« Recherche:L'énigme de Fermat passée au crible » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
mAucun résumé des modifications
Ligne 364 :
(Roland Franquart) Dans le premier mot de l’''Observation'', C<sup>Vbum</sup>'' (cubum, ''nombre cubique), l'exposant, comme c'est le cas de tout premier mot de paragraphe de la page 61, aurait dû être écrit entièrement en lettres capitales (en répétant la transgression d'un exposant en capitales dans les 47 autres observations, Fermat évite de rendre l'anomalie trop flagrante). Or la lettre latine ''u'', quant elle est écrite en capitale, devient'' V. ''L'orthographe correcte est ''C<sup>VBVM</sup>, ''la minuscule ''<sup>u</sup>'' est donc une intruse, elle permet qu'il y ait 21 “'''u'''''<nowiki>''</nowiki>'' et établit ainsi une «coïncidence» et surtout, ''nous suggère que cette lettre'' “'''u'''<nowiki>''</nowiki>, (comme la lettre “'''t'''<nowiki>''</nowiki> de la version B), ''pourrait avoir une grosse importance pour la suite.''
 
Dans le texte de Fermat nousil trouvonsy a 21 ''u'' (et ''u'' est la 21<sup>e</sup> lettre de l’alphabet), et seulement 19 ''t'' (or ''t'' est la 20<sup>e</sup>). Il manque donc un ''t'' dans le texte. Roland Franquart explique que ce manque est à mettre en relation avec les deux derniers mots de l'observation, ''non caperet'' : ne contiendrait pas → ce '''''t''''', dont l'importance est encore accrue par le point, surchargé dans les 3 versions, qui suit le mot ''detexi'''''.'''
 
Dans la noteEt il y a 2 couples de lettres accolées ''<span style="color:blue">'''u'''</span><span style="color:red">'''t'''</span>'' dans l'ordre, et 3 couples ''<span style="color:red">'''t'''</span><span style="color:blue">'''u'''</span>'' dans l'ordre. Comme le demande Fermat (''“tu tisses complètement”),'' Roland Franquart a effectué un tissage, le plus simple possible, avec les lettres ‘’''<span style="color:blue">'''u'''</span>''’’ et ‘’''<span style="color:red">'''t'''</span>'' ‘’, qu'il introduit dans le triangle de Pascal. Tout ceci paraît quand même bien complexe mais il semble que Fermat n’avait guère le choix s'il voulait coder son explication en 3 lignes 1/2. Et avec ce codage il a aussi eu de la chance, le couple ‘’tu’’ est aussi le pronom personnel ‘’tu’’ qu'on place en français devant ''“tisses”'' et qui augmente l'importance du “tu” déjà présent dans la traduction littérale du latin ''detexis'' vers le français.
 
On ne peut que s'émerveiller devant l'harmonie d'un édifice aussi stable où tous les éléments s'enchâssent rigoureusement les uns dans les autres, c’est là un travail d’artiste. Citons Georges Soubeille dans ''Pierre de Fermat, un génie européen,'' ''« [il] fut façonné par la rigueur et l’intelligence latines : c’est sur ce terreau que put s’épanouir son prodigieux génie des mathématiques. »'' On est époustouflé devant son exploit magistral et on ne peut s'empêcher de penser que, malgré tout, la chance était avec lui pour qu'il puisse réussir un pareil exploit. Mais peut-être sommes-nous, nous aussi un peu trop pessimiste, et nous ignorons tout ce dont il était capable. La stratégie qu’il met en place pour nous livrer son ultime défi non seulement est un défi à l’imagination mais confine à une énigme policière. C'est aussi une aventure philosophique à laquelle en enquêtant on trouve tout le charme d'une poésie. Mener l'enquête jusqu'à son terme c'est vivre une expérience spirituelle.