protestantisme
modifierContestation de l’Église romaine
modifierMartin Luther, né en 1483 et mort en 1546, est un moine allemand préoccupé par la question du Salut. Pour lui, les hommes ne peuvent être sauvés que par leur foi et non pas par leurs actions. Il est ainsi devenu l’initiateur d’une nouvelle réforme selon le dogme de « Dieu seul, la Foi seule, l’Écriture seule ». Dans un premier temps, Martin Luther rompt avec l’Église catholique. Il rédige 95 thèses en 1517 qui dénoncent les abus de l’Église catholique comme l’acte de débauche et la vente des indulgences source de richesse. Il désigne l’Église catholique d’un doit accusateur et présente le clergé comme désordonné : pour lui, l’Église catholique doit périr dans les Enfers car il s’est trop éloigné de la bible. En 1520, il est excommunié, origine de la rupture puis de la naissance du protestantisme. L’Église réformée est une Église chrétienne dans laquelle le Christ est le seul modèle, excluant la Vierge et les Saints. Seule la bible fait foi ; elle est traduite dans toutes les langues pour être accessible aux fidèles car doit être lu par chacun en raison d’une foi personnelle. Seule la Croix latine est autorisé en ornement. Deux sacrements sont conservés (la communion et le baptême). Il n’existe pas de clergé organisé.
Réponse catholique
modifierUne contre-réforme est adoptée entre 1545 et 1563 par le concile, assemblée des cardinaux et des évêques, de Trente. Désormais, « les évêques doivent être irréprochables » et doivent veiller à ce que les prêtres le soient aussi renforçant ainsi le pouvoir des évêques. L’autorité de la bible authentique du latin, la Vulgate, est renforcée. L’autorité du pape est réaffirmée. De cette manière, la contre-réforme renforce la hiérarchie et la discipline dans l’Église. Des mesures sont aussi prises concernant l’amélioration de la formation des prêtres et les œuvres pour le Salut donc confirmées.
Néanmoins, l’Europe chrétienne se divise en deux. Le Vatican cherche à reconquérir les territoires perdus en rétablissant l'Inquisition qui pourchasse les personnes qui se sont éloignées de la croyance dictée par l'Église chrétienne. Les tribunaux de l'Inquisition ont été très actifs en Espagne et en Italie.
Cependant, d’une part, le protestantisme gagne le Saint Empire germanique où est proclamée la liberté de la religion, le Royaume d’Angleterre dont le souverain Henri VIII se convertit au protestantisme et la Suisse et le nord de l’Europe.
Et d’autre part, en France, il coexiste des églises catholiques et protestantes mais le 25 août 1572, les protestants sont massacrés marquant le début d’une répression religieuse. En 1540, des tribunaux de l’Inquisition apparaissent afin de juger les hérétiques, c’est-à-dire les protestants. 8 guerres de religion ont éclaté en France jusqu'à ce que l'édit de Nantes de 1598 mette fin aux guerres de religion et autorise le culte protestant, la manœuvre du roi Henri IV est ici plus politique religieuse.