Recherche:Réflexion sur Dieu, le Bien, le Mal et l'Homme

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Pourquoi Dieu nous a-t-il créés ?

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La création du monde, France culture, La conversation scientifique par Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences, avec Paul Clavier, docteur en philosophie.

Avant-propos

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Après qu'à 27 ans le don de la foi me fut accordé, il m'arrivait de me poser cette question cruciale : « Si Dieu est si bon, comment expliquer que le mal existe ? » Un jour où je randonnais avec des amis, nous avions visité un monastère, guidés par un moine. À la fin de la visite j’ai attendu que tout le groupe soit sorti, puis je lui ai posé cette question : « Pourquoi Dieu nous a-t-il créés ? » (sous entendu : « C’est quand même dur la vie ! »). Nous nous trouvions comme par hasard sous une magnifique fresque d'environ 2 mètres sur 4 représentant le Sacré-Cœur de Jésus.

Sainte Faustine en parle ainsi : « Je vis Jésus vêtu d'une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchant son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sortaient deux grands rayons, l'un rouge, l'autre pâle. »
“Ces deux rayons indiquent le sang et l’eau : le rayon pâle signifie l’eau, qui justifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes. […] Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma miséricorde, alors que mon Cœur, agonisant sur la Croix, fut ouvert par la lance. […] Heureux celui qui vivra dans leur ombre”.

Le moine leva le bras vers la fresque et me dit : « Vous voyez, c’est comme quand vous avez un beau gâteau, vous avez envie de le partager. » Cette question pour moi si importante, j'avais certainement dû me la poser bien souvent. Ce jour-là, toutes les conditions s'étaient trouvées réunies pour que je puisse l'évoquer sans être intimidé. Je fus tellement frappé — ou plutôt touché au cœur — par la réponse imagée que me donnait le moine, que je ne pensai même pas à le remercier. De tous les randonneurs, je fus le seul à avoir osé lui poser LA question. Sa réponse fut comme un cadeau qui m'était donné personnellement. Maintenant il me fallait rejoindre mon groupe qui déjà s'éloignait. Je quittai ce messager providentiel. Dorénavant, pendant de longues années et jusqu'à aujourd'hui je méditerais souvent LA réponse du messager.

En 1997 j'appris la parution du livre de l'historienne Anne Bernet Enquête sur les anges, dont un chapitre avait pour titre « Guerre civile au Paradis » (l'info était passée à la radio). Je me le procurai aussitôt. J’ai tenté aux alentours de l'an 2000 de résumer ce chapitre passionnant. Mais en résumant la musique disparaît. Aux personnes intéressées je conseille vivement la lecture de ce chapitre. Qu’elle est grave, la question de l'origine du mal ; avant la parution de l'ouvrage on n'avait la possibilité d'en trouver une réponse exhaustive qu'en étudiant des traités de théologie ou d'angélologie. Ça paraît étonnant et j'ai encore peine à le comprendre. Peut-être fallait-il attendre qu'une biographe, romancière et essayiste, écrivant une longue étude sur les anges, se soit vue dans l'obligation d'insérer dans son ouvrage une explication assez détaillée, et surtout beaucoup plus vivante que celles qu'on peut trouver en lisant les ouvrages savants. Livrer une explication condensée aussi profonde, autrement que par écrit, semble peu concevable et j'imagine difficilement par exemple un prêtre donner une explication aussi puissante et vivante devant une assemblée de fidèles. J'ai peine malgré tout à comprendre que l'explication soit si peu connue. Peut-être faut-il alors se référer aux mots de l'évangéliste Matthieu : « celui qui cherche trouve ». Et à nouveau, merci à Wikiversité qui permettra à des personnes en recherche de s'informer sur cette question  .

Le livre d’Anne Bernet s’appuie sur l’enseignement de l’Église catholique et les révélations faites aux prophètes, Isaïe, Ézéchiel, etc., et aux grands mystiques, saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, auteurs respectivement de la Somme théologique et de La cité de Dieu. Tous ont apporté leur témoignage sur le mystère des origines. J’espère ne pas avoir trahi la Vérité par des réflexions personnelles inspirées de celles de théologiens. Je mettrai entre crochets celles qui ne sont pas de moi. Ce texte ne prétend pas transmettre une vérité théologique, même s’il a tenté de s’en approcher au plus près. Au fur et à mesure que je l’écrivais, il acquérait un intérêt beaucoup plus personnel, me permettant de méditer sur le sujet en enrichissant ma compréhension de la vie, de Dieu, et de moi-même.

Le Verbe

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Dieu dit : « Que la lumière soit. » Premier jour, Parole du matin (Saint Augustin). Dans un jaillissement survient la lumière. Les Pères de l'Église n'ont pu dire si lors de la création du monde les anges existaient déjà. Cette incertitude peut signifier, soit qu'il ne nous serait guère utile de le savoir, soit que cette connaissance pourrait nous conduire à des égarements.

Les anges sont de sublimes créatures purement spirituelles qui louent Dieu, ils lui doivent l'existence, l'intelligence et une volonté parfaite. Mais ils ne peuvent aimer que par la volonté. Ils adorent, mais à leur création ils ne voient pas encore Dieu face à Face, cela ne pourra leur être éventuellement accessible qu'après le choix qu'ils auront fait devant la révélation du plan extraordinaire de leur Créateur. Parmi les anges du rang le plus élevé, Lucifer est le plus privilégié, le plus magnifique et le plus puissant.
[Dieu dit : « Je vous ai créés pour que vous me voyiez face à face. Je suis amour. Nul ne peut me voir face à face s’il n’est pas comme moi. »] Cette Parole déstabilise.
Ou :
[Dieu dit : « Je vais créer l’homme et la femme et vous les aiderez à devenir tout humbles et tout amour. » (ou) : « Pour vérifier que vous acceptez de vous abaisser au-dessous de vous-mêmes (devenir humbles), je vous demande d’être les gardiens des hommes et des femmes que je vais créer. »] L'Éternel allait créer de nouvelles créatures, non plus seulement spirituelles, mais, bien qu'à l'image de Dieu, elles seraient faites à la fois d'esprit et de chair périssable. Cette révélation fait grincer des dents à certains anges qui comprennent qu'ils devront servir ces humains.
Le plan du Créateur continue de se dérouler devant eux : Dieu s'incarnera, se fera homme. La vision continue, avec l'Homme-Dieu et à ses côtés une autre créature humaine, La Femme, une femme rayonnante de beauté, au visage très doux. Ils entendent son nom : “Mère de Dieu” ! (Ou là là...).

La révolte du Porteur de lumière

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La mère de Dieu ? « Une créature enfantant l’Incréé ! La mère du Créateur ! » (Anne Bernet). Pour Lucifer ce ne peut être qu’une folie de Dieu ! Il doit se tromper. Dès le début le la vision, tous les anges sont ébahis. Pourquoi l'Être Suprême s'abaisserait-il ainsi ? Le plus choqué, le plus contrarié fut Lucifer, le Prince des Séraphins. Bien sûr il ne possédait pas toute la sagesse de Dieu, mais de là à ce que son Créateur s'abaisse ainsi... il ne pouvait croire que Dieu pouvait s'égarer à ce point. Et pourtant... . Mais si Dieu se trompait ? Il tenta de rejeter cette pensée horrible. Le second des Séraphins, qu'on appellera plus tard Michaël, lui aussi plein de Grâce, débordant de confiance et d'amour envers son créateur, se prosterne devant ces deux humains, l'Homme-Dieu et la Femme, et ce faisant entraîne avec lui deux tiers des anges. Il connaît les pensées de Lucifer et tente de le ramener à la raison, l'enjoignant sans cesse d'accepter le projet de Dieu. Mais un doute sur la sagesse, sur l'intelligence de Dieu, s’est déjà insinué dans l'esprit de Lucifer. Et maintenant, son second se permet de le contrarier, lui, le plus magnifique des Anges ! Cette injonction, il ne la supporte pas. Non, le projet de Dieu ne peut être bon !

Encore plus que pour les autres anges, son amour pour Dieu, à force de Le louer, était devenu très grand, tout comme sa beauté. Lucifer n'a jamais vu Dieu, alors il se regarde. Et s'émerveille. « Ton cœur s'est ébloui à cause de ta beauté » (Ézéchiel, XXVIII, 17). Il entend toujours son Mikaël l'adjurer : « Incline-toi ! Adore ! », Mikaël, son lieutenant, qui lui demande de s'incliner devant “la Reine du Ciel” ! D'adorer Dieu qui s’humilie en s'incarnant dans un corps matériel ? Jamais ! En prenant cette décision, Lucifer sait-il dans quel gouffre de solitude il sera plongé, lui qui pourtant adorait son créateur ? Mais plutôt rester seul avec toute sa Beauté – du moins croit-il qu’il pourra la conserver – que d'accepter ce plan totalement improbable. Faisant usage de son libre arbitre il se détourne de son Créateur. Il sait qu'il est dans l'erreur, mais en même temps cette erreur, bizarrement le séduit ; elle lui paraît très belle. Son orgueil incommensurable lui fait nier sa faute : sa logique, malade, s’est inversée, il prétend que le Créateur s’est moqué de lui, et décide de se venger d'un Dieu qui l’a si ignoblement trompé : « Je serai comme Dieu ! » Il est suivi d'un tiers des anges. Cet immense orgueil, cette faute sans nom envers l'Amour, l'ont plongé dans un gouffre de solitude, de ruine et de laideur. Qui l'épouvante. À cette intolérable angoisse, ce grand vide, il ne peut faire face que par la haine, aussi forte que l'était auparavant son amour. Devant un tel blasphème, Michaël se dresse. Une formidable clameur d’indignation ébranle les cieux, clameur que l’on pourrait traduire dans notre langage humain par : « Qui ose se prétendre l’égal de Dieu !? Qui est comme Dieu !? » – en hébreu : « Mi-ka-ël ?! » Dès cet instant Michaël (Michel), pourtant moins puissant mais enflammé d'amour et suivi de ses anges à lui, a déjà vaincu celui qui était le plus beau, le plus intelligent des anges. Lucifer, lui qui était le Porteur de lumière, par son orgueil insensé, par cette faute sans nom envers le Don total et l’Amour, s’est de lui-même jeté dans un gouffre de perdition (un ange, pur esprit, ne peut disparaître).
Bible, Apocalypse, 12,7-9. : « Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses anges, mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. On le jeta donc, l’énorme Dragon, lui l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui. »
Dès lors, ce nom « Lucifer », Porteur de lumière, ne peut plus lui être attribué. Il sera donc nommé Satan – l’Esprit du Mal –, ou plus communément le diable, mot qui signifie diviseur, calomniateur. Il sait que tout cet amour, ce bonheur éternel, Dieu veut maintenant le donner aux hommes. Lucifer a pris sa décision et n’en changera jamais, il croira toujours que le plan de Dieu n'est pas le bon. Sa raison est désormais faussée par l’orgueil, sa logique est pervertie. Sa vengeance sera de séduire les hommes et de les perdre, dans un désir illusoire de prouver au Créateur que son Projet n'est pas le bon. Si nous acceptions de suivre le plan de Lucifer, à savoir que le projet de Dieu, fondé sur l’humilité et l’amour (la création de l’Homme puis son accès à la Vision béatifique grâce à cette humilité) n’est pas un bon projet, que son projet à lui, Lucifer, aurait été le bon projet, nous nous perdrions nous aussi, séparés de Dieu à tout jamais, donc dans une angoisse terrible.
Les anges déchus, défigurés par la haine, se sont réfugiés dans les ténèbres. Le don de Dieu a été en partie perdu. Bien sûr, Dieu maintient son projet de se donner. La trahison et la perte d’un esprit aussi sublime que Lucifer seront comblées par un don plus sublime encore. Il crée une multitude d’êtres, une Humanité qui un jour pourra, si elle le veut, accéder au bonheur éternel, dans une louange et un amour sans cesse croissants (puisque ne pouvant jamais atteindre l'infini de l'Amour) au rythme de leur aptitude à comprendre, à louer et à aimer toujours davantage. Sur chacune de ces créatures humaines, sur toute cette Humanité, Dieu va déverser à flots l’amour qui s’était en partie perdu.

Bien des choses peuvent paraître difficiles à saisir dans ces événements, tant fut terrible la tragédie qui eut lieu dans ce Lieu de Félicité. Il ne m’est pas possible avec mes pensées humaines, mon esprit limité, de comprendre toute la grandeur du projet de Dieu pour moi, toute sa sagesse, l’amour dont il fait preuve pour nous les Hommes. Je peux quand-même comprendre que Lucifer aurait pu résister à la tentation de se croire supérieur à son créateur. Beaucoup de choses sont trop profondes pour moi mais je crois que trois mots peuvent aider. Le premier est l’humilité, le deuxième est l’amour que Dieu a toujours donné à ses créatures, le troisième est le libre arbitre : par exemple le choix qu’avait Lucifer entre accepter le projet du Créateur, ou se révolter. Ce libre arbitre, nous en disposons nous aussi. Amour et Sagesse de Dieu étant infinis, ils ne sont pas à ma portée, je ne peux les comprendre, mais sans cesse je dois tenter de m'y approcher. Une amie m’a posé un jour cette question : «  Dieu, dans son infinie miséricorde, ne pouvait-il pardonner à Lucifer ? » Je m'étais déjà fait cette réflexion, mais sans prendre le temps d’y réfléchir suffisamment, de regrouper tous les éléments de réponse dont je disposais. Cette question est tellement profonde pour l’esprit humain qu’il n’ose trop l’aborder. Je ne trouvai pas tout de suite de réponse qui me satisfasse, je m’en approchai par tâtonnements :
– Satan a vraiment fait quelque chose de terrible.
– En outre si Dieu n’a pas pu donner Son pardon à Lucifer, c’est tout simplement que Lucifer n’en a jamais voulu : il a toujours continué de prétendre qu’il avait raison sur Dieu, se séparant ainsi à tout jamais de son créateur.
Essayons de nous rendre compte, Lucifer se croit vraiment supérieur à son Créateur, en oubliant l’extraordinaire don d'amour de Dieu qui avait fait de lui le plus beau des séraphins. Dieu est tout-puissant, mais toujours respectueux du libre arbitre de ses créatures. Les anges et les hommes ne sont pas des esclaves, des robots, des zombies adorateurs sans conscience ni discernement, ils sont des êtres créés par amour, et pour l’amour. On ne peut aimer de tout son cœur et de tout son esprit qu’en toute connaissance de cause.

Je peux maintenant comprendre pourquoi Dieu ne nous a pas créés, comme Lucifer, aussi beaux que lui dès notre arrivée sur Terre, nous savons que la tentation eût été grande alors, pour nous aussi, de nous croire un jour égaux et même supérieurs au Créateur. Dieu utilise la révolte de Lucifer et toutes ses conséquences pour que, dans notre confiance dans le Bien, l'amour, dans des combats contre le mal, contre le désespoir et contre notre orgueil tout humain, nous acquérions l'humilité – et les vertus qui l'accompagnent. Le proverbe « À quelque chose malheur est bon », c'est à cette première grande tragédie, la trahison du plus beau des Archanges, qu'il est très opportun de l'appliquer.

On ne peut pas dire que Dieu a souhaité l’arrivée du mal, le mal est venu par Lucifer. On peut juste dire que les anges possèdent leur libre arbitre, que ce fut à eux de choisir entre le bien et le mal, entre l'éternité dans la joie, l'amour, la louange et l'adoration, ou l'orgueil et les ténèbres – l’enfer, qui est tout simplement le sentiment horrible d'absence de Dieu, une infinie solitude). Les anges ont choisi, certains ont fait le bon choix, d’autres non. Maintenant c'est à nous de choisir. Et nous pouvons voir le grand malheur que pourrait engendrer dans notre âme un premier non vigoureux et conscient. Mais aussi, nous enseigne Sœur Emmanuel (ne pas confondre avec Sœur Emmanuelle) : tous les petits “non” qui en se répétant deviennent de plus en plus automatiques et accélèrent le processus de séparation. Pourtant, il est toujours temps de revenir sur une mauvaise décision. Parfois, à l’occasion d’un drame, ou par exemple après une expérience de mort imminente (“EMI”, “NDE” en anglais), ou quand on a frôlé la mort, un déclic peut amorcer un changement de comportement, face à la mort, face à la vie. Il vaut mieux bien sûr ne pas attendre qu’un tel drame survienne... qui peut tout aussi bien ne jamais advenir. Si en effet nous nous laissons trop emporter par le tourbillon de la vie, les soucis, les idées négatives si répandues de notre temps, si contagieuses aussi, le changement de cap sera de plus en plus difficile, et peut-être, un jour, impossible.

On peut regarder l’Histoire de la venue du mal comme une leçon à maints égards. La miséricorde de Dieu envers ses créatures est infinie : il n’est pas allé jusqu’à nous faire aussi beaux que Lucifer (pas encore), II a fait mieux, Il s'est abaissé, en la personne de son Fils, ‘’le Désiré des Collines éternelles‘’, s’incarnant et acceptant de mourir sous les coups, les injures et les humiliations (lui, Dieu !), dans d'atroces souffrances, nous montrant à quel point Il aime tous ses enfants. Le créateur continue sans cesse de se donner à nous. Et si on lui demande en conscience, Il nous pardonne toujours le mal qu’on a pu faire. La ‘’petite‘’ Thérèse (la grande Thérèse de l'Enfant Jésus) avait quelques petits trucs assez géniaux. Elle a un temps souffert de la « terrible maladie des scrupules ». L'un des ‘’trucs‘’ qu'elle a ensuite trouvés est celui-ci : « Quand j'ai pêché, je me réjouis car je donne à Dieu l'occasion de me pardonner  » (!) Un autre truc : « Quand un obstacle est trop haut, je passe en-dessous. » Elle est géniale, la petite Thérèse.

L’homme, créature divine, à force de chutes, mais aussi de preuves de l’infinie miséricorde de son créateur, à force d'oser la confiance et l’amour, à force de persévérer, trouvera un jour la paix, la joie, la plénitude de l’amour. Il sera bien obligé, alors, de témoigner de l'infinie sagesse de son créateur. Et il n’est pas du tout exclu – il est même certain, à mon avis – que nous devenions un jour encore plus resplendissants que ne le fut, à l’origine, le plus beau de tous les anges, si par nos efforts quotidiens nous réussissons à acquérir quelque mérite et quelque humilité, en acceptant le merveilleux Projet que Dieu propose à chacun d’entre nous, pour notre bonheur dès cette terre ! Un futur « corps glorieux » (Paul, 1 Corinthiens 15:42,43) nous sera donné, hors proportion de nos mérites.

Dieu ne s’ennuie pas, on ne s’ennuie pas quand on est Tout amour. Ce n’est pas par ennui que Dieu a créé les anges et les hommes. Dans sa soif de don, il a voulu tout donner, jusqu’à lui-même. Il y a deux mille ans, Il descend sur terre en la personne de son Fils pour y accomplir un énorme, fabuleux, incroyable sauvetage : mourir pour des hommes qui ne l'aiment pas. Penser à ce Crucifiement est très utile, en refusant de croire en son amour pour nous, la plupart du temps, c’est aussi un peu nous qui le crucifions un peu. Mais sa Miséricorde, sa patience, sa tendresse, sont infinies...

  • Témoignage de Catherine de Sienne (1347 – 1380), philosophe italienne, religieuse, immense théologienne, patronne de l'Italie, co-patronne de l'Europe avec Jean-Paul II :
  • « Et où étiez-vous, mon Seigneur, quand mon cœur était tourmenté par tant de turpitudes ? »
  • – «  J'étais dans ton cœur », répondit le Seigneur.

Le sacrement d’Eucharistie symbolise notre acceptation du sacrifice de Jésus ; en avalant l’hostie, le corps du Christ, nous acceptons que Dieu se soit laissé crucifier pour nous sauver, nous incorporons Jésus en nous, nous ''ingérons l'instant de sa crucifixion''. Ce faisant, c’est son Esprit d’Amour, qui entre en nous. On peut bien sûr se poser une infinité de questions, par exemple, pourquoi Dieu n’a-t-Il pas créé Lucifer beaucoup moins beau et moins intelligent ? Alors il ne se serait pas révolté. Mais quand on est Dieu, on ne fait pas dans la demi-mesure ! On se donne pleinement. Ainsi, Jésus, le Fils de Dieu (Dieu qui s'est fait homme), a accepté par la Croix de donner sa vie pour nous. Ce faisant Il a souffert infiniment, endurant ce qu’aucun humain ne pourra jamais souffrir, tant sa nature divine était incarnée dans sa nature humaine.

À Gethsémani, Il dit à ses disciples : « Mon âme est triste à en mourir. » Une grande angoisse le saisit, Il doit accepter ce refus qu’ont les hommes, d'aimer leur Créateur. Cette injustice, pour lui le Juste, est intolérable. Il a prié ainsi : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. Pourtant, non pas comme je veux, mais comme Tu veux ! » Fasse Dieu que nous n’oubliions jamais ce que le Christ a souffert pour nous. Son corps et son âme sont dans une union si parfaite que son corps doit traverser une souffrance aussi indicible que celle de son âme, afin que le salut soit donné aux hommes. : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ici c’est notre semblable, l'homme Jésus qui parle. Je pense que cette phrase a peut être aussi été prononcée à notre intention, à cause de ce sentiment d'abandon que nous ressentons parfois. Cette question formidable du Fils de Dieu, qui nous paraît paradoxale, nous donne force d'espérer et courage. Nous nous la posons parfois, à tort, car jamais Dieu n'abandonne un de ses enfants. Or nous savons que Jésus, le Christ, est retourné près du Père. C’est seulement son humanité qui sur la croix mourait, avant de ressusciter dans la gloire.

Nous nous interrogeons parfois et c’est humain. Ne faisons pas comme Lucifer, ne laissons pas trop de doutes s’insinuer dans notre esprit. Il faut toujours en revenir à la crucifixion, librement acceptée par Jésus, de tout son être ; c'est la plus grande preuve d’amour que le Fils de Dieu, que Dieu, pouvait nous donner. On peut toujours, tant qu’on n’est pas converti, se poser mille questions : « Pourquoi les guerres ? » Mais c’est le libre arbitre des hommes ! Et les hommes en font ce qu’ils veulent. Les guerres résultent d'un long enchaînement d'incompréhensions, de désirs de puissance, de jalousies, d'orgueil. Lucifer a utilisé son libre arbitre à sa façon. Nous savons maintenant ce qu’il ne faut pas faire. Souvent nous faisons du mal à nos frères, enfants de Dieu pourtant. Toutes ces injustices, petit à petit, mises bout à bout, provoquent un jour ou l’autre des famines et des guerres jusqu’à l’autre bout du monde : ne sont-elles pas un grave préjudice pour l’Humanité ? Souvenons-nous que le Dieu des vivants, en la Personne de Son Fils, s'est chargé une fois pour toutes de toutes nos fautes. Il les a prises sur lui et nous a pardonnés d'avance en donnant sa vie pour nous. À nous d’accepter, ou de ne pas accepter, qu’Il nous redonne vie après chacun de nos éloignements (sa miséricorde).

Pour que la terrible traîtrise du Porteur de lumière trouve tout son sens à nos yeux dans le dessein du Créateur, il est nécessaire que par l'expérience et dans l’amour, ses nombreux serviteurs et amis réussissent, tout au long des siècles, à traverser leurs épreuves pour en sortir grandis. C’est loin d'être tous les jours facile, évidemment :).

La troisième chance de la créature

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Épilogue provisoire à cette si divine et si humaine aventure.

1) Les anges furent la première création du Père. Un tiers se révoltèrent, et sombrèrent.
2) Dieu créa le premier homme et la première femme, qui ont voulu acquérir la connaissance du bien et du mal, malgré l'avertissement qui leur avait été fait. Ils ont ainsi perdu la vie éternelle. À nouveau ici, le proverbe « À quelque chose malheur est bon » s'applique très bien, puisque leur désobéissance permettra à une multitude d'humains qui le voudront d'avoir accès au bonheur éternel.
3) La balle est dans notre camp, et il semble que ce soit à nous de jouer.

Sans le doute, nous ne pourrions éprouver notre foi, l'épurer et la faire croître. Elle nous permet de faire cette réflexion : que se serait-il passé si le Créateur n’avait pas tout fait pour ne laisser aucune preuve éclatante (quoique...) de son existence, absolument tangible et accessible à tous ? Admettons que nous ayons eu cette preuve indéniable : nous n’aurions alors aucun effort personnel à faire pour surmonter nos épreuves, nous ne pourrions pas éprouver notre foi et « nous aider nous-même », nous ne pourrions pas évoluer. Que le Créateur nous ait laissé une preuve absolument indéniable, pour tous, est d’ailleurs complètement inenvisageable : devant les épreuves de la vie, pleinement conscients de Son existence, nous nous serions révoltés en pleine conscience contre lui ; et irrémédiablement séparés, l‘accès à la vie éternelle nous aurait été impossible, et ce n’est assurément pas le désir du Créateur. C'est quand on ne croit pas en la sagesse infinie de Dieu, en réfléchissant avec nos pensées tout humaines, qu'on imagine facilement, avec les écrits de nombreux “savants”, plus intellectuels que spirituels, que Dieu se serait servi de bêtes pour fabriquer l'homme. En outre, plus les technologies ont évolué au fil des siècles, et plus l'homme s'est éloigné du Créateur.

Le Père créateur de toutes choses se cache la plupart du temps et les apparences sont souvent trompeuses. Respectueux de notre libre arbitre et sachant que nous n’aurions pu supporter une preuve beaucoup trop évidente et trop puissante de sa majesté, en raison de nos esprits faibles et limités, et surtout de la prise de conscience de nos mauvaises pensées et actions. Il a toujours brouillé les pistes pour nous permettre de vivre, de douter pour mieux évoluer. Nous ne pourrions pas supporter, dès cette terre, de Le voir face à Face, notre conscience ferait éclater à nos yeux tous nos manques spirituels, toutes nos imperfections ; face à tant de Perfection, nous mourrions immédiatement. C'est seulement à notre mort, si nous sommes capables de Lui dire un Oui ferme, que nous pourrons Le voir face à Face.

Je sais aussi qu'II a prévu «  dès le début » que la science, qui avance très vite et très loin, tenterait de plus en plus de trouver une explication physique à l'émergence de l'univers. Il n’a eu besoin que de Son amour et de Sa puissance pour créer ce magnifique Monde, pour créer aussi la sublime créature qu’est l’ange. À plus forte raison quid de l’Homme, le summum de sa création amoureuse ? Dans ses Notes nouvelles sur Edgar Poe (1857), Baudelaire écrit : « C'est cet admirable, cet immortel instinct du Beau qui nous fait considérer la Terre et ses spectacles comme un aperçu, comme une correspondance du ciel. La soif insatiable de tout ce qui est au-delà, est la preuve la plus évidente de notre immortalité. C'est à la fois par la poésie et à travers la poésie, par et à travers la musique que l'âme entrevoit les splendeurs situées derrière le tombeau. »
Est-il facile à notre époque matérialiste où l'athéisme prévaut de méditer de cette manière inspirée et délicate ? J'ai acheté mon premier ordinateur en 1994 et suis un habitué de l'informatique (un peu) et de l'internet. Dans les années 1990 j'ai fait ce rêve : «  Il existe dans l'Univers un endroit où toutes les données sont “stockées”». Mon subconscient me montrait ainsi la “similitude” entre l'internet et Dieu. Si des personnes lucides peuvent trouver de très belles choses sur l'internet, combien sont nombreux qui l'utilisent (souvent) d'une façon malsaine, voire funeste. L'internet, une chose merveilleuse à certains égards, est aussi une nouvelle, extraordinaire idole universelle, qui contribue beaucoup à la perte de la foi.

Beaucoup de choses dans la Bible nous apparaissent à nous humains comme des contradictions ou des paradoxes. Admettons qu’on puisse nuancer le mot ‘’paradoxe’’, qu’il contienne en lui-même la notion de ‘’pertinence’’. On a alors un paradoxe et un non-paradoxe. La nuance qui existe entre les deux est du même type – mais pas de la même importance – que celle existant entre le pouvoir de compréhension de l'être humain, et l'omniscience du Créateur. Tout est dans la Bible mais il faut comprendre ce «tout», n'y est écrit noir sur blanc que ce qui est le plus avantageux à un maximum de personnes. Ce n'est que par un cheminement personnel que l'on peut déchiffrer, petit à petit, tout ce qui y est effectivement écrit, y compris entre les lignes (c'est pour cette raison qu'il y eut des hérésies, qui, pourrait-on dire, sont un moindre mal). Chacun n'y comprend que ce qu'il peut, et doit, en comprendre.

Saint Augustin écrit : « Croyez pour mériter de comprendre. La foi doit précéder l'intelligence pour que l'intelligence soit la récompense de la foi. »  (Sermon 139, 1, 1).
Et dans sa correspondance : « Aime fortement l’intelligence parce que les Écritures elles-mêmes, qui recommandent la foi avant l’intelligence des grandes choses, ne peuvent pas t’être utiles si tu ne les comprends pas bien. »

Saint Augustin versus Darwin

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Que la plupart d’entre nous – si ce n’est tous – croient en « quelque chose », même si nous ne pouvons le nommer, et même si c'est plus ou moins conscient, nous aide à vivre – nous permet de vivre. Pour les scientifiques matérialistes et athées qui veulent croire que la science peut tout expliquer il est rassurant d'imaginer de soi-disant preuves que l'homme descend d'une bête. Après avoir lu « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie » de Charles Darwin, même des croyants se sont persuadés que le Créateur aurait insufflé une âme à une créature évoluée. Comme beaucoup, j'ai pris connaissance des travaux des scientifiques. Le docteur Jérôme Lejeune, professeur de génétique, assisté de Marthe Gautier, découvrit en 1958 la cause du mongolisme (trisomie 21), un chromosome supplémentaire sur la paire 21. Voici quelques lignes de sa plume : «  Le seule différence, et elle est de taille, qui persiste entre la science actuelle et la révélation de la Bible est celle-ci : les évolutionnistes reconnaissent que l’homme est apparu récemment et tout d’un coup, sur un rameau très petit au point qu’un couple unique ferait fort bien l’affaire. Mais comment s’est fait ce changement brusque ? Il y a beaucoup d’hypothèses. »

Voici ce qu’écrit Saint Augustin au chapitre DES MARIAGES ENTRE PROCHES, PERMIS AUTREFOIS A CAUSE DE LA NÉCESSITÉ.

« Le besoin qu’avait le monde d’être peuplé, et le défaut d’autres hommes que ceux qui étaient sortis de nos premiers parents, rendirent indispensables entre frères et sœurs des mariages qui seraient maintenant des crimes énormes, à cause de la défense que la religion en a faite depuis. Cette défense est fondée sur une raison très-juste, puisqu’il est nécessaire d’entretenir l’amitié et la société parmi les hommes ; or, ce but est mieux atteint par les alliances entre étrangers que par celles qui unissent les membres d’une même famille, lesquels sont déjà unis par les liens du sang. Père et beau-père sont des noms qui désignent deux alliances. »
Voir 1. Gen. V, 4, 8. Voir aussi Matt. I, 2, 3.
« Lors donc que ces qualités sont partagées entre différentes personnes, l’amitié s’étend et se multiplie davantage. Adam était obligé de les réunir en lui seul, parce que ses fils ne pouvaient épouser que leurs sœurs ; Eve, de même, était à la fois la mère et la belle-mère de ses enfants, comme les femmes de ses fils étaient ensemble ses filles et ses brus. La nécessité, je le répète, excusait alors ces sortes de mariages.

Depuis que les hommes se sont multipliés, les choses ont bien changé sous ce rapport, même parmi les idolâtres. Ces alliances ont beau être permises en certains pays (par exemple chez les Perses et les Egyptiens), une plus louable coutume a proscrit cette licence, et nous en avons autant d’horreur que si cela ne s’était jamais pratiqué. Véritablement la coutume fait une merveilleuse impression sur les esprits ; et, comme elle sert ici à arrêter les excès de la convoitise, on ne saurait la violer sans crime. S’il est injuste de remuer les bornes des terres pour envahir l’héritage d’autrui, combien l’est-il plus de renverser celles des bonnes mœurs par des unions illicites ? Nous avons éprouvé, même de notre temps, dans le mariage des cousins germains, combien il est rare que l’on suive la permission de la loi, lorsqu’elle est opposée à la coutume. Bien que ces mariages ne soient point défendus par la loi de Dieu, et que celles des hommes n’en eussent point encore parlé (Suivant Aurelius Victor, ce fut l’empereur Théodose qui, le premier, interdit les mariages entre cousins.), toutefois on en avait horreur à cause de la proximité du degré, et parce qu’il semble que ce soit presque faire avec une sœur ce que l’on fait avec une cousine germaine. Aussi voyons-nous que les cousins et les cousines à ce degré s’appellent frères et sœurs. Il est vrai que les anciens patriarches ont eu grand soin de ne pas trop laisser éloigner la parenté et de la rapprocher en quelque sorte par le lien du mariage, de sorte qu’encore qu’ils n’épousassent pas leurs sœurs, ils épousaient toujours quelque personne de leur famille (Genèse, XXIV, 3, 4; XXVIII. 1, 2). Mais qui peut douter qu’il ne soit plus honnête de nos jours de défendre le mariage entre cousins germains, non seulement pour les raisons que nous avons alléguées, afin de multiplier les alliances et n’en pas mettre plusieurs en une seule personne, mais aussi parce qu’une certaine pudeur louable fait que nous avons naturellement honte de nous unir, même par mariage, aux personnes pour qui la parenté nous donne du respect. »

* * *

Les tout premiers hommes étaient dépourvus des nombreuses tares psychiques qui se sont ensuite accumulées au fil des générations et des millénaires. De ce fait ils vivaient beaucoup plus longtemps. Ils étaient aussi « bruts de décoffrage », ce qui avait à la fois des avantages et des inconvénients. Ainsi ils n’ont pas tardé à se révolter contre leur créateur et à très mal se conduire (d’où le déluge). Les Écritures nous apprennent que nous descendons d’Adam et Ève (et d’eux seuls). Ce n’est pas seulement parce qu’elle le dit qu’on peut le croire, une réflexion saine et logique permet à tout théologien de partager cette foi. La femme de Seth (un des 3 fils d'Adam et Ève) devait être soit une de ses sœurs, soit une cousine : au début d'une génération les tares psychiques sont quasiment inexistantes.

Genèse, 5:4 : « Après qu'Adam eut engendré Seth, ses jours durèrent huit cents ans et il engendra des fils et des filles. ».

Bien des esprits forts seraient choqués si on leur parlait de cela, parce que si Dieu existe, il est aussi pureté. Et là, ça leur devient problématique, car on ne peut imaginer raisonnablement que nous soyons les fruits d’un inceste. Le ‘’schmilblick’’, c’est que, au tout début de l'humanité, le mot inceste n'est pas applicable, alors qu'il l'est maintenant (voir chez saint Augustin). En pensant qu'il n'est qu'une bête légèrement évoluée (quelques pour cent) et n'ayant plus comme référence l'Être suprême, l'homme est devenu à ses yeux son propre dieu, blessant son humilité.

La vie œuvre de Dieu

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Les scientifiques, à partir d'acides aminés, et malgré toutes leurs connaissances, toutes leurs avancées, ne sont jamais parvenus à créer de la vie. On a parfois prétendu le contraire mais il y eut tromperie.
Des sectes prétendent que la vie aurait été amenée par des extraterrestres. Il est vrai qu'il existe, en dehors des trucages, des témoignages troublants sur l'existence d'«extraterrestres». S'il devait advenir que des êtres, avant la fin des temps, viennent affirmer qu'il en a été ainsi et que « Dieu évidemment n'existe pas ! », alors il faudrait tout simplement admettre que ces êtres, assurément, sont des démons. Ce serait la dernière grosse tromperie du Diviseur (sa plus grande ruse est de nous faire croire qu'il n'existe pas). Aux hommes qui se seraient déjà éloignés de Dieu, la ruse fonctionnerait complètement. Surtout, ce pourrait être une épreuve bien difficile pour les croyants, leur foi serait mise à rude épreuve dans un environnement très hostile. Cette hypothèse n'est pas du tout improbable, Dieu pourrait permettre cette ultime épreuve pour les croyants afin qu'ils approfondissent encore plus leur foi avant le grand passage. Je ne crois pas non plus qu'il faille chercher bien loin l'origine des mutilations “inexpliquées” d'animaux depuis des décennies.

Par ailleurs, vous pouvez voir sur internet des magiciens en recherche de puissance et de gloire terrestre, ayant passé un pacte avec le diable et pratiquant la magie noire : marcher sur l'eau par exemple, ou s'élever dans les airs sans aucun trucage. Les cartomanciennes, elles, pratiquent leur activité sans avoir conscience que certaines de leurs inspirations viennent de démons qui attendent le moment propice pour délivrer un message maléfique.

Témoignage du père Gabriele Amorth, exorciste en chef de la cité du Vatican.

Pour info,
Matthieu 24:24. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.
Thessaloniciens 2:9. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers.
Apocalypse 13:14. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête.

Un passage très énigmatique de la Bible

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Genèse 6:1-8, Bible de Jérusalem

Lorsque les hommes commencèrent d'être nombreux sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu trouvèrent que les filles des hommes leur convenaient et ils prirent pour femmes toutes celles qu'il leur plut. Yahvé dit : Que mon esprit ne soit pas indéfiniment responsable de l'homme, puisqu'il est chair ; sa vie ne sera que de cent vingt ans. Les Nephilim (NdR : les géants) étaient sur la terre en ces jours-là (et aussi dans la suite) quand les fils de Dieu s'unissaient aux filles des hommes et qu'elles leur donnaient des enfants ; ce sont les héros du temps jadis, ces hommes fameux. Yahvé vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. Yahvé se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et il s'affligea dans son cœur. Et Yahvé dit : Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j'ai créés – et avec les hommes, les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel –, car je me repens de les avoir faits. Mais Noé avait trouvé grâce aux yeux de Yahvé.

  • Plusieurs explications possibles du texte.

Pour le Judaïsme postérieur et certains Pères de l’Église, les fils de Dieu auraient pu être des descendants de Seth, l’un des fils d’Adam. Une autre hypothèse que l'on trouve aussi dans la Bible, et que je privilégie, est que les fils de Dieu auraient été des puissances cosmiques, des anges s'étant donné une apparence physique. Même si ce n'est pas très explicite le texte semble indiquer que les géants – « les héros du temps jadis, ces hommes fameux » – soient nés de l'union de ces anges s'étant donné une apparence physique, avec les filles des hommes, ce qui fut une faute devant Dieu. On pourrait voir dans cette notion de puissances cosmiques descendues sur terre un rapport avec les légendes de certaines mythologies.

Claude Mariotti

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