En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Exercice : Projection et symétrie orthogonalesEspace euclidien/Exercices/Projection et symétrie orthogonales », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Soit
B
=
(
e
1
,
e
2
,
e
3
)
{\displaystyle {\mathcal {B}}=(e_{1},e_{2},e_{3})}
une base orthonormée d'un espace vectoriel euclidien
E
{\displaystyle E}
. Soit
p
{\displaystyle p}
l'endomorphisme
dont la matrice dans la base
B
{\displaystyle {\mathcal {B}}}
est
M
=
1
11
(
2
−
3
3
−
3
10
1
3
1
10
)
{\displaystyle M={\frac {1}{11}}{\begin{pmatrix}2&-3&3\\-3&10&1\\3&1&10\end{pmatrix}}}
.
Montrer que
p
{\displaystyle p}
est une projection orthogonale et préciser sa « base »
Im
p
{\displaystyle \operatorname {Im} p}
.
Même question pour
M
=
1
6
(
1
2
−
1
2
4
−
2
−
1
−
2
1
)
{\displaystyle M={\frac {1}{6}}{\begin{pmatrix}1&2&-1\\2&4&-2\\-1&-2&1\end{pmatrix}}}
.
Solution
p
(
x
,
y
,
z
)
=
x
+
2
y
−
z
6
(
1
,
2
,
−
1
)
=
⟨
w
,
x
⟩
w
/
‖
w
‖
2
{\displaystyle p(x,y,z)={\frac {x+2y-z}{6}}(1,2,-1)=\langle w,x\rangle w/\|w\|^{2}}
avec
w
=
(
1
,
2
,
−
1
)
{\displaystyle w=(1,2,-1)}
, donc
p
{\displaystyle p}
est la projection orthogonale sur
R
w
{\displaystyle \mathbb {R} w}
.
Soient
E
{\displaystyle E}
un espace euclidien et
f
{\displaystyle f}
un endomorphisme de
E
{\displaystyle E}
.
Démontrer que pour tout polynôme
P
∈
R
[
X
]
{\displaystyle P\in \mathbb {R} [X]}
,
(
P
(
f
)
)
∗
=
P
(
f
∗
)
{\displaystyle \left(P(f)\right)^{*}=P(f^{*})}
. En déduire que
f
{\displaystyle f}
et
f
∗
{\displaystyle f^{*}}
ont même polynôme minimal. Prouver que
f
∗
{\displaystyle f^{*}}
est diagonalisable si et seulement si
f
{\displaystyle f}
l'est.
On rappelle (cf. w:Opérateur adjoint#Orthogonalité ) que pour tout
u
∈
L
(
E
)
{\displaystyle u\in \mathrm {L} (E)}
,
ker
(
u
∗
)
=
(
i
m
(
u
)
)
⊥
{\displaystyle \ker(u^{*})=(\mathrm {im} (u))^{\perp }}
. Soient
F
{\displaystyle F}
et
G
{\displaystyle G}
deux sous-espaces supplémentaires dans
E
{\displaystyle E}
et
p
{\displaystyle p}
la projection sur
F
{\displaystyle F}
parallèlement à
G
{\displaystyle G}
.
Montrer, à l'aide du rappel et de la question 1, que
p
∗
{\displaystyle p^{*}}
est la projection sur
G
⊥
{\displaystyle G^{\perp }}
parallèlement à
F
⊥
{\displaystyle F^{\perp }}
.
En déduire que
p
∗
=
p
{\displaystyle p^{*}=p}
si et seulement si
F
{\displaystyle F}
et
G
{\displaystyle G}
sont orthogonaux.
E
{\displaystyle E}
est dans cette question l'espace
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
muni de son produit scalaire usuel. Soient
F
=
{
(
x
,
y
,
z
)
∈
R
3
∣
x
−
y
+
z
=
0
}
{\displaystyle F=\{(x,y,z)\in \mathbb {R} ^{3}\mid x-y+z=0\}}
et
π
{\displaystyle \pi }
l'opérateur de projection orthogonale sur
F
{\displaystyle F}
. Donner la matrice
A
{\displaystyle A}
de
π
{\displaystyle \pi }
dans la base canonique de
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
. Quelle propriété possède
A
{\displaystyle A}
et pouvait-on la prévoir ?
Solution
(
∑
a
k
f
k
)
∗
=
∑
a
k
(
f
k
)
∗
{\displaystyle \left(\sum a_{k}f^{k}\right)^{*}=\sum a_{k}(f^{k})^{*}}
(car
∗
{\displaystyle *}
est linéaire sur
L
(
E
)
{\displaystyle \mathrm {L} (E)}
)
=
∑
a
k
(
f
∗
)
k
{\displaystyle =\sum a_{k}(f^{*})^{k}}
(car
(
f
g
)
∗
=
g
∗
f
∗
{\displaystyle (fg)^{*}=g^{*}f^{*}}
), d'où
(
P
(
f
)
)
∗
=
P
(
f
∗
)
{\displaystyle \left(P(f)\right)^{*}=P(f^{*})}
. On en déduit que si
P
(
f
)
=
0
{\displaystyle P(f)=0}
alors
P
(
f
∗
)
=
0
∗
=
0
{\displaystyle P(f^{*})=0^{*}=0}
, donc le polynôme minimal de
f
{\displaystyle f}
divise celui de
f
∗
{\displaystyle f^{*}}
, et idem en échangeant les rôles de
f
{\displaystyle f}
et
f
∗
{\displaystyle f^{*}}
, d'où l'égalité. En particulier,
f
∗
{\displaystyle f^{*}}
est diagonalisable si et seulement si son polynôme minimal n'a que des racines réelles et simples, donc si et seulement si celui de
f
{\displaystyle f}
— puisque c'est le même — vérifie cette propriété, c'est-à-dire si et seulement si
f
{\displaystyle f}
est diagonalisable.
D'après 1,
(
p
∗
)
2
=
p
∗
{\displaystyle (p^{*})^{2}=p^{*}}
et d'après le rappel,
ker
(
p
∗
)
=
F
⊥
{\displaystyle \ker(p^{*})=F^{\perp }}
et
i
m
(
p
∗
)
=
G
⊥
{\displaystyle \mathrm {im} (p^{*})=G^{\perp }}
.
D'après 2.1,
p
∗
=
p
{\displaystyle p^{*}=p}
si et seulement si ces deux projections ont mêmes noyaux et images, c'est-à-dire si et seulement si
F
⊥
=
G
{\displaystyle F^{\perp }=G}
et (
⇔
{\displaystyle \Leftrightarrow }
)
G
⊥
=
F
{\displaystyle G^{\perp }=F}
, c'est-à-dire si et seulement si les deux supplémentaires
F
,
G
{\displaystyle F,G}
sont orthogonaux.
F
=
ε
⊥
{\displaystyle F=\varepsilon ^{\perp }}
avec
ε
=
(
1
,
−
1
,
1
)
{\displaystyle \varepsilon =(1,-1,1)}
et pour tout
X
=
(
x
,
y
,
z
)
∈
E
{\displaystyle X=(x,y,z)\in E}
,
π
(
X
)
{\displaystyle \pi (X)}
est caractérisé par :
π
(
X
)
∈
F
,
X
−
π
(
X
)
⊥
F
{\displaystyle \pi (X)\in F,X-\pi (X)\perp F}
, c'est-à-dire
π
(
X
)
=
X
−
λ
ε
{\displaystyle \pi (X)=X-\lambda \varepsilon }
avec
λ
=
⟨
ε
,
X
⟩
/
‖
ε
‖
2
{\displaystyle \lambda =\langle \varepsilon ,X\rangle /\|\varepsilon \|^{2}}
, d'où
A
(
x
y
z
)
=
(
x
y
z
)
−
x
−
y
+
z
3
(
1
−
1
1
)
=
1
3
(
2
x
+
y
−
z
x
+
2
y
+
z
−
x
+
y
+
2
z
)
{\displaystyle A{\begin{pmatrix}x\\y\\z\end{pmatrix}}={\begin{pmatrix}x\\y\\z\end{pmatrix}}-{x-y+z \over 3}{\begin{pmatrix}1\\-1\\1\end{pmatrix}}={\frac {1}{3}}{\begin{pmatrix}2x+y-z\\x+2y+z\\-x+y+2z\end{pmatrix}}}
donc
A
=
1
3
(
2
1
−
1
1
2
1
−
1
1
2
)
{\displaystyle A={\frac {1}{3}}{\begin{pmatrix}2&1&-1\\1&2&1\\-1&1&2\end{pmatrix}}}
.
A
{\displaystyle A}
est symétrique, ce qui était prévisible car d'après (2.2),
π
∗
=
π
{\displaystyle \pi ^{*}=\pi }
.
On munit
E
=
R
n
[
X
]
{\displaystyle E=\mathbb {R} _{n}[X]}
du produit scalaire
φ
(
P
,
Q
)
=
∫
0
1
P
(
x
)
Q
(
x
)
d
x
{\displaystyle \varphi (P,Q)=\int _{0}^{1}P(x)Q(x)\,\mathrm {d} x}
. Soit
D
∈
E
{\displaystyle D\in E}
un polynôme de
degré
d
{\displaystyle d}
, avec
0
<
d
≤
n
{\displaystyle 0<d\leq n}
. Pour tout
P
∈
E
{\displaystyle P\in E}
, on note
f
(
P
)
{\displaystyle f(P)}
le reste de la division euclidienne de
P
{\displaystyle P}
par
D
{\displaystyle D}
.
Montrer que
f
{\displaystyle f}
est un projecteur de
E
{\displaystyle E}
. Déterminer son noyau et son image.
On suppose que
d
<
n
{\displaystyle d<n}
et que
f
{\displaystyle f}
est une projection orthogonale. Montrer que pour tout
i
≤
n
−
d
{\displaystyle i\leq n-d}
et pour tout
j
<
d
{\displaystyle j<d}
, on a
φ
(
D
X
i
,
X
j
)
=
0
{\displaystyle \varphi (DX^{i},X^{j})=0}
. En déduire que
φ
(
D
,
D
)
=
0
{\displaystyle \varphi (D,D)=0}
et donc
D
=
0
{\displaystyle D=0}
.
On suppose que
d
=
n
{\displaystyle d=n}
. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que
f
{\displaystyle f}
soit une projection orthogonale.
Solution
f
∘
f
=
f
{\displaystyle f\circ f=f}
,
ker
f
=
Vect
(
D
,
X
D
,
X
2
D
,
…
,
X
n
−
d
D
)
{\displaystyle \ker f=\operatorname {Vect} (D,XD,X^{2}D,\dots ,X^{n-d}D)}
(l'ensemble des polynômes divisibles par
D
{\displaystyle D}
et de degré
≤
n
{\displaystyle \leq n}
) et
im
f
=
R
d
−
1
[
X
]
{\displaystyle \operatorname {im} f=\mathbb {R} _{d-1}[X]}
.
Par hypothèse,
ker
f
⊥
im
f
{\displaystyle \ker f\perp \operatorname {im} f}
, c'est-à-dire
∀
i
≤
n
−
d
,
∀
j
<
d
0
=
φ
(
X
i
D
,
X
j
)
=
∫
0
1
x
i
+
j
D
(
x
)
d
x
{\displaystyle \forall i\leq n-d,\forall j<d\quad 0=\varphi (X^{i}D,X^{j})=\int _{0}^{1}x^{i+j}D(x)\,\mathrm {d} x}
donc
∀
k
<
n
∫
0
1
x
k
D
(
x
)
d
x
=
0
{\displaystyle \forall k<n\quad \int _{0}^{1}x^{k}D(x)\,\mathrm {d} x=0}
, autrement dit
D
⊥
R
n
−
1
[
X
]
{\displaystyle D\perp \mathbb {R} _{n-1}[X]}
. En particulier (si
d
<
n
{\displaystyle d<n}
)
φ
(
D
,
D
)
=
0
{\displaystyle \varphi (D,D)=0}
donc
D
=
0
{\displaystyle D=0}
(ce qui est absurde puisque par hypothèse,
D
{\displaystyle D}
est de degré
d
>
0
{\displaystyle d>0}
; donc dans le cas
d
<
n
{\displaystyle d<n}
,
f
{\displaystyle f}
n'est jamais une projection orthogonale).
Si
d
=
n
{\displaystyle d=n}
, les calculs précédent montrent que
f
{\displaystyle f}
est une projection orthogonale si et seulement si
∀
k
<
n
∫
0
1
x
k
D
(
x
)
d
x
=
0
{\displaystyle \forall k<n\quad \int _{0}^{1}x^{k}D(x)\,\mathrm {d} x=0}
.
Soit
E
=
M
4
(
R
)
{\displaystyle E=\mathrm {M} _{4}(\mathbb {R} )}
muni du produit scalaire
φ
(
P
,
Q
)
=
1
4
trace
(
t
P
Q
)
{\displaystyle \varphi (P,Q)={\frac {1}{4}}\operatorname {trace} ({}^{\mathrm {t} }\!P\,Q)}
. Soient
U
=
(
0
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
1
1
0
0
0
)
,
F
=
Vect
(
I
,
U
,
U
2
,
U
3
)
,
V
=
(
1
0
0
0
1
0
0
0
1
0
0
0
1
0
0
0
)
{\displaystyle U={\begin{pmatrix}0&1&0&0\\0&0&1&0\\0&0&0&1\\1&0&0&0\end{pmatrix}},\qquad F=\operatorname {Vect} (I,U,U^{2},U^{3}),\qquad V={\begin{pmatrix}1&0&0&0\\1&0&0&0\\1&0&0&0\\1&0&0&0\end{pmatrix}}}
.
Montrer que
(
I
,
U
,
U
2
,
U
3
)
{\displaystyle (I,U,U^{2},U^{3})}
est une base orthonormale de
F
{\displaystyle F}
.
Déterminer la projection orthogonale de
V
{\displaystyle V}
sur
F
{\displaystyle F}
.
En déduire la distance de
V
{\displaystyle V}
à
F
{\displaystyle F}
.
Solution
U
{\displaystyle U}
est la matrice d'une permutation circulaire d'ordre
4
{\displaystyle 4}
donc pour tous
i
,
j
∈
{
0
,
1
,
2
,
3
}
{\displaystyle i,j\in \{0,1,2,3\}}
, le réel
φ
(
U
i
,
U
j
)
=
1
4
trace
(
U
j
−
i
)
{\displaystyle \varphi (U^{i},U^{j})={\frac {1}{4}}\operatorname {trace} (U^{j-i})}
vaut
1
{\displaystyle 1}
si
i
=
j
{\displaystyle i=j}
et
0
{\displaystyle 0}
sinon.
p
(
V
)
=
∑
i
=
0
3
φ
(
U
i
,
V
)
U
i
{\displaystyle p(V)=\sum _{i=0}^{3}\varphi (U^{i},V)U^{i}}
.
t
U
i
V
=
V
{\displaystyle {}^{\mathrm {t} }\!U^{i}V=V}
donc
p
(
V
)
=
1
4
∑
i
=
0
3
U
i
=
1
4
(
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
)
{\displaystyle p(V)={\frac {1}{4}}\sum _{i=0}^{3}U^{i}={\frac {1}{4}}{\begin{pmatrix}1&1&1&1\\1&1&1&1\\1&1&1&1\\1&1&1&1\end{pmatrix}}}
.
d
(
V
,
F
)
=
‖
p
(
V
)
−
V
‖
=
1
4
‖
(
−
3
1
1
1
−
3
1
1
1
−
3
1
1
1
−
3
1
1
1
)
‖
=
1
4
4
(
9
+
1
+
1
+
1
)
=
3
{\displaystyle d(V,F)=\|p(V)-V\|={\frac {1}{4}}\left\|{\begin{pmatrix}-3&1&1&1\\-3&1&1&1\\-3&1&1&1\\-3&1&1&1\end{pmatrix}}\right\|={\frac {1}{4}}{\sqrt {4(9+1+1+1)}}={\sqrt {3}}}
.
On se place dans
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
muni de son produit scalaire usuel. Pour quelles valeurs de
t
≠
0
{\displaystyle t\neq 0}
la matrice
M
=
−
2
3
(
−
1
2
t
1
t
−
1
−
1
2
t
−
1
1
t
−
1
2
)
{\displaystyle M=-{\frac {2}{3}}{\begin{pmatrix}-{\frac {1}{2}}&t&1\\t^{-1}&-{\frac {1}{2}}&t^{-1}\\1&t&-{\frac {1}{2}}\end{pmatrix}}}
représente-t-elle (dans la base canonique de
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
) une symétrie orthogonale ?
Solution
ker
(
M
−
I
3
)
{\displaystyle \ker(M-\mathrm {I} _{3})}
est le plan d'équation
x
+
t
y
+
z
=
0
{\displaystyle x+ty+z=0}
et
ker
(
M
+
I
)
{\displaystyle \ker(M+\mathrm {I} )}
est la droite de vecteur directeur
(
t
,
1
,
t
)
{\displaystyle (t,1,t)}
.
M
{\displaystyle M}
représente une symétrie orthogonale si et seulement si ces deux sous-espaces sont orthogonaux, c'est-à-dire
(
t
,
1
,
t
)
{\displaystyle (t,1,t)}
colinéaire à
(
1
,
t
,
1
)
{\displaystyle (1,t,1)}
, ce qui équivaut à
t
=
±
1
{\displaystyle t=\pm 1}
.
Diagonaliser dans une base orthonormale (pour le produit scalaire canonique de
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
) la matrice
A
=
(
5
−
1
2
−
1
5
2
2
2
2
)
{\displaystyle A={\begin{pmatrix}5&-1&2\\-1&5&2\\2&2&2\end{pmatrix}}}
.
Interpréter géométriquement la transformation de
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
représentée par cette matrice.
Soient
E
{\displaystyle E}
un espace euclidien,
F
{\displaystyle F}
un sous-espace,
(
e
1
,
…
,
e
m
)
{\displaystyle (e_{1},\ldots ,e_{m})}
une base orthonormée de
F
{\displaystyle F}
,
p
{\displaystyle p}
la projection orthogonale sur
F
{\displaystyle F}
,
q
{\displaystyle q}
celle sur
F
⊥
{\displaystyle F^{\perp }}
,
s
{\displaystyle s}
la symétrie orthogonale par rapport à
F
{\displaystyle F}
et
t
{\displaystyle t}
celle par rapport à
F
⊥
{\displaystyle F^{\perp }}
.
Montrer que
∀
x
∈
E
p
(
x
)
=
∑
i
=
1
m
⟨
x
,
e
i
⟩
e
i
{\displaystyle \forall x\in E\quad p(x)=\sum _{i=1}^{m}\langle x,e_{i}\rangle e_{i}}
, puis exprimer de même
q
,
s
,
t
{\displaystyle q,s,t}
.
Dans
R
3
{\displaystyle \mathbb {R} ^{3}}
euclidien, soit
D
{\displaystyle D}
une droite vectorielle dirigée par un vecteur unitaire
u
=
(
a
,
b
,
c
)
{\displaystyle u=(a,b,c)}
. Former les matrices
P
{\displaystyle P}
et
S
{\displaystyle S}
, dans la base canonique, de la projection orthogonale
p
{\displaystyle p}
sur
D
{\displaystyle D}
et du retournement
s
{\displaystyle s}
autour de
D
{\displaystyle D}
. Justifier les égalités suivantes :
P
2
=
P
{\displaystyle P^{2}=P}
,
S
2
=
I
{\displaystyle S^{2}={\rm {I}}}
,
P
t
=
P
{\displaystyle P^{t}=P}
,
S
t
=
S
{\displaystyle S^{t}=S}
,
P
S
=
S
P
=
P
{\displaystyle PS=SP=P}
.
Solution
Soit
v
=
(
x
,
y
,
z
)
{\displaystyle v=(x,y,z)}
,
p
(
v
)
=
⟨
v
,
u
⟩
u
=
(
a
x
+
b
y
+
c
z
)
(
a
,
b
,
c
)
=
(
x
′
,
y
′
,
z
′
)
{\displaystyle p(v)=\langle v,u\rangle u=(ax+by+cz)(a,b,c)=(x',y',z')}
donné par
(
x
′
y
′
z
′
)
=
P
(
x
y
z
)
{\displaystyle {\begin{pmatrix}x'\\y'\\z'\end{pmatrix}}=P{\begin{pmatrix}x\\y\\z\end{pmatrix}}}
avec
P
=
(
a
2
a
b
a
c
a
b
b
2
b
c
a
c
b
c
c
2
)
{\displaystyle P={\begin{pmatrix}a^{2}&ab&ac\\ab&b^{2}&bc\\ac&bc&c^{2}\end{pmatrix}}}
.
s
=
2
p
−
i
d
{\displaystyle s=2p-{\rm {id}}}
donc
S
=
2
P
−
I
=
(
2
a
2
−
1
2
a
b
2
a
c
2
a
b
2
b
2
−
1
2
b
c
2
a
c
2
b
c
2
c
2
−
1
)
{\displaystyle S=2P-{\rm {I}}={\begin{pmatrix}2a^{2}-1&2ab&2ac\\2ab&2b^{2}-1&2bc\\2ac&2bc&2c^{2}-1\end{pmatrix}}}
.
Toute projection
p
{\displaystyle p}
vérifie
p
∘
p
=
p
{\displaystyle p\circ p=p}
et toute symétrie
s
{\displaystyle s}
vérifie
s
∘
s
=
i
d
{\displaystyle s\circ s={\rm {id}}}
, d'où
P
2
=
P
,
S
2
=
I
{\displaystyle P^{2}=P,S^{2}={\rm {I}}}
.
De plus
P
t
=
P
{\displaystyle P^{t}=P}
et
S
t
=
S
{\displaystyle S^{t}=S}
car les projections orthogonales et les symétries orthogonales sont autoadjointes (l'un se déduit de l'autre via la relation
s
=
2
p
−
i
d
{\displaystyle s=2p-{\rm {id}}}
; redémontrons que
⟨
p
(
x
)
,
y
⟩
=
⟨
x
,
p
(
y
)
⟩
{\displaystyle \langle p(x),y\rangle =\langle x,p(y)\rangle }
(bien qu'ici on constate directement que
P
t
=
P
{\displaystyle P^{t}=P}
) :
⟨
p
(
x
)
,
y
⟩
=
⟨
p
(
x
)
,
p
(
y
)
⟩
+
⟨
p
(
x
)
,
y
−
p
(
y
)
⟩
=
⟨
p
(
x
)
,
p
(
y
)
⟩
+
0
{\displaystyle \langle p(x),y\rangle =\langle p(x),p(y)\rangle +\langle p(x),y-p(y)\rangle =\langle p(x),p(y)\rangle +0}
et de même en intervertissant
x
,
y
{\displaystyle x,y}
, d'où
⟨
p
(
x
)
,
y
⟩
=
⟨
p
(
x
)
,
p
(
y
)
⟩
=
⟨
p
(
y
)
,
p
(
x
)
⟩
=
⟨
p
(
y
)
,
x
⟩
=
⟨
x
,
p
(
y
)
⟩
{\displaystyle \langle p(x),y\rangle =\langle p(x),p(y)\rangle =\langle p(y),p(x)\rangle =\langle p(y),x\rangle =\langle x,p(y)\rangle }
.
Enfin,
P
S
=
S
P
=
P
{\displaystyle PS=SP=P}
car
p
∘
s
=
p
∘
(
2
p
−
i
d
)
=
2
p
∘
p
−
p
=
p
{\displaystyle p\circ s=p\circ (2p-{\rm {id}})=2p\circ p-p=p}
et de même
s
∘
p
=
p
{\displaystyle s\circ p=p}
.