Trente-six fables d'Ésope/Le combat des oiseaux

Début de la boite de navigation du chapitre
Le combat des oiseaux
Icône de la faculté
Chapitre no 12
Leçon : Trente-six fables d'Ésope
Chap. préc. :Le singe et ses petits
Chap. suiv. :La poule et les poussins
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Trente-six fables d'Ésope : Le combat des oiseaux
Trente-six fables d'Ésope/Le combat des oiseaux
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.





La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

Les Oiseaux eurent guerre avec les Animaux terrestres.

La Chauve-Souris croyant les Oiseaux plus faibles,

passa du côté de leurs ennemis qui perdirent pourtant la bataille.

Elle n'a osé depuis retourner avec les Oiseaux

et ne vole plus que la nuit.

Guerre entre les oiseaux sanglante et meurtrière,

Dont pas un ne voulut avoir le démenti ;

Mais la chauve-souris trahissant son parti,

N'osa jamais depuis regarder la lumière.


La fontaine de Versailles

Cette fontaine est dans un grand cabinet de treillage de fer et de bois,
couvert de chèvrefeuille, de roses et autres fleurs.
Il est couvert d'architecture et finit en dome ouvert par en haut avec une petite balustrade autour de l’ouverture.
La corniche et la voute de ce cabinet sont pleines d'oiseaux de toutes les espèces
qui vomissent de l’eau en bas dans un bassin de rocaille du milieu duquel s'élève un rocher ;
et le long de ce rocher on voit monter plusieurs animaux à quatre pieds, qui jettent de l’eau contre les oiseaux.
Tout autour du cabinet sur des rocailles, on voit encore d'autres animaux ;
et dans quatre niches il y en a encore plusieurs qui jettent une telle abondance d'eau,
que cela représente naïvement une guerre.
Mais ce qu'il y a surtout d'admirable, c'est le nombre infini d'animaux tous en différente attitude,
et les uns et les autres paraissent en colère, et animés au combat.
À l'entrée de ce cabinet, deux singes plaisamment montés sur des chèvres
jettent par surprise de l’eau par un cornet de bronze doré.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

La fontaine, à l'intérieur d'une superbe résidence estivale, très bien décorée de (chantournage)
treillage formé de bois découpé et de fer poli tous deux artistiquement mêlés,
et recouverte de chèvre-feuille, de roses et d'une grande variété de fleurs parmi les plus rares et les plus parfumées.
– Cette serre est ornée de toutes les beautés architecturales et son dôme est ouvert
et encerclé de petites balustrades tout autour de l'ouverture.
La corniche ou voute est pleine d'oiseaux de presque toutes les espèces, qui rejettent une profusion d'eau vers le bas
dans une vasque ou bassin qui est entièrement en rocaille et au centre duquel se dresse un rocher.
Tout le long de ce rocher est représentée une véritable armée,
qu'on dirait composée de bêtes à quatre pattes, des lions, des tigres etc.
Chacun d'eux vomit de gros jets d'eau qui atteignent presque la voute et visent les oiseaux au-dessus d'eux.
D'autres animaux d'une espèce inférieure sont représentés debout,
comme postés à plusieurs endroits, l'air combatif, tout autour de ce vaste édifice.
Et à chaque coin se dresse toute une troupe d'animaux rejetant leurs eaux en une telle variété de jets
qu'on les dirait dirigés pour l'attaque d'un fort.
– Mais ce qui est le plus admirable, c'est la variété des attitudes prises par chacune de ces bêtes,
et leur résolution à combattre ou mourir.
Aux grandes grilles de ce superbe monument sont plantés deux singes, chevauchant avec humour une chèvre.
Pareils à des sentinelles, ils rejettent en l'air une surprenante quantité d'eau depuis leurs étendards
qui sont fabriqués en cuivre poli richement doré.


Le texte d'origine en anglais