En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Dérivabilité Fonctions d'une variable réelle/Exercices/Dérivabilité », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Par conséquent, sur , est de classe C1 (et même C∞).
En 0, est continue et a une limite finie. D'après le théorème « limite de la dérivée », elle est donc aussi de classe C1 en 0.
Soit . Montrer que est C∞.
Solution
est évidemment C∞ sur . Montrons par récurrence sur que pour , , pour un certain polynôme .
C'est vrai pour , avec Échec de l’analyse (SVG (MathML peut être activé via une extension du navigateur) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « http://localhost:6011/fr.wikiversity.org/v1/ » :): {\displaystyle P_0=1}
. Supposons que c'est vrai pour et montrons que ça l'est pour .
D'après l'hypothèse de récurrence, , avec
, qui est bien un polynôme si en est un.
On en déduit par récurrence que existe et vaut : c'est vrai pour par définition de , et si c'est vrai pour alors ça l'est pour car , par croissances comparées.
Soit pour tout . Montrer que est de classe C2 et donner et .
Supposons que n’est pas constante (sinon le résultat est trivial). Il existe donc tel que . Soit strictement compris entre et . D'après l'exercice 1 appliqué aux restrictions de aux deux intervalles et , il existe deux réels et tels que et . On conclut en appliquant le théorème de Rolle à sur .
Application 1 : soient et deux polynômes réels, ayant une racine réelle , et vérifiant . Démontrer que a une racine réelle .
Solution
On applique ce qui précède à , .
Application 2 : dans le plan euclidien , on donne un point avec . Une droite variable passant par coupe l'axe des en (sur la demi-droite des ) et l'axe des en (sur la demi-droite des ). Montrer qu'il y a une longueur minimale du segment , la calculer, et donner alors les positions de et .
Solution
On a et donc .
. Il existe donc en lequel est minimum, et l'on a alors :
et les deux suites (convergeant vers ) définies par : et . Montrer que .
Soient
une fonction dérivable en un point ;
et deux suites convergeant vers telles que . Montrer que .
Solution
donc . donc .
Il existe deux suites telles que donc telles que
Démontrer, sans la calculer, que la dérivée de la fonction ci-dessus n'est pas continue en .
En déduire qu'il existe une fonction croissante et dérivable, telle que soit discontinue en et .
Utiliser pour construire une fonction , croissante et dérivable sur , telle que les points de discontinuité de soient les entiers relatifs.
Solution
En appliquant le théorème des accroissements finis et la question 1 ci-dessus, on obtient : il existe une suite , comprise entre et donc de limite nulle, telle que .
Les contraintes sur ne sont pas un problème : il suffit de définir sur une fonction croissante et dérivable telle que soit discontinue en , puis de la prolonger une fonction sur vérifiant les conditions requises. La fonction ne convient pas tout à fait pour car elle n'est pas croissante. Toutefois, est bornée. Soit un minorant de , on peut poser .
Soit , il suffit de recoller le graphe de avec ses translatés de proche en proche, en posant .
Soit, à nouveau, la fonction ci-dessus. Étudier l'existence et comparer les valeurs éventuelles de
Montrer que si est scindé à racines simples (c'est-à-dire s'il a racines réelles distinctes), alors est scindé à racines simples.
Montrer que si est scindé (c'est-à-dire si la somme des ordres de multiplicité de ses racines réelles est ), alors est scindé.
Solution
Notons les racines de . D'après le théorème de Rolle, pour chaque de à , il existe tel que , donc a au moins racines réelles distinctes… et bien sûr au plus, puisqu'il est de degré .
Notons les racines de et leurs ordres de multiplicités. Comme précédemment, pour chaque de à , il existe tel que . De plus, est racine d'ordre de (si , n'est donc pas racine de , mais cela n'obère pas la suite du raisonnement). Le nombre de racines de (comptées avec leurs multiplicités) est donc au moins … et bien sûr au plus, comme précédemment.
Référence : D. Guinin et B. Joppin, Mathématiques MPSI - Exercices, Bréal, 2003 [lire en ligne], p. 64
Montrer qu'un polynôme de la forme () possède au plus trois racines réelles distinctes.
Généraliser ce résultat aux polynômes de la forme avec .
Solution
et . Puisque n'a qu'une racine, d'après Rolle, en a au plus 2 et donc en a au plus 3.
Par récurrence sur , un tel polynôme a au plus racines.
Soit un polynôme de degré . Montrer que le graphe de la fonction intersecte le graphe de la fonction exponentielle en au plus points.
Solution
Récurrence. Vrai pour . On suppose que c'est vrai pour un polynôme de degré . Soit un polynôme de degré . Par hypothèse de récurrence, s'annule au plus fois. Par Rolle, sa primitive s'annule alors au plus fois.
Montrer que l'équation admet au moins une solution dans .
Solution
.
donc (Rolle) s'annule au moins une fois sur . (Vue la première question, c'était la réponse attendue. Il y en a cependant une plus simple : appliquer le théorème des valeurs intermédiaires à la fonction continue , puisque et .)
Soit . Démontrer que où est un polynôme, et que possède une racine réelle .
Solution
Par récurrence, pour de à , où est un polynôme.
s'annule en et en donc (par Rolle) possède (outre 0) une racine réelle , donc aussi, etc.
Soit (l'application réciproque de ). Calculer et .
Solution
Pour tout , . Donc est strictement croissante (donc injective) sur . Comme elle est de plus continue, son image est .
est l'unique réel tel que , soit . Donc , et .
Soit . Déterminer le plus grand intervalle contenant sur lequel admet une fonction réciproque dérivable. Précisez le domaine de définition de et calculer son ensemble image. Calculer .
Solution
est bijective de dans , et .
est donc définie sur et son ensemble image est l'ensemble des nombres de la forme quand parcourt : .
Pour donc .
On pose si et .
Étudier la dérivabilité de .
Montrer que est strictement croissante sur .
Calculer .
Solution
, (n'a pas de limite en , mais) .
Il suffit de montrer que si et alors , c'est-à-dire , avec . Une étude des variations de la fonction montre que sur , son max est atteint en et vaut , et sur , son min est atteint en et vaut . Pour que il suffit donc que , ou et , ou et , ce qui est vrai dès que , quel que soit le signe de .
Soient et deux fonctions continues sur , deux fois dérivables sur , telles que
et .
Montrer que
.
Solution
Soit . donc . Comme , est croissante donc sur et sur , donc est décroissante sur
et croissante sur , donc négative sur (car nulle aux extrémités), d'où .
Soit . Montrer que a une unique racine réelle positive, que l'on nommera .
Montrer que la suite est croissante puis qu'elle converge, vers une limite que l'on notera .
Montrer que est racine du polynôme . En déduire sa valeur.
Solution
et . Comme l'application est continue, elle s'annule en (au moins) un point de l'intervalle . Comme par ailleurs, pour tout , , l'application est strictement croissante sur et s'annule en au plus un point de . Par conséquent, a une unique racine positive , qui de plus appartient .
Pour tout , . En particulier donc . La suite est donc croissante et majorée (cf. question 1) : elle est convergente.
Pour tout , on a l'égalité : . Or donc la suite satisfait aux inégalités et converge vers . Il en va de même de la suite . En passant à la limite, on obtient l'égalité : . La seule solution positive de cette équation étant , on a l'égalité : .
Montrer que avec , il existe un unique réel dans , indépendant de et noté , tel que .
Montrer que . En déduire .
Solution
On cherche tel que , c'est-à-dire tel que . On sait par ailleurs (accroissements finis pour entre et , ou pour la fonction exponentielle entre et ) qu'il existe un tel dans . Donc et l'unique solution, , est indépendante de et appartient à .
L'équivalent en 0 de est fourni par un d.l. de à l'ordre 2. avec , d'où .