En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Injection, surjection, bijection Application (mathématiques)/Exercices/Injection, surjection, bijection », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
si est injective et si est surjective alors est injective ;
si est surjective et si est injective alors est surjective ;
et sont bijectives si et seulement si , et le sont.
Solution
Supposons . Si est injective, on en déduit que donc si de plus est injective, .
Supposons et surjectives, c'est-à-dire et . Alors, .
Supposons . Alors, donc, si est injective, .
Supposons surjective. Alors, .
Supposons injective et surjective. Alors, est bijective (d'après le point 3) donc existe, ce qui permet d'écrire , composée de deux injections donc injective (d'après le point 1).
Supposons surjective et injective. Alors, est bijective (d'après le point 4) donc existe, ce qui permet d'écrire , composée de deux surjections donc surjective (d'après le point 2).
Si , et sont bijectives alors et le sont, d'après 1 et 2. Réciproquement, supposons et bijectives. Alors, est bijective d'après 3 et 4, donc et sont bijectives, d'après le sens direct.
pour toute application , il existe une application telle ;
est simplifiable à gauche, c'est-à-dire
;
si et s'il existe une injection de dans , alors il existe une surjection de dans .
Qu'en est-il si ?
Montrer que réciproquement, toute application simplifiable à gauche est injective.
Solution
La condition équivaut à : pour tout , est égal à l'unique antécédent de par . On peut donc définir ainsi sur , et compléter arbitrairement sur , en posant par exemple, pour un élément fixé (il en existe puisque ) : .
convient.
.
L'application construite ci-dessus est surjective car l'est (cf. exercice précédent).
Si alors, pour tout ensemble , l'unique application (de graphe ) est injective, mais il n'existe aucune application (et a fortiori, aucune surjection) , sauf si (dans ce cas, on aura bien ). Cependant, même si , est simplifiable à gauche car pour tout , il existe au plus une application (une si et aucune si ).
Soit une application simplifiable à gauche. Pour tous tels que , notons un singleton arbitraire (par exemple ) et définissons par : et . Alors, donc , c'est-à-dire .
Montrer qu'une application est surjective si et seulement si elle est simplifiable à droite, c'est-à-dire
.
Solution
si et seulement si et coïncident sur , qui est une partie de . La simplifiabilité à droite de signifie donc que dès que deux applications définies sur coïncident sur , elles coïncident sur tout entier.
La surjectivité de équivaut à , qui implique donc la simplifiabilité à droite.
Réciproquement, si , on définit facilement sur deux applications et qui coïncident sur mais pas sur tout entier, en posant par exemple : sur , et constamment égales à 1 mais sur , l'une égale à 1 et l'autre à 0.
Étant données deux applications , soit . Montrer que :
si et sont injectives alors l'est ;
la réciproque est vraie si et sont non vides ;
si et sont surjectives alors l'est ;
la réciproque est vraie si et sont non vides.
Solution
Supposons que et sont injectives et montrons que l'est.
Première méthode. Si , c'est-à-dire si , ou encore et alors et donc .
Seconde méthode (utilisant l'exercice 4). Si ou est vide alors est évidemment injective (c'est l'application de dans , de graphe vide). Sinon, il existe telles que et , d'où .
Supposons injective et et montrons que est injective. Par hypothèse, il existe . Si alors donc donc . On montre de même que si est injective et alors est injective.
Supposons que et sont surjectives et montrons que l'est. Soit . Puisque , il existe (par surjectivité de ) au moins un tel que . De même, il existe tel que . Alors, .
Supposons surjective et et montrons que est surjective. Par hypothèse, il existe . Pour tout , il existe alors (par surjectivité de ) au moins un tel que , d'où . On montre de même que si est surjective et alors est surjective.
Montrer que si alors l'application est surjective, mais non injective en général.
Qu'en est-il si ?
Soit une application . On lui associe une application en posant : . Vérifier que (pour la notation , cf. exercice précédent).
A-t-on :
surjective surjective ?
surjective surjective ?
injective surjective ?
injective injective ?
Solution
Supposons et montrons que est surjective. Par hypothèse, il existe au moins un . Pour tout , notons l'application constante . Alors, . En général, n'est pas injective et même : il n'existe aucune injection de dans si — par exemple si .
Si alors est l'application de dans , de graphe vide. Elle est toujours injective, mais n'est surjective que si .
.
On déduit des questions précédentes que si et si est surjective (donc aussi d'après l'exercice précédent), alors aussi. (Lorsque , est surjective si et seulement si , et est surjective si et seulement si .)
La réciproque est fausse et même : dès que , il existe des surjections mais aucune de dans si — par exemple si .
On déduit de la question 3 que si est injective alors aussi, donc aussi si . (Lorsque , est toujours injective, mais ne l'est que si .)
La réciproque est fausse en général, à cause de la non-injectivité de . Par exemple lorsque , est toujours injective, mais ne peut pas l'être si .
Dans ces deux équivalences, le sens direct est immédiat. Démontrons les réciproques.
Si alors, pour tout , possède au moins un antécédent par . On en choisit un et on le note . Cela définit une application telle que .
Si alors pour tout , on pose où est n'importe quel antécédent de par . Pour tout , on pose , où est un élément (fixé arbitrairement) de . Cela définit une application telle que . Si alors (par existence de ) et la conclusion est fausse lorsque (car il n'existe alors aucune application ).