En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Convexité Fonctions d'une variable réelle/Exercices/Convexité », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Soit une fonction concave (c'est-à-dire telle que est convexe) telle que .
Montrer que est sous-additive, c'est-à-dire que (pour tous ) :
.
Solution
Il suffit de montrer que , et l'on peut supposer . D'après la troisième et la première inégalité des pentes (inversées, puisque est concave), on a alors :
Inspiré de : Michel Quercia, « Exercices sur les dérivées », , exercice 66 (non corrigé, et qui énonce le même résultat principal mais avec une idée de preuve qui semble insuffisante).
Soit une fonction dérivable sur un intervalle .
Vérifier que si est strictement convexe ou strictement concave alors « le des accroissements finis est toujours unique », c'est-à-dire :
.
Réciproquement, on suppose maintenant que « le des accroissements finis est toujours unique ».
Soient et . Démontrer que est de signe constant.
En déduire que est strictement convexe ou strictement concave.
Solution
Si est strictement monotone alors elle est injective.
La fonction est continue sur le connexe (qui est même connexe par arcs car convexe), et elle ne s'annule en aucun , sinon « le » ne serait pas unique (il y en aurait au moins un dans et un dans ). Elle est donc de signe (strict) constant.
est strictement convexe si et strictement concave si .
À l'aide du théorème de Darboux, démontrer que si une fonction convexe (sur un intervalle réel) est dérivable, alors sa dérivée est continue.
Solution
Si est convexe et dérivable alors est croissante. D'après le théorème de la limite monotone, on a donc, pour tout point intérieur à :
.
De plus, vérifie, comme toute fonction dérivée, la propriété des valeurs intermédiaires, donc tous les termes ci-dessus sont égaux, c'est-à-dire que est continue au point . De même, est continue en les éventuels plus petit et plus grand éléments de .
Référence : Josef Stoer et Christoph Witzgall, Convexity and Optimization in Finite Dimensions, vol. I, coll. « Grundlehren der mathematischen Wissenschaften » (no 163), 1970 [lire en ligne], p. 172, th. 4.9.11.
Une fonction (où est un intervalle réel) est dite quasi convexe si pour tous dans , .
Vérifier que toute fonction convexe est quasi convexe.
Vérifier que s'il existe dans deux intervalles complémentaires (l'un des deux pouvant être vide) tels que soit décroissante sur et croissante sur , alors est quasi convexe.
On veut montrer la réciproque. On suppose donc que est quasi convexe. On pose et .
Vérifier que est croissante sur .
Montrer que pour tout et tout dans , on a et .
Conclure.
Donner un exemple de fonction quasi convexe et non convexe.
On suppose maintenant que est convexe. En reprenant les notations de la question 3.2, montrer que sur , est strictement décroissante. Par changement de variable , en déduire qu'il existe dans deux intervalles complémentaires (l'un des deux pouvant être vide) tels que soit constante sur et strictement croissante sur .
Solution
Si est convexe et si dans et , alors pour , et .
Soient dans . Si alors et . Si alors et .
Par définition, pour tout et tout dans , .
Soit . Il existe donc dans tel que . Pour tout tel que , on a alors donc , si bien que .
D'après la question précédente, est décroissante sur , est un intervalle et (donc est aussi un intervalle).
N'importe quelle fonction monotone et non convexe, comme la fonction racine carrée sur (qui est même strictement concave) ou la fonction partie entière sur (qui est même discontinue).
Soient dans . En affinant le raisonnement de la question 3.2, on a à présent (avec les mêmes notations) : avec , et . Donc est strictement décroissante sur . En appliquant ce résultat à la fonction convexe , il existe donc dans deux intervalles complémentaires tels que soit décroissante sur et strictement croissante sur . Sur , est à la fois croissante et décroissante, donc constante.