En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) : Divers repérages d'un point dans l'espace Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Divers repérages d'un point dans l'espace », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Nous supposerons, dans tout ce chapitre, l'espace « orienté à droite » [1].
Repérage intrinsèque d'un point dans l'espaceModifier
Vecteur position d'un point
Un corps physique fixe dans l'espace définissant un « référentiel d'espace » [2] par rapport auquel on peut positionner tout point, on y choisit « un point fixe » et on repère « un point quelconque » de l'espace dans de façon intrinsèque par
le vecteur appelé « vecteur position du point » .
Repérage cartésien d'un point dans l'espaceModifier
Un corps physique fixe dans l'espace ayant été défini comme « référentiel d'espace » , on lui associe un « repère cartésien » c.-à-d. qu'on y choisit une « origine » fixe dans et une « base orthonormée » usuellement directe [3][4]également fixe dans , chaque vecteur de base orientant un axe passant par à savoir :
Le vecteur position de se décomposant dans la base cartésienne selon ,
définissent les coordonnées cartésiennes du point [5] abscisse, ordonnée et cote.
Propriété
Les coordonnées cartésiennes de sont aussi les mesures algébriques comptées sur l'axe considéré de la distance entre l'origine et le projeté orthogonal de sur cet axe, ainsi : appelant le projeté orthogonal de sur , l'abscisse est égale à , appelant le projeté orthogonal de sur , l'ordonnée est égale à et appelant le projeté orthogonal de sur , la cote est égale à ; de plus notant le projeté orthogonal de sur le plan , on a , de plus notant le projeté orthogonal de sur le plan , on a et de plus notant le projeté orthogonal de sur le plan , on a .
Repérage cylindro-polaire (ou cylindrique) d'un point dans l'espaceModifier
Principe du repérage cylindro-polaire (ou cylindrique) d'un pointModifier
Vue en perspective du repérage cylindro-polaire ou cylindrique d'un point
Appelant le projeté orthogonal de sur l'axe et celui de sur le plan , on conserve la localisation de par sa cote mais on modifie celle de relativement au repérage cartésien en repérant par la distance le séparant de l'origine et par l'angle orienté [6] que fait avec , on obtient ainsi le repérage cylindro-polaire (ou cylindrique) d'axe.
Voir schéma en perspective ci-contre.
Coordonnées cylindro-polaires et base locale associée d'un pointModifier
Vues projetées du repérage cylindro-polaire ou cylindrique d'un point : demi-plan méridien et vue de dessus
Les coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) de sont avec
il faut savoir remplacer le schéma en perspective par deux schémas de projection, l'un dans le demi-plan méridien et l'autre en vue de dessus voir ci-contre.
On définit la base « cylindro-polaire » (ou cylindrique) liée à orthonormée directe [3] avec
le 1er vecteur de la base ,
le 2nd vecteur de la base dans le plan « directement au précédent » [9]on peut encore le définir par et
le 3ème vecteur de la base identique au 3ème vecteur de la base cartésienne ;
cette base est liée à car les deux premiers vecteurs de la base dépendent de :
on en déduit que les composantes radiale et axiale du vecteur position sont respectivement et identiques aux coordonnées radiale et axiale du point, on en alors que la composante orthoradiale du vecteur positiondiffère de la coordonnée angulaire du point [12].
Lien entre repérages cylindro-polaire et cartésien d'un pointModifier
Repérage cylindro-polaire en fonction du repérage cartésienModifier
Vecteurs de base cylindro-polaire (ou cylindrique) en fonction des vecteurs de base cartésienne : , le 3ème vecteur étant le même ou encore [13].
Coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) en fonction des coordonnées cartésiennes : étant défini à près, il faut simultanément les expressions de et pour déterminer la valeur de , la 3ème cordonnée étant la même.
Repérage cartésien en fonction du repérage cylindro-polaireModifier
Vecteurs de base cartésienne en fonction des vecteurs de base cylindro-polaire (ou cylindrique) : , le 3ème vecteur étant le même ou encore [13].
Coordonnées cartésiennes en fonction des coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) : , la 3ème cordonnée étant la même.
Remarque : Le repérage cylindro-polaire ou cylindrique se suffit à lui-même, il ne faut jamais sauf dans de très rares cas transformer le repérage cylindro-polaire en repérage cartésien ; si on utilise le repérage cylindro-polaire c'est que le traitement dans ce repérage est plus simple que dans le repérage cartésien, et il peut être nettement plus simple !
Repérage sphérique d'un point dans l'espaceModifier
Vue en perspective du repérage sphérique d'un point
Appelant le projeté orthogonal de sur l'axe et celui de sur le plan , on définit le demi-plan méridien contenant et [14] et on repère ce demi-plan méridien par
l'angle orienté [15] qu'il fait avec le demi-plan méridien de référence analogue géographique de la longitude, puis on repère dans ce demi-plan méridien par
la distance séparant de analogue géographique de l'altitude augmentée du rayon de la Terre et
l'angle orienté [16] que fait le vecteur position de avec l'axe analogue géographique de la colatitude ;
on obtient ainsi le repérage sphérique de pôle et d'axe , ce repérage utilisant une distance non algébrisée et deux angles orientés.
Voir schéma en perspective ci-contre.
Coordonnées sphériques et base locale associée d'un pointModifier
Vues projetées du repérage sphérique d'un point : demi-plan méridien et vue de dessus
il faut savoir remplacer le schéma en perspective par deux schémas de projection dans le demi-plan méridien et en vue de dessus [20], voir ci-contre la base cylindro-polaire y est rappelée en marron.
On définit la base « sphérique » liée à orthonormée directe [3] avec
le 1er vecteur de la base ,
le 2nd vecteur de la base dans le demi-plan méridien « directement au précédent » [21]soit encore, avec 2ème vecteur de base cylindro-polaire [22] directement au 1er vecteur de base cylindro-polaire , une définition équivalente du 2ème vecteur de la base sphérique et
le 3ème vecteur de la base au demi-plan méridien et orientant ce dernier [23] soit encore [24] ;
cette base est liée à car les deux 1ers vecteurs de la base dépendent de et , le 3ème dépendant uniquement de :
le 1er est appelé « vecteur radial »,
le 2ndest appelé « vecteur orthoradial » [25],[26] et
on en déduit que la composante radiale du vecteur position est , identique à la coordonnée radiale du point,
on en alors que les composantes orthoradiale et longitudale du vecteur position et diffèrent des coordonnées angulaires et du point [29].
Interprétation géographique du repérage sphérique d'un pointModifier
Pour un repérage sphérique de pôle et d'axe , l'axe est identifié à l'axe « pôle Sud pôle Nord » de la Terre,
est l'altitude augmentée du rayon de la Terre, le vecteur unitaire vertical ascendant,
la colatitude [30], le vecteur unitaire horizontal dirigé vers le Sud,
la longitude et le vecteur unitaire horizontal dirigé vers l'Est.
Lien entre repérages sphérique et cylindro-polaire d'un pointModifier
Repérage sphérique en fonction du repérage cylindro-polaireModifier
Vecteurs de base sphérique en fonction des vecteurs de base cylindro-polaire (ou cylindrique) : , le 3ème vecteur étant le même que le 2nd de la base cylindro-polaire ou encore [13].
Coordonnées sphériques en fonction des coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) : est donc suffisante pour déterminer sa valeur, la 3ème cordonnée étant la même que la 2nde coordonnée cylindro-polaire.
Repérage cylindro-polaire en fonction du repérage sphériqueModifier
Vecteurs de base cylindro-polaire (ou cylindrique) en fonction des vecteurs de base sphérique : , le 2ème vecteur étant le même que le 3ème vecteur de base sphérique ou encore [13].
Coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) en fonction des coordonnées sphériques : , la 2ème cordonnée étant la même que la 3ème coordonnée sphérique.
Remarque : Le repérage sphérique se suffit à lui-même, a priori il est inutile de transformer le repérage sphérique en repérage cartésien [31] ; si on utilise le repérage sphérique c'est que le traitement dans ce repérage est plus simple que dans le repérage cylindro-polaire, comme dans l'exemple d'un déplacement relativement à une sphère !
Lien entre repérages sphérique et cartésien d'un pointModifier
Repérage sphérique en fonction du repérage cartésienModifier
Vecteurs de base sphérique en fonction des vecteurs de base cartésienne : [32].
Coordonnées sphériques en fonction des coordonnées cartésiennes : [33], , est donc suffisante pour déterminer sa valeur mais par contre les expressions de et sont toutes deux nécessaires pour déterminer la valeur de .
Repérage cartésien en fonction du repérage sphériqueModifier
Vecteurs de base cartésienne en fonction des vecteurs de base sphérique : on décompose d'abord les vecteurs de base cartésienne dans la base cylindro-polaire puis les vecteurs de base cylindro-polaire dans la base sphérique .
Coordonnées cartésiennes en fonction des coordonnées sphériques : [34].
Remarque : Le repérage sphérique se suffit à lui-même, il n'est jamais utile de transformer le repérage sphérique en repérage cartésien ; dans certains cas, substituer le repérage cylindro-polaire au repérage sphérique s'impose mais il ne sera jamais intéressant de substituer le repérage cartésien au repérage sphérique.
Vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
La notion de vecteur déplacement à partir d'un point quelconque nécessite de préciser la position finale du déplacement, le vecteur déplacement obtenu s'écrivant ;
dans la mesure où la position finale est proche de , on la notera et le vecteur déplacement pourra être qualifié de « petit » ;
si on rapproche suffisamment de pour que sa norme devienne infiniment petite, le point infiniment proche de suivant la direction d'approchesera noté et le vecteur déplacement qualifié d'élémentaire.
Nous avons défini le vecteur déplacement élémentaire à partir d'un point quelconque en considérant un petit vecteur déplacement à partir de ce point et en faisant tendre la position finale vers la position initiale suivant une certaine direction ou, plus généralement, en suivant une courbe passant par [35] ; en conclusion la définition intrinsèque du vecteur déplacement élémentaire à partir d'un points'identifie à celle du vecteur déplacement élémentaire d'un point le long d'une courbe vue au chap. dans le paragraphe « définition intrinsèque du vecteur déplacement élémentaire le long d'une courbe continue » de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
On y a défini le vecteur déplacement élémentaire le long d'une courbe continue comme la différentielle du vecteur position dont les valeurs successives décrivent la courbe soit encore ou simplement [36] ; le vecteur déplacement élémentaire le long de la courbe est tangent à la courbe en , dans la mesure où [37].
Composantes cartésiennes du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage cartésienModifier
Pour établir l'expression du vecteur déplacement élémentaire en repérage cartésien nous différencions le vecteur position exprimé dans ce repérage, sans particulariser le déplacement suivant une courbe, soit , les vecteurs de la base cartésienne étant constants leur différentielle est nulle.
À retenir vecteur déplacement élémentaire en repérage cartésien :
.
Détermination géométrique des composantes cartésiennes du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Pour créer un déplacement élémentaire du point en repérage cartésien, on envisage successivement un déplacement élémentaire le long de chaque vecteur de base, le vecteur déplacement élémentaire du point étant la somme de ces trois déplacements élémentaires, ainsi :
suivant , on se déplace selon la droite passant par et à c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
suivant , on se déplace selon la droite passant par et à c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
suivant , on se déplace selon la droite passant par et à c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
le vecteur déplacement élémentaire étant finalement se réécrit , ses composantes cartésiennes étant donc .
Application au vecteur déplacement élémentaire le long d'une courbeModifier
Considérons la parabole d'équations cartésiennes [38] et différencions ces équations : on obtient alors et le vecteur déplacement élémentaire le long de la parabole peut s'écrire uniquement en fonction de l'élément différentiel selon
d'une part il n'existe aucun point de la parabole où le vecteur déplacement élémentaire est nul, d'autre part, pour , la composante vectorielle sur est toujours dans le sens de et d'autre part, pour ~dx > 0~, la composante vectorielle sur est de sens contraire à pour , s'annulant pour et dans le sens de pour , de norme d'autant plus grande que l'est [40]
Composantes cylindro-polaires du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Pour établir l'expression du vecteur déplacement élémentaire en repérage cylindro-polaire ou cylindrique nous différencions le vecteur position exprimé dans ce repérage, sans particulariser le déplacement suivant une courbe, soit
Différentielle des vecteurs de base cylindro-polaireModifier
Pour déterminer la différentielle des vecteurs de base cylindro-polaire, il faut les décomposer dans la base cartésienne de façon à faire apparaître explicitement l'angle dont ils dépendent soit [42] ; on utilise alors dans lesquelles les dérivées par rapport à des deux 1ers vecteurs de base sont égales à [43] soit finalement :
À retenir dérivées des vecteurs de base et par rapport à :
et ;
quand on dérive un vecteur unitaire d'un plan par rapport à l'angle qu'il fait avec une direction fixe de ce plan, on obtient un vecteur unitaire de ce plan directement au vecteur initial, ainsi dérivant par rapport à l'angle qu'il fait avec , on obtient se déduisant de par rotation de , dérivant par rapport à l'angle qu'il fait avec , on obtient se déduisant de par rotation de ; on peut encore écrire et .
Le report dans les expressions des différentielles nous conduisent à .
Expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage cylindro-polaireModifier
On reporte l'expression de dans celle de obtenue en calcul préliminaire et on trouve .
À retenir vecteur déplacement élémentaire en repérage cylindro-polaire :
.
Détermination géométrique des composantes cylindro-polaires du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Pour créer un déplacement élémentaire du point en repérage cynlidro-polaire, on envisage successivement un déplacement élémentaire le long de chaque vecteur de base, le vecteur déplacement élémentaire du point étant la somme de ces trois déplacements élémentaires, ainsi :
suivant , on se déplace selon la demi-droite passant par et à c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
suivant , on se déplace selon le cercle passant par et d'axe c.-à-d. d'équations et du « petit arc élémentaire » de longueur algébrique [44] d'où ,
suivant , on se déplace selon la droite passant par et à c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
le vecteur déplacement élémentaire étant finalement se réécrit , ses composantes cylindro-polaires étant donc .
Application au vecteur déplacement élémentaire le long d'une courbe connue par ses équations cylindro-polairesModifier
Tracé d'une hélice circulaire droite d'axe z'zTracé de la surface d'équation cylindro-polaire "cote proportionnelle à l'abscisse angulaire"
Ci-contre à gauche le tracé d'une hélice circulaire droite d'axe ;
ci-contre à droite le tracé de la surface d'équation cylindro-polaire "cote proportionnelle à l'abscisse angulaire" qui est une des deux équations cylindro-polaires définissant l'hélice circulaire droite d'axe , l'autre surface étant un tuyau cylindrique de révolution d'axe .
Vecteur déplacement élémentaire le long d'une hélice circulaire droite d'axe : Soit l'hélice circulaire d'équations cylindro-polaires [45] et différencions ces équations : on obtient alors et le vecteur déplacement élémentaire le long de l'hélice peut s'écrire uniquement en fonction de l'élément différentiel selon
Commentaires sur le vecteur déplacement le long d'une hélice circulaire droite d'axe :
il n'existe aucun point de l'hélice circulaire où le vecteur déplacement élémentaire est nul,
pour , la composante vectorielle sur , est toujours dans le sens de et pour dΘ > 0, la composante vect celle sur , est de sens contraire à pour [47], et dans le sens de pour [48],
la norme du vecteur déplacement élémentaire est indépendante de [49]
Quelques commentaires sur l'hélice circulaire : une hélice circulaire est donc tracée sur un tuyau cylindrique de révolution avec à ; si on « développe » le tuyau cylindrique de façon à ce que sa surface latérale devienne un plan, l'hélice se « développe » en une droite c.-à-d. en une courbe de « pente constante » [50] ; elle est qualifiée de « dextre ou droite » si le cœfficient de proportionnalité entre et est positif, ce qui correspond au fait qu'elle « monte » dans le sens trigonométrique, un observateur placé à l’extérieur la voit, lorsqu'elle est devant lui, « monter de gauche à droite » ; elle est qualifiée de « senestre ou gauche » si le cœfficient de proportionnalité entre et est négatif, elle « monte » dans le sens trigonométrique indirect ou rétrograde ou encore dans le sens horaire, un observateur placé à l’extérieur la voit, lorsqu'elle est devant lui, « monter de droite à gauche » ; on définit le pas de l'hélice par la variation de cote correspondant à un tour complet soit un pas de pour une équation cylindro-polaire de rampe en colimaçon .
Composantes sphériques du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Pour établir l'expression du vecteur déplacement élémentaire en repérage sphérique nous différencions le vecteur position exprimé dans ce repérage, sans particulariser le déplacement suivant une courbe, soit
Détermination géométrique des composantes sphériques du vecteur déplacement élémentaire d'un pointModifier
Pour créer un déplacement élémentaire du point en repérage sphérique, on envisage successivement un déplacement élémentaire le long de chaque vecteur de base, le vecteur déplacement élémentaire du point étant la somme de ces trois déplacements élémentaires, ainsi :
suivant , on se déplace selon la demi-droite passant par et à [52]c.-à-d. d'équations et du « petit segment élémentaire » de longueur algébrique d'où ,
suivant , on se déplace selon le demi-cercle méridien passant par [53]c.-à-d. d'équations et du « petit arc élémentaire » de longueur algébrique [54] d'où ,
suivant , on se déplace selon le cercle « parallèle » passant par [55]c.-à-d. d'équations et du « petit arc élémentaire » de longueur algébrique [56] d'où ,
le vecteur déplacement élémentaire étant finalement se réécrit , ses composantes sphériques étant .
Expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage sphériqueModifier
À retenir vecteur déplacement élémentaire en repérage sphérique :
Détermination des dérivées partielles du 1er vecteur de base sphériqueModifier
Vues projetées du repérage sphérique d'un point : demi-plan méridien et vue de dessus
Pour cela on utilise la décomposition de dans la base cylindro-polaire [59] soit : [60] d'où finalement le vecteur unitaire du demi-plan méridien directement à c.-à-d. ,
en conclusion on a ;
[61] ou, étant un vecteur unitaire du plan équatorial et dérivant par rapport à l'angle qu'il fait avec la direction fixe de ce plan, sa dérivée est le vecteur unitaire du plan se déduisant de par rotation de soit ,
en conclusion on a .
Détermination des dérivées partielles du 2nd vecteur de base sphériqueModifier
Pour cela on utilise la décomposition de dans la base cylindro-polaire soit : d'où finalement le vecteur unitaire du demi-plan méridien directement à c.-à-d.,
Détermination de la dérivée du 3ème vecteur de base sphériqueModifier
étant un vecteur unitaire du plan équatorial et dérivant par rapport à l'angle qu'il fait avec la direction fixe de ce plan, sa dérivée est le vecteur unitaire du plan se déduisant de par rotation de soit ; il reste alors à décomposer dans la base sphérique [63], ce qui donne d'où
.
Explicitation des différentielles des vecteurs de base sphériqueModifier
.
Complément : détermination du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage sphérique par utilisation de la différentielle du 1er vecteur de base sphériqueModifier
Reprenant le résultat du calcul préliminaire et y reportant nous trouvons effectivement
Application au vecteur déplacement élémentaire le long d'une courbe connue par ses équations sphériquesModifier
Tracé de l'Équateur au pôle Nord de la loxodromie de sphère de pente par rapport aux parallèles en rouge ainsi que de sa projetée sur le plan équatorial "la spirale de Poinsot bornée" [65]en vert
Considérons la loxodromie de sphère de pente par rapport aux parallèles tracée en rouge sur le schéma ci-contre d'équations sphériques [66] et différencions ces équations : nous obtenons alors [67] ou ou encore [68] et le vecteur déplacement élémentaire le long de la loxodromie de sphère peut s'écrire uniquement en fonction de l'élément différentiel , ne pas oublier [69] soit finalement, après une transformation élémentaire,
Commentaires sur le vecteur déplacement le long de la loxodromie de sphère de pentepar rapport aux parallèles :
il n'existe aucun point de la loxodromie sphérique où le vecteur déplacement élémentaire est nul,
pour , la composante vectorielle sur , , est toujours dans le sens contraire de c.-à-d. vers le Nord et pour dΘ < 0, la composante vect celle sur , , est dans le sens de c.-à-d. vers l'Est, pour , la composante vectorielle sur , , est toujours dans le sens de c.-à-d. vers le Sud et pour dΘ > 0, la composante vect celle sur , , est en sens contraire de c.-à-d. vers l'Ouest ;
la norme ainsi que la pente dans le plan tangent à la sphère du vecteur déplacement élémentaire sont indépendantes de [71]
Remarque : Pour mieux faire apparaître la loxodromie de sphère, sa projetée sur le plan équatorial de la sphère a été tracée en vert, elle porte le nom de « spirale de Poinsot bornée » [65].
Repérages cartésien, cylindro-polaire ou sphérique d'une courbeModifier
Dans un repérage cartésien, cylindro-polaire ou sphérique, il faut deux équations pour caractériser une courbe, pour mémoire revoir les trois exemples précédemment exposés :
Parabole en cartésien caractérisée comme intersection d'un cylindre parabolique et d'un plan [72]Hélice circulaire droite caractérisée comme intersection d'un cylindre de révolution et d'une "nappe en colimaçon" [72]loxodromie sphérique caractérisée comme intersection d'une sphère et d'une autre surface ensemble de demi-droites issues de [72]
la parabole d'équations «» repérée en cartésien ci-contre à gauche, la 1ère équation «» caractérisant un cylindre parabolique de génératrices à et la 2nde «» le plan ;
l'hélice circulaire d'équations «» repérée en cylindro-polaire ci-contre à droite, la 1ère équation «» caractérisant un tuyau cylindrique de révolution d'axe et de rayon , la 2nde «» une surface sans nom mathématique mais que l'on pourrait appeler « rampe en colimaçon » constituée de demi-droites au plan issues d'un point de l'axe de cote plus ou moins élevée suivant la valeur de l'abscisse angulaire la cote étant fonction de cette dernière ;
la loxodromie sphérique de pente par rapport aux parallèles, d'équations «» repérée en sphérique ci-contre à droite, la 1ère équation «» caractérisant une sphère de centre dont le rayon est et la 2nde «» une surface sans nom mathématique constituée de demi-droites issues de plus ou moins inclinées suivant la valeur de la colatitude la longitude étant fonction de cette dernière.
En repérage paramétrique, qu'il soit cartésien, cylindro-polaire ou sphérique, il faut trois équations paramétriques pour caractériser une courbe[73] ; ci-dessous un exemple de courbe en repérage paramétrique cartésien [74] :
Tracé des deux surfaces un plan et un cylindre parabolique de génératrices coupant le plan dont la parabole est l'intersection
Soient les trois équations paramétriques cartésiennes de la courbe «», nous nous proposons d'établir d'une part le caractère plan de la courbe et d'autre part sa nature ;
pour démontrer la nature plane de la courbe il faut trouver une relation affine entre , et en éliminant le paramètre entre les équations paramétriques affines et pour cela exprimer en fonction de par l'équation et reporter cette expression dans l'équation l'équation d'un plan d'où la nature plane de simultanément reporter l'expression de en fonction de dans l'équation l'équation de la 2ème surface permettant de déterminer la nature de soit «» donnant les deux équations cartésiennes «» dont la 2ème est celle du plan parallèle à passant par le point [75] ;
la nature de la courbe s'obtient en déterminant celle de la 2ème surface d'équation cartésienne «», laquelle s'identifie à un « cylindre parabolique » de génératrices parallèles à ;
étant l'intersection d'un cylindre parabolique et d'un plan non parallèle aux génératrices est donc une « parabole » [76].
Choix du système de coordonnées adapté au problèmeModifier
Le plus souvent le système de coordonnées est imposé par le texte de l'exercice et a priori vous ne devez en aucun cas en changer, mais si l'initiative du choix vous est laissée, vous adoptez le système adapté au problème à savoir :
le système de coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) d'axe pour un problème ayant l'« invariance par symétrie de révolution d'axe» c.-à-d. un problème invariant par rotation autour de l'axe , ne dépendant donc pas de l'abscisse angulaire , par exemple l'écoulement de l'eau dans un tuyau cylindrique d'axe ou la marche d'une fourmi sur la surface latérale de ce tuyau ou pour un problème ne possédant pas cette invariance mais pour lequel le rayon polaire[77]ne varie paspar exemple la montée d'une fourmi sur une hélice circulaire, courbe tracée sur un tuyau cylindrique,
le système de coordonnées sphériques de pôle pour un problème possédant l'« invariance par symétrie sphérique de centre» c.-à-d. un problème invariant par rotation autour de n'importe quel axe passant par , ne dépendant donc pas de la colatitude et de la longitude relativement à un axe quelconque choisi comme axe , par exemple en restant dans le cadre de la « mécanique classique » [78] le « mouvement de l'électron dans un atome d'hydrogène autour de son noyau » [79] ou le « mouvement d'un satellite autour de la Terre » ou la marche d'une fourmi sur un ballon de handball ou pour un problème ne possédant pas cette invariance mais pour lequel le rayon (polaire)ne varie paspar exemple la marche d'une fourmi sur un ballon de handball en rotation autour d'un axe vertical, la rotation rendant la marche moins assurée au niveau équatorial du ballon que près d'un pôle c.-à-d. que les conditions de maintien sur le ballon dépendent de la colatitude de la fourmi sur le ballon, maintien plus difficile au niveau équatorial qu'à un des pôles [80],
le système de coordonnées cartésiennes pour un problème ne possédant aucune des invariances précédentes et pour lequel on cherche la description du mouvement d'un objet relativement à des plans fixes par exemple le drop d'un ballon de rugby pour savoir si ce mouvement va passer au-dessus de la barre transversale.
En complément, repérage de Frenet d'un point sur une courbeModifier
L'introduction du repérage de Frenet [81] est présentée « en complément » [82], toutefois il est difficile de s'en passer car c'est le seul repérage introduisant les notions utilisées dans la vie quotidienne comme la « longueur parcourue sur une courbe » ou la « vitesse lue sur un tachymètre » ou l'« accélération tangentielle le long d'une courbe » [83].
Rappel, notion d'abscisse curviligne d'un point et de vecteur unitaire tangentiel, 1er vecteur de la base locale de Frenet associéeModifier
Abscisse curviligne d'un point le long d'une courbe et 1er vecteur de base de Frenet [81] associé en marron
Sur une courbe continue plane ou gauche, on choisit arbitrairement un sens «» et une « origine » de mesure des abscisses curvilignes ; le « point générique » de est repéré par son « abscisse curviligne » longueur algébrique parcourue dans le sens «» sur depuis l'origine [84] ;
on définit, en tout point non anguleux de , un vecteur unitaire tangent à