Outils mathématiques pour la physique - bis (PCSI)/Notion d'angle solide

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     La notion d'angle solide permet d'introduire la mesure d'une portion d'« espace affine euclidien tridimensionnel » comme la notion d'angle autorise l'introduction de la mesure d'une portion d'« espace affine euclidien bidimensionnel » bien que l'introduction de cette notion ne soit pas au programme de mathématiques de P.C.S.I., elle ne présente aucune difficulté et est très utile pour simplifier les exposés en physique.

Notion d'angle solide
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Chapitre no 6
Leçon : Outils mathématiques pour la physique - bis (PCSI)
Chap. préc. :Tenseur d'inertie d'un solide
Chap. suiv. :Théorème d'Emmy Nœther
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Rappel de la définition de la mesure d'un angle non orienté d'un plan (en radians « rad »)

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Schéma de définition de la mesure   d'un angle non orienté

     Deux demi-droites distinctes de même origine délimitent dans le plan les contenant deux secteurs angulaires  ou angles ,

  • la portion d'espace plan convexe définit un « secteur angulaire[1] saillant »  voir ci-contre ,
  • l'autre portion d'espace plan non convexe définit un « secteur angulaire[1] rentrant »  sur le schéma ci-contre c'est la portion d'espace plan complémentaire du « secteur angulaire[1] saillant » du plan les contenant  ;

     dans la suite nous considérons le « secteur angulaire[1] saillant » comme support d'explication  mais tout ce qui est introduit est encore applicable au « secteur angulaire[1] rentrant » complémentaire du « secteur angulaire[1] saillant » du plan  ;

     pour mesurer un secteur angulaire[1]  l'origine des deux demi-droites définissant le somment du secteur angulaire[1] et les demi-droites ses côtés ,
          nous traçons, dans le plan contenant le secteur angulaire[1], un cercle de rayon   quelconque centré au sommet du secteur angulaire[1] et
          nous mesurons l'« arc   découpé par le secteur angulaire[1] sur le cercle »,
     «  étant   à  »[2]   le « rapport   indépendant de   représente la mesure du secteur angulaire[1]  en  ».

     Propriétés :  la mesure d'un secteur angulaire[1] « saillant » est «  à  »,

     Propriétés :  la mesure d'un secteur angulaire[1] « rentrant » est «  à   mais   à  »,

     Propriétés :  si les côtés d'un secteur angulaire[1] sont alignés sans être superposés, le secteur angulaire[1] est dit « plat » et sa « mesure est  »,

     Propriétés :  si les côtés d'un secteur angulaire[1] sont superposés, le secteur angulaire[1] est dit « nul » et sa « mesure est  »,

     Propriétés :  le secteur angulaire[1] complémentaire dans le plan du secteur angulaire[1] nul est dit « plein » et sa « mesure est  »,

     Propriétés :  un secteur angulaire[1] « saillant » à côtés   est dit « droit » et sa « mesure est  »,

     Propriétés :  un secteur angulaire[1] « saillant » de « mesure   à  » est dit « aigu » et

     Propriétés :  un secteur angulaire[1] « saillant » de « mesure   à  » est dit « obtus ».

Définition d'un angle solide non orienté mesurant l'intérieur d'un cône (en stéradians « sr »)

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Analogie tridimensionnelle de la notion de secteur angulaire (ou angle) d'un plan

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     De même qu'un plan peut être découpé en deux portions par deux demi-droites de même origine donnant la notion de secteurs angulaires  ou angles  « saillant  ou intérieur » et « rentrant  ou extérieur », la mesure du secteur angulaire[1] « saillant  ou intérieur » étant plus petite que celle du secteur angulaire[1] « rentrant  ou extérieur »,

     De même qu'l'espace tridimensionnel peut être découpé en deux portions par un cône  c'est-à-dire un ensemble de demi-droites de même origine  appelé sommet du cône  s'appuyant sur une courbe fermée plane  [3]  appelée directrice du cône [4], les demi-droites constituant les génératrices de ce dernier ,

  • dans le cas où la directrice   du cône est « convexe », la portion « convexe » d'espace tridimensionnel délimité par le cône définit l'« intérieur du cône », l'autre portion « non convexe »  complémentaire de l'intérieur du cône dans l'espace tridimensionnel  définissant l'« extérieur du cône »,
  • dans le cas où la directrice   du cône est « non convexe », il est possible de définir une courbe fermée plane   « convexe » telle que tous les points de la directrice du cône   « non convexe » soient à l'intérieur de cette courbe fermée plane   « convexe » et par suite de définir comme
         « intérieur du cône de directrice  » la portion d'espace tridimensionnel délimité par ce dernier incluse dans l'intérieur du cône de directrice   de même sommet que le cône de directrice   et
         « extérieur du cône de directrice  » le complémentaire de l'intérieur du cône de directrice   dans l'espace tridimensionnel.

     Dans la suite nous considérons l'« intérieur du cône » comme support d'explication  mais tout ce qui est introduit est encore applicable à l'« extérieur du cône » complémentaire de l'« intérieur du cône » dans l'espace tridimensionnel .

Définition de l'angle solide mesurant l'intérieur d’un cône (en stéradians « sr »)

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Schéma de définition de la mesure de l'angle solide non orienté correspondant à l'intérieur du cône   de sommet  

     La mesure de la « portion d'espace tridimensionnel intérieur à un cône »[5] est calquée sur celle de portion de plan correspondant à un « secteur angulaire[1] saillant », le « cercle de rayon quelconque centré sur le sommet du secteur angulaire[1] » étant remplacé par une « sphère de rayon quelconque centrée sur le sommet du cône ».

     Pour mesurer l'« intérieur du cône  [5], de sommet  , de directrice  »  non représentée sur le schéma ci-contre dans le but de ne pas surcharger la figure ,
          nous traçons une sphère  , de rayon   quelconque, centrée au sommet du cône et
          nous mesurons l'« aire   de la portion de sphère limitée par la courbe fermée découpée par le cône sur la sphère  »,
     «  étant   à  »[6]   le « rapport   indépendant de   représente la mesure   de l'« intérieur du cône  [5]», mesure encore appelée, par abus, « angle solide  non orienté  de l'intérieur du cône  »  en « stéradians de symbole  » » d'où

l'« angle solide  non orienté  mesurant l'intérieur du cône  » est défini par « » avec
«  l'aire de la surface limitée par la courbe fermée découpée par   sur la sphère de rayon  .

Algébrisation d'un angle solide Ω mesurant l'intérieur d'un cône par orientation de la surface sphérique limitée par l'intersection du cône et de la sphère de rayon R centrée au sommet du cône

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     Si la surface sphérique limitée par l'intersection du cône   et de la sphère   de rayon   centrée au sommet   du cône est orientée, en   de la surface sphérique, par le 1er vecteur de la base sphérique de pôle   liée à   à savoir le vecteur unitaire radial « »  orientation dans le sens centrifuge ,

l'« angle solide algébrique   mesurant l'intérieur du cône   est  »
c'est-à-dire « » ;

     si la surface sphérique limitée par l'intersection du cône   et de la sphère   de rayon   centrée au sommet   du cône est orientée, en   de la surface sphérique, par l'opposé du 1er vecteur de la base sphérique de pôle   liée à   à savoir l'opposé du vecteur unitaire radial « »  orientation dans le sens centripète ,

l'« angle solide algébrique   mesurant l'intérieur du cône   est  »
c'est-à-dire « ».

Expression en coordonnées sphériques de l'angle solide (algébrique) mesurant l'intérieur du cône élémentaire d'axe repéré en sphérique par (θ, φ) à dθ et dφ près

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Schéma décrivant le repérage sphérique pour évaluer l'angle solide  algébrique  mesurant l'intérieur d'un cône élémentaire d'axe repéré en sphérique par   à   et   près

     Considérons le cône élémentaire   de sommet   d'axe repéré en sphérique de pôle   par   à   et   près  voir ci-contre  ainsi que
     Considérons la sphère   de centre   et de rayon    seul le huitième de sphère du quadrant   est partiellement représenté par ses méridiens de longitude   et   ainsi que par les portions de parallèles localisés entre les deux méridiens précédents, parallèles de colatitude   et  ,
     l'intersection du cône   et de la sphère   donnant une courbe fermée constituée des deux portions de parallèles de colatitude   et   et des deux portions de méridiens de longitude   et   localisées entre les deux parallèles précédemment cités  en bleu sur le schéma ci-contre  délimite la « portion de sphère d'aire  »[7] d'où

     l'angle solide  non algébrisé  « » mesurant l'intérieur du cône élémentaire   d'axe repéré par   à   et   près

« ».

     Nous introduisons l'algébrisation de l'angle solide « » mesurant l'intérieur du cône élémentaire   d'axe repéré par   à   et   près en posant

« » et

         en déduisons que «  est   si   et   sont de même signe »   et   toutes deux   ou  ,

         en déduisons que «  est   si   et   sont de signe contraire »   et   ou   et  .

     Remarques :  La définition de l'angle solide  algébrique  « » mesurant l'intérieur du cône élémentaire   d'axe repéré par   à   et   près est en accord avec celle donnée dans le paragraphe « algébrisation d'un angle solide Ω mesurant l'intérieur d'un cône par orientation de la surface sphérique limitée par l'intersection du cône et de la sphère de rayon R centrée au sommet du cône » ci-dessus car le « vecteur surface élémentaire de la portion sphérique limitée par   étant défini selon  », nous en déduisons que

         Remarques :  si   et   sont de même signe   et   toutes deux   ou  , «  étant orienté par  », «  est  » soit

« »,

         Remarques :  si   et   sont de signe contraire   et   ou   et  , «  étant orienté par  », «  est  » soit

« ».

     Remarques :  Avec la définition de l'aire algébrique   de la portion de sphère délimitée par l'intersection du cône   et de la sphère   selon « » permettant de réécrire le « vecteur surface élémentaire de cette portion sphérique selon  »   nous pouvons réécrire l'angle solide  algébrique  « » mesurant l'intérieur du cône élémentaire   d'axe repéré par   à   et   près selon

« »,

         Remarques : ce qui nous permet effectivement de retrouver l'accord avec l'algébrisation de la notion d'angle solide donnée dans le paragraphe « algébrisation d'un angle solide Ω mesurant l'intérieur d'un cône par orientation de la surface sphérique limitée par l'intersection du cône et de la sphère de rayon R centrée au sommet du cône » ci-dessus en effet,

         Remarques :  si   et   sont de même signe   et   toutes deux   ou  , «  étant  ,   est dans le sens de  », «  est  » soit

« »,

         Remarques :  si   et   sont de signe contraire   et   ou   et  , «  étant  ,   est dans le sens de  », «  est  » soit

« ».

Définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée

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Schéma de définition de l'angle solide  algébrique  sous lequel du point   est vue la surface ouverte   orientée s'appuyant sur le contour fermé  

     Considérant la surface ouverte   s’appuyant sur le contour fermé    voir ci-contre , l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface ouverte  » est l'« angle solide mesurant l'intérieur du cône   de sommet   s'appuyant sur la courbe fermée  » soit,
     après définition de la sphère   centrée en   de rayon   quelconque et détermination de l'aire   de la portion de sphère limitée par  , « ».

     Pour obtenir l'algébrisation de l’angle solide, on oriente la surface ouverte   par « vecteur unitaire normal    ou  »[8] et
     Pour obtenir l’algébrisation de l’angle solide, on oriente la portion de la sphère limitée par   en correspondance[9] c'est-à-dire par « vecteur unitaire radial du repérage sphérique de pôle  ,    ou  »[8] ;

      si   est orienté par     la portion de sphère limitée par   l'est par  , l'« angle solide algébrisé   sous lequel la surface ouverte orientée   est vue de   est  » et

« »,

      si   est orienté par     la portion de sphère limitée par   l'est par  , l'« angle solide algébrisé   sous lequel la surface ouverte orientée   est vue de   est  » et

« ».

     Caractère additif de la notion d'angle solide : Que l'« angle solide sous lequel du point   est vue la surface ouverte orientée  » soit algébrisé ou non, l'« angle solide étant défini, à partir de la sphère  , de rayon   et de centre  , en introduisant l'aire   de la portion de sphère limitée par  »   étant le cône de sommet   s'appuyant sur la courbe fermée   limitant   et « l'aire d'une portion de sphère étant une grandeur additive », nous en déduisons que
     Caractère additif de la notion d'angle solide : l'« angle solide  algébrisé ou non  sous lequel du point   est vue la surface ouverte orientée   est une grandeur additive ».

Expression de l'angle solide élémentaire sous lequel de O on voit une surface élémentaire de vecteur surface fixé

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Schéma de définition de l'angle solide  non algébrisé  sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   centrée en   de coordonnées sphériques de pôle   « »

     Considérant la surface élémentaire d'aire   centrée en   de coordonnées sphériques de pôle   « »  ci-contre la surface élémentaire est représentée en bleu, elle n'est pas nécessairement rectangulaire , l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire  » est l'« angle solide mesurant l'intérieur du cône   de sommet   s'appuyant sur la courbe fermée limitant la surface élémentaire d'aire  »  cône élémentaire   en rouge sur le schéma ci-contre  soit,
     après définition de la sphère   centrée en   de rayon   coordonnée radiale de   et détermination de l'aire   de la portion de sphère limitée par    représentée en rouge sur le schéma ci-contre , « »[10].

     Pour obtenir l'algébrisation de l'angle solide élémentaire sous lequel de   est vue la surface élémentaire d'aire  , on oriente

  • cette dernière par « vecteur unitaire normal    ou  »  voir les coupes ci-dessous réalisées dans le plan méridien passant par    c'est-à-dire le plan  , « cas où la surface élémentaire d'aire   est orientée par   à gauche » et « celui où elle est orientée par   à droite »  et
  • la portion de sphère limitée par   en correspondance[9] par « vecteur unitaire radial du repérage sphérique de pôle  ,  »  ou son opposé  » ;
 
Schéma de définition en coupe de l'angle solide  algébrisé  sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   centrée en   de coordonnées sphériques de pôle   « » avec orientation de   s'éloignant de  
 
Schéma de définition en coupe de l'angle solide  algébrisé  sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   centrée en   de coordonnées sphériques de pôle   « » avec orientation de   se rapprochant de  

      1er cas  voir schéma ci-contre à gauche  la portion de sphère limitée par   étant orientée par « », l'« angle solide  algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   est  »   « » ;
          il reste à évaluer   en fonction de l'orientation de la surface élémentaire et de son aire  , soit, en notant  , «   »[11] ou encore « » ;
          finalement nous obtenons dans ce cas « ».

      2ème cas  voir schéma ci-contre à droite  la portion de sphère limitée par   étant orientée par « », l'« angle solide  algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   est  »   « » ;
          il reste à évaluer   en fonction de l'orientation de la surface élémentaire et de son aire  , soit, en notant  , «   »[12] ou encore « »   « » ;
          finalement nous obtenons dans ce cas « ».

     Conclusion : Quelle que soit l'orientation de la surface élémentaire d'aire   centrée en  , l'« angle solide  algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire » s'écrit

« » dans lequel
  est la coordonnée radiale de   dans son repérage sphérique de pôle  ,
  étant le vecteur unitaire radial de la base sphérique liée à  .

     Conclusion : L'« angle solide  algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   centrée en  » s'écrivant encore « » quelle que soit l'orientation de la surface élémentaire, nous en déduisons que c'est aussi « le flux élémentaire du champ vectoriel   à travers la surface élémentaire de vecteur surface  »[13].

Définition (équivalente) de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée

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     Ayant établi d'une part dans le paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface orientée ouverte (caractère additif de la notion d'angle solide) » plus haut dans ce chapitre que l'« angle solide  algébrisé ou non  sous lequel du point   est vue une surface ouverte orientée   est une grandeur additive » et

     Ayant établi d'autre part dans le paragraphe « expression de l'angle solide élémentaire sous lequel de O on voit une surface élémentaire de vecteur surface fixé (2ème conclusion) » précédent que l'« angle solide  algébrisé    sous lequel du point   est vue la surface élémentaire d'aire   centrée en    de coordonnée radiale   dans son repérage sphérique de pôle  , le vecteur unitaire radial de la base sphérique liée à   étant   est le flux élémentaire du champ vectoriel   à travers la surface élémentaire de vecteur surface  »[13] c'est-à-dire « »,

     nous en déduisons une définition  équivalente  de l'« angle solide  algébrique    sous lequel du point   est vue une surface ouverte orientée  » comme « flux du champ vectoriel   à travers la surface ouverte orientée  »[14] :

     Remarque : Ci-dessus nous avons établi que la définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel du point   est vue la surface ouverte orientée   du paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée »   la définition de ce paragraphe,
     Remarque :pour affirmer l'équivalence des deux définitions il conviendrait d'établir la réciproque à savoir que
     Remarque :le « flux du champ vectoriel   à travers la surface ouverte orientée  »[14]   étant la coordonnée radiale du repérage sphérique de pôle   du point générique   de   et   le vecteur unitaire radial de la base sphérique liée à   mesure algébriquement l'« intérieur du cône   de somment   s'appuyant sur le contour fermé   limitant  » mais
     Remarque :l'établissement de la réciproque ne présentant aucune difficulté est laissé au soin du lecteur  

Expression de l'angle solide mesurant l'intérieur d'un cône de révolution de demi-angle au sommet α à partir du sommet du cône

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Schéma de description d'un cône de révolution de sommet  , d'axe   et demi-angle au sommet   avec repérage sphérique de pôle   des directions intérieures au cône

     Considérons un cône de révolution  , de sommet  , d'axe   et de demi-angle au sommet    les génératrices du cône   étant des demi-droites ne sont pas limitées du côté opposé au sommet, contrairement à la représentation qui en est faite ci-contre , chaque direction intérieure au cône   étant repérée par sa « colatitude  » et sa « longitude  »,

     nous nous proposons d'évaluer l'« angle solide  non algébrisé    mesurant l'intérieur de ce cône de révolution  » à l'aide du résultat obtenu au paragraphe « expression en coordonnées sphériques de l'angle solide (algébrique) mesurant l'intérieur du cône élémentaire d'axe repéré en sphérique par (θ,_φ) à dθ et dφ près (avant algébrisation) » plus haut dans ce chapitre à savoir « ».

     Ayant justifié dans le paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée (caractère additif de la notion d'angle solide) » plus haut dans ce chapitre qu'« un angle solide  algébrisé ou non  est une grandeur additive » nous en déduisons
     l'expression de l'« angle solide  non algébrisé    mesurant l'intérieur de ce cône de révolution  » sous forme de l'intégrale surfacique sur la portion de sphère   de centre  , de rayon   quelconque, limitée par le contour fermé  , portion de sphère notée  ,

« »[15] qui s'intégre selon

      [16]  [17]   soit finalement

l'« angle solide  non algébrisé    mesurant l'intérieur du cône de révolution de sommet   et de demi-angle au sommet  »
« »  résultat utile à connaître .

     Applications :  L'« angle solide  non algébrisé  mesurant l'espace tridimensionnel entier à partir d'un point   quelconque » est aussi l'« angle solide  non algébrisé  mesurant l'intérieur du cône de révolution de sommet   et de demi-angle au sommet  » d'où   soit

« »  à connaître .

     Applications :  L'« angle solide  non algébrisé  mesurant l'espace tridimensionnel situé d'un même côté de plan à partir d'un point   situé de l'autre côté du plan  c'est-à-dire un demi-espace » est aussi l'« angle solide  non algébrisé  mesurant l'intérieur du cône de révolution de sommet   et de demi-angle au sommet  » d'où   soit

« »  à connaître .

     Applications :  L'« angle solide  non algébrisé  sous lequel d'un point   est vu un disque  , de centre  , de rayon  , d'axe   passant par   tel que  » est aussi l'« angle solide  non algébrisé  mesurant l'intérieur du cône de révolution de sommet   et de demi-angle au sommet  » d'où   soit

« »[18].

Utilisation des symétries de l'espace pour évaluer des angles solides

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     Préliminaire : Il faut entendre ici par « symétrie » de l'espace, le fait qu'à partir d'un même point   l'espace entier  ou une partie de ce dernier  peut être décomposé en   parties disjointes[19]   semblables avec  , la symétrie étant alors dite d'ordre   ;
     Préliminaire : la similitude de chaque partie   vue du point     l'identité des angles solides  non algébrisés    sous lequel de   est vue chaque partie   soit « » ;
     Préliminaire : connaissant l'angle solide sous lequel du point   est vu l'espace entier  ou une partie de ce dernier  et utilisant le caractère additif de la notion d'angle solide[20], nous en déduisons que l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel de   est vue chaque partie   vaut   de l'angle solide sous lequel de   est vu l'espace entier »  ou une partie de ce dernier .

     Exemples :  Utilisation d'une symétrie d'ordre deux  ou symétrie orthogonale par rapport à un plan ,
          Exemples : Utilisation d'une symétrie d'ordre deux l'espace tridimensionnel situé de part et d'autre d'un plan   passant par   peut être décomposé en   parties disjointes  à l'exception du plan  [19], celles situées d'un côté ou de l'autre de  , ces deux parties étant symétriques l'une de l'autre par rapport à   sont semblables et sont mesurées par le « même angle solide  non algébrisé  sous lequel de   elles sont vues  » ; nous en déduisons que l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel de   est vue la partie d'espace située d'un même côté du plan   passant par   vaut   de l'angle solide sous lequel de   est vu l'espace entier » d'où

« »[21].

     Exemples :  Utilisation d'une symétrie d'ordre quatre  ou invariance par rotation d'angle   autour d'un même axe ,
          Exemples : Utilisation d'une symétrie d'ordre quatre le demi-espace tridimensionnel situé d'un même côté d'un plan   passant par   peut être décomposé en un ensemble ordonné de   parties  se déduisant respectivement par rotation autour d'un axe   à   en   d'angle   disjointes  à l'exception du plan   et de l'axe  [19], ces quatre parties se déduisant les unes des autres par rotation autour de   d'angle   sont semblables et sont mesurées par le « même angle solide  non algébrisé  sous lequel de   elles sont vues  » ; nous en déduisons que l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel de   est vue la partie d'espace située à l'intérieur d'un trièdre rectangle d'origine   vaut   de l'angle solide sous lequel de   est vu le demi-espace » d'où

« »  c'est aussi le «  de l'angle solide sous lequel de   est vu l'espace entier » .

     Exemples :  Utilisation d'une symétrie d'ordre quatre  ou invariance par rotations d'angle   autour d'au moins deux axes ,
          Exemples : Utilisation d'une symétrie d'ordre quatre l'espace tridimensionnel vu à partir du centre   d'un tétraèdre régulier peut être décomposé en   parties  trois d'entre elles se déduisant respectivement par rotation d'angle   autour d'un axe issu de   passant par un sommet du tétraèdre et la 4ème se déduisant de n'importe laquelle des précédentes par rotation d'angle   autour d'un autre axe issu de   passant le sommet adéquat  disjointes  à l'exception des quatre demi-droites issues de   passant par l'un des sommets du tétraèdre [19], ces quatre parties se déduisant les unes des autres par rotation d'angle   sont semblables et sont mesurées par le « même angle solide  non algébrisé  sous lequel de   elles sont vues  » ; nous en déduisons que l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel de   est vue une face quelconque du tétraèdre régulier de centre   vaut   de l'angle solide sous lequel de   est vu l'espace entier » d'où

« ».

     Exemples :  Utilisation d'une symétrie d'ordre six  ou invariance par rotations d'angle   autour d'au moins deux axes ,
          Exemples : Utilisation d'une symétrie d'ordre six l'espace tridimensionnel vu à partir du centre   d'un cube peut être décomposé en   parties  quatre d'entre elles   se déduisant respectivement par rotation d'angle   autour d'un axe issu de   passant par le centre d'une des faces du cube et les deux autres s'obtenant à partir de deux des précédentes n'ayant que   comme point commun  par exemple   par rotation d'angle   autour d'un axe issu de   passant par le centre d'une des deux faces incluses dans l'une des deux parties   disjointes  à l'exception des huit demi-droites issues de   passant par l'un des sommets du cube [19], ces six parties se déduisant les unes des autres par rotation d'angle   sont semblables et sont mesurées par le « même angle solide  non algébrisé  sous lequel de   elles sont vues  » ; nous en déduisons que l'« angle solide  non algébrisé    sous lequel de   est vue une face quelconque du cube de centre   vaut   de l'angle solide sous lequel de   est vu l'espace entier » d'où

« ».

Définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une courbe fermée orientée

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Schémas de définition des orientations couplées d'une surface ouverte   et de la courbe fermée   sur laquelle s'appuie la surface  

     Rappel des orientations couplées entre contour fermé et surface ouverte s’appuyant sur le contour : Supposant que l'espace tridimensionnel est orienté à droite[22] avec choix d'une base orthonormée directe[23], nous appliquons la règle du tire-bouchon de Maxwell[24] pour déterminer l'orientation de la surface ouverte   à partir de celle de la courbe fermée   la limitant  voir schémas ci-contre  :

     « plaçant le tire-bouchon de Maxwell en un point   de   limitrophe de   et le tournant dans le sens choisi sur  , le sens défini sur   en   correspond au sens de déplacement du tire-bouchon, le sens défini sur   en tout autre point   étant obtenu par continuité »

     Rappel des orientations couplées entre contour fermé et surface ouverte s’appuyant sur le contour :  nous pouvons aussi appliquer la règle de trois doigts de la main droite de l'apprenti cow-boy droitier, le pouce pointant le sens choisi sur   en un point   de cette dernière, l'index pointant un point   de   à partir de   et le majeur pointant le sens défini sur   en  .

     Rappel des orientations couplées entre contour fermé et surface ouverte s’appuyant sur le contour : Remarque : dans l'hypothèse  très peu fréquente  où l'espace tridimensionnel est orienté à gauche[22] avec choix d'une base orthonormée indirecte  au sens de la physique [25], nous utilisons la règle de trois doigts de la main gauche de l'apprenti cow-boy gaucher, le pouce pointant le sens choisi sur   en un point   de cette dernière, l'index pointant un point   de   à partir de   et le majeur pointant le sens défini sur   en  , ce qui donne un sens opposé à celui obtenu dans un espace tridimensionnel orienté à droite[22] avec choix d'une base orthonormée directe[23].


Propriétés

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     Justification : En effet si nous modifions la surface ouverte en gardant le même contour, le cône s'appuyant sur le contour reste le même et par suite l'ange solide  non algébrisé  reste inchangé ; si les orientations des surfaces ouvertes s'appuyant sur le contour restent couplées à celle du contour, l'algébrisation de l'angle solide n'est pas modifiée.

     Justification : En effet si nous modifions la courbe fermée en gardant le même cône, l'ange solide  non algébrisé  reste inchangé ; si les orientations des courbes fermées sont dans le même sens, l'algébrisation de l'angle solide n'est pas modifiée.

Notes et références

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  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 1,28 et 1,29 Ou angle.
  2. En effet la longueur de l'arc de cercle défini selon « » où   est le cercle centré au somment   du secteur angulaire et de rayon  ,   et   étant les intersections des côtés du secteur et du cercle  voir le paragraphe « les deux types d'intégrales curvilignes sur une portion de courbe continue » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » , soit encore, en utilisant le paramétrage polaire de pôle   du cercle «     ».
  3. Dans le cas où la courbe est plane, si le plan de celle-ci contient le sommet du cône, le cône obtenu est dégénéré  c'est-à-dire plan .
  4. En fait la directrice du cône peut être gauche mais dans ce cas il est toujours possible de tracer sur le cône une courbe fermée plane jouant le rôle de directrice de ce cône et par suite d'utiliser cette courbe fermée plane comme directrice  
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Ou « angle solide intérieur au cône ».
  6. En effet l'aire de la portion de sphère définie selon « » avec   l'aire de la surface élémentaire définie en   de la portion de sphère centrée au somment   du cône et de rayon    voir le paragraphe « les deux types d'intégrales surfaciques et les grandes lignes de la méthode d'évaluation » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) »  soit encore, en utilisant le paramétrage sphérique de pôle   de la sphère «     ».
  7. Voir le paragraphe « expressions en paramétrage sphérique (du vecteur élément de surface en un point générique d'une surface) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  8. 8,0 et 8,1 Choix d'un sens en un point quelconque puis généralisation par continuité en tous les autres points de la surface ouverte.
  9. 9,0 et 9,1 Il reste à définir la signification de « en correspondance » : le plus simple est de passer par l'orientation des surfaces ouvertes en accord avec celle des contours fermés sur lesquels elles s'appuient  voir la note « 4 » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » , pour que l'orientation des deux surfaces ouvertes soient en correspondance il faut que celle, vue du point  , des contours fermés soient dans le même sens  pour un observateur ayant placé son œil en  .
  10. Cette définition étant un cas particulier de celle donnée au paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée (avant algébrisation) » plus haut dans ce chapitre dans lequel  .
  11. En effet, dans l'hypothèse où la surface élémentaire d'aire   est rectangulaire à deux côtés   au plan méridien de coupe et deux autres côtés   à ce plan,
       chaque côté   au plan méridien de coupe de longueur   se projette sur le plan tangent à   en   en vraie grandeur et
       chaque côté   au plan méridien de coupe de longueur   se projette sur le plan tangent à   en   selon   d'où
       « », le résultat obtenu en prenant une surface élémentaire rectangulaire étant applicable quelle que soit la forme de la surface.
  12. En effet, dans l'hypothèse où la surface élémentaire d'aire   est rectangulaire à deux côtés   au plan méridien de coupe et deux autres côtés   à ce plan,
       chaque côté   au plan méridien de coupe de longueur   se projette sur le plan tangent à   en   en vraie grandeur et
       chaque côté   au plan méridien de coupe de longueur   se projette sur le plan tangent à   en   selon   d'où
       « », le résultat obtenu en prenant une surface élémentaire rectangulaire étant applicable quelle que soit la forme de la surface.
  13. 13,0 et 13,1 Voir le paragraphe « définition du flux élémentaire d'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  14. 14,0 14,1 et 14,2 Voir le paragraphe « définition du flux d'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface ouverte » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  15. 15,0 et 15,1 Voir le paragraphe « les deux types d'intégrale surfacique et les grandes lignes de la méthode d'évaluation » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  16. Ayant imposé que   et   soient   nous en déduisons   et  .
  17. Quand la méthode de calcul de l'intégrale surfacique conduit à deux intégrales emboîtées telles que les bornes de l'intégrale intérieure  ici l'intégrale sur   réalisée à   constant  sont indépendantes de la variable figée  ici  , l'ensemble des deux intégrales emboîtées devient un produit de deux intégrales indépendantes.
  18. Voir le paragraphe « simplification de fonction composée de grandeurs trigonométriques directe et inverse » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » ;
       appliquant la méthode exposée dans le paragraphe cité ci-dessus, avec «  s'inversant en  », nous en déduisons d'une part « » et d'autre part «   » soit finalement « ».
  19. 19,0 19,1 19,2 19,3 et 19,4 En fait il est possible que les parties ne soient pas strictement disjointes mais aient une intersection commune, dans ce cas il faut s'assurer que la suppression de cette intersection commune ne change pas la mesure de l'angle solide sous lequel du point   est vue chaque partie d'espace.
  20. Voir le paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une surface ouverte orientée (caractère additif de la notion d'angle solide) » plus haut dans ce chapitre.
  21. Nous retrouvons le résultat obtenu dans le paragraphe « expression de l'angle solide mesurant l'intérieur d'un cône de révolution de demi-angle au sommet α à partir du sommet du cône (2ème application) » plus haut dans ce chapitre.
  22. 22,0 22,1 et 22,2 Voir l'« introduction du paragraphe produit vectoriel de deux vecteurs » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  23. 23,0 et 23,1 Voir le paragraphe « base directe d'un espace orienté à droite » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  24. James Clerk Maxwell (1831 - 1879) physicien et mathématicien écossais, principalement connu pour ses équations unifiant l'électricité, le magnétisme et l'induction ainsi que pour l'établissement du caractère électromagnétique des ondes lumineuses, mais aussi pour sa distribution des vitesses utilisée dans une description statistique de la théorie cinétique des gaz ; le tire-bouchon fictif permettant de déterminer le caractère direct d'un triplet de vecteurs a été baptisé « tire-bouchon de Maxwell » en son honneur..
  25. Voir le paragraphe « base directe (au sens de la physique) d'un espace orienté à gauche » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  26. Le caractère « quelconque » est justifié dans le paragraphe suivant de la définition car si nous modifions la surface ouverte en gardant le même contour, le cône s'appuyant sur le contour restant le même l'ange solide reste inchangé.
  27. 27,0 et 27,1 Voir le paragraphe « définition de l'angle solide (algébrique) sous lequel de O on voit une courbe fermée orientée (rappel des orientations couplées entre contour fermé et surface ouverte s’appuyant sur le contour) » plus haut dans ce chapitre.