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Langues
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Chapitre no 5
Leçon : Sémantique
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    Chaque langue présente des avantages et aussi, des défauts. Le français possède une excellente sonorité, c'est une langue agréable à parler et à entendre, car tous les sons sont bien distincts contrairement à l'anglais et au chinois. En italien tout ce qui se prononce s'écrit et tout ce qui s'écrit se prononce, quel bonheur pour les petits écoliers italiens. L'allemand peut facilement créer de nouveaux mots en assemblant des radicaux, c'est une langue qui peut se multiplier facilement et c'est très utile pour exprimer des nuances. Le chinois se distingue par la grande simplicité logique de sa grammaire et de sa syntaxe, mais souffre de nombreux autres défauts. On pourrait donc imaginer construire une très belle langue en donnant au français l'orthographe italienne, la possibilité allemande de combiner les radicaux, la grammaire et la syntaxe chinoise, d'ailleurs cela a déjà été fait avec l'Espéranto. Cette langue continuerait cependant à rester linéaire et à heurter le sens, par exemple dans le fait que des verbes n'expriment pas nécessairement une action ou un mouvement, et qu'à l'inverse certaines actions ne peuvent être exprimées par des verbes mais par des substantifs. La conscience est une action  créatrice mais je n'ai pas de verbe spécifique pour l'exprimer, je ne peux pas dire « je conscience ». « Réfléchir » serait un verbe parfait dans son sens premier, mais dans la pratique ce terme s'utilise pour exprimer spécifiquement l'action de la synergie de plusieurs fonctions mentales, quant à « prendre conscience de » c'est découvrir, trouver, faire un constat nouveau par l'analyse d'éléments plus anciens. Aussi par « conscience » je désigne la fonction conscience, mais aussi faute de verbe l'exercice de son action et la saveur particulière de son émergence créatrice, alors que mon sens les distingue clairement. Il existe plein de cas de ce genre, il suffit d'ouvrir au hasard le dictionnaire pour en trouver à toutes les pages, le même mot confond des sens multiples, c'est la polysémie, et seul le contexte permet d'en préciser le sens. Cette tâche paraît donc impossible et il ne faudrait pas non plus que parler devienne un exercice de mathématique, la langue doit rester souple et malléable, on ne doit pas s'y sentir à l'étroit, et tout ce flou y contribue il ne faut donc pas s'obstiner à  lui demander plus qu'elle ne peut fournir, mais l'accepter telle qu'elle est pour rester en paix avec elle quoi qu'il arrive.