Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-as-

Dans le corpus considéré l'épicénie concerne tous les termes construit autours du terme as, au sens de personne qui a une habilitée notoire dans quelque discipline, que ce soit un art, un métier, une science ou un sport.

Réflexions paradigmatiques

Cet emploi fait synchroniquement évidemment référence aux jeux de carte. Si l'usage strictement métonymique devrait maintenir un geste équivoque, l'usage préfère des alternances influencées par les traits phylophéniques des personnes désignées : une as de la gâchette et un as du balais.

Le terme as dérive du latin homographe, qui vient lui-même du grec ancien eis/εἷς : un, et ses variantes en dorien ais/αἴς, et en tarentin as/ἄς. D'où un arrhénophène en eìs, et un générique en āïs, transposition directe des précédentes étymons. Pour les autres ostentatoires la contrainte première reste la proximité lexicale. Pour l'allophène, ẽs s'infère spontanément et sans inconvénient majeur ; tout au plus une homophonie avec la préposition ès qui risque peu de causer des conflits sémantiques. Pour l'inanimé, il paraît plus judicieux d'éviter la collision avec le nom commun os, d'usage courant, d’où le terme ǫïs, qui reprend le -ï- épenthétique déjà présent dans āïs et eìs. Pour le thélyphène le terme us, comme dans us et coutumes, disqualifie d'emblée la considération de ûs, et ûs se révèle homophone de housse. D'où là aussi la reprise du -ï- épenthétique, qui permet de former úïs, à prononcer /wis/, à comparer au moyen anglais wys  : sage, qui donne notamment le terme d'anglais contemporain wizard qui désigne une personne qui maîtrise l'art de la sorcellerie.

À noter qu'à l'instar du terme allusif, tous les ostentatoires proposés ici sont à considérer invariable en nombre.