« Recherche:Retrouver une sérénité » : différence entre les versions

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=== Le contexte de la découverte ===
J’ai découvert ce dispositif à 44 ans, au cours d'une randonnée de 34 km en allure rapide (à la pause casse-croûte et repos) sur des chemins parfois très boueux (après un bel effort physique donc), mais sous un beau soleil et entouré de randonneurs sympathiques que je connaissais bien. Depuis environ deux mois je me sentais un peu “dans les nuages”, avec comme une fatigue malsaine dans les cuisses. En cette matinée ensoleillée, après un long effort, je viens de m'asseoir, avec une vingtaine d’amis. À ma droite s’est assise l’animatrice du groupe, une jeune femme non seulement jolie mais très positive, ouverte à la vie. À ma gauche un jeune randonneur avec qui je viens de discuter en marchant. Le terrain est en pente douce, alentour les arbustes clairsemés adoucissent le paysage. L’effort dans la marche a été assez rude. Je savoure ces premières secondes de repos, les muscles se relâchent, l’esprit est détendu par l’exercice physique en plein air. De mon sac à dos, je ne sors pas tout-de-suite le casse-croûte comme l’ont fait les autres, je veux jouir pleinement de ce moment, tellement il me paraît agréable et surprenant, alors qu'il y a encore quelques heures je n'étais pas en si grande forme morale. Je me prends à penser que cette légère fatigue dans les jambes que je traîne, cette façon qu’a mon corps de me montrer qu’il peine un peu à me maintenir debout, n’est pas là pour rien, je suis bel et bien en train de faire une petite déprime. Or je sais qu'à l’origine de toute dépression il y a toujours une idée faussenégative ''<u>et</u>'' négativefausse. En ce dimanche je me pose la question : « Qu’est-ce qui m’encombre l’esprit en ce moment ? Et serait-ce une l’idée fausse ? » Eh bien, ce qui me perturbe c’est que si j'ai réussi un concours important pour entrer dans une administration, le délai d’attente pour y être affecté et de 1 an, et je dois encore attendre plusieurs mois avant d’être appelé à travailler à ce poste qui me satisfera pleinement. En ce moment je suis dans une période qui alterne galère et petits boulots, qui me paraît désespérément longue, j’attends l''e jour J'' avec de plus en plus d’impatience. Qu'est-ce qui pourrait être négatif et inapproprié dans cette pensée ? « Je dois certainement imaginer : après cela, finis les soucis ! (ben voyons, dans l’administration…), à moi la belle vie. » Puis « mais est-ce que la réalité est vraiment ainsi ? Bien sûr que non, on n’a jamais vu ça ! Il y aura toujours à lutter ! » Dès que je prononçai mentalement ce mot, ''‘’lutter’’'', je ressentis une immense libération, la fatigue physique me quitta comme par enchantement. Je suis sidéré d’avoir pu en une fraction de seconde me guérir d’une déprime que je traînais depuis des semaines. Peut-être ai-je pensé aussi : « Waouw ! Tout problème a une solution ! ». Ce fut la première fois que j'utilisai ce truc ; plus tard, pour des problèmes moins importants, le sentiment de libération sera moins intense. Quand un problème, ou une situation difficile, nous a longtemps paru insolublepréoccupé, siet que d'une manière tout-à-fait imprévue la solution surgit, le sentiment de bien-être est indicible.
 
Si l'on veut tenter une explication psychanalytique à cette guérison soudaine, on voit que toutes les conditions étaient réunies. Déjà, j'avais fait auparavant un long travail d'auto-analyse et réussi à déchiffrer plusieurs ‘’rêves messagers‘’<ref>{{Lien web|langue=français|url=http://matematicas.unex.es/~navarro/res/clefsonges.pdf|titre=''LA CLEF DES SONGES, ou DIALOGUE AVEC LE BON DIEU'', p.7|site=matematicas.unex.es|auteur=Alexandre Grothendieck|année= |consulté le=25 octobre 2019}}</ref>, parfois étonnants, qui paraissentm'avaient d'abord paru très obscurs (ce sont les plus signifiants, les plus importants). Ensuite, au cours de cette randonnée avec des gens chaleureux, l'effort physique en pleine nature avait été intense, puis il y eut ce moment de détente très apprécié à flanc de coteau, sous un beau soleil, et surtout – ''c'est une amie qui m'en fit la remarque bien plus tard, quand je lui eus fait le récit de cette petite aventure, je n'y avais pas songé moi-même, étant trop concerné'' – j'étais entouré pendant cette pause de deux personnes sympathiques, à ma gauche un homme, ma droite une femme : l'homme peut représenter le père, et la femme la mère, d'autant que cette jeune femme venue s'asseoir près de moi était ''l'animatrice'' du groupe (sentiment de sécurité donc,). Notons qu'en Orient, où on considère les éléments appartenant à ‘’ce qui est après la naissance‘’, le côté droit est ''Yin'', féminin. Pour les Occidentaux au contraire, le côté droit est ''Yang''.
=== La méthode ===
Cette méthode n'est pas vraiment gratuite, car il faut faire un effort sur soi, ne faire appel qu'à l'intellect, en laissant le plus possible de côté ses affects. Cet effort ne peut parfois être accepté qu'au bout de quelques minutes, quelques jours, voire plus. Et parfois on ne pense même pas à l'utiliser : l'inconscient utilise des ruses insoupçonnées, il sait très bien que l'homme est partisan du moindre effort, et, souvent, pas assez optimiste. Peut-être que ce stratagème ne fonctionne-t-ilfonctionnerait pas sur tout le monde ? Surtout si la personne n'a pas un minimum de pratique de l’auto-analyse. Il m’a fallu peut-être trois ans pour le mettre définitivement au point avec le paragraphe 2) car les premières fois il ne fonctionnait pas toujours, je devais le mettre au point, à jour (exactement comme un antivirus), pour contrer un nouvel obstacle que m'opposaient mes défenses psychologiques. Une amie a revu la formulation de ce paragraphe en le divisant en 3 phrases très concises. La première fois que j'utilisai le stratagème il fonctionna immédiatement, il m'avait suffi, après avoir réalisé que c'était la bonne pensée à avoir (« cette idée est non seulement négative, elle est fausse ! »), à l'''injecter,'' et la sensation d'être un peu "dans les nuages" disparut instantanément, même si je n'avais injecté que le 1) : « S’obliger à… ».
 
Si l’on se sent déprimé sans raison apparente, et que cela dure depuis plusieurs jours déjà :
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– Enfin qu’il existe sans doute une autre issue que ce mal-être.<br>Se demander alors si cet état – état négatif – a vraiment sa place dans la dynamique constructive de la vie. On voit immédiatement que non, et on admet mieux que l’idée négative déclencheur est une idée fausse.
 
3. S'être mis en tête une telle idée, parfois saugrenue, peut paraître troublant. Quand elle est survenue, étaitétions-onnous dans un état de fragilité ? Si c’est le cas nous comprenons mieux que la déprime ait pu survenir.
 
* Parfois nous fantasmons sur le présumé futur idyllique que nous procurerait un événement tardant à venir, l’attente est difficile. Cette idée fausse d’un avenir sans souci contrarie notre manière de vivre le présent, qui paraît terne en comparaison.
 
* À l’inverse, face à une épreuve difficile il nous arrive de penser : « Ah ! Si ce n’était pas arrivé… ». Là aussi, au lieu de chercher une solution nous vivons mal le présent.
 
* Si décidément on n’arrive pas à trouver l’idée négative et fausse, se poser la question : « Dans tout ce que j’ai pu ressentir récemment, où puis-je dire qu’il y a eu [https://ephep.com/fr/content/conf-ecrite/j-j-tyszler-la-pulsion-de-mort pulsion de mort] ? »