Prédiction et Gestion des stocks/Introduction et but
Séquence 4 : Prédiction, optimisation et gestion des stocks
modifierForecasting, inventory management
Pour vous, dans votre vie de tous les jours, quel exemple vous vient en premier à l’esprit ? : La liste de courses…
Pour qui ? Pour quoi ?
Introduction et but
modifierLa récolte, la chasse,… génèrent par nature des stocks de fruits et de viande qui obligent… à du stockage…
Stock voulu : Un stock aval sur un poste de travail s’avère nécessaire pour ne pas bloquer toute la production aval, soit structurellement (horaires décalés), soit "accidentellement", en cas de souci (panne, absentéisme, etc.) sur ledit poste de travail. Pour une matière première, se retrouver ‘à stock zéro’ durant tout le délai de réapprovisionnement + aléas est un risque qu’un responsable d’entité ne peut pas accepter.
Stock subi : dans une ligne de production, l’arrêt pour panne d’un poste de travail génère naturellement un (des) stock(s) en amont de ladite machine arrêtée. L’achat par lot plutôt qu’à l’unité permet d’obtenir des rabais sur les prix de vente qui permettent de réduire les coûts faciaux et, quelques fois des marges arrière qui augmentent le résultat. La partie du lot non insérée en production crée du stock qui faudra consommer sur des récurrences ou sur des commandes additionnelles. La vision stratégique du chef d’entreprise a un impact direct sur les niveaux de stocks (Carrefour / Leader Price).
Notons que la concurrence pousse à réduire les coûts des produits finis et donc le coût de leur stockage. Il y a plusieurs axes possibles :
- réduire les coûts de produits : C’est la méthode de ‘l’analyse de la valeur coûts’ ou de la ‘conception à coût objectif’ (CCO),
- réduire les coûts des processus de fabrication des produits
- repenser totalement la production (sera vu dans le chapitre suivant).
D'autre part, parmi les nombreuses composantes du coût du processus (coût de production en comptabilité) se trouve la gestion des stocks.
C’est souvent ce par quoi toute entité commerciale commence à réfléchir. Qu’il s’agisse de produits livrables (dont les produits intermédiaires appelés semi-finis), ou qu’il s’agisse de produits finis, ex : consommables (crayons et gommes, cartons d’emballages, énergies stockables,…)
Pourquoi ? Quelles sont les réponses traditionnelles si on réalise un sondage ?... Parce qu’un stock :
- Il coûte cher : immobilisation de trésorerie, surface au sol, énergie de maintenance en condition d’utilisation, coût d’inventaire,…
- Il se déprécie : la provision sur stock,
- Il "s’évapore" : qui ne connait pas le fameux ‘tombé du camion’ qui sera détecté au cours de l’inventaire,
- Il devient obsolète quand on en a plus besoin ou qu’il a été trop longtemps oublié… Sans parler des cas où les produits sont périssables, ou liés à la mode,…
- Il doit correspondre au délai de réapprovisionnement (formule de Wilson, seuil de recommande,…), de logistique, de mise en condition pour utilisation dans le processus de fabrication du produit stocké. Et le stock doit aussi rester lié aux délais pratiqués de paiement des factures du fournisseur. Comme tous ces délais évoluent au cours du temps…
Expérience vécue personnellement de nombreuses fois : Certains stocks contribuent en comptabilité analytique aux AFDP (autres frais de production) ou aux FHP (frais hors production). En cas de difficultés pour l’entreprise, les FHP sont à tout coup le 1er poste qui est touché par la ‘visseuse-faucheuse de budget’ des cost-cutters…
Il est des cas où gérer le stock (des matières dangereuses) est une nécessité (Directive pour les sites SEVESO). Cette nécessité passe par le contrôle complet de toute la procédure, la formation de tous les opérateurs, l’adéquation des moyens,… L’explosion de l’usine AZF à Toulouse est d’origine ‘mauvaise gestion des stocks’ !…
La prédiction et la gestion des stocks :
- Le but : Réduire tous les coûts de stockage.
- Les opérations visées : La Maîtrise des stocks.
- Le souverain du processus : Chaque responsable d’entité qui gère des stocks dans son processus
- Les autres acteurs majeurs : Les responsables commerciaux pour les produits livrables.
- Autres : Tous les niveaux hiérarchiques de management.