« Recherche:L'énigme de Fermat passée au crible » : différence entre les versions
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Pour ceux qui avaient lu attentivement l’''observation'' sur une des deux éditions de l’''Arithmetica'' de 1670 ‘’trafiquées‘’ par Fermat, il aurait été possible de trouver son explication cachée. Il est probable qu'il espérait que les deux versions “trafiquées” (avec ''detexi'') de l'''observation,'' éveillant un jour l'attention de ses lecteurs les plus curieux, les confortent dans leur confiance. Après avoir tant brouillé les pistes, il ainsi aurait donné à sa stratégie une chance supplémentaire d’aboutir et se serait senti obligé, pour une fois, de leur faciliter un peu tâche.
Si le mot ''detexi'' a subi 2 transformations en 3 éditions distinctes, une seule édition a suffi à Roland Franquart pour mettre à jour le cryptage, nous devons lui être reconnaissants d'avoir en 2009 rendues publiques ses découvertes. Quand Fermat écrit qu’il a ''réellement'' ''dévoilé'' une démonstration étonnante (admirable), ils auraient pu penser que cette démonstration était très inhabituelle. Bien que la présence de codages soit évidente, l'explication de Pierre de Fermat est loin d’être facilement accessible à des mathématiciens du vingt-et-unième siècle – quand ils veulent bien y réfléchir sans ''a priori''. Par ailleurs, après plus de 350 ans d'errances, est-il facile d’admettre que tous les arguments avancés par les détracteurs de Fermat durant la longue histoire de ce théorème sont spécieux ? Par panurgisme, au fil des décennies, des commentateurs ont repris ces arguments et les ont augmentés, échafaudant une énorme chose complètement bancale. Se conformer à la pensée dominante est confortable, qui évite de se prononcer et de se sentir à l’écart de sa caste. Quel courage il faudrait face aux prétendants à la science infuse, et aux cohortes de moqueurs et de pinailleurs : « S’il y avait une once de vrai dans tout ceci, pour un théorème si important aux yeux de Fermat, il aurait mis tous les détails. » Pour nous faciliter le travail ? Dans la marge ? Entre les lignes ?
Les observations que Samuel Fermat a insérées dans l'édition de 1670 sont rédigées dans un style irréprochable et les deux bizarreries sur le même mot dans 2 des 3 versions sont à l'évidence volontaires. Les historiens des mathématiques sont d'abord mathématiciens et se fondent avant tout sur les calculs explicitement rapportés, et généralement sur des faits précis. En outre ils sont très rarement latinistes, surtout de nos jours. En 1995, dans son ouvrage ''Un théorème de Fermat et ses lecteurs'', Catherine Goldstein se montre plus fine : ''« Quoi qu’il en soit, cette approche [d'Andrew Wiles], où le théorème de Fermat n’est qu’un corollaire très alléchant mais mineur, repose sur des techniques de représentations galoisiennes récentes. Reste possible qu’une démonstration élémentaire directe puisse être trouvée. »'' (page 120 du livre, note 7). Par ses progrès technologiques et son manque de foi, l'Humanité est devenue de plus en plus orgueilleuse, elle se croit auto-suffisante. Le corollaire le plus pervers de cet orgueil est le pessimisme (individuel, sociétal) qui à son tour renforce l'orgueil. Ce pessimisme nous éloigne des idées les plus simples, les seules réellement efficaces.
== Fermat et la publication ==
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