En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Sommation : Sommations de séries entières Sommation/Sommations de séries entières », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
ak étant une expression dépendant de k et x étant une variable. Si l’on réussit à calculer la somme de la série, le résultat sera donc une expression, fonction de x.
La série entière la plus célèbre dont on connaît la somme est sans doute :
On montre aisément que, si une série entière converge pour une certaine valeur positive r de x, elle converge aussi pour toutes valeurs comprises entre -r et r (∈ [-r;r]). Et inversement, si la série ne converge pas pour une certaine valeur positive r de x, elle ne convergera pas pour toutes valeurs de x supérieure à r. Le sup des valeurs absolues de x, pour lesquelles la série converge, sera appelé le rayon de convergence de la série entière. Par exemple le rayon de convergence de la série :
donné en exemple ci-dessus, est +∞ car on montre qu’elle converge pour toutes les valeurs de x.
Remarque
Le but de ce chapitre n’est pas de calculer des rayons de convergence, mais de présenter des techniques de sommations de séries. Par conséquent nous serons très évasifs sur les rayons de convergence.
Pour plus de renseignements sur les rayons de convergence voir la leçon Série entière.
Nous pouvons aborder le calcul proprement dit de la somme des séries.
Sommation grâce à une équation différentielleModifier
Cette technique consiste à trouver une équation différentielle dont la série entière est solution. La résolution de cette équation différentielle nous donne alors la somme de la série entière.
Début de l'exemple
Exemple
Soit à calculer la somme de la série de terme général :
(en admettant que le rayon de convergence est infini).
Bien que connaissant déjà la somme de cette série, nous la choisissons pour illustrer une première technique de calcul.
Posons
et dérivons terme à terme (en admettant que c'est licite) :
Par conséquent, la fonction est solution de l’équation différentielle y’ = y.
Nous savons que cette série, en tant que somme des termes d’une série géométrique, converge pour –1 < x < 1 et a pour somme :
.
Ses dérivées successives sont :
Supposons que le polynôme P est de degré n. Le (n + 1)-uplet :
est une base de ℝn[X].
La technique que l’on utilise, dans ce cas, consiste à décomposer le polynôme P sur cette base, de façon à pouvoir écrire :
en fonction de , dont la somme est connue.
Début de l'exemple
Exemple
Soit à calculer, pour |x| < 1 :
.
On a :
et par conséquent :
Fin de l'exemple
Série de terme général R(k)xk, R étant une fraction rationnelle à pôles simples entiersModifier
Le rayon de convergence des séries de ce type est 1. Pour calculer la somme de cette série, nous commencerons par décomposer R en éléments simples pour pouvoir séparer la série en plusieurs sommes pouvant chacune, à l’aide d’un changement de variable, se ramener au développement de ln(1 + x) ou ln(1 – x).
Début de l'exemple
Exemple
Soit à calculer :
.
On a :
donc, en faisant des glissements d’indice de façon à avoir seulement k en dénominateur :
Fin de l'exemple
Série de terme général R(k)xk/k!, R étant une fraction rationnelle à pôles simples entiersModifier
Début de l'exemple
Exemple
Soit à calculer la somme suivante :
.
On commence par décomposer la fraction rationnelle en éléments simples :
.
On peut calculer immédiatement le premier morceau :
.
Pour calculer le second, multiplions le numérateur et le dénominateur de la fraction par (k + 3)(k + 2)(k + 1) pour obtenir (k + 4)! en dénominateur.
La sommation de cette série est importante car elle intervient dans le calcul de l’espérance mathématique et de la variance de variables aléatoires comme la loi de Pascal ou la loi binomiale négative.
Fixons |x| < 1.
Début d’un théorème
Théorème
.
Fin du théorème
(Nous admettrons que le rayon de convergence de cette série entière est 1.)