Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Champs (ou fonctions) scalaire et vectoriel(le) de l'espace, différentielle d'un champ de deux variables

Début de la boite de navigation du chapitre
Champs (ou fonctions) scalaire et vectoriel(le) de l'espace, différentielle d'un champ de deux variables
Icône de la faculté
Chapitre no 13
Leçon : Outils mathématiques pour la physique (PCSI)
Chap. préc. :Suites arithmétique et géométrique
Chap. suiv. :Théorème de Taylor-Young et développements limités d'une fonction d'une variable au voisinage d'une de ses valeurs
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) : Champs (ou fonctions) scalaire et vectoriel(le) de l'espace, différentielle d'un champ de deux variables
Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Champs (ou fonctions) scalaire et vectoriel(le) de l'espace, différentielle d'un champ de deux variables
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Notion d'espaceModifier

     Dans ce chapitre on entendra par « espace », que l'on notera  , l'« ensemble des positions que peut occuper un solide de petite dimension assimilable à un point » ; cet espace est :

  • « affine », c.-à-d. tel qu'on peut y définir le parallélisme et la notion de barycentre et
  • « euclidien », c.-à-d. que la « direction de l'espace affine » [1] est un espace  [2] dans lequel on définit un produit scalaire permettant de déterminer la distance entre deux points de l'espace affine  égale à la norme du vecteur associé au bipoint  et l'angle entre deux bipoints  se déterminant à l'aide du produit scalaire des vecteurs associés aux bipoints .

Champ (ou fonction) scalaire de l'espaceModifier

Définition intrinsèque d'un champ (ou d'une fonction) scalaire de l'espaceModifier

Définition d'un champ (ou d'une fonction) scalaire de l'espace dans lequel on a choisi une base cartésienne pour repérer les pointsModifier

     Soit une base fixe de l'« espace physique » [4] notée   et appelée « cartésienne » ;

     tout point   est alors caractérisé par un triplet de réels correspondant à ses coordonnées   tel que,   étant un point fixe de   choisi comme origine du repérage,  .

     Un champ  ou une fonction  scalaire de l'espace s'identifie à une fonction scalaire des trois coordonnées du point de l'espace.

Exemples de champ (ou fonction) scalaire de l'espaceModifier

  • Pression atmosphérique ou température en tout point de l'espace ;
  • énergies diverses : potentielle de pesanteur, cinétique, mécanique  

Caractérisation de la variation du champ (ou de la fonction) scalaire de l'espaceModifier

     Pour caractériser la variation du champ  ou d'une fonction  scalaire   de l'espace physique  , on peut introduire
     Pour caractériser la variation du champ  ou d'une fonction  scalaire   le repérage du point générique   dans   en utilisant une base cartésienne   de l'espace vectoriel associé à  [6],   ayant alors pour coordonnées  , on en déduit que
     Pour caractériser la variation le champ  ou la fonction  scalaire   s'identifie à la fonction scalaire des trois coordonnées de  ,  , ces coordonnées étant indépendantes dans la mesure où   est libre dans   soit « » ;

     Pour caractériser la variation de   peut être déterminée :

     Nous traiterons cette caractérisation sur un exemple : comment varie la température   dans l'espace   ?

Caractérisation par signe des dérivées partiellesModifier

     Supposons connu le champ scalaire   c.-à-d. égal à la fonction des coordonnées cartésiennes de  , nous nous proposons de connaître la variation de   relativement à   sans faire varier   et  [7], nous aurons alors les variations suivantes :

  • «  quand   à   et   constants » si « »,
  • «  quand   à   et   constants » si « » et
  • «  reste stationnaire quand   varie à   et   constants » si « ».

     L'inconvénient de cette méthode est qu'elle n'autorise que la variation d'une coordonnée à la fois.

Caractérisation par signe de la différentielleModifier

     Supposons connu le champ scalaire   c.-à-d. égal à la fonction des coordonnées cartésiennes de  , nous nous proposons de connaître la variation de   par exemple le long de la droite d'équations « » [8] ;


     pour cela nous évaluons   dans le contexte de la variation de   à savoir « » à partir du point « » soit

« » ou,

     « en remplaçant   par  » pour satisfaire à la courbe suivie,

« »

     expression permettant de déduire les variations de   le long de la droite d'équations « » [8] à partir du point « » :

  • «  quand   le long de  » si « » ou si « »,
  • «  quand   le long de  » si « » ou si « » et
  • «  reste stationnaire quand   varie le long de  » si « » ou si « ».

Commentaire finalModifier

     La méthode la plus complète pour déterminer la variation d'un champ scalaire de l'espace est donc de procéder par évaluation de sa différentielle mais
     la méthode la plus rapide, quand on souhaite uniquement des variations parallèlement aux axes de coordonnées cartésiennes est de procéder par calcul des dérivées partielles ;
     nous introduirons la notion de « champ vectoriel gradient d'une fonction scalaire de l'espace » dans le chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » qui donnera une version plus compacte de ces deux méthodes dans le paragraphe « caractérisation de la variation d'une fonction scalaire de l'espace à l'aide de son gradient ».

Champ (ou fonction) vectoriel(le) de l'espaceModifier

Définition intrinsèque d'un champ (ou d'une fonction) vectoriel(le) de l'espaceModifier

Définition d'un champ (ou d'une fonction) vectoriel(le) de l'espace dans lequel on a choisi une base cartésienne pour repérer les pointsModifier

     Soit une base fixe de l'« espace physique » [4] notée   et appelée « cartésienne » ;

     tout point   est alors caractérisé par un triplet de réels correspondant à ses coordonnées   tel que,   étant un point fixe de   choisi comme origine du repérage,  .

     Un champ  ou une fonction  vectoriel(le) de l'espace s'identifie aux trois fonctions scalaires des trois coordonnées du point de l'espace correspondant aux trois composantes du champ ou fonction vectoriel(le) [10].

Exemples de champ (ou fonction) vectoriel(le) de l'espaceModifier

  • Champ de pesanteur en tout point de l'espace ou autres champs, électrique, magnétique  
  • vecteur position du point   de l'espace  , vecteur vitesse, vecteur accélération  

Caractérisation de la variation du champ (ou de la fonction) vectoriel(le) de l'espaceModifier

     Pour caractériser la variation du champ  ou fonction  vectoriel(le)   de l'espace physique   on peut introduire
     Pour caractériser la variation du champ  ou fonction  vectoriel(le)   le repérage du point générique   dans   en définissant une base cartésienne   de l'espace vectoriel associé à  [6],   ayant alors pour coordonnées  , on en déduit que
     Pour caractériser la variation le champ  ou la fonction  vectoriel(le)   s'identifie aux trois fonctions scalaires des trois coordonnées du point de l'espace correspondant aux trois composantes du champ  ou fonction  vectoriel(le), ces coordonnées   étant indépendantes dans la mesure où   est libre dans   soit « » ;

     Pour caractériser la variation du champ  ou fonction  vectoriel(le)   de l'espace physique  , peut être déterminée en étudiant séparément les variations des trois champs  ou fonctions  scalaires s'identifiant aux trois composantes cartésiennes de   à savoir les variations de  , par la méthode des dérivées partielles ou celle de la différentielle  

Écriture de la différentielle du champ (ou de la fonction) vectoriel(le) de l'espace, une base cartésienne de ce dernier ayant été choisieModifier

     Préliminaire : Les quelques règles de calcul de la différentielle d'une fonction scalaire vue au chap.  dans le paragraphe « règles de calcul de la différentielle d'une fonction de deux variables indépendantes » de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » restent applicables pour le calcul de la différentielle d'une fonction vectorielle.

     Comme « » avec «  base cartésienne de l'espace vectoriel associé à  » [6], sa différenciation  compte-tenu du fait que les vecteurs de base sont constants  conduit à

« » ou encore
 

Explicitation de la variation du champ (ou de la fonction) vectoriel(le) de l'espace par l'étude des dérivées partielles de ses composantes cartésiennesModifier

     Une base cartésienne   étant choisie, la variation de la fonction vectorielle   à partir d'un point     de l'espace   revient à l'étude de
     Une base cartésienne   étant choisie, la variation de chaque composante cartésienne de  , à savoir  ,   et   en fonction de chacune des coordonnées de  , à savoir  ,   et  ,
     Une base cartésienne   étant choisie, c.-à-d. l'étude du signe des neuf dérivées partielles des composantes cartésiennes de   ;

     par exemple l'étude de la variation de   à partir de   relativement à   est la suivante [11] :

  • «  quand   à   et   restant figés » si «  est  »,
  • «  quand   à   et   restant figés » si «  est  » et
  • «  reste stationnaire quand   varie à   et   restant figés » si «  est  ».

Explicitation de la variation du champ (ou de la fonction) vectoriel(le) de l'espace par l'étude de la différentielle de ses composantes cartésiennesModifier

     Une base cartésienne   étant choisie, la variation de la fonction vectorielle   à partir d'un point     de l'espace   peut être faite par l'étude de
     Une base cartésienne   étant choisie, la variation de la différentielle de chaque composante cartésienne de  , à savoir les différentielles  ,   et   explicitées en fonction des coordonnées de  ,
     Une base cartésienne   étant choisie, c.-à-d. par l'étude du signe des trois différentielles des composantes cartésiennes de   ;

     par exemple l'étude de la variation de   à partir de   le long de la droite d'équations « » [8], [12] utilisant l'expression de la différentielle de   à savoir

« »

     par exemple l'étude de la variation de   à partir de   le long de la droite d'équations « » est la suivante [13] :
     pour cela nous évaluons   dans le contexte de la variation de   à savoir « » à partir du point « » soit

« » ou,

     « en remplaçant   par  » pour satisfaire à la courbe suivie,

« »

     expression permettant de déduire les variations de   le long de la droite d'équations « » [8] à partir du point « » :

  • «  quand   le long de  » si « » ou si « »,
  • «  quand   le long de  » si « » ou si « » et
  • «  reste stationnaire quand   varie le long de  » si « » ou si « ».

Commentaire finalModifier

     La méthode la plus complète pour déterminer la variation d'un champ vectoriel de l'espace est donc de procéder par évaluation de la différentielle de ses composantes cartésiennes mais
     la méthode la plus rapide, quand on souhaite uniquement des variations parallèlement aux axes de coordonnées cartésiennes est de procéder par calcul des dérivées partielles de ses composantes cartésiennes ;
     existe-t-il, pour un champ vectoriel, une notion plus compacte comme l'est celle de « gradient » pour un champ scalaire [14] ?
     Pour cela, cette grandeur devrait avoir neuf composantes traduisant les variations des trois composantes suivant les trois dimensions et devrait posséder un « caractère de dérivation », au niveau de ce chapitre la réponse est donc « non » [15].

Notes et référencesModifier

  1. Représentant l'espace vectoriel auquel on associe l'ensemble des bipoints de l'espace affine.
  2. Les notions élémentaires des vecteurs de l'espace sont suffisantes, il n'est pas, pour l'instant, utile de définir un espace vectoriel.
  3. 3,0 et 3,1 Ou à un sous-ensemble de  , le sous-ensemble correspondant au domaine de définition.
  4. 4,0 et 4,1 Plus exactement de l'espace vectoriel associé à l'espace affine  encore appelé « direction de l'espace affine » .
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Ou à un sous-ensemble de  , le sous-ensemble correspondant au domaine de définition.
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Espace vectoriel encore appelé « direction de l'espace affine euclidien »  .
  7. La démarche serait la même pour déterminer la variation de   relativement à   sans faire varier   et   ou pour déterminer la variation de   relativement à   sans faire varier   et  .
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 Nous verrons ultérieurement dans le paragraphe « repérages cartésien, cylindro-polaire ou sphérique d'une courbe » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » qu'une équation cartésienne caractérisant une surface, la caractérisation d'une courbe nécessite deux équations cartésiennes, dans l'exemple cité   est l'équation du plan horizontal de cote   et   celle du plan vertical passant par le point  , la courbe étant donc la droite horizontale intersection des deux plans.
  9. De dimension maximale trois.
  10. Usuellement on n'introduit pas les coordonnées du point en définissant les composantes mais on écrit « ».
  11. La démarche serait la même pour l'étude de la variation de   à partir de   relativement à   ou relativement à   ou pour l'étude de la variation de   ou de   relativement à chacune des coordonnées de  .
  12. La démarche serait la même le long de n'importe quelle courbe passant par  .
  13. La démarche serait la même pour l'étude de la variation de   ou de   utilisant l'expression des différentielles respectives
    « » ou
    « ».
  14. On rappelle que cette notion sera introduite dans le paragraphe « champ vectoriel gradient d'une fonction scalaire de l'espace » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  15. À un niveau plus élevé que   on peut introduire la dérivée d'une grandeur vectorielle par rapport à un autre grandeur vectorielle et celle-ci possède effectivement neuf composantes ; elle est représentable par une matrice carrée    voir le paragraphe « introduction des matrices en mathématiques » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique - bis (PCSI) »  par exemple :
       en représentation cartésienne  voir le paragraphe « choix d'un repère cartésien » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » , avec «   » et « » on définit «   »  l'ajout de crochets à la grandeur   précisant qu'on adopte sa représentation matricielle  ;
       le produit de   avec la matrice colonne  ou matrice      représentation matricielle déduite des paragraphes « définition intrinsèque (du vecteur déplacement élémentaire) » et « composantes cartésiennes du vecteur déplacement élémentaire d'un point » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) », pour la définition d'un produit matriciel voir le paragraphe « définition et exemple de multiplication matricielle à droite (ou à gauche) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique - bis (PCSI) »  donnant «   » soit encore « » ;
       les vecteurs de base cartésienne étant indépendants du point  , « le produit   est aussi la représentation matricielle de la différentielle de la fonction vectorielle  » c.-à-d. «   » ;
       ainsi « l'étude de la variation de la fonction vectorielle   revient à l'étude du signe des composantes de  », ce qui est une façon plus compacte de résumer le problème  mais qui nécessite néanmoins, dans la pratique, l'étude de neuf fonctions .