En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Exercice : BarycentresGéométrie affine/Exercices/Barycentres », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Soit
G
{\displaystyle G}
le barycentre de
(
A
,
a
)
,
(
B
,
b
)
,
(
C
,
c
)
{\displaystyle (A,a),(B,b),(C,c)}
. Montrer que
a
A
A
′
→
+
b
B
B
′
→
+
c
C
C
′
→
=
0
{\displaystyle a{\overrightarrow {AA'}}+b{\overrightarrow {BB'}}+c{\overrightarrow {CC'}}=0}
si et seulement si
G
{\displaystyle G}
est barycentre de
(
A
′
,
a
)
,
(
B
′
,
b
)
,
(
C
′
,
c
)
{\displaystyle (A',a),(B',b),(C',c)}
.
Soient
A
,
B
,
C
{\displaystyle A,B,C}
un triangle non aplati et
α
β
γ
{\displaystyle \alpha \beta \gamma }
le triangle obtenu en menant par chacun des sommets
A
,
B
,
C
{\displaystyle A,B,C}
la parallèle à
B
C
,
C
A
,
A
B
{\displaystyle BC,CA,AB}
(
α
{\displaystyle \alpha }
opposé à
A
{\displaystyle A}
, etc.)
Montrer que ces deux triangles ont même isobarycentre.
Solution
Cette figure est pleine de parallélogrammes (dans un quadrilatère
(
M
,
N
,
P
,
Q
)
{\displaystyle (M,N,P,Q)}
, si
M
N
→
=
Q
P
→
{\displaystyle {\overrightarrow {MN}}={\overrightarrow {QP}}}
— ou, ce qui est équivalent, si
M
Q
→
=
N
P
→
{\displaystyle {\overrightarrow {MQ}}={\overrightarrow {NP}}}
— alors les côtés opposés sont évidemment parallèles deux à deux, mais c'est la réciproque — pour un quadrilatère non aplati — qu'on utilise ici ; exercice subsidiaire : la (re-)démontrer).
Deux d'entre eux donnent
B
γ
→
=
C
A
→
=
α
B
→
{\displaystyle {\overrightarrow {B\gamma }}={\overrightarrow {CA}}={\overrightarrow {\alpha B}}}
, donc
B
=
α
+
γ
2
{\displaystyle B={\frac {\alpha +\gamma }{2}}}
. De même,
C
=
α
+
β
2
{\displaystyle C={\frac {\alpha +\beta }{2}}}
et
A
=
β
+
γ
2
{\displaystyle A={\frac {\beta +\gamma }{2}}}
.
Donc (par « associativité des barycentres »)
A
+
B
+
C
3
=
2
α
+
2
β
+
2
γ
6
=
α
+
β
+
γ
3
{\displaystyle {A+B+C \over 3}={\frac {2\alpha +2\beta +2\gamma }{6}}={\frac {\alpha +\beta +\gamma }{3}}}
.
Soit
A
B
C
{\displaystyle ABC}
un triangle ; on suppose que
A
′
{\displaystyle A'}
divise le segment
B
C
{\displaystyle BC}
dans le rapport
2
{\displaystyle 2}
à
3
{\displaystyle 3}
(c'est-à-dire
B
A
′
¯
B
C
¯
=
2
/
3
{\displaystyle {{\overline {BA'}} \over {\overline {BC}}}=2/3}
), que
B
′
{\displaystyle B'}
divise le segment
A
C
{\displaystyle AC}
dans le rapport
3
/
5
{\displaystyle 3/5}
, et que
(
A
A
′
)
{\displaystyle (AA')}
et
(
B
B
′
)
{\displaystyle (BB')}
se coupent en
G
{\displaystyle G}
. Déterminer
a
{\displaystyle a}
et
c
{\displaystyle c}
tels que
G
{\displaystyle G}
soit le barycentre de
(
A
,
a
)
,
(
B
,
1
)
,
(
C
,
c
)
{\displaystyle (A,a),(B,1),(C,c)}
.
Solution
(Vues les hypothèses, le triangle est non aplati). Il existe un unique
s
∈
R
{\displaystyle s\in \mathbb {R} }
tel que
G
=
s
A
′
+
(
1
−
s
)
A
=
s
2
C
+
B
3
+
(
1
−
s
)
A
{\displaystyle G=sA'+(1-s)A=s{2C+B \over 3}+(1-s)A}
et un unique
t
∈
R
{\displaystyle t\in \mathbb {R} }
tel que
G
=
t
B
′
+
(
1
−
t
)
B
=
t
3
C
+
2
A
5
+
(
1
−
t
)
B
{\displaystyle G=tB'+(1-t)B=t{3C+2A \over 5}+(1-t)B}
. Par unicité des coordonnées barycentriques de
G
{\displaystyle G}
dans
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
,
1
−
s
=
2
t
/
5
,
s
/
3
=
1
−
t
,
2
s
/
3
=
3
t
/
5
{\displaystyle 1-s=2t/5,s/3=1-t,2s/3=3t/5}
, d'où
t
=
10
/
13
{\displaystyle t=10/13}
(et
s
=
9
/
13
{\displaystyle s=9/13}
), donc
G
=
4
A
+
3
B
+
6
C
13
{\displaystyle G={4A+3B+6C \over 13}}
est barycentre de
(
A
,
a
)
,
(
B
,
1
)
,
(
C
,
c
)
{\displaystyle (A,a),(B,1),(C,c)}
pour
a
=
4
/
3
{\displaystyle a=4/3}
et
c
=
6
/
3
=
2
{\displaystyle c=6/3=2}
.
Soient
A
,
B
,
C
{\displaystyle A,B,C}
non alignés, et
a
,
b
,
c
{\displaystyle a,b,c}
trois réels non nuls de somme nulle. On désigne par
A
′
{\displaystyle A'}
le barycentre de
(
B
,
b
)
,
(
C
,
c
)
{\displaystyle (B,b),(C,c)}
,
B
′
{\displaystyle B'}
celui de
(
C
,
c
)
,
(
A
,
a
)
{\displaystyle (C,c),(A,a)}
et
C
′
{\displaystyle C'}
celui de
(
A
,
a
)
,
(
B
,
b
)
{\displaystyle (A,a),(B,b)}
. Montrer que les trois droites
(
A
A
′
)
,
(
B
B
′
)
,
(
C
C
′
)
{\displaystyle (AA'),(BB'),(CC')}
sont parallèles.
Soient
A
,
B
,
C
{\displaystyle A,B,C}
trois points non alignés d'un plan affine. On se propose de déterminer, par trois méthodes différentes, l'ensemble des points ayant mêmes coordonnées dans le repère
R
=
(
A
,
A
B
→
,
A
C
→
)
{\displaystyle {\cal {R}}=(A,{\overrightarrow {AB}},{\overrightarrow {AC}})}
et dans le repère
R
′
=
(
B
,
B
A
→
,
B
C
→
)
{\displaystyle {\cal {R}}'=(B,{\overrightarrow {BA}},{\overrightarrow {BC}})}
. Les trois questions sont donc indépendantes.
Exprimer les coordonnées
(
x
′
,
y
′
)
{\displaystyle (x',y')}
dans
R
′
{\displaystyle {\cal {R}}'}
d'un point quelconque du plan en fonction de ses coordonnées
(
x
,
y
)
{\displaystyle (x,y)}
dans
R
{\displaystyle {\cal {R}}}
, puis résoudre
x
′
=
x
,
y
′
=
y
{\displaystyle x'=x,y'=y}
et conclure.
Montrer qu'un point
M
{\displaystyle M}
de coordonnées barycentriques
(
α
,
β
,
γ
)
{\displaystyle (\alpha ,\beta ,\gamma )}
dans
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
est solution du problème si et seulement si
α
=
β
{\displaystyle \alpha =\beta }
. Montrer que ceci équivaut à «
M
{\displaystyle M}
est un barycentre de
I
{\displaystyle I}
et de
C
{\displaystyle C}
», où
I
{\displaystyle I}
désigne le milieu de
(
A
,
B
)
{\displaystyle (A,B)}
, puis conclure.
Soit
s
{\displaystyle s}
l'unique application affine qui fixe
C
{\displaystyle C}
et intervertit
A
{\displaystyle A}
et
B
{\displaystyle B}
. Montrer que
M
{\displaystyle M}
est solution du problème si et seulement si
s
(
M
)
=
M
{\displaystyle s(M)=M}
. Interpréter
s
{\displaystyle s}
géométriquement, puis conclure.
Solution
A
+
x
A
B
→
+
y
A
C
→
=
B
+
x
′
B
A
→
+
y
′
B
C
→
⇔
(
x
−
1
+
x
′
+
y
′
)
A
B
→
+
(
y
−
y
′
)
A
C
→
=
0
⇔
y
′
=
y
,
x
′
=
1
−
x
−
y
{\displaystyle A+x{\overrightarrow {AB}}+y{\overrightarrow {AC}}=B+x'{\overrightarrow {BA}}+y'{\overrightarrow {BC}}\Leftrightarrow (x-1+x'+y'){\overrightarrow {AB}}+(y-y'){\overrightarrow {AC}}=0\Leftrightarrow y'=y,x'=1-x-y}
, donc l'ensemble des solutions est la droite d'équation
2
x
+
y
=
1
{\displaystyle 2x+y=1}
dans le premier repère.
Les points ayant mêmes coordonnées barycentriques dans
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
et dans
(
B
,
A
,
C
)
{\displaystyle (B,A,C)}
sont ceux de la forme
a
A
+
b
B
+
c
C
{\displaystyle aA+bB+cC}
avec
a
+
b
+
c
=
1
{\displaystyle a+b+c=1}
et
a
=
b
{\displaystyle a=b}
, c'est-à-dire les
(
1
−
c
)
I
+
c
C
{\displaystyle (1-c)I+cC}
où
I
=
A
+
B
2
{\displaystyle I={A+B \over 2}}
, c'est-à-dire la droite
(
I
C
)
{\displaystyle (IC)}
.
s
{\displaystyle s}
est une symétrie par rapport à
(
I
C
)
{\displaystyle (IC)}
(parallèlement à
(
A
B
)
{\displaystyle (AB)}
). Les points cherchés sont ceux fixes par
s
{\displaystyle s}
, c'est-à-dire
(
I
C
)
{\displaystyle (IC)}
.
Dans un plan affine, soient
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
un repère affine et
M
{\displaystyle M}
un point de coordonnées barycentriques
(
x
,
y
,
z
)
{\displaystyle (x,y,z)}
dans ce repère (donc
x
+
y
+
z
=
1
{\displaystyle x+y+z=1}
). On désigne par
P
,
Q
,
R
{\displaystyle P,Q,R}
les symétriques de
M
{\displaystyle M}
par rapport aux milieux de
(
B
,
C
)
,
(
C
,
A
)
,
(
A
,
B
)
{\displaystyle (B,C),(C,A),(A,B)}
respectivement.
Donner les coordonnées barycentriques de
P
,
Q
,
R
{\displaystyle P,Q,R}
.
Montrer que
(
A
P
)
,
(
B
Q
)
,
(
C
R
)
{\displaystyle (AP),(BQ),(CR)}
sont concourantes en un point
M
′
{\displaystyle M'}
aligné avec
M
{\displaystyle M}
et l'isobarycentre de
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
.
Solution
(Énoncé dans Université de Toulon, Deug 2 M42, 2003-4)
Soient
(
x
′
,
y
′
,
z
′
)
{\displaystyle (x',y',z')}
les coordonnées barycentriques de
P
{\displaystyle P}
. En identifiant
M
+
P
2
{\displaystyle {M+P \over 2}}
avec
B
+
C
2
{\displaystyle {B+C \over 2}}
, on trouve
(
x
+
x
′
)
/
2
=
0
,
(
y
+
y
′
)
/
2
=
1
/
2
,
(
z
+
z
′
)
/
2
=
1
/
2
{\displaystyle (x+x')/2=0,(y+y')/2=1/2,(z+z')/2=1/2}
, d'où
x
′
=
−
x
,
y
′
=
1
−
y
,
z
′
=
1
−
z
{\displaystyle x'=-x,y'=1-y,z'=1-z}
, donc les coordonnées barycentriques de
P
{\displaystyle P}
sont
(
−
x
,
1
−
y
,
1
−
z
)
{\displaystyle (-x,1-y,1-z)}
. De même (par permutation circulaire) celles de
Q
{\displaystyle Q}
sont
(
1
−
x
,
−
y
,
1
−
z
)
{\displaystyle (1-x,-y,1-z)}
et celles de
R
{\displaystyle R}
sont
(
1
−
x
,
1
−
y
,
−
z
)
{\displaystyle (1-x,1-y,-z)}
.
Soit
G
=
A
+
B
+
C
3
{\displaystyle G={A+B+C \over 3}}
. Calculons
(
A
P
)
∩
(
M
G
)
{\displaystyle (AP)\cap (MG)}
.
(
1
−
s
)
A
+
s
P
=
(
1
−
t
)
G
+
t
M
⇔
(
1
−
s
)
(
1
,
0
,
0
)
+
s
(
−
x
,
1
−
y
,
1
−
z
)
=
(
1
−
t
)
(
1
/
3
,
1
/
3
,
1
/
3
)
+
t
(
x
,
y
,
z
)
⇔
1
−
s
(
1
+
x
)
=
(
1
−
t
)
/
3
+
t
x
,
s
(
1
−
y
)
=
(
1
−
t
)
/
3
+
t
y
,
s
(
1
−
z
)
=
(
1
−
t
)
/
3
+
t
z
⇐
s
=
1
/
2
,
t
=
−
1
/
2
{\displaystyle {\begin{aligned}(1-s)A+sP=(1-t)G+tM&\Leftrightarrow (1-s)(1,0,0)+s(-x,1-y,1-z)=(1-t)(1/3,1/3,1/3)+t(x,y,z)\\&\Leftrightarrow 1-s(1+x)=(1-t)/3+tx,s(1-y)=(1-t)/3+ty,s(1-z)=(1-t)/3+tz\\&\Leftarrow s=1/2,t=-1/2\end{aligned}}}
(la dernière implication est même une équivalence, sauf si
y
=
z
{\displaystyle y=z}
). Le point
M
′
:=
3
G
−
M
2
{\displaystyle M':={3G-M \over 2}}
appartient donc à
(
A
P
)
{\displaystyle (AP)}
. Par permutation circulaire, il appartient aussi à
(
B
Q
)
{\displaystyle (BQ)}
et
(
C
R
)
{\displaystyle (CR)}
.
On se place dans un plan affine. Soient
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
un triangle non aplati et
k
{\displaystyle k}
un réel différent de
1
{\displaystyle 1}
. Démontrer qu'il existe un unique triangle
(
A
′
,
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (A',B',C')}
tel que
A
C
′
→
=
k
A
B
′
→
,
B
A
′
→
=
k
B
C
′
→
e
t
C
B
′
→
=
k
C
A
′
→
,
{\displaystyle {\overrightarrow {AC'}}=k{\overrightarrow {AB'}},\qquad {\overrightarrow {BA'}}=k{\overrightarrow {BC'}}\qquad {\rm {et}}\qquad {\overrightarrow {CB'}}=k{\overrightarrow {CA'}},}
,
en précisant les coordonnées barycentriques de
A
′
,
B
′
,
C
′
{\displaystyle A',B',C'}
dans le repère
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
.
Solution
Remarquons d'abord que ces équations équivalent à
C
′
=
k
B
′
+
(
1
−
k
)
A
,
A
′
=
k
C
′
+
(
1
−
k
)
B
,
e
t
B
′
=
k
A
′
+
(
1
−
k
)
C
{\displaystyle C'=kB'+(1-k)A,\qquad A'=kC'+(1-k)B,\qquad {\rm {et}}\qquad B'=kA'+(1-k)C}
.
Unicité : de ces trois équations on tire
B
′
=
k
(
k
C
′
+
(
1
−
k
)
B
)
+
(
1
−
k
)
C
=
k
2
(
k
B
′
+
(
1
−
k
)
A
)
+
k
(
1
−
k
)
B
+
(
1
−
k
)
C
=
k
3
B
′
+
k
2
(
1
−
k
)
A
+
k
(
1
−
k
)
B
+
(
1
−
k
)
C
{\displaystyle B'=k(kC'+(1-k)B)+(1-k)C=k^{2}(kB'+(1-k)A)+k(1-k)B+(1-k)C=k^{3}B'+k^{2}(1-k)A+k(1-k)B+(1-k)C}
,
d'où
B
′
=
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
1
−
k
1
−
k
3
C
{\displaystyle B'={k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}A+{k(1-k) \over 1-k^{3}}B+{1-k \over 1-k^{3}}C}
,
et par suite
C
′
=
k
3
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
C
+
(
1
−
k
)
A
=
1
−
k
1
−
k
3
A
+
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
C
{\displaystyle C'={k^{3}(1-k) \over 1-k^{3}}A+{k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}B+{k(1-k) \over 1-k^{3}}C+(1-k)A={1-k \over 1-k^{3}}A+{k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}B+{k(1-k) \over 1-k^{3}}C}
et
A
′
=
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
k
3
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
C
+
(
1
−
k
)
B
=
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
1
−
k
1
−
k
3
B
+
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
C
{\displaystyle A'={k(1-k) \over 1-k^{3}}A+{k^{3}(1-k) \over 1-k^{3}}B+{k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}C+(1-k)B={k(1-k) \over 1-k^{3}}A+{1-k \over 1-k^{3}}B+{k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}C}
.
Existence : réciproquement, ces trois points
A
′
,
B
′
,
C
′
{\displaystyle A',B',C'}
vérifient bien
C
′
=
k
B
′
+
(
1
−
k
)
A
{\displaystyle C'=kB'+(1-k)A}
et
A
′
=
k
C
′
+
(
1
−
k
)
B
{\displaystyle A'=kC'+(1-k)B}
(par construction), et
k
A
′
+
(
1
−
k
)
C
=
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
k
3
(
1
−
k
)
1
−
k
3
C
+
(
1
−
k
)
C
=
k
2
(
1
−
k
)
1
−
k
3
A
+
k
(
1
−
k
)
1
−
k
3
B
+
1
−
k
1
−
k
3
C
=
B
′
{\displaystyle kA'+(1-k)C={k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}A+{k(1-k) \over 1-k^{3}}B+{k^{3}(1-k) \over 1-k^{3}}C+(1-k)C={k^{2}(1-k) \over 1-k^{3}}A+{k(1-k) \over 1-k^{3}}B+{1-k \over 1-k^{3}}C=B'}
.
Remarques :
on peut remplacer partout
1
−
k
1
−
k
3
{\displaystyle {1-k \over 1-k^{3}}}
par
1
1
+
k
+
k
2
{\displaystyle {1 \over 1+k+k^{2}}}
;
les formules dans le cas
k
=
0
{\displaystyle k=0}
donnent bien la solution (immédiate)
(
A
′
,
B
′
,
C
′
)
=
(
B
,
C
,
A
)
{\displaystyle (A',B',C')=(B,C,A)}
.
Dans un plan affine, soient
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
un triangle (non aplati),
I
{\displaystyle I}
le milieu de
(
B
,
C
)
{\displaystyle (B,C)}
,
D
{\displaystyle {\cal {D}}}
une parallèle à
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
,
{
B
′
}
=
D
∩
(
A
B
)
{\displaystyle \{B'\}={\cal {D}}\cap (AB)}
,
{
C
′
}
=
D
∩
(
A
C
)
{\displaystyle \{C'\}={\cal {D}}\cap (AC)}
et
I
′
{\displaystyle I'}
l'intersection de
D
{\displaystyle {\cal {D}}}
avec la parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
passant par
A
{\displaystyle A}
. On se propose de démontrer, par trois méthodes différentes, que
I
′
{\displaystyle I'}
est le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
.
1. (1re méthode) Soit
J
{\displaystyle J}
le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
.
a) Démontrer qu'il existe
α
,
β
,
γ
∈
R
{\displaystyle \alpha ,\beta ,\gamma \in \mathbb {R} }
(uniques) tels que
B
′
C
′
→
=
α
(
A
B
→
+
A
C
→
)
,
A
B
′
→
=
β
A
B
→
,
A
C
′
→
=
γ
A
C
→
{\displaystyle {\overrightarrow {B'C'}}=\alpha ({\overrightarrow {AB}}+{\overrightarrow {AC}}),\qquad {\overrightarrow {AB'}}=\beta {\overrightarrow {AB}},\qquad {\overrightarrow {AC'}}=\gamma {\overrightarrow {AC}}}
.
b) Prouver que
γ
=
−
β
=
α
{\displaystyle \gamma =-\beta =\alpha }
.
c) Déduire de a) et b) que
(
A
J
)
{\displaystyle (AJ)}
est parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
.
d) En déduire que
I
′
=
J
{\displaystyle I'=J}
.
2. (2e méthode) Soit
C
″
{\displaystyle C''}
le point (unique) tel que
I
′
{\displaystyle I'}
soit le milieu de
(
B
′
,
C
″
)
{\displaystyle (B',C'')}
.
a) Soit
s
{\displaystyle s}
la symétrie par rapport à
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
, parallèlement à
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
. Démontrer que
s
{\displaystyle s}
envoie
(
A
C
)
{\displaystyle (AC)}
sur
(
A
B
)
{\displaystyle (AB)}
.
b) Soit
s
′
{\displaystyle s'}
la symétrie par rapport à
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
, parallèlement à
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
. Démontrer que
s
′
{\displaystyle s'}
envoie
(
A
B
′
)
{\displaystyle (AB')}
sur
(
A
C
″
)
{\displaystyle (AC'')}
.
c) Déduire de a) et b) que la symétrie par rapport à
A
{\displaystyle A}
envoie
(
A
C
)
{\displaystyle (AC)}
sur
(
A
C
″
)
{\displaystyle (AC'')}
.
d) En déduire que
A
,
C
,
C
″
{\displaystyle A,C,C''}
sont alignés, puis, que
C
′
=
C
″
{\displaystyle C'=C''}
.
3. (3e méthode) Soit
{
P
}
=
D
∩
(
B
C
)
{\displaystyle \{P\}={\cal {D}}\cap (BC)}
.
a) Démontrer (en utilisant deux fois Thalès) que
I
′
P
¯
I
′
C
′
¯
=
I
C
¯
I
P
¯
{\displaystyle {{\overline {I'P}} \over {\overline {I'C'}}}={{\overline {IC}} \over {\overline {IP}}}}
.
b) Démontrer de même que
I
′
P
¯
I
′
B
′
¯
=
I
B
¯
I
P
¯
{\displaystyle {{\overline {I'P}} \over {\overline {I'B'}}}={{\overline {IB}} \over {\overline {IP}}}}
.
c) En déduire que
I
′
B
′
¯
I
′
C
′
¯
=
−
1
{\displaystyle {{\overline {I'B'}} \over {\overline {I'C'}}}=-1}
et conclure.
Solution
1.
a) Comme
B
′
,
C
′
∈
D
{\displaystyle B',C'\in {\cal {D}}}
,
B
′
C
′
→
∈
D
→
=
R
A
I
→
{\displaystyle {\overrightarrow {B'C'}}\in {\overrightarrow {\cal {D}}}=\mathbb {R} {\overrightarrow {AI}}}
, or
A
I
→
=
(
A
B
→
+
A
C
→
)
/
2
{\displaystyle {\overrightarrow {AI}}=({\overrightarrow {AB}}+{\overrightarrow {AC}})/2}
, d'où
α
{\displaystyle \alpha }
. Comme
B
′
∈
(
A
B
)
{\displaystyle B'\in (AB)}
,
A
B
′
→
∈
R
A
B
→
{\displaystyle {\overrightarrow {AB'}}\in \mathbb {R} {\overrightarrow {AB}}}
, d'où
β
{\displaystyle \beta }
. Idem pour
γ
{\displaystyle \gamma }
en remplaçant
B
{\displaystyle B}
par
C
{\displaystyle C}
et
B
′
{\displaystyle B'}
par
C
′
{\displaystyle C'}
.
b)
α
(
A
B
→
+
A
C
→
)
=
γ
A
C
→
−
β
A
B
→
{\displaystyle \alpha ({\overrightarrow {AB}}+{\overrightarrow {AC}})=\gamma {\overrightarrow {AC}}-\beta {\overrightarrow {AB}}}
et
(
A
B
→
,
A
C
→
)
{\displaystyle ({\overrightarrow {AB}},{\overrightarrow {AC}})}
est libre, donc
γ
=
−
β
=
α
{\displaystyle \gamma =-\beta =\alpha }
.
c)
A
J
→
=
(
A
B
′
→
+
A
C
′
→
)
/
2
=
(
−
α
A
B
→
+
α
A
C
→
)
/
2
=
(
α
/
2
)
B
C
→
{\displaystyle {\overrightarrow {AJ}}=({\overrightarrow {AB'}}+{\overrightarrow {AC'}})/2=(-\alpha {\overrightarrow {AB}}+\alpha {\overrightarrow {AC}})/2=(\alpha /2){\overrightarrow {BC}}}
donc
(
A
J
)
{\displaystyle (AJ)}
est parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
.
d) D'après c),
J
{\displaystyle J}
appartient à la parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
passant par
A
{\displaystyle A}
. D'autre part,
J
∈
(
B
′
C
′
)
=
D
{\displaystyle J\in (B'C')=D}
. Donc
J
=
I
′
{\displaystyle J=I'}
.
2.
a)
s
(
A
)
=
A
{\displaystyle s(A)=A}
car
A
∈
(
A
I
)
{\displaystyle A\in (AI)}
.
s
(
B
)
=
C
{\displaystyle s(B)=C}
car
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
est parallèle à
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
et le milieu
I
{\displaystyle I}
de
(
B
,
C
)
{\displaystyle (B,C)}
appartient à
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
. Donc
s
(
A
C
)
=
(
A
B
)
{\displaystyle s(AC)=(AB)}
.
b)
s
′
(
A
)
=
A
{\displaystyle s'(A)=A}
car
A
∈
(
A
I
′
)
{\displaystyle A\in (AI')}
.
s
′
(
B
′
)
=
C
″
{\displaystyle s'(B')=C''}
car
(
B
′
C
″
)
=
(
B
′
I
′
)
=
D
{\displaystyle (B'C'')=(B'I')=D}
parallèle à
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
et le milieu
I
′
{\displaystyle I'}
de
(
B
′
,
C
″
)
{\displaystyle (B',C'')}
appartient à
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
. Donc
s
′
(
A
B
′
)
=
(
A
C
″
)
{\displaystyle s'(AB')=(AC'')}
.
c) D'après a) et b), comme
(
A
B
)
=
(
A
B
′
)
{\displaystyle (AB)=(AB')}
,
(
s
′
∘
s
)
(
A
C
)
=
(
A
C
″
)
{\displaystyle (s'\circ s)(AC)=(AC'')}
. Or
s
′
∘
s
{\displaystyle s'\circ s}
est la symétrie par rapport à
A
{\displaystyle A}
.
d) D'après c),
(
A
C
″
)
=
(
A
C
)
{\displaystyle (AC'')=(AC)}
donc
C
″
∈
(
A
C
)
{\displaystyle C''\in (AC)}
. Par ailleurs,
C
″
∈
(
B
′
I
′
)
=
D
{\displaystyle C''\in (B'I')=D}
. Donc
C
″
=
C
′
{\displaystyle C''=C'}
(donc
I
′
{\displaystyle I'}
est le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
).
3.
a) D'une part,
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
est parallèle à
(
C
B
)
=
(
C
P
)
{\displaystyle (CB)=(CP)}
et
(
A
C
)
∩
(
I
′
P
)
=
(
A
C
)
∩
D
=
{
C
′
}
{\displaystyle (AC)\cap (I'P)=(AC)\cap D=\{C'\}}
donc
I
′
P
¯
I
′
C
′
¯
=
A
C
¯
A
C
′
¯
{\displaystyle {{\overline {I'P}} \over {\overline {I'C'}}}={{\overline {AC}} \over {\overline {AC'}}}}
.
D'autre part,
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
est parallèle à
D
=
(
C
′
P
)
{\displaystyle D=(C'P)}
et
(
C
′
A
)
∩
(
P
I
)
=
(
A
C
)
∩
(
B
C
)
=
{
C
}
{\displaystyle (C'A)\cap (PI)=(AC)\cap (BC)=\{C\}}
donc
A
C
¯
A
C
′
¯
=
I
C
¯
I
P
¯
{\displaystyle {{\overline {AC}} \over {\overline {AC'}}}={{\overline {IC}} \over {\overline {IP}}}}
.
b) Par le même raisonnement (en remplaçant
C
{\displaystyle C}
par
B
{\displaystyle B}
et
C
′
{\displaystyle C'}
par
B
′
{\displaystyle B'}
),
I
′
P
¯
I
′
B
′
¯
=
A
B
¯
A
B
′
¯
=
I
B
¯
I
P
¯
{\displaystyle {{\overline {I'P}} \over {\overline {I'B'}}}={{\overline {AB}} \over {\overline {AB'}}}={{\overline {IB}} \over {\overline {IP}}}}
.
c) D'après a) et b),
I
′
B
′
¯
I
′
C
′
¯
=
I
C
¯
I
B
¯
=
−
1
{\displaystyle {{\overline {I'B'}} \over {\overline {I'C'}}}={{\overline {IC}} \over {\overline {IB}}}=-1}
donc
I
′
{\displaystyle I'}
est le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
.
Remarques
Variantes de formulations de l'énoncé, plus « autoduales » :
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
et
(
A
′
,
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (A',B',C')}
deux triangles,
I
{\displaystyle I}
le milieu de
(
B
,
C
)
{\displaystyle (B,C)}
,
I
′
{\displaystyle I'}
le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
. On suppose
A
,
B
,
B
′
{\displaystyle A,B,B'}
alignés et
A
,
C
,
C
′
{\displaystyle A,C,C'}
alignés. Montrer que
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
est parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
si et seulement si
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
est parallèle à
(
B
′
C
′
)
{\displaystyle (B'C')}
. (Cf. 1re solution.)
(
A
,
B
,
C
)
{\displaystyle (A,B,C)}
et
(
A
′
,
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (A',B',C')}
deux triangles,
I
{\displaystyle I}
le milieu de
(
B
,
C
)
{\displaystyle (B,C)}
,
I
′
{\displaystyle I'}
le milieu de
(
B
′
,
C
′
)
{\displaystyle (B',C')}
. On suppose que
(
A
I
)
{\displaystyle (AI)}
est parallèle à
(
B
C
)
{\displaystyle (BC)}
et
(
A
I
′
)
{\displaystyle (AI')}
est parallèle à
(
B
′
C
′
)
{\displaystyle (B'C')}
. Montrer que
A
,
B
,
B
′
{\displaystyle A,B,B'}
sont alignés si et seulement si
A
,
C
,
C
′
{\displaystyle A,C,C'}
sont alignés. (Cf. 2e solution.)
Généralisation. On peut (dans tous les énoncés et toutes les solutions) remplacer milieu (pour
I
{\displaystyle I}
et
I
′
{\displaystyle I'}
) par n'importe quel barycentre (de
(
B
,
C
)
{\displaystyle (B,C)}
et
(
C
′
,
B
′
)
{\displaystyle (C',B')}
). Plus précisément si
I
=
t
B
+
(
1
−
t
)
C
{\displaystyle I=tB+(1-t)C}
,
I
′
=
t
C
′
+
(
1
−
t
)
B
′
{\displaystyle I'=tC'+(1-t)B'}
. Dans la 1re solution, on trouve
A
J
→
=
t
(
1
−
t
)
α
B
C
→
{\displaystyle {\overrightarrow {AJ}}=t(1-t)\alpha {\overrightarrow {BC}}}
. Dans la 2e , on remplace les deux symétries par des affinités, de même rapport
k
=
I
B
¯
I
C
¯
=
I
′
C
″
¯
I
′
B
′
¯
{\displaystyle k={{\overline {IB}} \over {\overline {IC}}}={{\overline {I'C''}} \over {\overline {I'B'}}}}
, et la symétrie par rapport à
A
{\displaystyle A}
par l'homothétie de centre
A
{\displaystyle A}
et de rapport
k
{\displaystyle k}
.