« Axiomes de Peano » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
preuve de la réciproque
Ligne 68 :
 
==Quelques autres conséquences==
*On peut définir l''''ordre''' usuel par : <math>\forall (a,b) \in \N^2 : \quad\left(a\le b\Leftrightarrow\exists c\in\N\quad b=a+c\right)</math>. On montrevérifie (exercice) que alors que <math>≤ est bien une relation d'ordre et que 0</math> est le plus petit entier naturel. On démontre aussi (par récurrence sur <math>b</math>, pour <math>a</math> fixé) que pour tous <math>a,b\in\N</math>, il existe <math>c\in\N</math> tel que <math>a=b+c</math> ou <math>b=a+c</math>. Autrement dit : l'ordre est total.
*On peut enfin énoncer le '''théorème de récurrence''', qui est une version affaiblie de l'axiome (P5) : si <math>\mathcal P</math> est un prédicat dans le [[Logique formelle/Calcul des prédicats|langage du premier ordre]] sur <math>\{0,+,\times,\le\}</math> tel que :
**<math>\mathcal P(0)</math> est vraie — c'est l''''initialisation''' de la récurrence,
Ligne 75 :
 
==Axiomatisation équivalente==
On peut démontrer que lesLes axiomes P1 à P5 ci-dessus (associés à la définition de <math>\le</math> qu'ils permettent) sont équivalents à :
 
<math>(\N,\leq)</math> est un ensemble ordonné non vide vérifiant :
Ligne 82 :
* (N3) : <math>\N</math> lui-même n'a pas de plus grand élément.
 
{{Démonstration déroulante|titre=DémonstrationPreuve de N1…N3 ⇒ P1…P5|contenu=
Soit <math>\N</math> comme ci-dessus.
*L'ordre sur <math>\N</math> est total puisque toute paire a un plus petit élément.
Ligne 91 :
*Tout <math>n\in\N\setminus\{0\}</math> possède un antécédent par <math>S</math>. En effet, l'ensemble <math>B</math> des minorants stricts de <math>n</math> contient <math>0</math> et est majoré par <math>n</math>. D'après (N2), <math>B</math> admet donc un plus grand élément, <math>m</math>. Pour tout <math>x\in\N</math>, on a <math>x<n\Leftrightarrow x\in B\Leftrightarrow x\le m\Leftrightarrow x<S(m)</math>. En particulier, on n'a ni <math>S(m)<n</math>, ni <math>n<S(m)</math>, donc <math>n=S(m)</math>.
*(P5) : Soit <math>E\subset\N</math> tel que <math>0\in E</math> et <math>S(E)\subset E</math>, montrons par l'absurde que <math>E=\N</math>. Sinon, d'après (N1), il existerait un plus petit entier n'appartenant pas à <math>E</math>, notons le <math>n</math>. Comme <math>0\in E</math>, <math>n</math> est non nul, et admet donc un antécédent par <math>S</math>, qu'on note <math>m</math>. Ainsi, <math>m<n</math> et donc par définition de <math>n</math>, <math>m\in E</math>, d'où <math>n=S(m)\in S(E)\subset E</math>, ce qui est contradictoire.
}}
{{Démonstration déroulante|titre=Preuve de la réciproque|contenu=
Soit <math>(\N,0,+,\times)</math> défini, comme dans les sections précédentes, à partir des axiomes P1 à P5.
*(N1) : soit ''A'' une partie de <math>\N</math> sans plus petit élément. D'après (P5), l'ensemble des minorants de ''A'' est égal à <math>\N</math>, donc ''A'' est vide.
*(N2) : soit ''A'' une partie de <math>\N</math> non vide et majorée, par un entier ''n''. L'ensemble <math>\{n-a\mid a\in A\}</math> a un plus petit élément <math>n-a_0</math>, et <math>a_0</math> est alors le plus grand élément de ''A''.
*(N3) : tout élément de <math>\N</math> a des majorants stricts, à commencer par son successeur.
}}