Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels/Référentiel barycentrique d'un système de deux points matériels et cinétique associée

Début de la boite de navigation du chapitre
Référentiel barycentrique d'un système de deux points matériels et cinétique associée
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels
Chap. préc. :Cinétique d'un système de deux points matériels
Chap. suiv. :Dynamique d'un système de deux points matériels dans un référentiel galiléen
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels : Référentiel barycentrique d'un système de deux points matériels et cinétique associée
Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels/Référentiel barycentrique d'un système de deux points matériels et cinétique associée
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Référentiel du centre de masse (ou barycentrique) modifier

Définition modifier

     Remarques :   étant immobile dans  , le vecteur vitesse de   dans   y est nul soit « » noté plus succinctement « ».

     Remarques : Bien que ce ne soit pas une obligation, on prend usuellement comme origine du repère associé à   le point  .

Intérêt de son introduction modifier

     On peut décrire la cinématique d'un système de deux points matériels dans le référentiel d'étude   en la considérant comme composée de deux mouvements :

         un mouvement de translation de vecteur vitesse égal, à l'instant  , à  , ce mouvement considérant le système à l'instant   comme un solide   et

         un mouvement de rotation ou de déformation du système relativement au solide   lié au C.D.I[1].   ;

     le solide   s'identifie au référentiel barycentrique  , ce dernier étant lié à  , en translation de vecteur vitesse   relativement au référentiel d'étude   ;

     la description de la cinématique du système se réduit donc à

         celle du mouvement du C.D.I[1].   dans le référentiel d’étude   et

         celle du mouvement de chaque point dans le référentiel barycentrique   c'est-à-dire à celle du mouvement barycentrique de chaque point.

Grandeurs cinétiques barycentriques d'un système de deux points matériels modifier

Résultante cinétique barycentrique modifier

     Définition : La résultante cinétique barycentrique  , à l'instant  , du système de deux points matériels « » est la somme des vecteurs quantité de mouvement barycentrique des deux points matériels du système soit

« »[2] ou encore « »[3].

     Propriété : « »[3] car « »[3] d'une part et « » d'autre part ;
     Propriété : on en déduit «     »[3].

Moment cinétique vectoriel barycentrique modifier

     Définition : Le moment cinétique barycentrique vectoriel, à l'instant  , du système de deux points matériels « » évalué en un point   quelconque « » est la somme des vecteurs moment cinétique barycentrique des deux points matériels du système par rapport au même point   au même instant   soit

« »[2] ou encore
« »[3].

     Propriété : « » est indépendant du point origine   et simplement noté « »[3] en effet, si on applique la formule de changement d'origine de calcul du moment cinétique barycentrique entre deux points   et   distincts on obtient « »[2] avec  [3] d'où « »[3].

Énergie cinétique barycentrique modifier

     Définition : L'énergie cinétique barycentrique, à l'instant  , du système de deux points matériels « » est la somme des énergies cinétiques barycentriques des deux points matériels du système au même instant   soit

« »[2] ou encore
« 
 »[3].

Mouvement du référentiel barycentrique par rapport au référentiel d'étude et conséquence sur la dérivation temporelle d'une grandeur vectorielle modifier

     A priori, il est nécessaire de préciser le référentiel   ou   dans lequel on calcule la dérivée temporelle d'une fonction vectorielle  en effet, a priori, même si la norme de la fonction vectorielle est constante, sa direction peut être constante dans un référentiel et variable dans un autre, entraînant la nullité de la dérivée temporelle dans le 1er référentiel et la non nullité dans l’autre  ;

     toutefois, quand les deux référentiels sont en translation l'un par rapport à l'autre, les dérivées temporelles de grandeurs vectorielles sont identiques  voir le paragraphe « introduction (au changement de référentiel en cinématique newtonienne dans le cas du référentiel d'entraînement en translation relativement au référentiel absolu) » du chap.  de la leçon « Mécanique du point en référentiel non galiléen » , cela résulte du fait que la direction de la fonction vectorielle est alors indépendante du référentiel d'où

     toutefois   étant en translation de vecteur vitesse   relativement à  , on aura « »  
      toutefois il est inutile de préciser le référentiel   ou   dans lequel on fait la dérivation temporelle de la grandeur vectorielle  , la dérivée temporelle étant simplement notée « ».

Théorèmes de Kœnig (ou König) modifier

     Les théorèmes de Kœnig  ou König [4] permettent d'expliciter le changement de référentiel faisant passer du référentiel barycentrique d'un système fermé de matière au référentiel d'étude pour les grandeurs cinétiques « moment cinétique vectoriel » et « énergie cinétique » du système de matière ; ci-dessous on ne s'intéresse qu'aux systèmes de deux points matériels.

Théorème de Kœnig relatif au moment cinétique vectoriel (ou 1er théorème de Kœnig) modifier

Énoncé modifier

Début d’un théorème
Fin du théorème


Démonstration modifier

     Ayant établi la formule de changement d'origine du moment cinétique vectoriel d'un système de deux points matériels dans un référentiel d'étude[6] et l'appliquant entre un point   quelconque et le C.D.I[1].   du système, on peut donc écrire « »[3] dans laquelle toutes les grandeurs cinétiques ou cinématiques sont définies dans le même référentiel d'étude   ;

     il reste, pour terminer la démonstration du 1er théorème de Kœnig[4], à établir que le moment cinétique vectoriel du système évalué par rapport au C.D.I.[1]   du système, à l'instant  , dans le référentiel d'étude  , s'identifie au moment cinétique barycentrique vectoriel du système, au même instant  , c'est-à-dire au moment cinétique vectoriel du système, à l'instant  , dans le référentiel barycentrique  , lequel moment, étant indépendant du point origine de calcul, peut être évalué au C.D.I[1].   du système, soit encore à établir « » ;

     pour cela on applique la loi de composition newtonienne des vitesses dans le cas où le référentiel d'entraînement est en translation relativement au référentiel absolu[7], « le référentiel absolu étant le référentiel d'étude   et le référentiel d'entraînement le référentiel barycentrique  »[8], le mouvement d'entraînement d'un point   quelconque étant une translation de vecteur vitesse     le vecteur vitesse d'entraînement du point   vérifie « » et la loi de composition newtonienne des vitesses du point   s'écrit « »[7] puis,
     en multipliant vectoriellement à gauche les deux membres par   et en utilisant la distributivité de la multiplication vectorielle relativement à l'addition vectorielle[9] dans le membre de droite «   », enfin
     en ajoutant ces   relations « », « 1er membre dans lequel on reconnaît  » et 2nd membre dans lequel « le 1er terme s'identifie à  », le « 2ème terme se réécrivant, en factorisant vectoriellement à droite par  [10]  » par définition du C.D.I[1]. du système de deux points matériels d'où finalement « » R.Q.F.D[11]..

Version projetée sur une direction fixée du 1er théorème de Kœnig modifier

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Il suffit d'appliquer, à l'instant  , au système de deux points matériels « », le 1er théorème de Kœnig[4], dans le référentiel d'étude  , soit «   »[3] puis
     Démonstration : Il suffit de multiplier chaque membre par   définissant la direction de projection du 1er théorème de Kœnig[4], soit « » ou, en utilisant la distributivité de la multiplication scalaire relativement à l'addition vectorielle[13], « » et enfin
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans « » le moment cinétique scalaire du système à l'instant   dans le référentiel d'étude   relativement à un axe   passant par   et orienté par   « »,
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans « » le moment cinétique barycentrique scalaire du système à l'instant   relativement à la direction   « »[12] et
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans « » le moment cinétique scalaire du C.D.I[1].   du système au même instant   dans le référentiel d'étude   par rapport au même axe   «   »,
     Démonstration : soit finalement « » R.Q.F.D[11]..

 
Système de deux points matériels «   » en rotation autour d'un axe   fixe dans le référentiel d'étude  , le C.D.I[1].   du système étant hors de l'axe  

     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : Soit le système de deux points matériels « » en rotation autour de l'axe   fixe dans le référentiel d'étude    le repère cartésien associé à   étant  ,   orientant   avec un vecteur rotation instantanée  [14]  voir figure ci-contre , le C.D.I[1].   du système étant hors de l'axe  ,
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : le référentiel barycentrique   du système  le repère cartésien associé à   étant   choisis   aux axes du repère cartésien associé à   est en translation circulaire dans   avec un vecteur vitesse instantanée   ;
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude :   étant en translation relativement à  , le mouvement barycentrique du système des deux points matériels «   » est en rotation autour de l'axe   fixe dans   avec un vecteur rotation instantanée  [14] ;
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : l'application du 1er théorème de Kœnig[4] au système des deux points matériels « » dans sa version projetée sur une direction orientée par   nous conduit à «   » avec

  • « » dans lequel «  est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe  », avec   la distance orthogonale séparant le point   de l'axe  , «  étant la vitesse angulaire instantanée de rotation du système définie selon  » et
  • « » dans lequel «  est le moment d'inertie du C.D.I[1].   par rapport à l'axe  », avec   la distance orthogonale séparant le C.D.I[1].   de l'axe  , d'où
« »,

     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : soit, en évaluant directement le moment cinétique scalaire du système par rapport à l'axe   dans le référentiel d'étude   par «  dans lequel «  est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe  », avec   la distance orthogonale séparant le point   de l'axe   et
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : soit, en identifiant les deux expressions de   déterminée directement et par 1er théorème de Kœnig[4] dans sa version projetée sur la direction  ,

« »
   après simplification par  
« »  théorème de Huygens[15] [16],
  étant aussi la distance orthogonale séparant   de  .

Théorème de Kœnig relatif à l'énergie cinétique (ou 2ème théorème de Kœnig) modifier

Énoncé modifier

Début d’un théorème
Fin du théorème


Démonstration modifier

     L'énergie cinétique du système de deux points matériels « » étant définie,

  • à l'instant  , dans le référentiel d'étude  , selon « »[3] et,
  • dans le référentiel barycentrique  , au même instant  , selon « »,

     nous déterminons le lien entre les deux en appliquant la loi de composition newtonienne des vitesses dans le cas où le référentiel d'entraînement est en translation relativement au référentiel absolu[7], « le référentiel absolu étant le référentiel d'étude   et le référentiel d'entraînement le référentiel barycentrique  »[8], le mouvement d'entraînement d'un point   quelconque étant une translation de vecteur vitesse     le vecteur vitesse d'entraînement du point   vérifie « » et la loi de composition newtonienne des vitesses du point   s'écrit «   »[7] puis,
     en formant le carré scalaire multiplié par   de chaque membre et en développant le membre de droite « », enfin
     en ajoutant ces   relations « », « 1er membre dans lequel on reconnaît  » et 2nd membre dans lequel « le 1er terme s'identifie à  », le « 2ème terme se réécrivant, en factorisant scalairement par  [17]  » par nullité de la résultante cinétique barycentrique du système de deux points matériels et le « 3ème terme, en factorisant par  ,  » d'où finalement «   » R.Q.F.D[11]..

Exemple d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe ΔG de vecteur rotation instantanée barycentrique fixé modifier

     Considérons un système de deux points matériels « » en rotation autour d'un axe   passant par le C.D.I[1].   du système et de direction fixe dans le référentiel barycentrique   du système, avec un vecteur rotation instantanée  [14] à l'instant  ,
     Considérons le C.D.I[1].   du système se déplaçant dans le référentiel d'étude   et y ayant un vecteur vitesse instantanée   au même instant  ,
     l'application du 2ème théorème de Kœnig[4] au système des deux points matériels « » nous conduit à « » avec

  • « » dans lequel «  est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe  », avec   la distance orthogonale entre le point   et l'axe  , «  étant la vitesse angulaire de rotation du système à l'instant   dans le référentiel barycentrique   soit  »   étant le vecteur unitaire orientant    cette partie d’énergie cinétique correspondant à la rotation propre barycentrique du système des deux points  et
  • « » dans lequel «  est la masse du système »  cette partie d’énergie cinétique correspondant à la translation d'ensemble du système des deux points dans le référentiel d'étude  d'où
« ».

Notes et références modifier

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 et 1,16 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées C.D.I.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées encore applicable en cinétique relativiste
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 et 3,14 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées non applicable en cinétique relativiste
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 Johann Samuel König (1712 - 1757) mathématicien allemand à qui on doit dans le domaine de la mécanique les théorèmes de Kœnig ainsi que dans celui des statistiques et des probabilités le théorème de König-Huygens liant la variance et la moyenne ;
       Christian Huygens (1629 – 1695)  ou Huyghens  est un mathématicien, astronome et physicien néerlandais essentiellement connu pour sa théorie ondulatoire de la lumière.
  5. Voir le paragraphe « moment cinétique vectoriel barycentrique (propriété) » plus haut dans ce chapitre.
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées formule du changement d'origine du moment cinétique vectoriel d'un système de deux points matériels
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Voir le paragraphe « lien entre vecteurs vitesse absolue et relative (ou loi de composition newtonienne des vitesses) lors d'un entraînement de translation » du chap.  de la leçon « Mécanique du point en référentiel non galiléen ».
  8. 8,0 et 8,1 Voir le paragraphe « terminologie » du chap.  de la leçon « Mécanique du point en référentiel non galiléen ».
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées distributivité de la multiplication vectorielle relativement à l'addition vectorielle
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées factorisation vectorielle
  11. 11,0 11,1 et 11,2 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées R.Q.F.D.
  12. 12,0 et 12,1 Ayant établi au paragraphe « moment cinétique vectoriel barycentrique (propriété) » plus haut dans ce chapitre que le moment cinétique vectoriel barycentrique d'un système de deux points matériels est indépendant du point origine par rapport auquel on le définit et
       compte-tenu de la définition d'un moment cinétique scalaire relativement à un axe   orienté par   en fonction du moment cinétique vectoriel défini relativement à un point origine   «   »,
       nous en déduisons, dans le cas des moments cinétiques barycentriques où   peut être quelconque dans tout l'espace, que le moment cinétique scalaire barycentrique d'un système de deux points matériels est indépendant de l'axe servant à l'évaluer mais dépendant de la direction de ce dernier d'où la notation utilisée « ».
  13. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées distributivité de la multiplication scalaire relativement à l'addition vectorielle
  14. 14,0 14,1 et 14,2 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées vecteur rotation instantanée
  15. Christian Huygens (1629 – 1695)  ou Huyghens  mathématicien, astronome et physicien néerlandais est essentiellement connu pour sa théorie ondulatoire de la lumière.
  16. Le théorème de Huygens permet de déterminer le moment d'inertie d'un système relativement à un axe   connaissant celui du système relativement à l'axe   à   et passant par le C.D.I.   du système ainsi que la masse de ce dernier et la distance orthogonale séparant les deux axes  voir le paragraphe « complément : théorème de Huygens » du chap.  de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI » .
  17. Utilisation de la distributivité de la multiplication scalaire par rapport à l’addition vectorielle « en sens inverse »  voir le paragraphe autres propriétés (de la multiplication scalaire) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI » .