« Recherche:Réflexions sur l'épistémologie en sciences sociales et la transmission du savoir au départ du livre « L'herbe du diable et la petite fumée » de Carlos Castañeda » : différence entre les versions

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[[FileFichier:Doña ramona.jpg|thumb|Doña Ramona, une chamane de l'ethnie Seri. Punta Chueca, état du Sonora, Mexique.]]
 
Ce travail fut initialement réalisé pour un cours intitulé « Processos e Imagens: Methodos de Investigaçao em Antroplogia » dispensé à l'Université de Coimbra. La note attribuée pour la version original de ce travail tel qu'elle a été publiée rendu en juin 2009 fut 17/20. Après avoir été [[w:wikification|wikifié]], cette [http://fr.wikiversity.org/w/index.php?title=Recherche:R%C3%A9flexion_sur_l%27%C3%A9pist%C3%A9mologie_et_la_transmition_du_savoir_au_d%C3%A9part_du_livre_%C2%AB_L%27herbe_du_diable_et_la_petite_fum%C3%A9e_%C2%BB&oldid=253129 version originale] a été publiée sur Wikiversité par son auteur [[Utilisateur:Lionel Scheepmans|Lionel Scheepmans]] (<big><big>[[Discussion Utilisateur:Lionel Scheepmans|✉]]</big></big>), le 1 juillet 2011 à 13:29 (UTC). Étant publié sur Wikiversité, ce travail est devenu libre d'utilisation selon les terme de la [[w:licence|licence]] [http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr CC-BY-SA]. Vous pouvez donc reproduire, distribuer et communiquer le contenu de ce travail, mais aussi et peut-être surtout le modifier.
 
== Introduction ==
 
La lecture du livre ''L'herbe du diable et de la petite fumée'' (Castañeda, 1984)<ref>Voir: http://sannyasa.free.fr/castaneda.htm#Cas0</ref> m'a suscité de nombreuses réflexions. J'avais décidé de les écrire afin de les réutiliser plus tard dans la rédaction de ce travail. Parmi toutes ces réflexions, J'ai pensé à beaucoup de chose: j'ai pensé que la sorcellerie n'avait pas pu disparaître complètement chez nous durant la période d'inquisition et qu'il serait intéressant que je lise l'ouvrage de références à ce sujet ( Favret-Saada, 1977 ) pour en savoir plus. J'ai pensé que j'avais de la chance de vivre dans un monde libéré des influences que la sorcellerie pouvait avoir sur les gens. J'ai pensé aux expériences que j'avais vécues moi-même en consommant des substances hallucinogènes. J'ai pensé qu'il ne m'était pas nécessaire de prendre des « drogues » pour avoir des hallucinations et qu'il me suffisait parfois de fermer les yeux pour voir apparaître des formes et des couleurs, que parfois celles-ci se transformaient en choses concrètes et détaillées. J'ai pensé a certains rêves que j'ai eu durant mon sommeil ou mon « demi sommeil », et à cette faculté que j'ai eu parfois d'être conscient que je rêvais et de pouvoir manipuler mes rêves. J'ai pensé que mes expériences en terme de drogues n'ont pas été une découverte de nouvelles sensations mais plutôt une amplification de sensations déjà connues, avec pour avantage un accès « sur commande ». J'ai pensé à mes croyances personnelles concernant le destin, mes choix à pile ou face qui jusqu'à ce jour ce sont toujours avérés de bon choix. J'ai pensé à toutes ces fois où j'aurais pu mourir mais que le destin ou le hasard en a choisi autrement. J'ai pensé a cette qualité qu'avait l'anthropologie de comprendre les choses de l'intérieur en les vivants et en les expérimentant. J'ai pensé qu'il était dommage que [[w:Carlos Castaneda|Carlos Castañeda]] n'avait pas assister à la prise d'hallucinogène par une autre personne. J'ai pensé à tout le savoir qui se perd chaque foi qu'un homme meurt, particulièrement dans les cultures de tradition orales. J'ai pensé que j'aurais aimé en savoir plus sur la vie privée de Castañeda durant toute la période de son étude, comment son étude interférait-elle dans sa vie de tous les jours. J'aurais voulu savoir comment s'était passé le repiquage de son herbe du diable dans cette endroit qu'il devait être seul à connaître. J'ai pensé à la façon dont Castañeda organisait ses dialogues écrits avec don Juan, en plaçant « don Juan » au bout des phrases quand c'est lui qui avait la parole, afin d'éviter toute confusion. J'ai pensé qu'il me serait impossible de me souvenir comme il le fait de dialogues avec une telle précision, sans me servir d'un enregistreur. J'ai pensé qu'il était bien de mettre le texte en espagnole entre parenthèse quand la traduction était délicate. J'ai beaucoup pensé, tellement qu'il m'a été impossible d'ordonner ne fut ce que toutes ces pensés écrites d'une façon cohérente et logique dans ce présent travail.
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Finalement, de toutes les idées que j'ai pu relire, j'ai pu en sélectionner la plus part pour les organiser en qu'après en quatre parties. Après cette introduction, la première partie est une brève présentation de l'ouvrage de Castañeda que j'ai lu en version française traduite pas Michel Doury. La deuxième partie aborde sous un angle épistémologique la polémique existante autour de l'auteur et son ouvrage. La troisième partie présente une brève réflexion sur le thème de la transmission du savoir, en utilisant l'expérience vécue par l'auteur pour analyser le système d'enseignement que je l'ai connu durant mes expériences personnelles. Finalement, la quatrième conclura ce travail sur une brève réflexion personnel concernant l'importance de l'expérimentation personnel.
 
== Brève présentation de l'ouvrage ==
 
Selon la quatrième de couverture de l'édition utilisée pour ce travail, l'ouvrage de Castañeda ''L'herbe du diable et de la petite fumée'' est une thèse de doctorat en science humaine. Cette thèse fut réalisée sur base d'une observation participante lors d'un apprentissage pour devenir ce que nous pourrions vulgairement appeler « un sorcier » ou plus précisément, une personne qui utilise les plantes pour augmenter ses capacités et acquérir un certain pouvoir. Cette apprentissage fut donner par un indien Yaqui originaire du Mexique nommé don Juan et se structure autour l'utilisation de trois plantes hallucinogènes. L'utilisation de ces plantes permet d'atteindre ce que Castañeda qualifie comme un « états de réalité non ordinaire » et que nous pouvons identifier comme les périodes d'hallucinations. Ces « états de réalité non ordinaire » permettraient l'accès à des informations et offriraient des capacités sensorielles qu'il serait impossible d'atteindre dans un état de réalité ordinaires. L'enseignement consiste donc a tiré profit de ces informations et perceptions tout en acquérant une maîtrise et un contrôle de l'utilisation des plantes et de leurs effets.
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Parallèlement à l'utilisation des plantes, l'apprentissage comportait aussi un bref enseignement sur comment devenir « un homme de savoir ». L'homme de savoir aurait vaincu ce que que don Juan appela « les quartes ennemis naturel de l'homme » que sont la peur, la clarté, le pouvoir et la vieillesse, dans le but d'atteindre une sorte de liberté absolue. L'observation participante commença le 23 juin 1961 et se termina volontairement le Vendredi 29 octobre 1965. Après une un avant-propos de [[w:Walter Goldschmidt|Walter Goldschmidt]] et les remerciements de Castañeda envers les différentes personnes qui ont contribué à la réalisation de sa thèse, l'ouvrage se structure en deux parties et cinq chapitres.
 
=== Introduction ===
 
Dans les 24 pages d'introduction, l'auteur nous parle de comment il fut amené a vivre cette expérience alors qu'il s'intéressait au départ uniquement au peyotl ( cactus hallucinogène). Cette introduction est pour l'auteur l'occasion de parler de diverses observations faite avant le début de l'enseignement. L'introduction nous permet ainsi de contextualiser les récits qui suivront dans la seconde partie, et nous aide aussi a comprendre l'organisation de ceux-ci.
 
=== Première partie: Les enseignements ===
 
Les enseignements sont répertoriés d'une façon chronologique au fur et à mesures des rencontres avec don Juan. Chaque paragraphe est introduit par une datte qui est, si j'ai bien compris, la date d'écriture, car si les dattes suivent un ordre chronologique stricte, le contenu des récits peuvent parfois être rétrospectif. Cela s'explique par le fait que Castañeda attendais quelques jours avant de témoigner par écrit de ses expériences hallucinatoires, « de façon a pouvoir en parler avec calme et objectivité ». Cette partie se présente sous forme de dialogues entre don Juan et l'auteur, de descriptions détaillées de ce qu'il observe avant, pendant et après ses hallucinations, ainsi que de commentaires personnels. Les commentaires personnels nous font part le plus souvent de ses émotions, de ses questionnements internes, mais aussi de sa méthodologie et des stratégies utilisées dans l'acquisition des informations.
 
=== Deuxième partie: Une analyse structurale ===
 
Cette partie est présentée par l'auteur comme une « tentative pour montrer la cohérence interne et la force de l'enseignement de don Juan ». Concrètement l'auteur restructure l'enseignement de son maître en réorganisation les différents concepts qui lui ont été transmis selon un schéma qui lui semble cohérent. Ce schéma structural s'articule autour de ce qu'il considéré comme les quatre concepts principaux qui lui ont été transmit et qu'il nommera unités. Cette partie comprend une petite introduction où il reconnaît qu'il fut obliger de modifier ce qu'il appelle les «signifiants» de son maître, par sa tentative de classification, car dit-il, il fut «impossible de rejeter mon influence personnelle». Cette partie se termine par un résumé de son analyse.
 
=== Appendice A ===
 
Cette appendice présentée sous le titre de «validation du témoignage particulier» semble être une analyse de l'auteur sur la méthode adoptée par don Juan dans son enseignement. Dans cette analyse, Castañeda fait référence aux différentes rencontres avec don Juan et tente de justifier et de comprendre les choix, les décisions et les réactions de son maître pour les intégrer dans une logique apprentissage. A la fin de l'appendice l'auteur partage ses pensées selon les quelles don Juan durant la dernier apprentissage aurait tenté et échouer de «développer la possibilité que la plupart des composantes – voire la totalité - de la réalité ordinaire pouvaient perdre leurs caractères admis de réalité ordinaires». Ce que je traduit par l'idée de donner à la réalité sans hallucinations, les propriétés de la réalité avec hallucinations, autrement dit, croire que dans le monde réel sans hallucination, pouvaient se dérouler des événements de l'ordre de ceux vécu lors des périodes d'hallucinations.
 
=== Appendice B ===
 
L'appendice B se présente sous le titre de « plan pour une analyse structurale – ordre des opération » et reprend dans le même ordre tous les mots clefs de l'analyse structurale présentée en début de deuxième partie de l'ouvrage.
 
== Réflexion épitstémologique ==
 
La page de wikipédia version française consacrée à [[w:Carlos Castaneda|Carlos Castañeda]] illustre bien la polémique qui circule autour de Castañeda et de son œuvre. La vie de l'auteur pas plus que son œuvre ne fait l'objet d'un consensus. Selon l'article de wikipédia, l'analyse de sa biographie comme de son œuvre est confrontée à de nombreuses informations contradictoires . Aussi plutôt que d'entretenir cette polémique, je prendrais pour option dans ce travail, d'utiliser l'ouvrage ''L'herbe du diable et de la petite fumée'' comme outil d'illustration pour une réflexion épistémologique.
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Au terme de cette réflexion épistémologique, nous avons vu que la reconnaissance scientifique dans le domaine des sciences sociales est difficile à tel point que l'on a du faire appelle à des règles et procédures pour nous en sortir. Nous avons vu aussi que les critères favorisant cette reconnaissance ne sont pas garant en terme de quantité et qualité de informations et idée transmises. Nous avons vu enfin que l'esprit corporatif du milieu scientifique était confronté aux mutations causées par l'émergence d'Internet comme outil de partage du savoir. Voici donc le moment de nous intéresser aux méthodes de transmission du savoir.
 
== Réflexion sur la méthode de transmission du savoir ==
 
Selon [[w:Jean Baudouin (professeur)|Jean Baudoin]], « Karl Popper refuse d'accorder à la science un privilège de questionnement, acceptant parfaitement que des esprits fantaisistes ou marginaux participent à l'effort spéculatif » (Baudoin, 1989)
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Comme pour corroboré les propos de de Popper, la lecture de « l'herbe du diable et de la petite fumée » a suscité chez moi une profonde réflexions sur la transmission du savoir. Durant cette lecture, je n'ai pu m'empêcher de comparer la manière par la quelle don Juan a transmit son savoir avec le système de l'enseignement que j'ai connu depuis mon enfance jusqu'à ce jours. J'ai ensuite eu l'idée d'utiliser les composantes et caractéristiques de l'enseignement de don Juan tel qu'elles sont présentées dans l'ouvrage, comme outil de base à une réflexivité sur l'enseignement que j'ai connu. Voici les caractéristiques principales de l'enseignement de don Juan suivit d'une réflexion sur l'enseignement tel que je l'ai vécu, et tel que je le vis encore actuellement dans ma formation universitaire.
 
* Dans l'enseignement de don Juan, l'apprentissage n'est pas obligatoire et naît d'un désir commun entre le maître et l'apprenti. Il peut être abandonner à tout moment par le maître et/ou l'apprenti.
 
Dans la société occidentale, l'instruction est obligatoire jusqu'à un certain âge. Cette résolution a été prise dans le but d'enrichir tant l'individu que la société en terme de capacités intellectuelles. Mais il est bon de rappeler qu'en Belgique pour le moins, si cette instruction est obligatoire, la fréquentation d'institutions scolaires ne l'est pas. On peut ainsi instruire son enfant à domicile. Il pourra ensuite se présente à ce qu'on appelle un « jury centrale » pour évaluer ses capacités et obtenir ou non un diplômes. Par contre, on peut pratiquement considérer que pour un enseignant engagé dans un établissement scolaire, la fréquentation de l'établissement et l'acceptation de tous tes élèves qui lui sont attribuer est une obligation. Cette « obligation » peut dès lors crée un déséquilibre qui peut à mon sens pervertir le système. Un enfant conscient du système peut perturber l'enseignement sans gêne, sachant qu'il est difficile pour l'enseignant de le soustraire de son enseignement. Enfin, quand l'enseignant vit une situation difficile sans perspective d'évolution, il aura tendance à trouver, consciemment ou inconsciemment, une solution de fuite dans dépression nerveuse ou autre possibilité d'abandon temporaire ou définitif de l'activité d'enseignant. Dans l'enseignement supérieur cette position est rendue plus confortable par le fait que l'élève ayant atteint l'âge de la majorité, il est plus facile pour l'enseignant de l'exclure.
 
* Dans l'enseignement de don Juan, l'apprentissage est individuel.
 
Durant mes divers périodes d'enseignements, il y eu que très peu d'occasions où je fut seul avec un professeur. Les rares occasions furent lors de l'enseignement de disciplines artistiques. L'apprentissage individuel a pourtant de grands avantages et il est regrettable qu'il ne soit accessible que pour les personnes qui en ont les moyens financier en engagent un professeur particulier par exemple.
 
* L'enseignement de don Juan est dispensé par une seul personne bien que dans certaines circonstance cette personne peut se faire aider pas de personnes ressources.
 
Jusqu'au début de l'adolescence il est de coutume que l'enseignement soit dispensé par une personne unique. Mais la variété et la complexité du savoir au sein de la société occidental rend difficile a partir d'un certain stade le recourt à un enseignant unique pour l'acquisition du savoir.
 
* Dans l'enseignement de don Juan, le moment des séances d'apprentissages ne semble pas déterminé uniquement par le maître bien que le temps et la fin de ces séances le sont.
 
La flexibilité dans l'organisation du temps de l'enseignement semble un atout indéniable, car il permet de choisir les moment les plus propices à cette activité. Mais il va de soit, que plus le groupe d'étudiant est grand, moins cette flexibilité est possible.
 
* L'enseignement de don Juan, s'organise autour d'un discourt pragmatique suivit d'une expérimentation personnelle par l'apprenti, complétée par une interprétation du témoignage particulier de l'apprenti sur son expérience par le maître.
 
La plupart de mes enseignements ont toujours commencé par un discourt théorique. Ceci peut se comprendre lorsqu'il s'agit d'une matière basée sur des concepts tel les mathématiques où sans l'acquisition de certains concepts, une application pratique est impossible. Mais quand il s'agit du domaine musicale par exemple, cela perd tout son sens. On n'apprend pas la grammaire avant de savoir parler. Sur ce point de vue et selon les domaines enseignés, il serait donc intéressant de se pencher sur la pertinence de placer le bagage théorique avant l'expérimentation pratique. Mon expérimentation pratique, fut personnelle pour certaines disciplines enseignées, mais le plus souvent collective par manque de temps par manque de moyens. Quand à l'interprétation de l'expérience individuel, elle se résuma le plus souvent à une épreuve d'évaluation avec parfois un commentaire sur la correction.
 
* Dans l'enseignement de don Juan, Il n'y a pas de prés requis nécessaires pour être candidat à l'apprentissage.
 
Les prés requis dans le système d'enseignement n'existe pas dans un premier stade mais apparaissent au fur et à mesure de l'on grimpe dans l'échelle d'apprentissage. Cette règle repose sur une logique de prés requis à l'image de l' évolution du savoir. L'homme a d'abord appris a parler avant d'inventer l'écriture.
 
* Dans l'enseignement de don Juan, le maître s'assure au par avant des bonnes intentions de l'apprenti quand l'utilisation de l'apprentissage.
 
Dans le système d'apprentissage que j'ai connu, on ne s'est jamais intéresse de savoir si mes intentions quand à l'utilisation du savoir serait bonne ou mauvaise. Pourtant, ce sujet peut porter à débat. Car il est vrai que les progrès de la sciences n'ont pas toujours été utilisé par des gens bien intentionné. Il est vrai aussi que de gens mal intentionnés ont permis l'évolution du savoir. C'est ainsi que pour prendre deux cas extrêmes, l'apprentissage dans le domaine de la fission nucléaire a permis la mise au point de la bombe atomique, et que les expérimentations médicales faite sur les juifs durant la dernière guerre mondial a permis certaines avancées dans le domaine médical.
 
* Il semble enfin que l'écriture soit absente dans l'enseignement de don Juan.
 
Dans la culture occidental il semble difficilement concevable de transmettre un enseignement sans avoir recourt à l'écriture. Cela en est au point que l'écriture à elle seule, un symbole de savoir. Les bibliothèques, lieu de concentration d'écriture, sont considéré comme les temples du savoir. Il est vrai que l'écriture a bouleversé le monde à tel point que son histoire fut diviser en deux partie ( l'histoire et la préhistoire). L'écriture est un outil puissant dans la transition du savoir. L'écriture est pérenne, facile d'accès, et le gain de temps qu'elle permet dans le transfère et le repérage de certaines informations est considérable. La lecture silencieuse est plus rapide que le discourt parler et il est bien plus facile de retrouver un mots dans un texte que dans un discourt. De plus, la lecture permet de faire des pauses dans le flux d'informations, quand on le veut, et autant qu'on veut, pour revenir en arrière ou réfléchir sur ce qui est dit. Ceci est impossible lors de certaines communications de types audio visuel où il est impossible d'arrêter le flux d'informations ( radio, télévision, discourt non enregistrés ). La possibilité de faire une pause dans le flux d'informations est essentiel car elle permet une meilleur analyse des informations. Mais en terme de quantité, l'écriture ne pourra jamais substituer l'observation et l'expérimentation ni le flux d'informations audio visuel. De plus les découvertes en sciences cognitive et neurologie sur ce qui fut appelé les neurones miroirs, attestent l'importance de l'observation dans le contexte de l'apprentissage. Enfin, la révolution informatique et l'essor que prend internet en terme de transmission du savoir porte un changement radical dans le choix des supports de transfères d'informations. Le phénomène « YouTube » par exemple nous prouve que la vidéo est de plus en plus utilisée dans le transfert du savoir. Il est maintenant aussi facile, voir plus efficace, de télécharger une vidéo explicative qu'un mode d'emploi ou une procédure. Enfin, si la révolution informatique et l'essor d'internet transforme en profondeur les méthodes d'apprentissage, rien ne pourra dépasser me semble-t-il l'expérimentation personnelle en situation réel.
 
== Réflexion sur l'importance de l'expérimentation personnelle ==
 
J'ai lu la plus grande partie de l'herbe du diable et de la petite fumée en participant à un rassemblement de hippies dans une vallée proche du village de Seixas au Portugal. Pendant quatre à cinq jours je fut plongé dans deux mondes apparentés, celui d'un rassemblement new age et celui d'un «apprenti sorcier». Cette apparenté réside dans le fait que les croyances, les principes, les concepts, qui y circulent, peuvent dans les deux cas être qualifiés de mystiques. Dans les deux cas, l'existence et la cohérence de faits ne peuvent être démontrée que par une expérimentation personnel. Que ce soit dans l'enseignement d'un sorcier yaqui ou celui d'un maitre raiki, l'enseignement comporte de nombreuses similitudes. Il y a d'abord une contextualisation accompagnée d'instructions précises puis une expérimentation personnel suivie de commentaires que nous pourrions qualifier d'ordre herméneutique. Les religions basée sur des écritures, bien qu'il existe un support «tangible» constitué d'un récit historique, n'échappe pas à cette règle de l'expérimentation. De toutes les personnes croyantes que j'ai pu questionner sur les preuves d'existence d'un dieu, elles m'ont tous répondu en me témoignant d'une expérience personnelle: une prière exhaussée, un songe, ou des signes divers en réponse à une question qu'elles auraient adressée à Dieu. Dans cette analyse peut fouillée, il me semble donc que rien n'est plus efficace pour attester l'existence des choses tel qu'un dieu, une puissance, une énergie bienfaitrice, une théorie, ou un fait quelconque, que l'expérimentation personnelle.
 
== Référence ==
 
<references />
 
== Bibliographie ==
 
Antonius C. G. M. Robben Jeffrey A. Sulka, Ethnographic Fieldwork An Anthropological Reader, Blackwell publishing, 2007