Differenciation-Conseils pour adapter un document
Mallette pédagogique Différenciation
modifierProposer des photocopies de qualité. Rien de pire qu’un document photocopié d’une photocopie, où les caractères sont en partie effacés et empêchent l’élève de rentrer dans la lecture !
Règle d’or
modifierPourquoi adapter un document ?
modifierDans bien des cas, la simple adaptation de la forme d’un document suffit à répondre aux besoins différenciés de nos élèves.
Lorsque le document est modifiable, les manipulations pour le rendre plus "ergonomique" prennent très peu de temps et avec la magie du copier-coller, le même exercice peut très rapidement être décliné en plusieurs exercices différenciés.
Adapter quoi ?
modifierLa police d’écriture
modifierEviter les polices trop exotiques, privilégier les polices “sans sérif”, sans empattements.
Pour les élèves dys, certaines polices sont recommandées par les orthophonistes : arial, verdana, comic sans MS, Tahoma, lexia, andika, Tiresias...
Il est intéressant de proposer différentes polices aux élèves les plus en difficulté en lecture pour trouver celle qui leur convient le mieux.
La taille de la police peut aussi faire l’objet d’une adaptation, l’idée restant de la diminuer au fur et à mesure des progrès : lorsque l’on diminue la taille de la police, on augmente l’empan visuel (nombre de caractères vus en une seule fixation) et donc le nombre de mots perçus. On accède alors plus à la compréhension.
La grandeur du format papier
modifierA5/ A4 / A3 peut être aussi une variable à ajuster, tout comme la quantité d’informations sur le document.
L’interligne
modifier1,15 ou 1,5. On peut aller jusqu’à 2 pour des élèves relevant de difficultés dys.
Aérer les exercices.
Ne pas hésiter à les découper et les donner au fur et à mesure. Si les élèves doivent aller le chercher, ils bénéficieront d’une “mini pause” qui sera bienvenue pour répondre à leur besoin de bouger avant de se remettre au travail.
Les plus rapides feront tous les exercices, d’autres, un seul. Ces élèves les plus fragiles n’auront pas le sentiment d’avoir laissé la feuille à moitié vierge. Ils ne collent dans leur cahier que ce qu’ils font. La différenciation ainsi n’est pas “stigmatisante”.
À garder à l’esprit !
modifierLes photocopies recto-verso : le fait même de devoir retourner la feuille pour chercher une information peut perdre certains élèves.
Les tableaux à double-entrée peuvent être un obstacle à la compréhension du fait du repérage spatial qu’ils nécessitent.
La présentation en colonnes, ou le fait de ne pas avoir de lignes en pointillés pour répondre juste en dessous d’une question peuvent être des obstacles liés à la gestion spatiale (type Dyspraxie) et donc devenir des objets d’adaptation.
Point de vigilance
modifierAttention tout de même à ne pas systématiser et généraliser la simplification des documents pour permettre aux élèves de poursuivre leurs apprentissages méthodologiques: capacités à s’organiser, à se repérer dans un document.
Il faut garder à l’esprit que ces difficultés sont majoritairement ponctuelles et ne doivent pas générer chez l’enseignant un comportement de simplification à l'extrême engendrant un nivellement par le bas ce qui serait préjudiciable à l’ensemble de la classe.
Articles :
Pour les élèves dyslexiques, http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyslexie-dysorthographie/police-de-caracteres-utile-aide-a-la-lecture/