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À la lecture de ce texte datant de 1970, il est intéressant de voir que le mouvement de la contre-culture au même titre que le mouvement Wikimédia mobilisent tout deux l'idée d'imaginer un monde pourdans s'autoleur définirauto-définition. MaisPar ilcontre, estil par contresemblerait tout à fait paradoxal de croire qu'une contre-culture qui voit dans la technique quelque chose d' « inférieur et marginale » et qui porte sur la science un regard « banal », puisse avoir influencé un jour, la philosophie des personnes responsableresponsables de la création d'Internet.
 
IlRésoudre estce toutefoisparadoxe possiblefut detoute résoludrefois ce paradoxepossible grâce au travaux de [[v: fr: Fred Turner (professeur)|Fred Turner]] et plussa précisémentpublication depuis la parution de sond'un ouvrage intitulé :« ''Aux sources de l'utopie numérique : De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d'influence »''<ref group="B">{{Ouvrage|langue=French|prénom1=Fred|nom1=Turner|titre=Aux sources de l'utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture : Stewart Brand, un homme d'influence|éditeur=C & F|date=2013|isbn=978-2-915825-10-7|oclc=891585534}}</ref><ref group="N">Titre original : ''« From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network, and the Rise of Digital Utopianism ».'' </ref>. Dans ce livre qui retrace la vie de [[w: fr: Steward Bran|Steward Brand]], Turner réussiraréussit en effet à établir un lien direct entre la culture Hippie des années 60 et l'esprit de la [[w: fr: Cyberculture|cyberculture]] au sein de laquelle Internet prit naissance.
 
En complément de la démonstration faite dans cet ouvrage, jeon citeraipeut pouraussi mase partréférer lesaux propos de [[w: fr: David D. Clark|David D. Clark]] qui, à mon sens, illustrent parfaitement l'influence de la [[w: fr: Contre-culture|contre-culture]] américaine au niveau des pensées de ceux qui furent les précurseurs d'Internet. Lors d'une plénière de la 24ᵉ réunion du groupe de travail sur l'ingénierie Internet David Clark prononça, en effet, cette phase cruciale qui marquera les valeurs techniques et politiques des ingénieurs à qui il s'adressait<ref group="B">{{Article|langue=|auteur1=|prénom1=Andrew L|nom1=Russell|titre='Rough Consensus and Running Code' and the Internet-OSI Standards War|périodique=IEEE Annals of the History of Computing|volume=28|numéro=3|date=2006|issn=1058-6180|lire en ligne=|pages=}}</ref> :« Nous récusons rois, présidents et votes. Nous croyons au consensus et aux programmes qui tournent »<ref group="B">{{Lien web|langue=|nom1=David D. Clark|titre=A Cloudy Crystal Ball: Visions of the Future,” plenary presentation at 24th meeting of the Internet Engineering Task Force|url=https://web.archive.org/web/20071001011231/http://ietf20.isoc.org/videos/future_ietf_92.pdf|site=|éditeur=Cambridge, Mass.|mois=juillet|année=1992|date=1992|consulté le=2007-10-01|page=13-17}}</ref><ref group="N">Texte original : ''« We reject kings, presidents and voting. We believe in rough consensus and running code'' ».</ref>.
 
Cette courte citation semble donc indiquer que le mépris de la contre-culture des années 60 envers la technique et la science, aura fini par faire place à un refus d'autorité qui caractérise encore aujourd'hui la communauté des contributeurs actifs au sein des projets Wikimédia. En effet, alors qu'Internet continue de lutter pour conserver la [[w: fr: Neutralité du réseau|neutralité de son réseau]], le mouvement Wikimédia pour sa part, continue de lutter pour préserver ses projets éditoriaux de toute forme de contrôle élitiste intenté par des autorités extérieures à sa communauté. Au-delà du réseau Internet et des projets Wikimédia, ce désir d'autonomie est aussi observable au niveau de l'espace Web et ce, depuis sa création.