Seigneurs et seigneurie/La seigneurie personnelle
L'époque carolingienne : survivance de l'esclavage ?
modifier- Les non-libres : sont totalement dépourvus de liberté. Leur qualité d'esclave ("macule") est transmise par la mère. Ils peuvent être baptisés et se marier. Ils sont parfois chassés sur une terre. Ils étaient exclus de l'armée et de la justice des hommes libres.
- Leurs origines : vente, guerre, condamnation de justice
- Les demi-libres : entrent dans cette catégorie une foule de personnes aux statuts bâtards, plus ou moins dépendants.
Les serfs au Moyen Âge classique
modifierLes débats historiographiques portent sur l'origine du servage : est-il une continuation de l'esclavage carolingien ou un nouveau phénomène apparu au XIe siècle ?
- Les affranchissements deviennent de plus en plus fréquents aux XIIe siècle et XIIIe siècle. L'esclavagisme a largement régressé avant le Xe siècle dans le Sud[1].
- Les paysans sont plus ou moins dépendants d'un maître : les serfs sont astreints à des charges serviles. Appelés également "hommes de corps" ou "hommes du maître", ils doivent le chevage, le formariage et la mainmorte. Leur servitude se transmet par les hommes et ils ne disposent pas de leurs biens. Ils doivent prêter serment de fidélité (hommage servile) et ne peuvent quitter la seigneurie sans accord.
- La mainmorte : à la mort du serf, le seigneur se considère comme le premier héritier : il prélève parfois la moitié des biens meubles ou une partie du bétail.
- Certaines régions n'ont pratiquement pas de serfs : Normandie, Forez[2].
- Les domestiques
L'immunité
modifierLe roi accorde des exemptions juridique et fiscales. Les immunistes versent une taxe en échange de la dispense de l'ost.
- ↑
Dominique Barthélemy, Nouvelle histoire de la France médiévale, vol. 3
- L'Ordre seigneurial, XIe-XIIe siècle, Seuil, coll. « Points », 8 février 1990, Poche, 318 p. (ISBN 978-2020115544), p. 90
- ↑ Claude Gauvard, La France au Moyen Âge du Ve au XVe siècle, Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige Manuels », 17 mars 2010, Broché, 592 p. (ISBN 978-2130582304), p. 187