Discussion:L'écoumène numérique/Un espace de libération de la science

Dernier commentaire : il y a 13 jours par Master UCL dans le sujet Commentaire

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Démocratiser l'accès aux connaissances modifier

Ce chapitre souligne de manière très claire le rôle des plateformes en ligne, telles que Wikipédia et les projets Wikimédia, dans la démocratisation de l'accès au savoir et dans la diffusion des connaissances au plus grand nombre. Je viens d'apprendre l'existence de cet OpenScience project, dédié à partager des résultats et softwares gratuits et open source afin de promouvoir un environnement de collaboration dans le secteur scientifique, ainsi que le partage ouvert et libre des connaissances. Je trouve cette initiative excellente, ce par sa transparence, et son ambition de lever les barrières traditionnelles à l'accès aux publications scientifiques. Ce principe encourageant la participation du grand public à la recherche viserait donc à transformer la manière dont la science est pratiquée et diffusée, favorisant ainsi l'innovation, la reproductibilité et l'impact social de la recherche scientifique.

Néanmoins, les politiques et les intérêts économiques influencent dans une grande manière la manière dont la science est financée, évaluée et diffusée... Quels sont les principaux défis rencontrés par ces initiatives telles que l'Open Science Project, notamment en ce qui concerne la gestion des données de recherche et l'encouragement de la participation citoyenne dans la paysage actuel de l'écoumène numérique ? En quoi ces défis peuvent-ils influencer la transformation du paysage scientifique contemporain et quelles solutions pourraient être envisagées pour surmonter ces obstacles et donc promouvoir une science plus ouverte et inclusive ? Kassandra Parvais (discuter) 30 mars 2024 à 09:43 (UTC)Répondre

Kassandra. La question du financement de la science et de l'éducation est en effet centrale. Mais cette situation n'est pas du tout normale à mes yeux. La science, tout comme l'enseignement, devrait être conçu comme un service publique libre d'accès. Et c'est encore une fois les dérives économiques qui les ont placés au sein du marché. Pourquoi les routes et même les autoroutes en Belgique sont-elles publiques et libre d'accès alors que l'enseignement supérieur ne l'est pas ?
Quant aux solutions en faveur d'une science et une éducation supérieur plus ouverte et inclusive, je pense qu'elle existe évidemment et tout mon parcours universitaire en témoignera. Cela depuis la publication libre sur le Web de l'entièreté de mes écrits, y compris ma thèse de doctorat et des livres qui en découlent, jusqu'à ce premier cours, produis et donné en ligne. Malheureusement, cella est possible de le faire en sciences sociales, lorsqu'il s'agit de sciences dures appliquées, il faut en plus du matériel, parfois très couteux, pour pouvoir apprendre par l'expérimentation. Cependant, rien qui ne pourrait être financé par l'état, me semble-t-il.
Tu connais l'expression : « ça coute un pont ». Or combien de ponts ont été financés par l'état ? Parfois même dans le cadre de grands travaux inutiles... Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 1 avril 2024 à 17:10 (UTC)Répondre

Projet HyperNietzsche modifier

J'ai peux être loupé quelque chose concernant le "projet HyperNietzsche" mais comment le projet HyperNietzsche à t'il contribué à l'exploration des possibilités offertes par le web dans le domaine des sciences humaines ?

Margrd (discuter) 4 avril 2024 à 16:24 (UTC)Répondre

@Margrd, Le projet HyperNietzsche tout comme ma thèse de doctorat écrite sur un site web, la première en français je pense, sont des témoignages de ce qu'il est possible de faire en sciences humaines et sociales, pour atteindre plus de transparente, d'accessible, de collaborative, d'interaction, etc. dès lors que l'on prend soin de mobilisé l'outil numérique que représente le web et les pages que l'on peut y produire. Mais comme l'explique la citation faisant suite au paragraphe et qui fut écrite en 2008, les sciences humaines et sociales n'ont jamais tiré profit de l'expérience HyperNietzsche. Pas plus que ma thèse aura fait des émules dans la manière de produire une thèse de doctorat. Et comme le confirme encore aujourd'hui la difficulté que j'ai de publier un livre au départ de ma thèse, sans devoir débourser plusieurs milliers d'euros, les SHS semblent pétrifiées à l'âge du papier, alors que le reste du monde est à l'ère du numérique. Car vois-tu mon livre est déjà publié sur le site Wikilivres et sa page de présentation fut d'ailleurs fréquentée plus de 11 000 fois. Sauf que cela ne m'apporte aucune notoriété et qu'en raison de sa première publication sous licence libre, j'ai beaucoup de mal à trouver un éditeur qui acceptera de publier le livre au format papier, de telle sorte à ce que je puisse enfin profiter d'une reconnaissance de mon travail dans le milieu académique. N'hésite pas à me dire si j'ai répondu à ta question. Bien à toi, Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 4 avril 2024 à 19:05 (UTC)Répondre

Souvenir de notre discussion modifier

Merci @Lionel Scheepmans pour ce chapitre. Je me souviens de notre discussion à propos de ce sujet la dernière fois. Il y a effectivement une grande réflexion à mener autour de la diffusion de la recherche, en lien avec le partage des connaissances.

J'aurais juste une interrogation, si je peux lancer le débat. Ne faut-il pas faire attention à ne pas confondre science et connaissance ? Je suis d'accord qu'estimer la science comme objective est en réalité un doux rêve. Il me semble qu'elle doit y tendre, mais le scientifique doit rester au courant qu'il n'y parviendra jamais. Et afin que la science, et ses acteurs, restent (ou devienne) humbles, il me parait pertinent d'éviter les confusions entre les deux. Un physicien français justement dans une interview faisait la différence en expliquant que la science cherche à amener des connaissances en s'employant à des méthodes d'expérimentation différentes pour arriver à un même résultat (ce qui est probablement plus applicable à des sciences "dures"). En faisant bien cette différence entre les deux, ne peut-on pas espérer engager une réflexion du monde scientifique autour du besoin qu'elle a de faciliter la transmission des connaissances, pour pouvoir elle-même se développer.

Voilà, c'est une petite réflexion que je me fais, car je doute fortement que la connaissance ne soit seulement l'apanage de la science.

Bien à toi Rémi Maillo (discuter) 13 avril 2024 à 15:11 (UTC)Répondre

Le débat que tu soulèves @Rémi Maillo est d'ordre épistémologique. Si tu as du temps, tu peux lire le chapitre de ma thèse consacrée à ce sujet, tu y trouveras un point de vue par rapport aux questions que tu abordes.
Tu as tout à fait raison de dire que la science ne peut être objective, puisque toute connaissance est située. J'en parlais déjà dans le premier chapitre de cette leçon en citant Donna Haraway. Ce à quoi, on peut ensuite se référer aux avis de Karl Popper qui estime que la qualité d'une production scientifique doit être sa réfutabilité. Selon lui, et puisque de nombreuses théories scientifiques se sont dévoilées fausses par le passé, la qualité d'une théorie scientifique réside dans sa capacité à être réfutée grâce à la mise à disposition, par l'auteur d'une théorie, du maximum d'éléments nécessaires pour la remettre en question.
Or, c'est une chose compliquée à faire en sciences humaines et sociales, qui furent à ce titre nommées « sciences historiques » par Jean-Claude Passeron, lorsqu'il prit conscience que la ré-expérimentation à l'identique est impossible, et que par ce fait, réfuter ce qui a permis la production d'une théorie sociale, devient très compliquée.
Ensuite, une première erreur courante selon moi est de confondre la science, un mot dont les définitions premières est l'acquisition de connaissances, avec le monde dit scientifique ou universitaire. Selon la définition du mot science, tout le monde peut la pratiquer, et pas uniquement dans ce milieu élitiste composé de chercheurs et d'enseignants.
On peut bien sûr faire référence à la méthode scientifique, qui fait l'orgueil desdits scientifiques, et qui leur permet de se distinguer des non-scientifiques. Mais il ne s'agit là en fait que d'un ensemble de canons et de pratiques culturelles (habitus dirait Bourdieu) qui permettent d'entretenir une sorte de caste corporatiste, dans laquelle il faut intégrer les habitus pour y être reconnu. Cela pendant qu'un auteur comme Paul Feyerabend se positionne explicitement contre la méthode.
Une seconde erreur, est de ne pas distinguer clairement la notion de fait (depuis Durkeim, on parle aussi de fait social) et celle de théorie.
Des faits, tout d'abord. Ils permettent de distinguer les sciences dures des sciences moles. En science dure, on peut vérifier à chaque instant et partout sur terre, que l'eau pure, soumise à un même pression atmosphérique et située à une altitude égale, se mette à bouillir toujours à la même température. En anthropologie, le fait que toute société humaine pratique le chant, la musique, tandis que tous les êtres humains ont les facultés de rire et de parler, n'est pas un fait aussi simple à vérifier.
Au niveau des théories, c'est encore plus compliqué, puisque celles-ci sont construites généralement sur l'observation d'un ensemble de faits et d'expérimentations. En chimie, physique, ou autres sciences dures, et quelles que soient leurs complexités, cette observation et ré-expérimentation est toujours possible, pour peu qu'on en ait les moyens.
En sciences humaines et sociales, tout change avec le temps et l'endroit où l'on se situe dans le monde. Les méthodes de sciences dures ne sont donc pas applicables aux sciences sociales, qui ne sont d'ailleurs par reconnues comme sciences par de certains scientifiques des sciences dures. La science économique, avec ses projets de modélisation du monde sur base de calculs savants, voudrait bien faire disparaitre cette frontière. Mais il suffit de se pencher sur les théories qui ont abouti à l'expression Homo économicus, pour se rendre compte que l'on est pleine subjectivité.
C'est tout un grand débat que tu abordes dans ce sujet de conversation. Et selon moi, celui-ci abouti irrémédiablement aux questions de philosophie politique. Cela touche à la manière de se représenter le monde et d'imaginer, ensemble, son devenir, tout en réfléchissant à la meilleure façon d'y vivre.
Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 15 avril 2024 à 12:50 (UTC)Répondre

Impact de la démocratisation des données scientifiques sur les politiques R&D dans les pays en développement modifier

Bonsoir Lionel, après avoir découvert ce chapitre (et toujours en lien avec la question de l'équité) je me demande comment les pays à faible revenu peuvent surmonter les obstacles technologiques et infrastructurels pour bénéficier pleinement de l'accès ouvert aux ressources scientifiques numériques ? Y a t-il déjà des pistes d'actions organisées par certains organismes afin de rattraper un certain retard déjà acquis et rentrer dans la course ? Mathias Wauthy (discuter) 16 avril 2024 à 20:07 (UTC)Répondre

Encore une bonne question @Mathias Wauthy à laquelle je n'ai pas de réponse complète. Je peux toutefois te rediriger vers la partie de ma thèse de doctorat où je traite de ce sujet en regard des analyses statistiques effectuées au niveau des projets Wikimédia, avec une section dédiée aux lecteurs et une autre concernant les déséquilibres sociologiques. Ce que je peux dire ensuite, c'est qu'il y a deux facteurs connus qui influence l'accès aux ressources pédagogiques en ligne : d'une part, les moyens techniques et donc économiques pour pourvoir y avoir accès, même si le smartphone semble de plus en plus utilisé au travers le monde, mais aussi d'autre part, les barrières culturelles qui ne sont pas des moindres et que l'on peut constater aussi dans notre propre culture. Cela concerne, l'habileté numérique dans l'usage du matériel informatique, la capacité de comprendre et d'apprécier ce type de contenu, et puis l'intérêt et la nécessité d'aborder ce type de ressources en ligne. Autant de choses qui ne sont pas partagées de manière égale dans tous les milieux culturels et sociaux. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 16 avril 2024 à 21:01 (UTC)Répondre

not modifier

La leçon expose les problèmes que rencontrent les spécialistes de la socio-anthropologie pour s'adapter aux nouvelles technologies. l'article dit que ces spécialistes ne profitent pas assez des possibilités offertes par le web, car ils continuent à utiliser les méthodes de publication traditionnelles. L'article propose que la socio-anthropologie passe à la science ouverte, influencée par le mouvement du logiciel libre. Ça permettrait de diffuser le savoir de façon plus large et transparente pour tous. C'est intéressant car cela met en évidence un problème actuel : le décalage entre les méthode traditionneles de publication et les possibilités offertees par les nouvelles technologies Ferrie Bachir (discuter) 17 avril 2024 à 11:28 (UTC)Répondre

Merci pour ce commentaire @Ferrie Bachir, tu n'as pas besoin encore une fois de l'introduire avec un résumé du contenu du chapitre puisque chacun peut le lire en référence à ton commentaire. Au plus et lorsqu'il s'agit d'une phrase en particulier qui susciterait ton commentaire, tu peux la reprende entre guillemets et éventuellement la situer dans le texte. Suite à quoi, garde toujours à l'exprit que ton commentaire a pour but d'améliorer le contenu du chapitre, en apportant par exemple : une information oubliée, un désaccord, une question ou des demandes d'explications supplémentaires comme tu l'as très bien fait dans d'autres pages de discussion. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 17 avril 2024 à 16:10 (UTC)Répondre

Commentaire modifier

Salut @Lionel Scheepmans,

Tu expliques ceci :

En attendant que les philosophes se mettent d'accord, il est donc possible d'en revenir au sens premier du mot science et de dire que toute personne qui produit ou partage de la connaissance est un scientifique pratiquant la science. Cette façon de voir les choses a en outre l'avantage de concevoir la science de manière démocratique puisque son activité est dès lors accessible à tous. Au départ d'une telle vision, on peut donc « imaginer un monde dans lequel chaque être humain puisse partager librement la somme de toutes les connaissances » conformément à cette vision du monde défendue par le mouvement Wikimédia.

Je trouve cela super, mais un débat serait intérréssant à savoir que si le savoir n'est pas encadré,il serait difficile de vérifier ça valabilité et sa justesse. A juste titre, la plateforme sur laquelle nous nous trouvons étant modérée et nécessitant des sources, est un moyen de donner à tout le monde une opportunité de développer et de transmettre du savoir en étant un minimum encadré.

De par cet écrit :

Car il est vrai que la plupart des Universités sont embourbées dans un marché du savoir capturé par les maisons d'édition et ses grosses enseignes commerciales. Serait-il intéressant d'aborder le sujet de la capitalisation de la science et du savoir ?

Il me semble que tu l'as peut-être déjà abordées dans un chapitre précédent mais je n'en suis plus sur.. Master UCL (discuter) 19 avril 2024 à 15:51 (UTC)Répondre

@Master UCL. On aborde ici des questions épistémologiques qui demandent beaucoup d'explications. Une part de celles-ci ont déjà été fournies sur la page de discussion du travail de Rémi. Mais donc, donner son opinion, relater des faits et produire une théorie n'est pas la même chose. L'opinion, chacun est libre de s'en faire une et d'adhérer à celle des autres, un fait doit toujours être sourcé, et une théorie toujours présentée et argumentée de manière à faciliter autant que possible sa réfutabilité. Il faut donc voir les choses en fonction de chaque contexte. J'essaie ensuite de ne pas trop m'éloigner de ce qui concerne le numérique, sans quoi on est parti pour faire un cours d'anthropologie général... Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 19 avril 2024 à 19:21 (UTC)Répondre
Merci pour tes explications, je comprends mieux ! Tu as raison de rester centré sur le sujet principal, pour ne pas risquer de s'éloigner et de perdre du sens ! Master UCL (discuter) 19 avril 2024 à 19:31 (UTC)Répondre
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