Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Théorème de Fourier

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Énoncé du théorème de FourierModifier

     Joseph Fourier (1768 – 1830) mathématicien et physicien français connu pour ses travaux sur la décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques convergentes  évoqués ici  et leur application au problème de la propagation de la chaleur  
Début d’un théorème
Fin du théorème

Premier développement en série de FourierModifier

     Le calcul des cœfficients est un complément pour la 1ère année, il n'est donc pas exigible :

     Calcul de la composante continue : « » [4].

     Calcul de la composante continue : Justification : le théorème de Fourier [1] étant admis, on prend la moyenne du membre de gauche « » [4], laquelle est égale à la moyenne du membre de droite, c.-à-d. à la somme  infinie  des moyennes de chaque harmonique soit

« » [4] ;

     Calcul de la composante continue : Justification : or « toutes les moyennes des harmoniques de rang non nul étant nulles » [5], il reste, à droite, la moyenne de l'harmonique de rang zéro  c.-à-d. de la composante continue  et comme cet harmonique est une constante, il reste « » C.Q.F.D. [6].

     Calcul du cœffient de l'harmonique pair de rang non nul : « » [4].

     Calcul du cœffient de l'harmonique pair de rang non nul : Justification : le théorème de Fourier [1] étant admis, « on multiplie les deux membres par  » et on prend la moyenne du membre de gauche « » [4], égale à la moyenne du membre de droite, c.-à-d., après distribution du facteur multiplicatif, égale à la somme  infinie  des moyennes du produit de chaque harmonique par le facteur multiplicatif [7]

« » [4] ;

     Calcul du cœffient de l'harmonique pair de rang non nul : Justification : or toutes les moyennes étant nulles à l'exception de « » [8], il reste donc, à droite, « » c.-à-d. « » ou, en linéarisant  , la somme suivante « » soit, « la seconde moyenne étant nulle » [9], « » C.Q.F.D. [6] dans la mesure où «  est équivalent à  ».

     Calcul du cœffient de l'harmonique impair de rang non nul : « » [4].

     Calcul du cœffient de l'harmonique impair de rang non nul : Justification : le théorème de Fourier [1] étant admis, on multiplie les deux membres par « » et on prend la moyenne du membre de gauche « » [4], égale à la moyenne du membre de droite, c.-à-d., après distribution du facteur multiplicatif, égale à la somme  infinie  des moyennes du produit de chaque harmonique par le facteur multiplicatif [7]

« » [4] ;

     Calcul du cœffient de l'harmonique impair de rang non nul : Justification : or toutes les moyennes étant nulles à l'exception de « » [10], il reste donc, à droite, « » c.-à-d. « » ou, en linéarisant  , la somme suivante « » soit, « la seconde moyenne étant nulle » [9], « » C.Q.F.D. [6] dans la mesure où «  est équivalent à  ».

Deuxième développement en série de FourierModifier

Passage du premier au second développement en série de FourierModifier

     Les deux développements en série de Fourier [1] précédemment introduits devant être identiques quel que soit   on en déduit :

  • « »,
  • « » ;

     le but recherché dans ce paragraphe est de « déterminer   et   connaissant   et  » :

     Établissement du lien permettant d'obtenir à partir  : partant de la somme d'harmoniques pair et impair de rang   « », on fait apparaître dans   le facteur   ce qui donne « », puis
     Établissement du lien permettant d'obtenir à partir  : on définit «  par  » [11], ce qui permet de réécrire la somme d'harmoniques pair et impair de rang   selon « » soit finalement

« » avec
« » [12] et «  tel que  » [13].

Troisième développement en série de FourierModifier

     Ce 3ème développement en série de Fourier [1] est donné à titre de complément car ne sera pas utilisé par la suite ; il présente néanmoins quelques avantages dont le principal est de donner des formules symétriques pour calculer les cœfficients  [15] :

     Calcul du cœfficient   : « » [4].

     Calcul du cœfficient   : Justification : le théorème de Fourier [1] étant admis, on multiplie le 3ème développement en série de Fourier [1] par « » et on prend la moyenne du membre de gauche « » [4], égale à la moyenne du membre de droite, c.-à-d. la somme  infinie  des moyennes de  

« » [4] ;

     Calcul du cœfficient   : Justification : or « chaque moyenne pour   fixé   étant nulle »  la moyenne étant «   » [16]  on en déduit « » [17] C.Q.F.D. [6].

Passage du second au troisième développement en série de FourierModifier

     Ces deux développements en série de Fourier [1] précédemment introduits devant être identiques quel que soit   on en déduit :

  • « »,
  • « » ou, avec la formule d'Euler [18] relative au cosinus [19],
    «   » soit,
    par identification des cœfficients de   ainsi que ceux de  , « » ou
    par identification des cœfficients de   ainsi que ceux de  ,   si  ,   et
    par identification des cœfficients de   ainsi que ceux de  ,   si  ,  [20].

Passage du premier au troisième développement en série de FourierModifier

     Nous verrons une autre façon  moins immédiate  de déterminer les cœfficients du 3ème développement en série de Fourier [1] en utilisant la méthode de calcul de ceux du 1er développement à savoir :

« », « » et « » [4], [15] ;

     ces deux développements en série de Fourier précédemment introduits devant être identiques quel que soit   on en déduit :

     « » ou, en utilisant dans le 1er développement les « formules d'Euler [18] » [19],
     «   » et
     en identifiant les cœfficients de   dans les deux développements :

  •   si  , « »                                                                                                                                                                              soit « » [4],
  •   si  , « »                                                                                    soit « » [4] et
  •   si  , « » soit « » [4] sachant que «   ».

Théorème de ParsevalModifier

     Marc-Antoine Parseval des Chênes (1755 – 1836) mathématicien français à qui on doit essentiellement le « théorème de Parseval  ou égalité de Parseval » dont il eut l'intuition sans le démontrer  il estimait que c'était une évidence .

Théorème de Parseval utilisant le 3ème développement en série de FourierModifier

     Considérant le 3ème développement en série de Fourier [1] de la fonction périodique   de fréquence  , « » dans lequel «   » est appelé cœfficient de Fourier complexe [1] de   pour  , et

     formant la série suivante « » [21], Parseval [22] a eu l'intuition de la « convergence de cette série   vers  ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

Quelques éléments de démonstration de l'égalité de Parseval utilisant le 3ème développement en série de Fourier de la fonction T-périodiqueModifier

     On utilise la définition du carré de la moyenne quadratique de la fonction   en utilisant son 3ème développement en série de Fourier [1] soit

«   » ;

     pour évaluer l'intégrale, on est amené à développer le carré de l'expression à intégrer donnant une somme de carrés de type « » et
     pour évaluer l'intégrale, on est amené à développer le carré de l'expression à intégrer donnant une somme de termes « rectangles   avec   mais  »
     pour évaluer l'intégrale, on est amené à développer le carré de l'expression à intégrer donnant une somme de dont on évalue l'intégrale de chaque terme selon :

  • les intégrales des 1ers termes à savoir « » se distinguent suivant que
        donnant « » ou
        donnant « » [24] et
  • les intégrales des 2èmes termes à savoir «  avec   mais  » se distinguent suivant que
        donnant « » [25] ou
        donnant « » [26] ;

     finalement « » d'où, sous forme plus compacte

l'égalité de Parseval [22] « ».

Expression de l'égalité de Parseval utilisant le 2ème développement en série de FourierModifier

     Soit le 2ème développement en série de Fourier [1] de la fonction périodique   de fréquence  , « » dans lequel la composante continue et l'amplitude de l'harmonique de rang   sont respectivement « », dans le but de réécrire l'égalité de Parseval [22] dans ce nouveau contexte et pour cela il suffit de « transformer   en fonction des nouveaux cœfficients   et  » soit « » [27] ou encore «   ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

Expression de l'égalité de Parseval utilisant le 1er développement en série de FourierModifier

     Soit le 1er développement en série de Fourier [1] de la fonction périodique   de fréquence   « » dans lequel la composante continue et les amplitudes de l'harmonique pair et impair de rang   sont respectivement « » [29], dans le but de réécrire l'égalité de Parseval [22] dans ce nouveau contexte et pour cela il suffit de « transformer   en fonction des nouveaux cœfficients  ,   et  » ce qui se réécrit selon «   » [30] ou encore « ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

Notes et référencesModifier

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 et 1,15 Joseph Fourier (1768 – 1830) mathématicien et physicien français connu pour ses travaux sur la décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques convergentes  évoqués ici  et leur application au problème de la propagation de la chaleur  
  2. Le substantif « harmonique » est « masculin ».
  3. Au sens permanent.
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 et 4,15 « » définit la valeur moyenne de la fonction    , « valeur moyenne notée  ».
  5. Un harmonique de rang   de fréquence   étant de période   et admettant comme primitive un harmonique de même rang  à une constante additive près  mais de parité différente  à un facteur multiplicatif près , la prise de cette primitive sur   donne effectivement zéro, la primitive étant  .
  6. 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Ce Qu'il Fallait Démontrer.
  7. 7,0 et 7,1 Ne pas confondre la variable fixée   du facteur multiplicatif avec la variable muette de l'harmonique, rebaptisée  .
  8. En effet, si  , on linéarise   et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence   et   c.-à-d. de période   et   donnant chacune une valeur moyenne nulle sur   ;
       si  , on linéarise   et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence   et   c.-à-d. de période   et   donnant chacune une valeur moyenne nulle sur   ;
       si  , on linéarise   et on obtient une fonction sinusoïdale de fréquence   c.-à-d. de période   donnant une valeur moyenne nulle sur  .
  9. 9,0 et 9,1 En effet on prend la moyenne sur   d'une fonction sinusoïdale de fréquence   donc de période  .
  10. En effet, si  , on linéarise   et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence   et   c.-à-d. de période   et   donnant chacune une valeur moyenne nulle sur   ;
       si  , on linéarise   et on obtient une fonction sinusoïdale de fréquence   c.-à-d. de période   donnant une valeur moyenne nulle sur   ;
       si  , on linéarise   et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence   et   c.-à-d. de période   et   donnant chacune une valeur moyenne nulle sur  .
  11. Ceci est possible car     il existe un angle tel que   et   sont respectivement cosinus et sinus de cet angle ; d'autre part le but étant d'utiliser   on introduit le signe « » dans  .
  12.   étant   représente directement l'amplitude de l'harmonique de rang  .
  13. Si   et si  , dans ces deux cas on peut écrire      on verra dans le paragraphe sur la « fonction arctangente » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » qu'un angle ne peut se mettre sous la forme d'un   que s'il est strictement compris entre   et   ;
       si   et on peut écrire   ;
       si   et on peut écrire  .
  14. Cet harmonique formé à partir de fonctions complexes du temps est au final une fonction réelle du temps  
  15. 15,0 et 15,1 Il est toutefois rappelé que le calcul des cœfficients est donné à titre de complément car non exigible cette année.
  16. La fonction à prendre entre   et   étant  
  17. La moyenne d'une constante étant la constante elle-même.
  18. 18,0 et 18,1 Leonhard Euler (1707 - 1783) mathématicien et physicien suisse qui passa la plus grande partie de sa vie dans l'Empire russe et en Allemagne ; en mathématiques il fit d'importantes découvertes dans des domaines aussi variés que le calcul infinitésimal et la théorie des graphes, il introduisit également une grande partie de la terminologie et de la notation des mathématiques modernes, en particulier pour l'analyse mathématique, comme la notion de fonction mathématique ; il est aussi connu pour ses travaux en mécanique, en dynamique des fluides, en optique et en astronomie.
  19. 19,0 et 19,1 La formule d'Euler étant   on en tire les formules d'Euler relatives au cosinus ou au sinus respectivement   et    .
  20. Les cœfficients   et   étant conjugués l'un de l'autre, il suffit de calculer   pour  .
  21. C.-à-d. la somme de tous les carrés de modules des cœfficients de Fourier complexes de   correspondant à un harmonique de rang  .
  22. 22,0 22,1 22,2 et 22,3 Marc-Antoine Parseval des Chênes (1755 – 1836) mathématicien français à qui on doit essentiellement le « théorème de Parseval  ou égalité de Parseval » dont il eut l'intuition sans le démontrer  il estimait que c'était une évidence .
  23. On pourrait considérer que cette égalité de Parseval traduit un développement en série de la moyenne quadratique de la fonction périodique    c.-à-d. la moyenne du carré de la fonction  utilisant le carré des modules des cœfficients de Fourier complexes de  .
  24. La fonction   étant  -périodique, elle prend les mêmes valeurs pour   et  .
  25. On rappelle que   se calculant par   voir le paragraphe « 3ème développement en série de Fourier » plus haut dans ce chapitre et   étant une fonction réelle, le conjugué de   c.-à-d.   d'où    .
  26. La fonction   étant  -périodique, elle prend les mêmes valeurs pour   et  .
  27. On rappelle que   et   étant conjugués ont même module.
  28. On pourrait considérer que cette égalité de Parseval traduit un nouveau développement en série de la moyenne quadratique de la fonction périodique   utilisant le carré de la composante continue et les demi-carrés des amplitudes des harmoniques de  .
  29. On a en effet établi que  ,   et   d'où les expressions de  ,   et   en fonction des cœfficients de Fourier complexes de  .
  30. En effet   et   d'où  .
  31. On pourrait considérer que cette égalité de Parseval traduit un nouveau développement en série de la moyenne quadratique de la fonction périodique   utilisant le carré de la composante continue et les demi-carrés des amplitudes des harmoniques pairs et impairs de  .