Trente-six fables d'Ésope/Le singe juge

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Le singe juge
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Chapitre no 18
Leçon : Trente-six fables d'Ésope
Chap. préc. :Le perroquet et le singe
Chap. suiv. :Le rat et la grenouille
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La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

Un Loup et un Renard plaidaient l'un contre l'autre

pour une affaire fort embrouillée.

Le Singe qu'ils avaient pris pour juge,

les condamna tous deux à l'amende,

disant qu'il ne pouvait faire mal de condamner

deux aussi méchantes bêtes.

Le renard en procès vint le loup attaquer,

Le singe comme juge écouta leurs requêtes,

Après il dit, Je ne saurais manquer

En condamnant deux si méchantes bêtes.


La fontaine de Versailles

D'un côté du bassin sont les renards,
et de l’autre les loups, qui jettent de l’eau.
Au fond, dans un fauteuil de rocaille
un gros singe gravement assis et accoudé
vomit de l’eau.
À ses deux côtés deux singes,
l'un la baguette à la main en forme d'huissier,
l'autre écrivant comme un greffier,
jettent de l’eau
et rendent cette fontaine très divertissante.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

Sur un des côtés du bassin se trouvent plusieurs loups
et de l'autre côté un nombre équivalent de renards,
chacun dans une posture différente, chacun rejetant son propre jet d'eau.
– À l'avant, se dresse un singe, assis dans son fauteuil,
l'air grave, hochant magistralement la tête.
À sa droite et à sa gauche, assis sur le banc,
se trouvent deux autres singes, ses assistants.
L'un est son commis, ou greffier, l'autre, son baton à la main,
lui sert de messager ou d'huissier de cour.
Chacun d'eux toutefois projette un jet dans la vasque ou le bassin
dans une direction différente.


Le texte d'origine en anglais