Autisme CAA Initiation Comment la CAA favorise les interactions et le langage
Mallette pédagogique Autisme
modifierLa communication et le langage
modifierL’experte donne ici une définition de la communication en s’appuyant sur le schéma du processus de communication. Elle propose également une définition du langage. Elle explique ainsi que l’objectif de mettre en place une CAA est d’amener l’enfant avec autisme à communiquer.
Synopsis
modifierVidéo de la formation
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Pages du PowerPoint de l'experte
modifierCommunication
modifier- Établir une relation avec autrui et lui transmettre quelque chose ;
- On ne peut pas « ne pas communiquer » ;
- Intentionnelle ou non intentionnelle ;
Langage
modifier- Processus par lequel les pensées deviennent des signes ;
- Système de symboles se référant à un code ;
- Seulement un code parmi des centaines d’autres.
Communication VS Langage
modifier- Communication : relation
- Langage : contenu
- On peut
- Communiquer sans oraliser ;
- Oraliser sans communiquer
→ Notre objectif prioritaire : la COMMUNICATION
La CAA et l’oralisation
modifierSynopsis
modifierDans cette partie, l’experte expose les craintes, en particulier des parents, qui ont peur que la mise en place d’un CAA pourrait empêcher l’apprentissage de l’oralisation chez leur enfant. Pour chaque crainte, elle explique pourquoi le scénario n’est pas réalisable et donne des exemples concrets.
Vidéo de la formation
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Pages du PowerPoint de l'experte
modifier- Craintes souvent évoquées par les parents ;
- Ou personnes non formées aux outils de CAA et à la communication plus largement ;
- Craintes légitimes, mais non fondées ;
- Les études le montrent : aucune alternative à la parole n’a eu l’effet d’empêcher le développement à la parole.
Crainte n°1 : que la mise en place d’une CAA ralentisse ou empêche le développement du langage oral
modifier- CAA = aide à la communication et à l’oralisation ;
- Les études montrent que les personnes emploient toujours la parole quand c’est possible ;
- Nombreux exemples cliniques de développement de l’oralisation après la mise en place d’une CAA ;
- Idée d’enseigner le principe de la communication avant les éléments verbaux : c’est la fonction qui est importante ;
Crainte n°2 : que les professionnels n’aient plus le projet d’amener l’enfant vers l’oralisation
modifier- Nous vivons dans une société oraliste ;
- Le projet ultime est TOUJOURS d’essayer d’amener la personne à une communication orale ;
- Mais, parce que cela peut prendre du temps, l’étape intermédiaire peut parfois être la communication alternative ;
- Une CAA vaut toujours mieux que des troubles du comportement pour se faire comprendre.
Crainte n°3 : que l’enfant soit stigmatisé car il utilise une CAA
modifier- Il sera sans doute davantage stigmatisé s’il utilise des moyens auto ou hétéro agressifs, des crises, des colères, des pleurs pour se faire comprendre ou signifier qu’il n’a pas compris ;
- L’outil de CAA peut prendre la forme d’une tablette ou d’un iPod touch, qui peut-être même pourra attirer les autres enfants ;
- Si l’outil de CAA choisi est les signes, un projet à l’école peut être effectué pour que l’ensemble de la classe apprenne quelques signes ;
- L’éducation au handicap est l’affaire de tous, elle est importante à aborder. La stigmatisation est due en partie à la méconnaissance.
Crainte n°4 : que la CAA soit inutile car l’enfant « se fait très bien comprendre »
modifier- Se fait comprendre ?
- chez lui ?
- avec une ou 2 personnes ?
- en présence de l’objet ?
- pour seulement quelques demandes ?
- se sert seul (pas de réelle communication) ?
- avec des comportements inadaptés ?
- Une communication trop restrictive n’est pas signe d’autonomie et d’indépendance future ;
- Nous visons une communication fonctionnelle.
Crainte n°5 : que l’enfant ne devienne « paresseux » et ne soit pas motivé pour faire l’effort d’oraliser
modifierLe langage oral est le plus rapide et le plus efficace pour obtenir ce que l’on veut ;
Un enfant qui peut verbaliser le fera plutôt que d'utiliser un autre moyen ;
Des outils peuvent aider à mieux oraliser, ils sont ensuite abandonnés naturellement.
Crainte n°6 : que l’équipe ne travaille qu’autour de l’outil de CAA et délaisse le travail de l’oral
modifier- Crainte légitime car le temps est compté ;
- Lors de la mise en place de la CAA, travail des compétences socles de la communication : regard, pointage, attention conjointe, imitation motrice, discrimination visuelle …
- On ne fait pas « que ça » : travail conjoint des compétences déficitaires ;
- La CAA n’est pas une fin en soi, c’est un outil pour accéder à la communication et aux apprentissages ;
- Après une phase intensive de mise en place, le travail ne se résume pas à un « maintien », on continue de développer la communication et l’oralisation
En résumé
modifier- Sans une méthode efficace, les seules réponses disponibles pour les enfants non verbaux, et avec lesquelles ils pourraient obtenir les mêmes résultats, sont des comportements non adaptés, perturbateurs, destructeurs, agressifs ou d’auto-mutilation ;
- La recherche depuis ces 25 dernières années a montré que
- Les systèmes alternatifs de communication n’inhibent pas le développement de la parole ;
- Leur utilisation augmentent les chances de développement ou l’amélioration de la parole.
- D’un point de vue éthique, nous avons l’obligation de fournir un mode de communication aux personnes avec qui nous travaillons ;
- MAIS cette mise en place de CAA et son estompage possible doivent être effectués par des professionnels formés et expérimentés.