En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Propagation d'un signal : Onde progressive dans le cas d'une propagation unidimensionnelle linéaire non dispersive Signaux physiques (PCSI)/Exercices/Propagation d'un signal : Onde progressive dans le cas d'une propagation unidimensionnelle linéaire non dispersive », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Le mascaret[1] est une vague solitaire remontant un fleuve au voisinage de son estuaire et provoquée par une interaction entre l'écoulement du fleuve et la marée montante voir un exemple de mascaret[1] sur la photo ci-contre à droite.
On considère, dans cet exercice, un mascaret[1] se déplaçant à la célérité «» le long d'un fleuve rectiligne sur lequel on définit un axe «» dans la direction et le sens de la propagation.
À l'instant initial «» le profil de niveau de l'eau du fleuve a l'allure représentée ci-contre à gauche :
Détermination du profil du niveau de l'eau du fleuve à un instant postérieur à l'instant initial
Faire un schéma de profil du niveau de l'eau du fleuve à l'instant «» en supposant que l'onde se propage sans déformation.
Solution
Le front du mascaret[1] était à l'abscisse «» à l'instant , la célérité de l'onde étant «», il se trouvera à l'instant à l'abscisse « en » soit
«» ;
la queue du mascaret[1] était à l'abscisse «» à l'instant , la célérité de l'onde étant «», elle se trouvera à l'instant à l'abscisse « en » soit
«» ;
la crête du mascaret[1] était à l'abscisse «» à l'instant , la célérité de l'onde étant «», elle se trouvera à l'instant à l'abscisse « en » soit
«» ;
voir, ci-contre, le profil du niveau de l'eau du fleuve à l'instant «» tracé juste au-dessous de celui du niveau de l'eau du fleuve à l'instant initial «» rappelé juste au-dessus.
Détermination de l'instant de passage de la vague à un endroit donné
Un surfeur attendant avec sa planche à l'abscisse «» préciser à quel instant il va recevoir la vague.
Solution
Le front du mascaret[1] qui était à l'abscisse «» à l'instant , Le front du mascaret, doit, pour atteindre l'endroit occupé par le surfeur, parcourir la distance « en » soit «», Le front du mascaret, il mettra la durée «» ce qui fait que
« le surfeur verra le mascaret[1] passer devant lui à l'instant» ou «».
Détermination de l'évolution temporelle de la hauteur de niveau d'eau en une position donnée
Un détecteur fixe, enregistrant la hauteur de niveau d'eau du fleuve en fonction du temps , étant placé à l'abscisse «», représenter l'allure des variations de cette hauteur «» en fonction du temps .
Solution
Le point d'abscisse «» est d'abord atteint par le front du mascaret[1] ; ce dernier occupant la position d'abscisse «» à l'instant , doit encore parcourir, pour atteindre le détecteur, «» à la célérité «», ce qui demande une durée «» d'où
l'instant de début du passage du mascaret[1] «» ou «» ;
le point d'abscisse «» est ensuite atteint par la crête du mascaret[1] ; cette dernière occupant la position d'abscisse «» à l'instant , doit encore parcourir, pour atteindre le détecteur, «» à la célérité «», ce qui demande une durée «» d'où
l'instant de passage de la crête du mascaret[1] «» ou «» ;
le point d'abscisse «» est enfin atteint par la queue du mascaret[1] ; cette dernière occupant la position d'abscisse «» à l'instant , doit encore parcourir, pour atteindre le détecteur, «» à la célérité «», ce qui demande une durée «» d'où
l'instant de fin de passage du mascaret[1] «» ou «»[2] ;
voir ci-dessus à droite la variation de la hauteur de niveau d'eau du fleuve en la position d'abscisse en fonction du temps c'est-à-dire voir ci-dessus à droite le diagramme temporel «».
En réalité, la célérité de propagation augmentant avec la profondeur d'eau sous la surface libre, l'onde se déforme petit à petit au cours de sa progression ;
En réalité, la célérité de propagation augmentant avec la profondeur d'eau sous la surface libre, préciser comment évolue le profil de la vague au cours de sa propagation.
Solution
La profondeur d'eau sous la surface libre étant plus grande sous la crête de la vague que sous le front ou la queue de cette dernière, La profondeur d'eau sous la surface libre étant plus grande sous la crête la crête se propage donc plus rapidement que le front et aussi que la queue, La profondeur d'eau sous la surface libre étant plus grande sous la crête ce qui a pour conséquence que la vague « déferle », La profondeur d'eau sous la surface libre étant plus grande sous la crête voir les différents profils successifs ci-contre :
Un émetteur positionné en émet une onde sonore succession de bips se propageant à la célérité dans un référentiel ;
cet émetteur se déplace, dans le référentiel , le long d'un axe avec un vecteur vitesse «»[4] vecteur unitaire orientant l'axe , la position initiale de cet émetteur étant telle que «».
Pour capter l'onde sonore émise par l'émetteur on place un récepteur fixe en .
Dates de réception des bips successifs émis par l'émetteur mobile
L'émetteur mobile émettant une succession de bips à intervalles réguliers, chaque bip étant séparé du précédent de avec un 1er bip émis à , déterminer les dates de réception des différents bips par le récepteur.
Solution
Un 1er bip émis par à l'instant doit parcourir la distance «» à la célérité «» avant d'être capté par le récepteur, Un 1er bip émis par à l'instant il est donc reçu par à l'instant «» soit «» ;
un 2ème bip émis par [5] à l'instant doit parcourir la distance «»[4] à la célérité «» avant d'être capté par le récepteur, Un 2ème bip émis par à l'instant il est donc reçu par à l'instant «» soit «»[4] ;
un 3ème bip émis par [5] à l'instant doit parcourir la distance «»[4] à la célérité «» avant d'être capté par le récepteur, Un 3ème bip émis par à l'instant il est donc reçu par à l'instant «» soit «»[4] ;
un nème bip émis par [5] à l'instant doit parcourir la distance «»[4] à la célérité «» avant d'être capté par le récepteur, Un nème bip émis par à l'instant il est donc reçu par à l'instant «» soit «»[4] ;
Vérification de la périodicité de réception des bips successifs et explicitation de la période de réception
À l'aide de l'expression des dates de réception des bips successifs émis par l'émetteur mobile déterminées dans la solution de la « question précédente » exposée plus haut dans cet exercice, À l'aide de l'expression des dates de réception des bips successifs vérifier que le récepteur reçoit ces bips à intervalles réguliers c'est-à-dire que la réception des bips est un phénomène périodique et À l'aide de l'expression des dates de réception des bips successifs expliciter l'intervalle de temps «» séparant la réception de deux bips successifs c'est-à-dire la période de réception des bips À l'aide de l'expression des dates de réception des bips successifs expliciter l'intervalle de temps «» en fonction de «, [4] et »[6].
Solution
La périodicité de réception des bips sera établie si on montre que la durée écoulée entre deux dates de réception successives est une constante c'est-à-dire La périodicité de réception des bips sera établie si on montre que « est indépendant de » ;
or «»[4] d'après l'expression des dates de réception des bips successifs émis par l'émetteur mobile déterminées dans la solution de la « question précédente » exposée plus haut dans cet exercice «» soit, après simplification évidente, «[4] indépendant de » d'où
Préciser comment obtenir une fréquence de réception «» plus grande que la fréquence d'émission «» c'est-à-dire Préciser comment obtenir un son plus aigu lors de sa réception que lors de son émission[7] ?
Solution
D'après le lien «»[4] établi dans la solution de la question « vérification de la périodicité de réception des bips successifs et explicitation de la période de réception » plus haut dans cet exercice, D'après le lien «» la période écoulée entre deux réceptions successives est plus grande que celle d'émission des bips si est c'est-à-dire D'après le lien «» la période écoulée entre deux réceptions successives est plus grande que celle d'émission des bips si l'émetteur s'éloigne progressivement du récepteur la justification étant que les bips ont un trajet de plus en plus long à parcourir pour être reçus, l'augmentation du trajet à parcourir c'est-à-dire divisée par la célérité de propagation des bips c'est-à-dire correspondant à l'augmentation de période c'est-à-dire ;
D'après le lien «» de même,
D'après le lien «» la période écoulée entre deux réceptions successives est plus faible que celle d'émission des bips si est c'est-à-dire D'après le lien «» la période écoulée entre deux réceptions successives est plus faible que celle d'émission des bips si l'émetteur se rapproche progressivement du récepteur la justification étant que les bips ont un trajet de plus en plus court à parcourir pour être reçus, la diminution du trajet à parcourir c'est-à-dire divisée par la célérité de propagation des bips c'est-à-dire correspondant à la diminution de période c'est-à-dire .
Ainsi, pour obtenir une fréquence de réception «» plus grande que la fréquence d'émission «» c'est-à-dire une période de réception «» plus faible que la période d'émission «», il faut que l'émetteur se rapproche progressivement du récepteur, la période de réception s'écrivant «» et la fréquence «» ;
Ainsi, généralisant ce résultat au cas d'un signal périodique, nous pouvons affirmer qu'un son est plus aigu lors de sa réception que lors de son émission si la source d'émission se rapproche progressivement du récepteur.
Exemple d'observation de l'effet Doppler[3] : ce phénomène est observé lors du passage d'un camion de pompiers, sirène hurlante,
Exemple d'observation de l'effet Doppler : lorsque le camion se rapproche de l'observateur, la période de réception est plus petite que la période d'émission ce qui correspond à une fréquence de réception plus grande que celle d'émission le son reçu est plus aigu, puis
Exemple d'observation de l'effet Doppler : lorsque le camion s'éloigne de l'observateur, la période de réception est plus grande que la période d'émission ce qui correspond à une fréquence de réception plus petite que celle d'émission, le son reçu est plus grave.
Détermination de la position et de la date d'un séisme
À l'aide d'un détecteur localisé en , on détecte des ondes provenant d'un séisme dont on ignore la position du foyer ainsi que la date de début du séisme ; À l'aide d'un détecteur localisé en , des ondes «» atteignent en 1er le détecteur à l'instant «» et À l'aide d'un détecteur localisé en , des ondes «» arrivent en 2nd sur le détecteur à l'instant «» ; À l'aide d'un détecteur localisé en , montrer que l'on peut en déduire, connaissant «» et «», À l'aide d'un détecteur localisé en , montrer que l'on peut en déduire, la distance «» entre le foyer du séisme et l'appareil, ainsi que À l'aide d'un détecteur localisé en , montrer que l'on peut en déduire, la date du début du séisme.
Solution
Un séisme créé en son foyer à une date «» inconnue, foyer situé à une distance «» inconnue du détecteur dans toutes les directions possibles, a engendré des ondes «» et «» captées par le détecteur aux dates respectives :
«» pour l'onde «» longitudinale se propageant à la célérité «», réception après un parcours «» soit une 1ère équation entre les deux inconnues « et »,
«» pour l'onde «» transversale se propageant à la célérité «», réception après le même parcours «» soit une 2ème équation entre les deux mêmes inconnues « et » ;
on dispose donc d'un système de deux équations linéaires aux deux inconnues « et » «» pour lequel l'« élimination de est évidente »[9], conduisant à «» ou encore «» soit finalement la détermination de la date du séisme
«» ;
le report de cette expression dans l'une ou l'autre des équations nous donne en choisissant la 1ère «» qui se simplifie de façon évidente après réduction au même dénominateur du facteur entre parenthèses selon «» soit finalement la distance séparant le foyer du séisme du détecteur utilisé
À l'aide de mesures effectuées par trois détecteurs localisés en trois lieux distincts montrer qu'il est possible de déterminer la position du foyer d'un séisme.
Quel système fonctionne sur le même principe ?
Solution
Chaque détecteur respectivement positionné en «»[11] détectant les ondes «» et «» émis par un même séisme, la célérité de ses ondes étant connues, permet de déterminer
la date du séisme et par suite de s'assurer qu'il s'agit bien du même séisme ainsi que
la distance «»[11] séparant chaque position «»[11] de détecteur considéré du foyer du séisme ;
de la connaissance de «» nous en déduisons que le foyer du séisme se trouve sur la partie terrestre d'une sphère centrée en et de rayon ,
de celle de «» nous en déduisons que le foyer du séisme se trouve sur la partie terrestre d'une 2ème sphère centrée en et de rayon et par suite de celle de «» nous en déduisons que le foyer du séisme qu'il se trouve sur la partie terrestre du cercle intersection des deux sphères et , enfin,
de celle de «» nous en déduisons que le foyer du séisme se trouve sur la partie terrestre d'une 3ème sphère centrée en et de rayon et par suite de celle de «» nous en déduisons que le foyer du séisme qu'il se trouve sur la partie terrestre de l'intersection du cercle et de la sphère , ce qui donne de celle de «» deux positions possibles, la seule à retenir étant celle située à l'« intérieur de la Terre »[12].
Le système fonctionnant sur le même principe est le « G.P.S. »[13] ainsi que le futur réseau européen « Galileo »[14].
↑ 1,001,011,021,031,041,051,061,071,081,091,101,111,121,13 et 1,14 Phénomène naturel qui se produit sur près de fleuves, rivières et baies dans le monde ; le phénomène correspond à une brusque surélévation de l'eau d'un fleuve ou d'un estuaire à morphologie particulière c'est-à-dire tel que ses rives convergent en allant vers l'amont, avec une forme caractéristique en entonnoir, provoqué par l'onde de la marée montante lors des grandes marées ; il se produit dans l'embouchure et le cours inférieur des cours d'eau considérés lorsque leur courant est contrarié par le flux de la marée montante au moment des nouvelles et pleines lunes.
↑ Le mascaret aura donc duré en un point quelconque de la rive un peu moins d'une minute.
↑ Pour répondre à cette question, nous admettons que les résultats obtenus avec une succession de bips se généralisent à un signal périodique quelconque.
↑ C.-à-d. des mouvements vibratoires qui se propagent à travers un milieu matériel et peuvent le modifier irréversiblement si leur amplitude est suffisante.
↑ Même si ce n'est pas utile ici, on peut revoir, pour rappel, le paragraphe « résolution par substitution (d'un système hétérogène de deux équations algébriques linéaires à deux inconnues) » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » ; dans le cas présent le système hétérogène de deux équations algébriques linéaires à deux inconnues « et » pourrait se réécrire «» les cœfficients , , et du paragraphe précité étant respectivement , , et vérifiant car l'unicité de la solution
↑ Le foyer du séisme se trouve donc sur la partie terrestre d'une sphère centrée en position du détecteur et de rayon .
↑ 11,011,1 et 11,2 La nomenclature mathématique pour représenter les entiers naturels de à inclus étant «».
↑ On pourrait, par construction, vérifier que les deux points d'intersection sont situés de part et d'autre de la Terre.
↑ Le , au centre technique de l'E.S.A.European Space Agency à « Noordwijk (Pays-Bas) », une position au sol a été déterminée, pour une 1ère fois, par les quatre satellites de Galileo en orbite à cette date et les installations au sol associées, la précision était de à ; à l'heure actuelle le nombre de satellites disponibles est de , il devrait atteindre dont de rechange, le déploiement complet devrait s'achever en ; pour l'instant la précision pour le service de base gratuit est de horizontalement et verticalement mais il devrait être encore légèrement amélioré