Recherche:Les Nombres et Dieu

Dieu et les nombres sont co-Étant

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  • Pythagore : « Les nombres sont l'essence des choses. » « Tout est arrangé par le nombre. » Selon lui, le nombre et la limite étaient les caractères d’une perfection finie qui réside dans l'harmonie.
  • Platon : « Les nombres sont le plus haut degré de la connaissance. Le nombre est la connaissance même. »
  • Leibnitz : « Lorsque l'analyse est bien poussée jusqu'à son terme, la connaissance est adéquate ; et je ne sais si les hommes peuvent en donner un exemple parfait ; cependant, la connaissance des nombres en approche fort. » Pour aller beaucoup plus loin avec Leibnitz, qui encore à ce jour est très incompris, un autre thème, voir Monadologie, avec un concept très puissant (philosophie/métaphysique) évoqué par Claire Schwartz (audio à 33'10) : « Nous portons les marques de tout ce qui s’est passé et de tout ce qui se passera. » « Je suis affecté par tout ce qui s’est produit, se produit, et se produira. »[1].

Charles Hermite : « L’admiration, a-t-on dit, est le principe du savoir ; je m’autoriserai de cette pensée pour exprimer le désir qu’on fasse la part la plus large, pour les étudiants, aux choses simples et belles. Je crois que les nombres et les fonctions de l’Analyse ne sont pas le produit arbitraire de notre esprit ; je pense qu’ils existent en dehors de nous, avec le même caractère de nécessité que les choses de la réalité objective, et nous les rencontrons ou les découvrons, et les étudions, comme les physiciens, les chimistes et les zoologistes. (Lettre à Thomas Stieltjes). Il existe, si je ne me trompe, tout un monde qui est l’ensemble des vérités mathématiques, dans lequel nous n’avons accès que par l’intelligence, comme existe le monde des réalités physiques ; l’un et l’autre indépendants de nous, tous deux de création divine, qui ne semblent distincts qu’à cause de la faiblesse de notre esprit, qui ne sont pour une pensée plus puissante qu’une seule et même chose, et dont la synthèse se révèle partiellement dans cette merveilleuse correspondance entre les mathématiques abstraites d’une part, l’astronomie et toutes les branches de la physique de l’autre. »

  • J'aime beaucoup ces lignes de Charles Hermite, pourtant je ne pense pas comme ce mathématicien (ce qu'il est avant tout) que les nombres sont une création, même divine. Les nombres, avec leurs propriétés extraordinaires, ont toujours existé en dehors de nous. C'est ce qui me vient naturellement à l'esprit. C'est ce que je ressens. De la même façon cette affirmation de Leopold Kronecker, autre mathématicien, me paraît douteuse :

« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l'œuvre de l'Homme »

  • Il y a de la magie dans les nombres. Deux exemples parmi des milliards d'autres :

1+2+3+4 = 10. Or nous avons dix doigts, 2 fois 5 doigts. Et ce nombre 5 se rencontre partout dans la nature (les 5 sens, les 5 éléments, etc.). Le nombre d'or, présent lui aussi partout dans la nature, est construit à l'aide de ce même nombre :
, dont la valeur approchée est 1,618 ... ... ...

« Et ce sont les choses les plus cruciales, les plus fondamentales, au moment où elles sont enfin saisies, qui sont celles qui frappent le plus par leur caractère d’évidence ; celles dont on se dit après coup qu’elles “crevaient les yeux” – au point qu’on se trouve stupéfait que soi-même ni personne n’y ait songé avant et depuis longtemps ». (Alexandre Grothendieck).

Imaginons qu’un homme ait une liberté d’esprit, un imaginal, qui lui permettent d’appréhender la notion d’unité entre Dieu et la beauté des Nombres. S'émerveillant devant cette Beauté, des relations entre ces nombres, il se dit : « Dieu est vraiment dans un autre ‘’monde’’ que notre bas monde. Il se situe ailleurs, Il est Perfection ». Cet homme se dit aussi : « Que Dieu ne Soit pas, est impossible ». Posons :
1. Les nombres sont une merveille d'infinie Beauté et Grandeur, ils recèlent la perfection.
2. Les nombres existent en dehors de nous et ont toujours existé, ils n'auraient pu ne pas exister.
Donc :
3. Les nombres sont une perfection éternelle.
4. Je dis que Dieu et les Nombres sont Un, co-Étant.
5. Dieu n'aurait pu ne pas “exister”. Dieu ne peut qu'Être, il ne peut en être autrement.

Tout mathématicien vous dira que les nombres sont une merveille de Beauté et d'Harmonie. Les Anciens, qui s'occupaient de bien des choses (philosophie, mathématiques, métaphysique...) n'occultaient jamais le sujet. Les mathématiciens actuels semblent n'y plus méditer, ou ils en parlent très rarement. Comme beaucoup d'entre nous, ils se sont assujettis à la complexité, à la technologie-idole. Et on remarquera qu'au fil du temps, les mathématiciens, ont de moins en moins la foi en Dieu (ou ils sont agnostiques) : les nombres leur suffisent. En travaillant toujours plus dans la complexité ils ont fini par oublier la simplicité, ils en ont perdu le goût.

Augustin d'Hippone : « Ainsi, bien que les nombres soient infinis et sans nombre, l’infinité du nombre ne saurait être incompréhensible à celui dont l’intelligence est au-dessus du nombre. Et, par conséquent, s’il faut que tout ce qui est compris soit fini dans l’intelligence qui le comprend, nous devons croire que l'infinité même est finie en Dieu d'une certaine manière ineffable, puisqu’elle ne lui est pas incompréhensible. »[1].

Les nombres me semblent être l’“aspect” de Dieu qui nous est le plus directement, le plus facilement accessible. Si l'on réunissait, et pouvait comprendre, toutes les connaissances faites par nos plus grands savants, nous serions quasiment des petits puits de science. Pourtant ce ne serait que de minuscules points d'accès à la Connaissance.
Les puissantes inventions du mathématicien Pierre de Fermat n'auraient pas été possibles sans une profonde intimité avec les nombres[2]. Le concept d’unité entre Dieu et les nombres peut aider à comprendre comment les 15 constantes physiques de base ayant permis la création de l’univers ont pu être ajustées aussi finement, aboutissant « parmi tous les mondes possibles, au meilleur. » Il n’est pour s’en convaincre que d’observer la magnificence de l'univers, ou bien l’harmonie du corps humain et ses admirables fonctionnalités.

Les nombres sont donc selon moi un des attributs de Dieu, l'attribut parmi d'autres qui a permis de créer le monde physique, et on rejoint ici ce que disent les scientifiques – pour la part laïque de l'explication en tout cas. Les mathématiciens ont beaucoup de plaisir à étudier les nombres, mais la plupart se sont éloignés de l'Essentiel, inconscients qu'ils sont pour la plupart qu'en étudiant la Mathématique ils étudient la “composante” de Dieu qui leur est directement accessible. Le paradoxe est qu'en faisant leurs formidables découvertes, de plus en plus d'entre eux se croient eux-mêmes les véritables Créateurs et ont de moins en moins besoin de Dieu.

« L'étude des mathématiques est la plus pure application de l'esprit de Dieu. » Nicolas Malebranche

La Mathématique est selon moi comme un puissant symbole visible de Dieu, où la notion d'infini est toujours présente, on y trouve les choses les plus simples et les plus belles ; de nombreux termes mathématiques peuvent faire penser à la métaphysique, en commençant par Un, puis naturel, premier, transcendant, imaginaire, rationnel, irrationnel, complexe, hypercomplexe, incertitude, indécidabilité, preuve... infiniment grand.

Voir aussi modifier

Augustin d'Hippone : UTILITÉ DE LA CONNAISSANCE DES LANGUES, DE LA NATURE, DES NOMBRES ET DE LA MUSIQUE POUR L'INTELLIGENCE DES SIGNES FIGURÉS.

Pour Augustin le nombre 2 “mesure tous les nombres pairs”, pour cette raison il écrit : « Qu’il me suffise d’avertir ici que trois est le premier nombre impair, et quatre le premier pair, et que ces deux nombres pris ensemble font celui de sept. » (Voir ici). Certains de nos mathématiciens évoquent d'ailleurs ces deux nombres de la même façon.

Références modifier

  1. Saint Augustin, Œuvres complètes, LIVRE DOUZIÈME
  2. Sur Wikiversité : Recherche:Grand Théorème de Fermat