Union européenne, dynamiques de développement des territoires/Union à géométrie variable

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Union à géométrie variable
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Chapitre no 1
Leçon : Union européenne, dynamiques de développement des territoires
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L'Union européenne : frontières et limites ; une union à géométrie variable

Frontières et limites

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En géographie, l'Europe n’est pas un continent, une vaste étendue de terre limitée par des océans. À l'est et au sud-est rien ne la sépare de l'Asie. On parle donc de continent eurasiatique (7 % des terres émergées) d'un sous-continent européen.

L'Europe, un continent ?

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Les limites géographiques de l'Europe ont varié dans la temps en fonction des intérêts nationaux des pays européens. La Russie de Pierre le Grand s'est occidentalisée en se déclarant européenne : ce sont les géographes du tsar qui ont fixé les premiers les limites orientales de l'Europe à la chaîne de montagne de l'Oural.

Les limites traditionnelles de l'Europe sont les détroits de Gibraltar et du Bosphore, notamment en raison des tensions passées entre monde chrétien et monde musulman au niveau des espaces de contact nord-africain et turc.

L'élargissement de l'UE : le cas de la Turquie

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UE et Turquie sont liées depuis 1963 pas un traité d'association ayant débouché sur une union douanière. La communauté turque est très présente en Europe (surtout en Allemagne) et les liens commerciaux sont forts entre les deux espaces. En 1999, la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'UE a été acceptée et les négociations d'adhésion ont débuté en 2005.

Si la Turquie a changé sa Constitution dans un sens démocratique, aboli la peine de mort et adopté un nouveau Code pénal, beaucoup d'Européens jugent que les libertés et les droits (femmes, minorité kurde) sont insuffisamment assurés. La Turquie serait le plus peuplé des États de l'UE, ce qui donnerait un poids politique important à un pays ou la religion musulmane est très largement majoritaire.

Contrôle des frontières et mobilité des humains

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Les accords de Schengen signés en 1985, transformés en convention en 1990, prévoient que toute personne, une fois entrée sur le territoire d'un pays membre de la zone Schengen, peut franchir ensuite les frontières des autres pays sans être contrôlée. Cette convention prévoit de renforcer les mesures de surveillance aux portes de l'UE et les contrôles aux frontières externes de la zone Schengen.

Les pays de l'espace Schengen au contact les espaces de plus grande pauvreté essaient de contrôler l'immigration clandestine en premier lieu pour protéger leur propre marché du travail. Depuis 2000, les autorités espagnoles ont ceinturé leur enclave de Melilla, sur le littoral marocain, d'un double mur de barbelés de 8 kilomètres. Un équipement ultra sophistiqué vise à rendre la frontière infranchissable.

On compte cinq grandes routes migratoires vers l'UE : route ouest-africaine, ouest-méditerranéenne, méditerranéenne centrale et est-africaine. Plutôt que de rendre les zones de tension migratoire hermétique, l'UE préfère accroître la surveillance des lieux de départ des migrants, notamment dans les aéroports, ports et gares, en tissant des partenariats avec les pays d'émigration.

Plusieurs Europe dans l'UE

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Les espaces de plusieurs organisations se croisent en Europe. Le Conseil de l'Europe, première organisation européenne après 1945, accueillie aujourd’hui par tous les pays européens et la Turquie, Biélorussie exceptée. L'OTAN, organisation politique et militaire dominée par les États-Unis, s'est élargie vers l'est depuis 1989, en précédant souvent l'extension de l'UE. Un certain nombre d'États refusent d'intégrer l'UE pour le pas perdre leur souveraineté (abandon de la monnaie nationale et du contrôle des frontières). Des États non-membres de l'UE sont associés à la zone monétaire ou à l'espace de libre circulation, alors que certains membres de l'UE ne satisfont pas aux critères exigibles à leur entrée dans ces espaces communautaires.

17 pays de l'UE seulement font partie de la zone euro au 1er janvier 2012. 10 états de l'UE se trouvent donc hors de la zone euro : 7 nouveaux entrants et 3 membres plus anciens qui ont refusé jusqu'à présent d'adopter la monnaie unique. Trois micro-états non-membres de l'UE utilisent aussi légalement l'euro comme monnaie officielle (Saint-Marin, Monaco et le Vatican). Trois États ou zones hors UE utilisent aussi l'euro (Andorre, Monténégro, Kosovo).

22 pays de l'UE font partie de l'espace Schengen, sans frontières entre eux. Mais certains territoires des pays membres ne sont pas couverts par l'accord (l'outre-mer de la France et des Pays-Bas, le Groenland et les îles Féroé...). Le Royaume-Uni et l'Irlande ne sont pas signataires de Convention mais ils ont un accord avec l'UE sur la participation à certains dispositifs de l'acquis de Schengen. La Roumanie, la Bulgarie et Chypre sont signataires de la Convention mais les accords ne sont pas encore appliqués. Hors de l'UE, Norvège, Islande et Suisse sont associés au dispositif.

Une UE à plusieurs vitesses

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La vision Britannique est celle d'une Europe minimale sur le plan politique qui se contente d'organiser une vaste zone de libre échange. Les visions allemandes et, dans une moindre mesure, française sont celles d'une Europe qui tendrait vers le fédéralisme : abandon de souveraineté par les États membres dans certains domaines au profit des institutions communautaires.

Depuis 2004, l'UE est passée de 15 membres à 27, doublant pratiquement sa composition. Cette situation aboutira à la dilution du vote des fondateurs dans une Europe agrandie. Des « coopérations renforcées » sont prévues pour les États qui veulent aller plus loin dans certains domaines.

Deux pays ont jusqu'ici refusés d'adhérer à l'UE : la Norvège (par deux fois) et la Suisse. L'Islande, la Croatie, la Macédoine et le Monténégro sont aujourd’hui candidats à l'entrée dans l'UE. À plus long terme, tous les pays des Balkans (Serbie, Bosnie-Herzégovine) mais aussi l'Ukraine et la Moldavie peuvent envisager leur intégration à l'espace communautaire européen.

Pour entrer dans l'UE, les États candidats doivent remplir les critères de Copenhague : politique (démocratie), juridique (acquis communautaire) et économique (libéralisme). Si les conditions économiques peuvent être assouplies en fonction de la conjoncture et des efforts réalisés par les États, les conditions politiques et juridiques ne souffrent pas d'exception.

Notes et références

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