Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Flux d'un champ vectoriel de l'espace, notion de champ vectoriel à flux conservatif

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Flux d'un champ vectoriel de l'espace, notion de champ vectoriel à flux conservatif
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Chapitre no 29
Leçon : Outils mathématiques pour la physique (PCSI)
Chap. préc. :Formes différentielles et différentielles de fonctions
Chap. suiv. :Système d'équations différentielles couplées et leur découplage
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Flux de champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface ouverte modifier

Définition du flux élémentaire d'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel modifier

 
Schéma de définition du flux d'un champ vectoriel   à travers une surface ouverte   dont l'orientation est en accord avec celle de la courbe fermée   la limitant

Définition du flux d'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface ouverte modifier

1ère définition d'un champ vectoriel à flux conservatif de l'espace tridimensionnel modifier

Flux de champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface fermée modifier

Définition du flux sortant d'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface fermée modifier

     Remarque : Si on choisit d'orienter la surface fermée   de l'extérieur vers l'intérieur, on définit le flux entrant du champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers la surface fermée   par « »[5], ce flux étant l'opposé du flux sortant précédemment défini.

2ème définition (équivalente) d'un champ vectoriel à flux conservatif de l'espace tridimensionnel modifier

 
Schéma de définition du flux d'un champ vectoriel   à travers deux surfaces ouvertes   et   s'appuyant sur le même contour   et dont les orientations sont en accord avec celle de la courbe fermée les limitant

     Établissement de l'équivalence des deux définitions : la 1ère définition   la 2ème définition car, le champ vectoriel   étant à flux conservatif, son flux à travers les deux surfaces ouvertes   et   s'appuyant sur le même contour   et dont les orientations sont en accord avec celle de la courbe fermée les limitant est le même c'est-à-dire «   »   «   »[5] ; formant la surface fermée   et l'orientant de l'intérieur vers l'extérieur  on conserve donc l'orientation de   et on inverse celle de  , la 1ère définition du champ vectoriel à flux conservatif se réécrit alors «   »[5]   « »[5] soit finalement « »[5] ;

     Établissement de l'équivalence des deux définitions : la 2ème définition   la 1ère définition car, le champ vectoriel   étant à flux conservatif, son flux sortant à travers une surface fermée   quelconque est nul c'est-à-dire « »[5] ou, traçant sur   une courbe fermée   quelconque qui sépare la surface fermée   en deux surfaces ouvertes   et   s'appuyant toutes deux sur   puis orientant   dans un sens arbitraire, ce qui entraîne que l'orientation d'une des surfaces ouvertes est en accord avec celle de    nous supposerons qu'il s'agit de  , l'orientation de l'autre surface étant l'opposée de celle en accord avec le sens de    nous supposerons qu'il s'agit donc de  , la condition de champ vectoriel à flux conservatif se réécrit « »[5] soit finalement « »[5].

Théorème de Green - Ostrogradsky (ou théorème de flux - divergence) modifier

     Le théorème de Green - Ostrogradsky[8],[9]  admis  transforme le flux sortant d'un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel à travers une surface fermée quelconque  [10] en intégrale volumique de la divergence du champ vectoriel  [11] sur   l'expansion tridimensionnelle intérieure à la surface fermée   soit

« [5]  »[12],[13].

Propriété locale d'un champ vectoriel à flux conservatif de l'espace tridimensionnel modifier

     Soit un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel « à flux conservatif » et une surface fermée   quelconque orientée de l'intérieur vers l'extérieur,

  • de la 2ème définition d'un champ vectoriel à flux conservatif de l'espace tridimensionnel nous en déduisons « »[5]
  • et, par utilisation du théorème de Green - Ostrogradsky[8],[9], « »[12]

     d'où « »[12] et, comme l'expansion tridimensionnelle   sur laquelle l'intégration est faite est quelconque, la fonction scalaire de l'espace tridimensionnel à intégrer est nulle en tout point de l'espace soit « »[11] ;

     réciproque : « si  [11], le champ vectoriel   est à flux conservatif », se démontre sans difficulté en intégrant « » sur n'importe quelle expansion tridimensionnelle[14] puis en transformant en intégrale surfacique par théorème de Green - Ostrogradsky[8],[9] d'où la conclusion par 2ème définition d'un champ vectoriel à flux conservatif  

Début d’un théorème
Fin du théorème

Condition nécessaire (mais non suffisante) pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à flux conservatif modifier

     Nous avons vu précédemment que la condition nécessaire  mais non suffisante  pour qu'un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel soit « à flux conservatif » s'identifie à la propriété locale d'un tel champ vectoriel   « à flux conservatif » à savoir « »[11],[14].

     Ci-après nous allons réécrire la condition dans les trois principaux types de repérage du point de l'espace :

Traduction de la condition nécessaire (mais non suffisante) pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à flux conservatif dans le repérage cartésien modifier

     En repérage cartésien le champ vectoriel se décomposant en « » et la C.N[15].  mais non suffisante  pour que   soit « à flux conservatif » s'écrivant « »[11], nous explicitons cette dernière selon

« »[16].

Traduction de la condition nécessaire (mais non suffisante) pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à flux conservatif dans le repérage cylindro-polaire modifier

     En repérage cylindro-polaire[17], le champ vectoriel se décomposant en « » et la C.N[15].  mais non suffisante  pour que   soit « à flux conservatif » s'écrivant « »[11], nous explicitons cette dernière selon

« »[18].

     Cas particulier fréquent : champ vectoriel à symétrie de révolution[19] : la C.N[15].  mais non suffisante  pour que « » soit « à flux conservatif » se simplifie en «   ».

Traduction de la condition nécessaire (mais non suffisante) pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à flux conservatif dans le repérage sphérique modifier

     En repérage sphérique[20], le champ vectoriel se décomposant en « » et la C.N[15].  mais non suffisante  pour que   soit « à flux conservatif » s'écrivant « »[11], nous explicitons cette dernière selon

« »[21].

     Cas particulier fréquent : champ vectoriel à symétrie sphérique[22] : la C.N[15].  mais non suffisante  pour que « » soit « à flux conservatif » se simplifie en «   ».

Condition suffisante pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à flux conservatif modifier

     Pour que le champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel soit « à flux conservatif » il suffit qu'il n'y ait aucun point de l'espace de définition du champ en lequel   soit non défini ou  [14], aussi peut-on affirmer la proposition suivante :

     La condition de nullité de la divergence[11] du champ vectoriel   sur un ouvert étoilé du domaine de définition du champ vectoriel[23] est suffisante pour que le champ vectoriel   soit « à flux conservatif » ainsi

  est « à flux conservatif » sur un ouvert étoilé de  [23] ssi «  en tout point de cet ouvert ».

Notes et références modifier

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Voir le paragraphe « Définition intrinsèque d'un champ (ou d'une fonction) vectoriel(le) de l'espace » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  2. Voir le paragraphe « Notion de vecteur élément de surface en un point générique d'une surface » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  3. Dont un des vecteurs de définition de la forme bilinéaire symétrique est un élément de surface c'est-à-dire, au sens de la physique, un infiniment petit d'ordre deux.
  4. Dans la mesure où l'espace tridimensionnel est orienté à droite  voir l'« introduction du paragraphe produit vectoriel de deux vecteurs » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) »  avec choix d'une base orthonormée directe  voir le paragraphe « base directe d'un espace orienté à droite » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » , on peut appliquer la règle du tire-bouchon de Maxwell pour déterminer l'orientation de la surface ouverte   à partir de celle de la courbe fermée   la limitant : « plaçant le tire-bouchon de Maxwell en un point   de   limitrophe de   et le tournant dans le sens choisi sur  , le sens défini sur   en   correspond au sens de déplacement du tire-bouchon, le sens défini sur   en tout autre point   étant obtenu par continuité »  on peut aussi appliquer la règle de trois doigts de la main droite de l'apprenti cow-boy droitier, le pouce pointant le sens choisi sur   en un point   de cette dernière, l'index pointant un point   de   à partir de   et le majeur pointant le sens défini sur   en   ;
       dans l'hypothèse  excessivement rare  où l'espace tridimensionnel serait orienté à gauche  voir l'« introduction du paragraphe produit vectoriel de deux vecteurs » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) »  avec choix d'une base orthonormée indirecte  au sens de la physique   voir le paragraphe « base directe (au sens de la physique) d'un espace orienté à gauche » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » , on utilisera la règle de trois doigts de la main gauche de l'apprenti cow-boy gaucher, le pouce pointant le sens choisi sur   en un point   de cette dernière, l'index pointant un point   de   à partir de   et le majeur pointant le sens défini sur   en  , ce qui donne un sens opposé à celui qu'on obtiendrait avec un espace tridimensionnel orienté à droite avec choix d'une base orthonormée directe  
       James Clerk Maxwell (1831 - 1879) physicien et mathématicien écossais, principalement connu pour ses équations unifiant l'électricité, le magnétisme et l'induction ainsi que pour l'établissement du caractère électromagnétique des ondes lumineuses, mais aussi pour sa distribution des vitesses utilisée dans une description statistique de la théorie cinétique des gaz ; le tire-bouchon fictif permettant de déterminer le caractère direct d'un triplet de vecteurs a été baptisé « tire-bouchon de Maxwell » en son honneur.
  5. 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 et 5,13 Voir le paragraphe « les deux types d'intégrales surfaciques et les grandes lignes de la méthode d'évaluation » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  6. C'est l'orientation systématiquement choisie sauf avis contraire.
  7. Quand c'est sous-entendu, il s'agit toujours du flux sortant  
  8. 8,0 8,1 et 8,2 George Green (1793 - 1841) physicien britannique à qui on doit, entre autres, un Essai sur l'application de l'analyse mathématique aux théories de l'électricité et du magnétisme paru en  , dans lequel on trouve le théorème de Green-Riemann, cas particulier du théorème de Stokes, ainsi que l'idée des fonctions de Green ;
        Bernhard Riemann (1826 - 1866) mathématicien allemand ayant apporté de nombreuses contributions à l'analyse  partie des mathématiques traitant explicitement de la notion de limite, continuité, dérivation et intégration  et à la géométrie différentielle  partie des mathématiques utilisant les outils du calcul différentiel à l'étude de la géométrie, sa principale application physique s'étant retrouvée dans la théorie de la relativité générale pour modéliser une courbure de l'espace-temps  ;
        George Gabriel Stokes (1819 - 1903) est un mathématicien et physicien britannique à qui on doit, dans le domaine de la physique, d'importants travaux en mécanique des fluides, l'étude des variations de la gravitation à la surface de la terre  il est considéré comme l'un des initiateurs de la géodésie  et aussi l'explication du phénomène de fluorescence ; dans le domaine des mathématiques on lui attribue à tort la démonstration du théorème portant son nom mais en fait une 1ère démonstration de ce théorème fut donnée en   par Mikhaïl Vassilievitch Ostrogradsky (1801 - 1862) physicien et mathématicien russe  province de l'Ukraine  à qui on doit aussi, entre autres, le théorème de flux-divergence portant partiellement son nom.
  9. 9,0 9,1 et 9,2 Mikhaïl Vassilievitch Ostrogradsky (1801 - 1862) physicien et mathématicien russe  province de l'Ukraine  à qui on doit, entre autres, ce théorème portant son nom  ainsi que celui de George Green (1793 - 1841) physicien britannique qui l'établit indépendamment de lui 
  10. C.-à-d. une intégrale surfacique sur une surface fermée orientée de l'intérieur vers l'extérieur.
  11. 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6 11,7 et 11,8 Voir le paragraphe « Champ scalaire divergence d'une fonction vectorielle de l'espace » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Voir le paragraphe « Les deux types d'intégrales volumiques » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  13. Pour appliquer ce théorème, il est indispensable que la surface fermée soit orientée de l'intérieur vers l'extérieur.
  14. 14,0 14,1 14,2 et 14,3 Il faut qu'il n'existe aucun point    serait   ou non défini.
  15. 15,0 15,1 15,2 15,3 et 15,4 Condition nécessaire.
  16. Voir le paragraphe « Expression de la divergence d'une fonction vectorielle de l'espace en cartésien » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  17. Voir le paragraphe « Coordonnées cylindro-polaires et base locale associée d'un point » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  18. Voir le paragraphe « Expression de la divergence d'une fonction vectorielle de l'espace en cylindro-polaire » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  19. Correspondant à   radial  c'est-à-dire tel que   et   et la composante radiale ne dépendant que de   soit «   »   et  .
  20. Voir le paragraphe « Coordonnées sphériques et base locale associée d'un point » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  21. Voir le paragraphe « Expression de la divergence d'une fonction vectorielle de l'espace en sphérique » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  22. Correspondant à   radial  c'est-à-dire tel que   et   et la composante radiale ne dépendant que de   soit «   »   et  .
  23. 23,0 et 23,1 Une partie   ouverte ou non de   est dite « étoilée » lorsque   contient au moins un point   tel que pour tout point   de   le segment   soit inclus dans  , on dit alors que   est « étoilée par rapport à  »   est « convexe » ssi   est étoilée par rapport à chacun de ses points .