Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-erte, -ert
Cette alternance concerne notamment l’alternance entre experte et expert, et du plus rare binome verte et vert pour désigner une personne associée à un trait symbolisé par le vert, par exemple la filiation politique à une partie écologique[1]. Les premiers sont issus du latin expertus :éprouvé, qui a fait ses preuves, participe passé de experiri : faire l’essai de, dont dérivent aussi expérience, expérimenter. Le second de l’ancien français vert, du latin vĭrĭdis : vert, verdoyant, dont dérivent aussi verdire et verdure.
Pour l’alternance isonèphe -eurte est retenu pour la ressemblance graphique et phoniques qui l’harmonise avec -erte, bien que dans le corpus considéré cette terminaison n’est employée que dans les noms de genre équivoque heurte, meuble représentant un disque de couleur bleue dans les armoiries, et ticheurte, variante graphique de T-shirt.
Pour les alternances ostentatoires, seul l’allophène voit une proposition conservant le -t- afin d’éviter une trop grande évocation d’un mot valise formé sur expier et merde ou tout au moins l’un de ces deux termes. Les autres alternances basculent sur un -d-, ce qui permet notamment d’éviter la collision homophonique qu’entraînerait expǫrte, et la proximité à d’autres termes comme ex-pitre, expat’ et ex-pute.
- ↑ Conseil d'Etat, « Les membres du Conseil d'Etat », sur www.fr.ch (consulté le 3 mai 2023)