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Monnaie cup

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Exemple de courbe Pélinquin
Courbe représentative du revenu cumulé et du prix pour un bien immatériel de valeur

Cup ⊔ (monnaie) modifier

Le cup prononcé /cʌp/, est une monnaie mondiale dédiée spécifiquement au commerce de biens immatériels. Les échanges dans cette monnaie se réalisent uniquement sur le réseau numérique pair à pair sécurisé ⊔net, et non sur le réseau Internet. Ce réseau requiert une authentification forte des personnes physiques, vendeurs ou acheteurs et il n’est pas possible d’agir anonymement ni au nom d'une personne morale.

Cette monnaie est exclusivement électronique sous la forme d'une monnaie scripturale et non corporelle, ni anonyme (monnaie fiduciaire).

Les échanges en cup se veulent plus équitables vis-à-vis des créateurs et des consommateurs de biens culturels immatériels, et proposent une solution au piratage et au téléchargement illégal. Les États peuvent prélever facilement une taxe sur les transactions. Toute spéculation est impossible avec cette monnaie.

Périmètre modifier

Les biens immatériels qui peuvent faire l’objet d'un commerce en cup sont transférables totalement sur support mémoire électronique. De ce fait, leur coût marginal est nul car le coût de la duplication reste négligeable par rapport à la valeur du bien. De plus, ces biens doivent présenter un intérêt en tant qu'œuvre artistique d'une certaine valeur marchande auprès d'une population d'individus.

Le commerce en cup des biens immatériels concerne donc les œuvres de l'esprit suivantes:

  • les livres numériques; romans, essais, nouvelles, biographies, reportages, chroniques, contes,
  • les musiques enregistrées,
  • les photos au format numérique,
  • les films; animations, court et long métrage,
  • les œuvres multimédias; opéras, pièces de théâtre et concerts filmés,
  • les jeux vidéo, logiciels commerciaux.

Ces œuvres ont en commun de nécessiter un certain travail et de recourir à un certain génie d'artiste. Elles ont donc vocation à durer indéfiniment. Elles sont obligatoirement associées à un ou plusieurs auteurs qui les ont créées, personnes physiques et non personnes morales.

Bien qu’ils soient immatériels, les blogs dans leur grande majorité, les pages personnelles, les Tweets, les courriers électroniques et autres contenus de réseaux sociaux numériques ne relèvent pas d'un tel commerce. Sont aussi exclus les services car ils ont une durée de vie limitée tout comme les actifs immatériels définis principalement pour évaluer une entreprise.

De même, le fruit de la recherche scientifique n’est pas concerné car les chercheurs sont rémunérés en partie ou totalement par des Administrations d'État avec la contrepartie de verser leur contribution en articles dans le domaine public.

Genèse modifier

Le modèle économique classique du commerce est adapté aux biens matériels[1]. Il fait intervenir à un instant donné un vendeur qui propose un bien à un prix pouvant intéresser un acheteur potentiel, la transaction usant alors d'une monnaie. Comme le coût marginal n’est pas nul, le vendeur doit toucher un revenu quasiment proportionnel au nombre d'exemplaires vendus. Or pour les biens immatériels disponibles par Internet, biens à coût marginal nul, ce même modèle assure un revenu quasi infini au vendeur dans le cas d'un bien très populaire. Non seulement les acheteurs ne sont pas informés du revenu réel du vendeur, mais ils achètent toujours au prix fort. Enfin, Les intermédiaires profitent pleinement de ce modèle au détriment des auteurs/créateurs eux-même. L'inadaptation du modèle classique aux biens immatériels favorise une non adhésion d'une partie de la population qui a recours à la copie pirate ou bien réclame une licence globale. Ce phénomène divise les peuples et ne fait qu'augmenter les prix des biens immatériels disponibles sur l'offre dite légale.

Utilisant les progrès de l’Informatique, des réseaux et de la cryptographie, le cup est une réponse simple et transparente à ce dilemme. Les premiers modèles ont été présentés en novembre 2012[2].

Par définition, tout bien mis en vente sur le réseau ⊔net est affiché avec deux prix:

  1. le prix   initial consenti pour le premier acheteur du bien,
  2. le revenu maximal   escompté pour la vente du même bien à un très grand nombre d'acheteur. Ce revenu est équivalent au montant que demanderait le créateur d'un bien matériel unique, par exemple pour un sculpteur, la vente d'une de ses œuvres.

Les échanges sur le réseau permettent de réaliser automatiquement un équilibrage plus équitable à chaque instant entre le revenu du vendeur et le remboursement perçu par chaque acheteur de telle façon que tous les acheteurs aient payé à tout instant exactement la même somme pour le même bien. Les transactions se font dans une monnaie neutre, le cup afin de limiter le nombre de transactions entre devises et couper court à toute tentative de spéculation.

Concrètement, une vente d'un bien immatériel en cup est caractérisé par la donnée de deux courbes (voir Figure):

  1. la courbe de revenu, croissante entre   et d'asymptote  ,
  2. la courbe de prix décroissante de   et d'asymptote nulle.

Notation modifier

Le cup est représenté par le symbole ou   "\sqcup" en TeX. Il correspond au caractère "square cup"[3] en Unicode et proche du caractère  , qui symbolise en mathématiques la réunion d'ensembles. L'analogie avec l'union des États du monde renforce le caractère universel de ce symbole. Le fait d’utiliser un caractère Unicode hors codage ASCII affirme l'internationalisation de cette monnaie. Comme le support de l'Unicode se généralise sur les systèmes informatique, ce caractère est soit disponible directement au clavier, soit par programmation d'une fonction ou enfin par simple copier-coller.

En Français comme dans les autres langues, le nom masculin cup ne s'accorde pas en nombre et sa prononciation est invariante dans toutes les langues.

Exemple simple modifier

Imaginons un album de musique proposé à la vente au prix de 10⊔1.000.000. La première personne (A) qui l’achète le paye donc 10⊔, et le vendeur reçois 10⊔ instantanément. Une deuxième personne (B) veut acheter le même album. Il est alors à 7⊔, payé par B. Automatiquement A se voit remboursé 3⊔, tandis que le vendeur reçois 4⊔ de plus, soit un revenu de 14⊔. Un troisième acheteur (C) se présente. Il paye 5⊔. A et B se font remboursé de 2⊔ chacun et le vendeur touche 1⊔ de plus, soit 15⊔. Pour le quatrième acheteur, il ne paye que 4⊔, dans le même temps, A, B et C reçoivent 1⊔ de plus. Après quatre achats, le vendeur aura gagné 16⊔ et le bien s'affiche à 4⊔1.000.000 sur le réseau. Si l'album est une œuvre planétaire, son auteur touchera les 1.000.000⊔ tant espérés et si l’œuvre continue à se vendre, son prix deviendra nul, marquant de fait le passage dans le domaine public. Même A aura été remboursé totalement de ses 10⊔ avancés.

Cet exemple montre le principe sur des valeurs entières en ⊔, mais si l’on suit un des deux modèles proposés, linéaire par morceaux ou exponentiel, les valeurs échangées sont légèrement différentes et réelles. L'implémentation impose une limite de précision des calculs en ⊔. Elle est actuellement de 10 chiffres après la virgule.

Unité modifier

L'unité est différente de celle utilisée, dans les publications en anglais, pour mesurer un volume d'unité la Tasse, dont le symbole est c.

La particularité de l'unité monétaire cup est d’être définie par un couple de nombres notés de chaque cotés du symbole ⊔, comme par exemple : 0.12⊔13000 qui indique qu'un bien immatériel est vendu à cet instant à 12 centième de cup pour un revenu total reçu par le vendeur ne pouvant pas excéder 13000 cup.

Modèle économique modifier

Pour l'acheteur numéro  , on définit les suites mathématiques du revenu (Income)   et du prix (Price)   d'un achat en cup d'un seul bien immatériel.

Le paramètre  , dans l'intervalle [0,1] est un coefficient d'équilibre entre la progression du revenu et la redistribution entre acheteurs.

  • Si  , le revenu final est égal au prix initial, les acheteurs se répartissent le coût et le vendeur ne reçoit plus de revenu dès le deuxième achat.
  • Si  , le vendeur est rémunéré le plus rapidement possible. Les acheteurs ne sont remboursés que lorsque le vendeur a atteint le maximum le revenu maximum escompté.

Le modèle linéaire par morceaux modifier

Par récurrence:

 

et: 

Les suites se définissent aussi directement par:

 

et  

Quand   on a  

Le modèle exponentiel modifier

  avec :   et:  

Énoncé du principe économique des biens immatériels modifier

La revenu   fonction du nombre   d'acheteurs respecte le principe économique des biens immatériels si et seulement si :

 
 

et à tout moment, le prix payé par un acheteur :

 

Ce principe peut s'énoncer ainsi :

Le revenu cumulé d'un vendeur d'un bien immatériel est borné,
tous les acheteurs ont payé à tout instant le même prix cumulé, décroissant vers zéro.

Avec cette définition, le bien immatériel est dit passé dans le domaine public dès que son prix de vente est nul.

Les courbes des suites mathématique qui respectent ce principe sont appelées courbes de Pélinquin.

Paramétrisation modifier

Le réseau ⊔net peut fonctionner avec les deux modèles économiques précédents, pour toute valeur de  . Il n’est pas encore décidé si ces paramètres peuvent être modifiés par chaque vendeur, par chaque État, ou encore fixé par le protocole du réseau tout entier. La phase d'expérimentation va permettre de faire ce choix.

Utilisation modifier

Contraintes de sécurité modifier

Le réseau ⊔net exige une authentification forte afin que chaque vendeur et chaque acheteur soit identifié. De plus, chaque bien créé est signé électroniquement par son auteur, chiffré sur le réseau et horodaté. Une règle fondamentale du modèle économique sous-tendu par le cup est que seul l'auteur/créateur d'un bien est autorisé à le vendre. Il n'y a ni intermédiaire, ni marché de l’occasion.

En contrepartie, le réseau conserve à vie toute trace des achats si bien qu'un utilisateur peut disposer personnellement des biens immatériels acquis durant toute sa vie, sur tous les supports compatibles (PC, Tablette, Liseuse, Smart Phone, TV, Radio,...) que ce matériel lui appartienne ou pas. Le réseau ⊔net assure la sauvegarde redondante des biens créées et optimise le nombre de copies pour les biens très communs.

Des contraintes d'anonymat assurent qu'un tiers, même administrateur réseau, ne peut pas se procurer la liste des achats ou des créations d'une personne donnée.

L'achat d'un bien n'est possible que si le compte en cup est suffisamment provisionné. Ainsi, il n'y a pas à établir de liens de confiance entre des comptes de différentes devises pour permettre des échanges entres individus de pays différents, quel que soit le régime politique et l’existence d'éventuels accords inter-banques.

Fin programmée du téléchargement illégal modifier

Le simple fait de pouvoir accéder instantanément à sa mémoire personnelle des biens immatériels en tout temps et en tout lieu, quel que soit le matériel utilisé rend le téléchargement local inutile (download-freeness). L'utilisateur n'a plus à se soucier de sauvegarder des fichiers car le réseau ⊔net les conserve automatiquement. En fonction de la mémoire physique dont ils disposent, les nœuds matériels utilisés gardent en priorité les propres créations des utilisateurs, ensuite leurs achats et enfin des biens immatériels d’autrui selon ses centres d’intérêts. Ainsi, en mode déconnecté du réseau, l'utilisateur dispose d'une mémoire cache de la partie la plus utile de ⊔net. Une simple stratégie de désapprentissage permet de faire évoluer le contenu de cette mémoire dans le temps, parallèlement à la mémoire physique de l'utilisateur. Se construit alors un véritable cerveau numérique, personnel et disponible à son propriétaire depuis un téléphone portable ou tout autre appareil compatible. Une grille de tarifs très raisonnables (de l’ordre du centime pour une chanson par exemple), et cette facilité d'accès aux biens culturels immatériels découragent la copie pirate et le partage de fichiers sur Internet. Aucun recours à une protection particulière des mémoires (DRM), ni la mise en place d'une licence globale ne sont nécessaires. Il n'est jamais interdit techniquement de déposer sur Internet un bien immatériel légalement acheté, mais cela réduit le nombre d'acheteurs et donc le remboursement perçu par le mécanisme de redistribution des cup. Cette copie n’est pas consultable sur ⊔net car entrerait en conflit avec l'original[4] et donc exige nombres d'actions utilisateur de sauvegarde manuelles sur les mémoires de tous les différents appareils. Dans l'hypothèse d'une utilisation généralisée de ⊔net, tout bien immatériel marchand sur Internet en anonyme devient suspicieux. Un simple civisme vis-à-vis de l'auteur et autres acheteurs, à partager le coût financier pour profiter d'une œuvre culturelle devrait naturellement résorber le piratage.

Solution pour la presse écrite modifier

Le modèle économique de la presse écrite est en crise vis-à-vis de la communication sur support numérique, oscillant constamment entre une diffusion large et gratuite sur Internet et une offre très restreinte et payante par un abonnement et une authentification spécifique. Le modèle basé sur la monnaie ⊔ et son réseau ⊔net est d'une grande souplesse pour vendre un article, un magazine ou un journal à un prix modeste donc pouvant intéresser un grand nombre de lecteurs. Un prix d'équilibre est à trouver pour chaque bien immatériel, mais la transparence du système et son auto-répartition ne peux que rassurer le créateur journaliste tout comme les lecteurs.

Matérialisation modifier

Tout bien immatériel peut être matérialisé soit par impression d'un livre papier ou par gravure d'un disque (CD,DVD,...) et être mis à la vente dans des magasins ou-bien par correspondance sur Internet. Les prix sont alors très supérieurs à ceux consentis sur le réseau ⊔net car ces biens matériels font intervenir des intermédiaires et suivent le modèle économique classique. Il est possible d'ajouter aux biens ainsi matérialisés et mis à la vente un code numérique qui permet à l'acheteur de bénéficier du bien immatériel sur ⊔net sans s’acquitter d'un coût supplémentaire en cup. On peut facilement prédire que la distribution classique de biens matérialisés devienne un secteur du luxe vis-à-vis des biens immatériels. Le débat reste ouvert pour savoir si le support (papier, CD,) fait partie ou non de l'œuvre. Comme tout marché du luxe, il est probable que la production soit en série limitée, avec pour chaque exemplaire, un numéro unique bien identifié sur le support.

Effets de bord modifier

Avec un réseau sécurisé comme ⊔net sur lequel chacun est authentifié, les échanges marchand entre citoyens sont facilités pour les biens immatériels. On peut prévoir une utilisation dérivée dans laquelle le bien immatériel concerné est un document, une facture qui engage alors le vendeur à fournir un bien matériels identifié sur le document, par les moyens classiques de distribution. Dans ce cas, la valeur du paramètre système est   et la facture doit faire figurer l'identité de l'acheteur afin que tout nouvel acheteur n'ai pas la déconvenue de participer à un achat sans recevoir le bien matériel. Cet effet de bord devra être encadré juridiquement.

Tout bien immatériel peut être mis à la vente publiquement, sans que l'acheteur ne pose de contrainte sur l'identité des acheteurs, mais le réseau ⊔net autorise aussi pour un vendeur à rendre accessible un bien immatériel seulement à un ensemble bien déterminé de personnes, par exemple appartenant à la même organisation, une entreprise cliente par exemple. Ainsi, tous les frais sont partagés par l'organisation. Pour  , le prix total est le même quel que soit le nombre de personnes utilisant ce bien. Ce schéma est donc adapté à la vente entre entreprises de biens immatériels (plans, rapports, analyses, expertise,...) sans que des tiers, la concurrence, ne puisse acquérir le bien concerné.

Notion de Propriété modifier

La notion de propriété est bouleversée par la nature des biens immatériels. Premièrement l'auteur et créateur du bien n’est pas dépossédé du bien quand il le vend. Deuxièmement, le lien entre le vendeur et les acheteurs du même bien est conservé indéfiniment si bien que la revente n’est pas possible; la notion d'occasion n'a simplement plus de sens. Les acheteurs d'un même bien partagent ce bien car ils s'acquittent du même prix pour y avoir accès, mais ils ne peuvent pas faire entrer de nouveaux acheteurs, élargir le cercle de partage, sans impliquer le créateur/vendeur dans la transaction. Cette notion de propriété n'est donc ni celle des biens matériels marchand, ni celles des biens communs. Elle est aussi différente du simple droit d'usage car les acheteurs bénéficient du bien sans contrainte durant toute leur vie, mais non transférable à autrui. Ce droit de propriété est égal entre le vendeur et tout acheteur contrairement aux licences proposées par des éditeurs dénoncés par la Free Software Foundation[5] Enfin, le réseau ⊔net introduit un droit d'ubiquité, c'est-à-dire la facilité de disposer du bien acheté en tout lieux, sur tout matériels, qu’il soit ou non sa propriété, dès l'instant que l'utilisateur s'est authentifié. Les ayant droits, intermédiaires ou héritiers ne peuvent pas user de la propriété du vendeur tout comme de celle des acheteurs et encore moins en tirer un dividende.

Taux de change avec le ⊔ modifier

Chaque État ou groupement d’États responsable d'une devise définit souverainement trois taux de change avec le cup et ce à partir d'une date postérieure à 2015 afin de laisser le temps de déployer, tester le réseau, adapter le cadre juridique et certifier la sécurité informatique.

  •   le taux nominal,
  •   un taux de vente de cup et d'achat dans la devise locale,
  •   un taux d'achat de cup et de vente dans la devise locale,

on a   Seul un organisme bancaire accrédité par l'État de tutelle peut acheter des cup et les convertir dans la devise locale. En revanche, tout individu sur le réseau peut convertir une somme de la devise locale en cup. Les échanges devise-cup sont toujours opérés sur ordre de l'individu concerné et l'opération est entièrement automatisée. En conséquence, les banques dépositaires des comptes en devise ne sont pas autorisées à prendre une commission sur les transactions. Les taux de change ci-dessous s'appliquent obligatoirement selon le pays ou groupement économique.

  • La différence   est une taxe sur les achats de biens immatériels, donc affecte les consommateurs de biens culturels.
  • La différence   est une taxe sur les ventes de biens immatériels, donc affecte les artistes/créateurs.

Ne sont pas taxés des achats en cup à partir de revenus eux aussi en cup, le cas le l'artiste qui est aussi consommateur de biens culturels. Les taxes perçues sont reversées par les banques à leur État de tutelle.

La fixation des ces trois taux permet d'influer sur la politique culturelle d'un État, incitation à la création ou à la consommation, aide vis-à-vis des autres pays. Si la balance création/consommation d'un pays est déséquilibrée, le taux nominal peut être ajusté en conséquence. Un État peut aussi lancer des programmes particuliers en donnant des cup à une tranche de la population (jeunes, foyers à revenus modestes,...) pour stimuler la consommation de bien culturels immatériels.

Par exemple, un taux de 1.2 pour la devise 'X' stipule que 1.2⊔ = 1X.

Pays Devise ISO Date de création Taux de d'achat   Taux nominal   Taux de vente 
États-Unis Dollar $ USD 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour
Europe Euro EUR 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour
Royaume-Uni Livre sterling £ GBP 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour
Chine Yuan Ұ CNY 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour
Russie Rouble russe Р. RUB 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour
Suède Couronne Suédoise SEK 2015 inconnu à ce jour inconnu à ce jour inconnu à ce jour

Ces taux seront fixés de telle façon que tout spéculateur soit dissuadé de créer un faux bien immatériel, un document par exemple, pour transférer entre deux personnes de connivence un montant d'une devise dans une autre, via le cup. Les taxes à l'achat et à la vente de cup doivent rendre cette opération non rentable par rapport à une transaction directe sur le marché des changes.

Fixation des prix modifier

Contrairement au marché des biens matériels pour lesquels la transaction est instantanée, une transaction de bien immatériel ne s'achève uniquement quand le coût d'achat est nul et que le bien passe dans le domaine public. Il est important que le prix en cup, déterminé par le vendeur ne puisse plus être modifié. Le protocole du réseau ⊔net assure cette propriété. Bien entendu, le prix d'achat  diminue au fur et à mesure que des acheteurs se présentent, mais le revenu cumulé escompté   ne peut pas être modifié.

Un vendeur peut multiplier sa création en modifiant légèrement la signature numérique pour proposer à la vente plusieurs biens très similaires. Ce procédé n’est pas interdit mais risque d'agacer les acheteurs qui découvriront les nombreuses similitudes entre les biens et donc suspecteront la stratégie vénale du vendeur. En revanche, un vendeur qui se rend compte que le revenu affiché est trop élevé pour la demande peut très bien acheter plusieurs exemplaires de son propre bien afin de rembourser les premiers acheteurs et ainsi faire baisser le prix courant. Il influe de cette façon sur la popularité de son bien, mais cette opération, même non taxée, à un coût financier non négligeable car il rembourse en partie les autres acheteurs.

Ne pas confondre modifier

Utilisant aussi un réseau Pair à Pair, le cup n'a pas les inconvénients de certaines monnaies électroniques comme le bitcoin qui continue d'adopter le modèle des biens matériels. Le cup à besoin de la fixation et du maintien par l’État ou groupement d’États des taux de change avec les autres monnaies et il le fait exécuter par le système bancaire. L’État peut seul éventuellement fournir des cup, comme impôt négatif et selon des critères de justice sociale qu’il contrôle, mais la création de monnaie n'est en rien obligatoire. De leur coté, les banques sont seules autorisées à changer des cup en monnaie locale, au taux défini et sans commission. La spéculation n’est pas intéressante à cause de la taxe de change prise automatiquement par l’État. La grande différence est qu’il n’est pas donné d'avantage aux premiers entrants par rapport à ceux qui utiliseraient le cup plus tard (effet temporel ou spatial du schéma de Ponzi). Enfin, seul le cup propose la rupture de paradigme d'une relation commerciale 1-n, avec redistribution automatique entre vendeur et acheteurs, afin de répondre à la spécificité des biens immatériels.

Le cup n'a pas de code ISO 4217, et ne doit pas être confondu avec le Peso cubain, de code 'CUP'.

Effet d'opportunité modifier

Les tarifs attractifs des biens immatériels et aussi la promesse de rémunération plus juste des artistes risquent de fortement stimuler le marché des biens culturels avec un avantage certain pour les pays qui auront fait adopter les premiers la monnaie cup par leur réseau bancaire, en adaptant aussi leur législation financière. Cela ne doit pas précipiter l'adoption du cup au détriment de la sécurité du réseau ⊔net. Il est possible d'allouer un montant initial, déterminé par chaque État, par exemple 100⊔ à la création de tout compte associé à un identifiant sur ⊔net. Ce réseau permet une vérification aisée de l'unicité de compte par personne physique. Cette propriété sera d'ailleurs souhaitée pour certaines opérations d'E-démocratie, comme éventuellement le vote électronique.

Licence modifier

Tous les codes sources du protocole réseau et de cryptographie, ainsi que des applicatifs sont sous licence Open-Source GPL v3. Les algorithmes des transactions financières ne peuvent pas faire l’objet d'un dépôt de brevet. Ils font partie du bien commun, comme les Mathématiques. La documentation sur cup est entièrement sous licence Creative-Common.

Sont déclarés comme auteurs officiel de la monnaie cup tous les citoyens majeurs se déclarant candidats, sans contrainte de leurs pays d'origine et sans compétence ni statut particulier, comme les auteurs potentiels de Wikipedia.

Une interface sur le site de la ⊔foundation permet à tout citoyen d'ajouter son nom à la liste des auteurs de la monnaie.

Fondation modifier

L'organisation fondation-cup, ⊔foundation[6] est une structure non commerciale. Sa principale fonction est de protéger les principes démocratiques de la monnaie cup. Elle valide la sécurité des implémentations candidates du réseau ⊔net, contacte les pouvoirs publics pour préparer l'adoption de la monnaie cup en relation avec le réseau bancaire, travaille en partenariat avec des laboratoires universitaires de cryptographie et d'informatique, évalue les aspects juridiques, selon les pays et enfin participe à la promotion des outils libres pour servir l’E-démocratie.

Résistances modifier

L'adoption de la monnaie cup pour le marché des biens immatériels met à l'écart les intermédiaires traditionnels des biens culturels. On parle de désintermédiation;

  • les maisons d'édition, les imprimeurs et les distributeurs pour le livre,
  • les labels, les producteurs et les majors pour la musique.

Ceux-ci défendront leur existence par tous les moyens afin de garder un contrôle sur la chaîne de distribution des biens culturels comme ils le font pour les biens matériels.

  • Les ayants droit au sens du droit d'auteur seront moins bien rémunérés car un bien ayant atteint son revenu maximal ne génère plus de dividende. Quand ce revenu devient réparti au point qu'un nouvel acheteur paye moins d'un centime de cup, alors le bien peut être considéré comme passé dans le domaine public, sans attendre 70 ans après la mort de l'auteur.
  • les plateformes de diffusion sur Internet, principalement ITunes Store, Amazon et Google ne peuvent pas prendre de commission[7] sur les biens mis en vente sur ⊔net. En revanche, il est toujours possible de créer des sites sur Internet ou des applications sur ces plateformes qui trient, critiquent, sélectionnent et font la promotion de biens culturels selon leurs critères.
  • Les éditeurs de système opératoire et de logiciel doivent incorporer la pile de communication réseau de ⊔net. En particulier, l'exigence d'authentification forte nécessite d’utiliser un objet physique (carte à puce, smartphone, clé USB) transportable, et de recourir à une détection biométrique (empreinte digitale, rétine,...).
  • L'Administration de l’État n'a pas autorité dans la sauvegarde du jeux de clé cryptographique de chaque citoyen, ni dans la trace des données personnelles (achats et ventes), ce qui peut faire apparaitre des obstacles juridiques de défense nationale, malgré l'exigence d'authentification. La perte de souveraineté du numérique[8] est plutôt atténuée par l'adoption du cup.

Notes et références modifier

  1. les premiers échanges utilisant une monnaie datent de 687 av JC
  2. Économie des biens immatériels, Laurent Fournier, 2012
  3. Unicode Character 'SQUARE CUP' (U+2294)
  4. l'horodatage permet de retrouver le véritable auteur du bien
  5. The danger of Ebooks
  6. www.cupfoundation.net
  7. 30% en 2012 pour Apple
  8. Article de Pierre Bellanger dans la revue Le Débat n°170 Mai-août 2012

Articles connexes modifier