Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-née, -né

Dans le corpus considéré concerne aveugle-née et aveugle-né, dernière-née, nouvelle-née ou nouveau-née et nouveau-né, morte-née[1][2][3][4][5] ou mort-née et mort-né, première-née et premier-né.

l'isonèphe s'inspire de l'étymologie de naître qui comprend le moyen français naistre, de l’ancien français naistre, nestre. Plus amont dans l'étymologie se trouve le latin natus, dont l'accusatif singulier fléchie en natum, qui en synchronie peut par exemple évoquer le terme néonat, apocope de néonatalité. D'où l'inspiration de la série ostentatoire natiẽme, natìme, natāme, natǫme, natúme.

Les protomorphomères comme mort- et nouveau- sont parfois mentionné comme interprétable sous une perspective adverbiale pour justifier une invariabilité[6]. Cela paraît peut probant vu qu'aucun dictionnaire consulté ne mentionne les lexies mort et nouveau comme entrée adverbiale, et qu'ils disposent en revanche des adverbes courant mortellement et nouvellement. D'autant que dans les autres termes donnés qui procédent très exactement de la même généalogie lexicale, c'est indubitablement des flexions adjectivales qui s'opèrent sur le premier composant. Une autre hypothèse aux allures moins spécieuses peut considérér ces termes comme des groupes nominaux elliptiques qui éludent et compactent en deux mots un syntagme largement plus étendu comme « cette enfant, être nouveau, tout juste née » et « une entité qu'heurte la mort avant même qu'elle soit née »[7][8].

Les morphes invariables ne faisant guère difficulté, ci après ne sont retenus que les lexies qui supposent un protomophomère adjectival. Les flexions de ceux-ci sont simplement callés sur les formes déjà proposés dans les sections dédiées pour leurs équivalents nominaux d'alternance en -ière, -ier, -iêtre d'une part -orte, -ort, -ortium d'autre part et -elle, -eau, -aistre par ailleurs.

Cela donne donne donc respectivement :

  • aveugle-née, aveugle-né, aveugle-naistre, aveugle-natẽme, aveugle-natìme, aveugle-natãme, aveugle-natǫme, aveugle-natúme ;
  • dernière-née, dernier-né, derniêtre-naistre, derniẽstre-natēme, dernìstre-natìme, derniāstre-natāme, derniǫstre-natǫme, derniûstre-natúme ;
  • morte-née, mort-né, mortium-naistre, mortẽme-natẽme, mortìme-natìme, mortāme-natāme, mortǫme-natǫme, mortúme-natúme ;
  • nouvelle-née, nouveau-né, nouveaulle-naistre, nouviẽlle-natẽme, nouveaỳl-natìme, nouvǣlle-natãme, nouvǫelle-natǫme, nouvúelle-natúme ;
  • première-née, premier-né, premiêtre-naistre, premiẽstre-natēme, premìstre-natìme, premiāstre-natāme, premiǫstre-natǫme, premiûstre-natúme.
  1. Une Morte Née [lire en ligne] 
  2. RENE FIORI, « PLAINTE PORTEE CONTRE », sur Mediapart, (consulté le 30 janvier 2024)
  3. « Temps H: 18 août 1572 : Mariage d'Henri de Navarre et Marguerite de Valois », sur Temps H, (consulté le 30 janvier 2024)
  4. Lucie Tanguy, « Apprentissage en entreprise et formation professionnelle en école : une mise en perspective des années 1950 aux années 1990 », Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, no  183, 2013-12-16, p. 27–37 (ISSN 0556-7807) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-30)]
  5. Valérie Blanc et Christophe Joncart, « Le fantôme de la petite fille: Accompagnement d’une famille dans le cadre d’une consultation jeunes consommateurs en addictologie », Psychologues et Psychologies, vol. N° 279, no  3, 2022-07-18, p. 037–041 (ISSN 0297-6234) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-30)]
  6. « Liste d’appellations de personnes : la féminisation », sur vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le 30 janvier 2024)
  7. Maryse Dumoulin et Anne-Sylvie Valat, « Morts en maternité : devenir des corps, deuil des familles », Etudes sur la mort, vol. 119, no  1, 2001, p. 77 (ISSN 1286-5702 et ISSN 1961-8654) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-01-30)]
  8. « Pas toujours simple, le pluriel des composés... », sur alafortunedumot.blogs.lavoixdunord.fr (consulté le 30 janvier 2024)