La belle au bois dormant/La naissance de Primerose
Lire le texte
modifier
CES prédictions merveilleuses avaient été faites par un crapaud qui vint sans qu'on sût comment et qui partit de même. Mais la Reine ajouta foi à cette prophétie, et elle eut raison, car lorsque vint le printemps et que les branches se couvrirent de fleurs, elle mit au jour une petite fille si belle que personne n'en avait jamais vu une pareille. Maintenant, le bonheur remplissait les cœurs de tous les habitants du Palais ! Le Roi était si joyeux qu'il se rendit par inadvertance en robe de chambre à la salle du Conseil et qu'il ne prit pas garde aux sourires de ses courtisans. Des gens de toutes sortes allaient et venaient dans les salons et les corridors. Des courriers montés sur de rapides chevaux furent envoyés dans les parties les plus lointaines du royaume pour porter l'heureuse nouvelle de la naissance de la jeune Princesse. Toutes les cloches des églises sonnèrent ; des drapeaux furent mis aux maisons et des banderoles suspendues à travers les rues. Puis les canons tirèrent : Boum, Boum, Boum, pour annoncer au peuple que tous avaient un jour de repos afin que le plus riche seigneur aussi bien que le plus modeste paysan puisse se réjouir du bonheur de la Reine. – " Jamais il n'a existé une enfant aussi belle ! " disait le Roi en regardant sa petite fille couchée dans les bras de sa mère. Il n'aurait pas mieux demandé que de l'entourer de ses soins, mais c'était une chose impossible, car les hommes sont beaucoup trop maladroits pour manier des bébés. – " Comment l'appellerons-nous ? " demanda le Roi, et il énuméra les noms les plus doux à entendre qui lui vinrent à l'esprit, car il pensait qu'une enfant aussi merveilleuse devait avoir un nom en harmonie avec sa beauté ! Mais la Reine n'en voulut aucun. –" Elle s'appellera Primerose ! " dit-elle, et le Roi y consentit. Le baptême eut lieu quelques semaines après sa naissance. Ce fut une fête splendide, car tous les seigneurs et les grandes dames du royaume y assistèrent, ainsi que les princes et les ambassadeurs des pays les plus éloignés. La petite Princesse fut sage comme une image tout le temps de la cérémonie. Elle ne cria pas, bien au contraire, elle ouvrait ses grands yeux bleus et souriait à l’éblouissante assemblée comme si elle comprenait que cette pompe solennelle était en son honneur. |
Répondre à ces dix questions
modifier
|
Réponses
modifierVoici les réponses :
- Le Roi est tellement ému qu'il en a oublié de s'habiller. C'est un détail qui fait sourire.
- Prédiction et prophétie sont deux synonymes.
- Un courrier était une personne qui transportait le courrier, à l’époque où les transports par services postaux n'existaient pas encore.
- C'est une croyance populaire que les hommes sont beaucoup trop maladroits pour manier des bébés et que c'est une occupation féminine.
- en grande pompe
- Je représente le conteur qui intervient dans l'histoire et prend la parole.
- L'incident de l’enfant suspendu sur son perchoir est réaliste, il permet aux enfants-lecteurs de se sentir concernés.
- La treizième fée vit retirée du monde, depuis un demi-siècle, dans une tour, avec un chat noir.
- acariâtre
- Arthur Rackham représente la sorcière au sommet d'une tour en ruines en train de s'occuper de son chat, des corbeaux dans le ciel.
J'espère que vous avez un bon score !