Recherche:Les abolitions des traites et des esclavages/Migrations & peuplement de la Planète
La propriété
modifier« Troisième Principe : Qu'il faut pour donner, être propriétaire de la chose qu'on donne. »
— Claude Berger, Traité de la contribution à la légitime par tous les enfans donataires, tiré des principes du droit romain et des dispositions de la Coutume de Paris, avec la réfutation de l'opinion contraire et de deux écrits faits pour la soutenir, L. Josse, Paris, ,Volume I, 1702[1]
Propriété personnelle & Propriété privée
modifierLa propriété personnelle, personal property, en anglais, est un type de propriété hérité du droit romain qu'on retrouve aujourd'hui dans le système de droit anglais dit de Common law mais qui ne correspond à aucune classification française.
La propriété privée correspond au droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose de manière propre, exclusive et absolue sous les restrictions établies par la loi.
Les communs
modifier- 2015 - Benjamin Coriat, Florence Bellivier, Françoise Benhamou, Marie Cornu, Séverine Dusollier, Isabelle Liorard, Pierre-André Mangolte, Christine Noiville, Fabienne Orsi, Valérie Revest, Judith Rochfeld, Sarah Vanuxem, Olivier Weinstein, Jean-Benoît Zimmermann, Michel Bauwens, Benjamin Coriat, Le retour des communs, Les liens qui libèrent, , Publié le 20 mai 2015
Historique
modifierPréhistoire
modifierAntiquité
modifierÉpoque médiévale (Ve ~ XVe siècles)
modifier- Laurent Feller, « Georges Duby et les Études d'histoire rurale », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre (BUCEMA), Hors-série n° 1re série, 28 janvier 2008 (ISSN 1954-3093) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 16 octobre 2015)]
1368 - En Chine, les prolétaires prennent le pouvoir politique
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L'esclavage en Chine fut à plusieurs reprises aboli, jusqu'à la loi de 1909, pleinement entérinée en 1910, bien que la pratique de l'esclavage ait perduré jusqu'au moins 1949.
La dynastie mongole des Yuan, fondée par Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, règne sur la Chine de 1279 à 1368. Kubilai Khan accueil l’explorateur marchand vénitien Marco Polo, qui fera le récit de son voyage en Orient dans l'ouvrage resté célèbre le Devisement du monde ou Le Livre des merveilles.
Dynastie des Yuan (1280-1368)
Encyclopédie Larousse. Article "Chine : histoire"
Dans sa législation officielle (le Code des Yuan), la dynastie mongole se préoccupe d'améliorer la situation des esclaves, des ouvriers agricoles et des fermiers, mais elle ne sait pas éviter une paupérisation continue de la population et la famine. En outre, la classification ethnique de la population — Mongols, une trentaine d'ethnies, Chinois/populations sinisées du Nord, et Chinois du Sud — est à la base d'un cloisonnement social et de discriminations qui favoriseront également les révoltes.
1351 : le fleuve Jaune (Huang He) déborde, des régions entières sont inondées, et la famine sévit. Éclate la révolte des "Turbans rouges", et les représentants des classes privilégiées font cause commune avec les révoltés. [...]
1368 : profitant des troubles, un paysan, Zhu Yuanzhang, s'empare du pouvoir ; la dynastie des Yuan s'effondre.
Larousse, « Encyclopédie Larousse », larousse.fr. Consulté le 2015-05-16.
Dans son Histoire de l'Empire mongol[2] Jean-Paul Roux confirme cette analyse selon laquelle la dynastie des Yuan aurait voulu améliorer le sort des esclaves de l'empire Qin.
Sous la Dynastie Shang, deuxième dynastie royale aux environs de 1570 à 1045 avant notre ère, il semble difficile de distinguer des esclaves parmi les serviteurs du roi et les dépendants.
Époque moderne
modifierSous Louis XIV, riches & prolétaires au château
modifierFortifier les frontières du 14 mai 1643 au 1er septembre 1715
L'échec des projets de monarchie universelle de Louis XIV
Louis XIV, arrivé aux bornes de sa vie, avoit vu s'évanouir comme une vaine fumée, les chimériques projets de monarchie universelle, auxquels il avoit sacrifié pendant un demi-siècle la fortune publique, et sa tranquillité particulière. [...]
La France, épuisée d'hommes par l'expulsion des protestans, la guerre de la succession, la famine de 1709, étoit encore épuisée de numéraire par les énormes dépenses de la cour ; par les sommes immenses employées pendant quarante ans à fortifier les frontières de Flandres et d'Allemagne ; par l’augmentation progressive des impôts, la diminution de l'agriculture, l'anéantissement du commerce, la perte de plusieurs manufactures que les calvinistes fugitifs avoient portées aux nations étrangères : elle paroissoit manquer de ressources et d'énergie.
Antoine Etienne Nicolas Fantin des Odoards, « Louis quinze, Volume 1 », Buisson, 1796. Consulté le 2015-05-17.
"Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression". Article II de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, Assemblée nationale constituante de 1789.
- Maximilien de Robespierre
- Maximilien de Robespierre.- Œuvres de Robespierre, Texte établi par recueillies et annotées par A. Vermorel, F. Cournol, 1867 (pp. 268-276). Discours sur la propriété, suivi du projet complet de déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Convention, Séance du 24 avril 1793.
- Henri Guillemin.- Robespierre et la Révolution Française
- Florence Gauthier.- Robespierre, son projet de république démocratique et sociale
Époque contemporaine
modifierLutte des Classes
modifierEmergence du concept
modifierL'historien Nicolas Lebourg s'appuie sur la thèse d'Henri de Boulainvilliers pour attribuer au XVIIIe siècle la genèse du concept de "lutte des classes" :
« C'est donc l'édification de la monarchie absolue qui, en réaction, va mettre à jour la matrice du récit gaulois dans les écrits d’Henri de Boulainvilliers (1658-1722).
De 1700 à sa mort, celui-ci publie une suite de textes venant refaçonner l’histoire nationale. Il est le chef de file intellectuel de l’opposition aristocratique à l’absolutisme, se refusant à ce que le monarque et son administration centralisent le pouvoir. Pour lui, Clovis ne fonde pas le royaume de France en étant soutenu par la providence mais par son glaive. C’est le droit de conquête des Francs qui leur a donné des droits sur ces terres. D’où il ressort que les Francs auraient donné jour à la noblesse tandis que les Gallo-Romainss vaincus formaient la paysannerie. Descendants de vaincus soumis au droit de conquête[3], les membres du Tiers-État ne sauraient être élevés aux privilèges de la noblesse d’épée. Qui plus est, si les Francs eussent donné l’État noble, ils fonctionnaient sur un modèle égalitaire guerrier où leur chef n’était pas le lieutenant de Dieu mais un simple "premier parmi ses pairs". »
— (en) Nicolas Lebourg, Depuis quand nos ancêtres sont-ils gaulois ? (lire en ligne), 20 septembre 2016[4].
Consolidation du concept au XIXe siècle
modifierLe concept de "Lutte des Classes" réapparait au XIXe siècle chez les historiens libéraux français de la Restauration, François Guizot, l'initiateur, Augustin Thierry, Adolphe Thiers et François-Auguste Mignet, auxquels Karl Marx l'a emprunté.
« Ce n'est pas à moi que revient le mérite d'avoir découvert ni l'existence des classes dans la société moderne, ni leur lutte entre elles. Bien longtemps avant moi, des historiens bourgeois avaient décrit l'évolution historique de cette lutte des classes, et des économistes bourgeois en avaient analysé l'anatomie économique. »
— Karl Marx, 1852[5].
Historiens libéraux
modifierLe mot "libéralisme" naît sous la plume de Maine de Biran, (1766-1824). En 1818, Maine de Biran définit le libéralisme comme "une doctrine favorable au développement des libertés[6]".
De la "lutte des classes" au racisme
modifier« Non seulement de Boulainvilliers inspirait le camp républicain, mais sa postérité fut multiple. En inventant un conflit perpétuel entre vaincus sans droits autre que de travailler la terre des vainqueurs, cette thèse fournit ensuite à Karl Marx le principe même de la lutte des classes construisant toute l’Histoire –tant il est vrai que la mythologie des deux races ainsi faite est, certes, un instrument donnant sa cohérence à l’inégalité sociale, mais ne peut en aucun cas permettre une unité de type nationale. La structure d'une Histoire dont le moteur serait l'affrontement entre deux races de qualité inégale n'allait cesser de se redéployer, en particulier dans les mythologies racistes de l'aryanisme. »
— (en) Nicolas Lebourg, Depuis quand nos ancêtres sont-ils gaulois ? (lire en ligne), 20 septembre 2016[7].
Eugène Fournière, Lutte de classes et coopération de catégories, 1912
modifier« L'orthodoxie socialiste fait reposer tout le mouvement social sur la lutte des classes. C'est là une erreur de jugement qui tient à ce que nous n'avons pas analysé la société assez complètement. La société n'est pas en effet seulement divisée en classes superposées mais encore en catégories posées à côté les unes des autres s'entrecroisant avec les classes comme les fils d'un tissu dont ils forment et la chaîne et la trame. Les catégories ne sont pas seulement les catégories professionnelles ni mêmes les catégories économiques ; c'est fonction de la division sociale du travail et de tous les modes de notre activité seulement dans le domaine économique mais encore dans le domaine juridique par l’État, dans le domaine éthique par les morales et par les religions or, il est ... au fur et à mesure qu'on se rapproche du temps présent par le développement de l'industrie par les progrès de la science et de la démocratie, le système des classes sociales va en s'atténuant et en disparaissant progressivement en même temps que grâce aux élites qui sortent d'elles, les catégories sociales vont sans cesse en gagnant le premier plan. »
— Eugène Fournière, Lutte de classes et coopération de catégories, 1912[8].
Bibliographie (La propriété)
modifier- 2015 - Benjamin Coriat, Florence Bellivier, Françoise Benhamou, Marie Cornu, Séverine Dusollier, Isabelle Liorard, Pierre-André Mangolte, Christine Noiville, Fabienne Orsi, Valérie Revest, Judith Rochfeld, Sarah Vanuxem, Olivier Weinstein, Jean-Benoît Zimmermann, Michel Bauwens, Benjamin Coriat, Le retour des communs, Les liens qui libèrent, , Publié le 20 mai 2015
- 2016 - Adrien Guyot, Université de l'Alberta, L’Amérique, un ailleurs partagé. A thesis submitted in partial fulfillment of the requirements for the degree ofDoctor of PhilosophyIn, French Language, Literature and Linguistics,
Notes & Références
modifier- ↑ Claude Berger, Traité de la contribution à la légitime par tous les enfans donataires,Gallica
- ↑ Jean-Paul Roux.- Histoire de l'Empire mongol, Fayard, Paris, 1993, article de présentation
- ↑ Augustin d’Hippone, De civitate Dei contra paganos
- ↑ Cf. Généalogie du concept w:Nicolas Lebourg.- [url=http://www.slate.fr/story/123671/nos-ancetres-les-gaulois-une-mythologie-politique-et-raciale Depuis quand nos ancêtres sont-ils gaulois?, 20 septembre 2016.
- ↑ Lettre citée dans Maximilien Rubel (éd.), Sociologie critique, Payot, p. 85.)
- ↑ La définition du libéralisme sur le site internet du dictionnaire Larousse
- ↑ Cf. Généalogie du concept w:Nicolas Lebourg.- Depuis quand nos ancêtres sont-ils gaulois?, 20 septembre 2016.
- ↑ En sociologie, une catégorie sociale est une strate de la société. Eugène Fournière, Lutte de classes et coopération de catégories (enregistrement sonore), Paris, université de Paris (notice BnF no FRBNF39202676, lire en ligne)
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