Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-ime

Dans le corpus considéré concerne clarissime[1][2][3], Dime, favorissime[4][5][6], généralissime, habilissime, intime, légitime, maréchalissime, mime, nobilissime[7][8], pantomime, pousse-au-crime, pusillanime, sérénissime.

Pour les termes en -issime, il s'agit d'un suffixe adjectivale marquant la valeur superlative, la qualité extrême, qui passe ensuite à un substantif sans autre transformation morphologique.

Si confidentissime et perfectissime s'ouvrent morphologiquement à l'épicénie, par analogie aux autres termes de même terminaison, seul des emplois à l'équivoque ont pu être repérés via une succincte recherche.

L'argot emploie une frime pour désigner un visage, une gueule, il y a donc possibilité d'en user métonomiquement pour désigner une personne, la tournure sera évidente et compréhensible.

Une recherche rapide n'aura permis de trouver aucune attestation pour une grime, qui semble se cantonner à un emploi à l'équivoque que ce soit pour désigner un personnage de vieillard ridicule au théatre ou un mauvais écolier dans le jargon éducatif.

L'usage de minime au sens de personne qui pratique un sport et appartenant à une certaine catégorie d’âge est attesté[9][10][11]. Pour le sens de membre de la congrégation fondée par François de Paule, une rapide recherche n'a pas permis d'en trouver une attestation.

Comme une pantomime peut aussi bien désigner l'art que celle qui le pratique, les recherches d'attestations sont plus complexes que ce que permet de trouver une recherche rapide sur le sujet, bien qu'il ne fasse aucun doute que des actrices jouent des pantomimes[12][13][14].

Le qualificatif sérénissime apparaît surtout spécifiquement dans le titre altesse sérénissime, et est donc par cet intermédiaire serait plutôt à considérer en tant que nom autonome comme une forme abbrégé unigenré à l'ambigu, ce qui n'empêche pas en pratique des emplois équivoques[15][16][17][18].

Enfin une victime est toujours à l'ambigu, bien que faisant débat l'étymologie du terme désignant une créature choisie en guise de sacrifice théologique, renvoie à la notion de don, d'offrande qui ne désignent pas non plus directement d'être biotique.

Pour les ostentatoires, à part un -l- intercalaire qui le désambiguise de l'alternance épicène, il suffira de se caller sur la proposition déjà faite par ailleurs pour les termes avec des terminaisons en -me : -iẽme, -ìlme, -āme, -ǫme (/om/), -ûme.

Le biotique genré comprend :

  • un bulime, gastéropode
  • un chalime, crustacé
  • un gélasime, crustacé
  • un halime, crustacé ou plante
  • une lime, fruit qui par métonymie peut désigner le limettier acide dont il est issu
  • une phronime, crustacé
  • un poisson-lime, poisson
  • une zozime, plante
  1. « Zénobie, reine de Palmyre | Odysseum », sur odysseum.eduscol.education.fr (consulté le 15 janvier 2024)
  2. « Les Archives de Roshar : le nouveau cycle de Brandon Sanderson », sur L'Éclaireur Fnac, (consulté le 15 janvier 2024)
  3. Caroline Hoerni, « Place et représentation des femmes dans les structures civiques des provinces de l’Empire », Cahiers « Mondes anciens ». Histoire et anthropologie des mondes anciens, no  2, 2011-07-15 (ISSN 2107-0199) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-15)]
  4. « Défaite des Espoirs / Forum FCG », sur forum.fcgrenoble.com (consulté le 15 janvier 2024)
  5. « Connectez-vous ou inscrivez-vous pour voir le contenu », sur www.facebook.com (consulté le 15 janvier 2024)
  6. « TikTok - Make Your Day », sur www.tiktok.com (consulté le 15 janvier 2024)
  7. « Liste des rois puis comtes de Cornouaille », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  8. Arielle Arkhane, La reine de Narbonne: roman historique, L'Harmattan, 2001 (ISBN 978-2-7475-1234-3) [lire en ligne] 
  9. « Champagnole. Solenne Mignotte : une minime dans le top cent », sur www.leprogres.fr (consulté le 15 janvier 2024)
  10. « 100 m : une minime lyonnaise 2e performeuse française », sur www.leprogres.fr (consulté le 15 janvier 2024)
  11. « Judo : une minime aux interrégions », sur SudOuest.fr, (consulté le 15 janvier 2024)
  12. Marie-Christine Delauche, « Langage du Mime et écriture de l’étrangeté », TRANS-. Revue de littérature générale et comparée, 2017-03-17 (ISSN 1778-3887) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-15)]
  13. Ariane Martinez, « Jeux de mains. Le rôle des mimes dans l’Empreinte ou la main rouge (1908) et la Main (1909) », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no  56, 2008-12-01, p. 123–147 (ISSN 0769-0959) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-15)]
  14. Josué Morel, « Portman et Stone, deux monstruosités en miroir », sur Critikat, (consulté le 15 janvier 2024)
  15. « Le Sérénissime », sur www.lhistoire.fr (consulté le 15 janvier 2024)
  16. Dominique Bry, « Hugo Pratt le sérénissime : documentaire sur Arte », sur DIACRITIK, (consulté le 15 janvier 2024)
  17. Joseph de Saint-Genois, Discours Sur L'inauguration De La Statue De Son Altesse Royale Le Sérénissime Duc Charles-alexandre De Lorraine ... Suivi Du Précis Historique De Sa Vie, Sagwan Press, 2015-08-27 (ISBN 978-1-340-56463-6) [lire en ligne] 
  18. (en) « Des francs-maçons de Montréal honorent des élus d’origine haïtienne . Le Nouvelliste », sur lenouvelliste.com (consulté le 15 janvier 2024)