Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/binaire


Une planète perdue dans l'éclat d’une étoile binaire
Au milieu de l’éblouissante lumière d’une étoile binaire, une planète entière peut facilement passé inaperçu…

Une classification binaire du genre advient lorsque son système n’admet plus que deux catégories : en ce sens il ne s’agit donc pas d’une catégorie de genre, mais d’un qualificatif qui s’applique au système de genre lui-même. C’est pas exemple le cas du Danois ou seul le commun et le neutre sont considérés comme de mise dans les grammaires classiques[1]. C’est également le cas en français pour les grammaires qui ne retiennent que le féminin et le masculin. Il faut noter que l’appellation de genre binaire, même quand elle reste dans le champ linguistique, n’est pas nécessairement en lien avec le genre grammatical des substantifs qui sont analysés ici. Ainsi Jean-Blaise Grize en 1982 fait appel à la notion de genre binaire dans une analyse classificatoire des verbes, qu’il distingue du genre ternaire[2]. Il s’agit en fait d’un glissement catégoriel depuis l’analyse des systèmes où ces termes se développent plutôt dans le domaine de la logique sous le plan sériel unaire, binaire, ternaire, quaternaire, quinaire, et ainsi de suite.

Le terme binaire est aussi largement employé pour référer aux systèmes ayant rapport aux traits sexuels où il s’oppose volontiers au non-binaire ou multiple qui intègre des altérités comme les identités socio-psychologiques agenre et transgenre[3][4][5][6][7][8][9][10]. Certains textes précises d’ailleurs en utilisant le terme de système sexe-genre binaire, qui se retrouve aussi sous la graphie système sexe/genre binaire[11][12]. D’autres le mettent en parallèle de la notion de genre bispirituel[13]. Ces acceptations sont traités dans la section dédiée aux genres sexuant, sexué, sexualisant et sexualisé.

ℹ️ Une revue de l’état de l’art en 2021 ne semble donc pas dégager de genre binaire en tant que catégorie grammaticale telle qu’analysé ici.

Références

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  1. « apprendre le danois », sur Kitty in Denmark (consulté le 26 août 2021)
  2. Grize Jean-Blaise, « 9. La schématisation et ses problèmes [1] », dans : , De la logique à l'argumentation. sous la direction de Grize Jean-Blaise. Genève, Librairie Droz, « Travaux de Sciences Sociales », 1982, p. 151-170. URL : https://www.cairn.info/de-la-logique-a-l-argumentation--9782600041003-page-151.htm
  3. Fanny Chevalier, « Genre et psychanalyse : la différence des sexes en question », dans Genre et psychanalyse, ERES, (DOI 10.3917/eres.rassi.2016.01.0011, lire en ligne), p. 11
  4. Daniel Welzer-Lang, Les nouvelles hétérosexualités : hétéroqueers, caudaulisme, polyamour, libertinage, exhibe, asexualité, pansexualité, hétéronorme, BDSM, non-genre, bi-genre, cis-genre, bisexualités, travestis, aromantisme, DL 2018 (ISBN 978-2-7492-5791-4 et 2-7492-5791-3) (OCLC 1031116688) [lire en ligne] 
  5. Porchat Patricia, « Transidentité, non-binarité et parentalité. De quoi parle-t-on ? », Recherches en psychanalyse, 2020/2 (N° 30), p. 122-130. URL : https://www.cairn.info/revue-recherches-en-psychanalyse-2020-2-page-122.htm
  6. Mélanie Lallet et Lucie Delias, « Les réseaux sociaux numériques et le développement controversé de savoirs d’expérience sur les transidentités », Le Temps des médias, vol. 31, no  2, 2018, p. 137 (ISSN 1764-2507 et ISSN 2104-3671) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-08-26)]
  7. Bourcier Marie-Hélène, « Sexorcismes : Baise-moi, Charcot, l’Exorciste et les porn stars », dans : , Sexpolitiques. Queer Zones 2, sous la direction de Bourcier Marie-Hélène. Paris, La Fabrique Éditions, « Hors collection », 2005, p. 157-186. URL : https://www.cairn.info/sexpolitiques--9782913372443-page-157.htm
  8. Vulca Fidolini, « L’hétéronormativité », dans Manuel indocile de sciences sociales, La Découverte, (DOI 10.3917/dec.coper.2019.01.0798, lire en ligne), p. 798–804
  9. Giami Alain, Nayak Lucie, « Controverses dans les prises en charge des situations trans : une ethnographie des conférences médico-scientifiques », Sciences sociales et santé, 2019/3 (Vol. 37), p. 39-64. DOI : 10.1684/sss.2019.0147. URL : https://www.cairn.info/revue-sciences-sociales-et-sante-2019-3-page-39.htm
  10. Ducourneau Gérard, « Chapitre 4. La mise en place », dans : , Éléments de musicothérapie. sous la direction de Ducourneau Gérard. Paris, Dunod, « Psychothérapies », 2021, p. 107-128. URL : https://www.cairn.info/elements-de-musicotherapie--9782100793334-page-107.htm
  11. Thomas Maud-Yeuse, Espineira Karine, « Qu’est-ce qu’un corps ? », Recherches en psychanalyse, 2020/1 (N° 29), p. 9-20. URL : https://www.cairn.info/revue-recherches-en-psychanalyse-2020-1-page-9.htm
  12. Marie-Hélène Bourcier, « L'homosexus normaticus entre mariage unidimensionnel et droits sexuels », Mouvements, vol. 49, no  1, 2007, p. 8 (ISSN 1291-6412 et ISSN 1776-2995) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-08-26)]
  13. Mireille Elchacar et Ada Luna Salita, « Les appellations des identités de genre non traditionnelles. Une approche lexicologique », Langage et société, vol. 165, no  3, 2018, p. 139 (ISSN 0181-4095 et ISSN 2101-0382) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-08-26)]