Permis automobile/Maîtrise de l'automobile, les conditions difficiles
La conduite hivernale
modifierLa conduite en hiver est l’ensemble des règles particulières à appliquer lors de la conduite d'un véhicule automobile par un temps hivernal (froid, neige, brouillard, verglas...).
Les principales difficultés de ce mode de conduite sont dues à la diminution de l'adhérence. En effet, le verglas et la neige diminuent sensiblement les frottements entre le pneu et la route, d'où les risques de dérapage accrus.
- Utilisation des phares;
La conduite en hiver peut nécessiter l’utilisation des feux anti-brouillard :
- avant en cas de brouillard, de neige et/ou de forte pluie
- arrière en cas de brouillard et/ou de neige uniquement
On peut noter que tous les véhicules ne sont pas équipés de feux anti-brouillard avant, l'arrière étant lui obligatoire.
- Équipement;
En cas de neige, on peut améliorer l'adhérence en équipant les pneus de chaînes à neige ou en utilisant des pneus cloutés (En France, la période d'utilisation est définie par un arrêté préfectoral). Cependant, ces deux techniques ne sont pas utilisables au-delà d'une certaine vitesse (en particulier sur l'autoroute).
- Risques accrus;
Les risques qui s'accroissent en cas de neige ou de verglas sont pour l'essentiel :
- éblouissement par la neige.
- point noir lors du passage de la lumière à la pénombre.
- difficultés pour maîtriser la trajectoire sur un sol verglacé.
La conduite en hiver est bien sûr plus fréquente dans les pays nordiques ainsi qu'en montagne.
- Vitesse;
La vitesse doit être adaptée à la situation. Il faut rouler lentement, et de préférence en dessous de la vitesse limite autorisée. En cas de neige, il est conseillé de doubler les distances de sécurité.
Il faut éviter les changements brusques d'accélération ou de freinage afin d'éviter une perte du contrôle du véhicule (dont le risque est plus élevée sur sol glissant). Lorsque l'on freine, il faut appuyer doucement sur la pédale pour ne pas bloquer les roues et provoquer un dérapage. Il est possible que le système ABS soit moins efficace en cas d’adhésion insuffisante entre le pneu et le sol verglacés.
- Roues motrices;
En cas d’adhésion insuffisante entre le pneu et le sol verglacés, il est possible que le système ABS soit moins efficace.
Si la voiture dispose d’un mode de transmission intégrale (mode 4x4), il est préférable de le mettre en route afin d’avoir la meilleure adhérence possible.
- Cas particuliers;
Lorsque la neige est fraîche, il faut éviter de s'arrêter en haut d'une côte : le risque de dérapage lors du redémarrage est plus important. Pour les véhicules à traction avant, il est préférable d’engager la première vitesse et de redémarrer en tournant lentement le volant afin de faciliter l’entrée des roues motrices dans les ornières.
La conduite de nuit
modifierLa conduite de nuit est l’ensemble des règles particulières à appliquer lors de la conduite d'un véhicule dans l'obscurité ou plus exactement quand la luminosité du jour diminue de façon significative réduisant la vision du conducteur et des autres usages de la route, ce qui impose au minimum l'usage des lumières adéquates pour une conduite sécuritaire. Les principales difficultés de ce mode de conduite sont dues à la diminution de la visibilité et la baisse de la vigilance. Les conséquences sont une vision moins bonne des panneaux, des autres véhicules et d’importants risques d'éblouissement.
- Utilisation des phares;
La conduite de nuit nécessite l’utilisation :
- Des lumières de croisement (qui éclairent à 30 mètres minimum) si l’on suit ou croise un autre usager ou si l’on roule en agglomération ; dans les zones éclairées, l'usage des lumières de position seuls (visibles à 150 mètres mais n'éclairant pas la chaussée) est encore admis, mais il est proscrit dans beaucoup de pays européens.
- Des lumières de route (qui éclairent à environ 100 mètres minimum) dans les autres cas, c'est-à-dire lorsque la route n’est pas éclairée et qu'on est seul sur la route. Lorsqu'on croise ou suit un autre usager il faut repasser en lumières de croisement. La nuit par temps clair, sur les routes étroites et sinueuses, les lumières de route peuvent être complétés par les lumières jaunes avant de brouillard ; il faudra aussi les enlever pour croiser ou suivre un autre usager.
- Équipement intérieur;
La plupart des rétroviseurs intérieurs disposent d'une position "nuit" qui permet de diminuer les risques d'éblouissement lorsqu'un véhicule arrive derrière soi avec les phares allumés.
- Risques accrus;
Les risques supplémentaires à la tombée de la nuit sont pour l'essentiel :
- La baisse de la vigilance.
- L'appréciation faussée des perspectives.
- L'éblouissement par le brusque passage de la pénombre à la vive lumière des phares du véhicule croisé.
- Le point noir lors du passage de la lumière à la pénombre.
- La prise de conscience des obstacles seulement à leur entrée dans le faisceau des phares.
- La présence accrue des animaux sauvages ou domestiques errants, des cyclistes.
- Règles particulières;
La conduite de nuit commence à s'appliquer un certain temps avant le coucher du Soleil et continue à s'appliquer également un certain temps après son lever.
Tunnel
modifierLorsque le véhicule pénètre dans un tunnel, les règles de conduite de nuit s'appliquent immédiatement et jusqu'à la sortie du tunnel. L'usage des lumières de route est obligatoire.
- Risques accrus;
Les risques supplémentaires dans un tunnel sont :
- La présence accrue des cyclistes, piétons et motocyclistes qui circulent souvent à contre-sens sur la bande d’arrêt d’urgence ; cette pratique est interdite par la loi mais fréquemment tolérée par les forces de police. Il faut donc être très vigilant lorsque le véhicule ralentit ou s’arrête pour cause de bouchon ou accident. Ces usagers peuvent également être rencontrés sur les bas-côtés du tunnel en cas d'accident ou panne moteur.
- La présence de fumée, gaz ou vapeur d’eau qui peut rendre la visibilité insuffisante pour circuler en toute sécurité. Il est alors obligatoire de s'arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence et de ne pas reprendre la circulation tant que cette visibilité n'est pas rétablie ; il faut également avertir les autres usagers en actionnant le clignotant gauche.
Conduite de nuit en agglomération
modifierOn considère qu'une agglomération commence à partir du panneau de signalisation "entrée d'agglomération" et s'achève au panneau "sortie d'agglomération".
- Lumières de croisement;
Lorsque le véhicule se trouve en agglomération, les lumières de croisement sont obligatoires. Les lumières de route ne peuvent être utilisés que si la visibilité est insuffisante, c’est-à-dire en cas de brouillard ou pluie forte par exemple. Les rétroviseurs intérieurs doivent être placés en position jour.
- Risques accrus;
Les risques supplémentaires à la conduite nocturne en agglomération sont pour l'essentiel :
- La prise de conscience des obstacles seulement à leur entrée dans le faisceau des phares ; il est donc important d’être vigilant et de bien regarder autour de soi.
- La présence accrue des piétons, cyclistes et motocyclistes qui circulent souvent sur les trottoirs, pistes cyclables ou bandes d’arrêt d’urgence ; cette pratique est interdite par la loi mais fréquemment tolérée par les forces de police. Il faut donc être très vigilant lorsque le véhicule ralentit ou s’arrête pour cause de bouchon ou accident. Ces usagers peuvent également être rencontrés sur les bas-côtés du tunnel en cas d'accident ou panne moteur.
- La présence accrue des animaux domestiques errants (chiens, chats).
L'aquaplanage
modifierL'aquaplanage ou hydroplanage (de l'anglais « aquaplaning », qui signifie « glisser sur l'eau ») est un phénomène qui se produit quand les roues d'un véhicule perdent leur adhérence par rapport au sol en glissant parfaitement sur une surface aqueuse (flaques, chaussée mouillée...).
L'aquaplanage n'affecte pas seulement les véhicules, aussi, ce phénomène est mis à profit dans certains sports. Par exemple, lors de la pratique du skimboard. La planche doit glisser sur une mince couche d'eau par dessus le sable.
- Facteurs;
Les principaux facteurs qui interviennent avec un véhicule sur roues sont :
- La quantité d'eau qui se trouve sur la voie ;
- La vitesse du véhicule ;
- L'aptitude du pneu à évacuer l'eau par : un dessin approprié, une largeur adaptée au véhicule ;
- L'efficacité des amortisseurs.
L'aquaplanage se produit souvent lorsque l'eau de pluie s'accumule dans les ornières. Pour garder le contrôle du véhicule, il ne faut pas freiner brusquement, mais lever brièvement le pied de l'accélérateur.
Les dérapages
modifierSous-virage
modifierOn parle de sous-virage dans le domaine automobile lorsque le train avant d'un véhicule a tendance à glisser en virage, l'axe médian s'orientant vers l'extérieur. Le changement de direction est alors affecté et doit être corrigé. C'est l'inverse du survirage, où c’est l'arrière d'un véhicule. Le plus souvent à propulsion qui a tendance à glisser, et Dans les cas extrêmes, la voiture ne « tourne » pas du tout, elle « pousse » le train avant.
- Principe;
Le véhicule dérape par les roues avant, dans le cas des véhicules courants, ce phénomène s'explique souvent par une vitesse excessive en entrée de virage ou par une accélération trop précoce en sortie de virage. Dans ce second cas de figure, particulièrement courant sur les tractions avant, la masse du véhicule est alors largement transférée vers l'arrière, ce qui se traduit par une perte d'adhérence des roues avant. Bénéficiant de moins d'appui, ces dernières retranscrivent moins bien le changement de direction et la voiture ne vire pas assez : elle sous-vire car la traction avant perd en adhérence et sort de sa trajectoire optimale vers l'extérieur.
- Techniques de pilotage;
On peut corriger un sous-virage en lâchant brièvement l'accélérateur et en redressant légèrement les roues avant en débraquant afin de leur redonner de l'adhérence.
Survirage
modifierOn parle de survirage dans le domaine automobile lorsque le train arrière d'un véhicule a tendance à glisser en virage. Le changement de direction est alors affecté et doit être corrigé. C'est l'inverse du sous-virage, où c’est l'avant d'un véhicule qui a tendance à glisser. Le survirage affecte principalement les véhicules à propulsion, et dans les cas extrêmes, la voiture fait un tête-à-queue.
Ce phénomène s'explique souvent par une accélération trop violente ou trop précoce en courbe. En effet, la bonne tenue de la trajectoire d'une voiture tient à l'équilibre entre la force centrifuge qui s'applique à elle et la résistance de l'adhérence des pneus. Pour peu que l'accélération soit mal dosée, les pneus arrière ne parviennent pas à passer toute la puissance au sol et se mettent alors à patiner. En situation de glisse (voies glissantes), le train arrière n'a plus l'adhérence nécessaire pour s'opposer à la force centrifuge, il file à la dérive. La voiture part ainsi en dérapage avec le nez orienté vers l'intérieur du virage, elle vire trop par rapport à sa trajectoire initiale : elle « survire ».
La prédisposition d'une voiture au survirage dépend en grande partie de la position de son centre de gravité, car c’est sur lui que s'applique la force centrifuge.
- Techniques de pilotage;
On peut corriger un survirage en lâchant brièvement l'accélérateur et en contre-braquant les roues avant afin de remettre la voiture en ligne droite, et pour provoquer un survirage, voir l’article sur le drift.