Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Formes différentielles et différentielles de fonctions

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Forme différentielle des variables indépendantes « x, y et z » modifier

Définition d'une forme différentielle des variables indépendantes « x, y et z » modifier

     On appelle « forme différentielle des variables indépendantes  [1] », toute expression formée à partir des trois fonctions scalaires de classe  [2]   des trois variables indépendantes  [1] et des trois éléments différentiels   selon

 [3].

Exemple dans le cas où les variables indépendantes sont les coordonnées cartésiennes d'un point dans l'espace tridimensionnel modifier

     Si   sont les coordonnées cartésiennes du point générique   de l'espace à trois dimensions, la circulation élémentaire du champ vectoriel[4]   définie selon   est une forme différentielle car    , les trois fonctions scalaires de la forme différentielle   étant respectivement les trois composantes acrtésiennes du champ vectoriel   soit  .

Exemple dans le cas où les variables indépendantes sont les coordonnées cylindro-polaires (ou cylindriques) d'un point dans l'espace tridimensionnel modifier

     Si   sont les coordonnées cylindro-polaires  ou cylindriques  du point générique   de l'espace à trois dimensions[5], la circulation élémentaire du champ vectoriel[4]     définie selon   est une forme différentielle car    [6], les trois fonctions scalaires de la forme différentielle   étant liées aux trois composantes cylindro-polaires (ou cylindriques) du champ vectoriel   par  .

Exemple dans le cas où les variables indépendantes sont les coordonnées sphériques d'un point dans l'espace tridimensionnel modifier

     Si   sont les coordonnées sphériques du point générique   de l'espace à trois dimensions[7], la circulation élémentaire du champ vectoriel[4]     définie selon     est une forme différentielle car    [8], les trois fonctions scalaires de la forme différentielle   étant liées aux trois composantes sphériques du champ vectoriel   par  .

Exemple dans le cas où les variables indépendantes ne sont pas des coordonnées d'un point de l'espace modifier

     Nous aurons de nombreux exemples dans le domaine de la thermodynamique ou de la statique des fluides, les variables indépendantes pouvant être

  • définies en chaque point   de l'espace comme la température absolue  , la pression  , la concentration volumique molaire   ou la masse volumique   ou
  • définies pour l'ensemble du système   étudié comme le volume  , la quantité de matière   ou la masse   ou encore
  • un ensemble des deux judicieusement défini  

Distinction entre forme différentielle et différentielle de fonction scalaire des variables indépendantes « x, y et z » modifier

Dans ce paragraphe,   désigne n'importe quel type de variables indépendantes[1].

Rappel sur la notion de différentielle d'une fonction scalaire de deux variables indépendantes et généralisation à plus de deux variables indépendantes modifier

     Revoir la notion de « différentielle d'une fonction de deux variables indépendantes » ainsi que la « définition correspondante » introduites au chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » soit

pour la fonction scalaire des deux variables indépendantes  ,
la différentielle   définie au point   selon  
dans laquelle   et   sont les dérivées partielles de   au point en question[9],[10] ;

     la généralisation à une fonction scalaire de plus de deux variables indépendantes est explicitée ci-dessous dans le cas de trois variables indépendantes soit

pour la fonction scalaire des trois variables indépendantes  ,
la différentielle   définie en   selon  
dans laquelle  ,   et   sont les dérivées partielles de   au point en question[9],[10].

Distinction entre une « forme différentielle » et une « différentielle de fonction scalaire » (exposée dans le cas de deux variables indépendantes) modifier

     La différentielle   de la fonction scalaire   des deux variables indépendantes   étant un cas particulier de forme différentielle   dans laquelle les deux fonctions   a priori indépendantes l'une de l'autre sont liées entre elles comme dérivées partielles de la fonction  , nous pouvons qualifier de « forme différentielle » la différentielle d'une fonction scalaire tant que nous n'avons pas vérifié qu'il s'agit bien d'une différentielle de fonction scalaire  

     Si on intègre une forme différentielle quelconque[11] des deux variables indépendantes   à partir d'un point   jusqu'à un point   en suivant une courbe   et

  • si on obtient un résultat dépendant de la courbe   suivie pour un même couple de points extrêmes  , la forme différentielle n'est pas une différentielle de fonction scalaire[12] mais
  • si le résultat est indépendant de la courbe   suivie pour un même couple de points extrêmes  , la forme différentielle est en fait une différentielle de fonction scalaire  une forme différentielle qui est une différentielle de fonction scalaire est encore appelée « différentielle exacte »[13] .

Retour sur les exemples où les trois variables indépendantes sont les coordonnées cartésiennes, cylindro-polaires ou sphériques d'un point de l'espace tridimensionnel modifier

Correspondance entre « forme différentielle des coordonnées de l'espace » et « circulation élémentaire d'un champ vectoriel de cet espace » modifier

     Dans le cas où les trois variables indépendantes sont des coordonnées cartésiennes, cylindro-polaires ou sphériques d'un point   de l'espace tridimensionnel, toute forme différentielle  [11] est aussi la circulation élémentaire d'un champ vectoriel   de l'espace  [4] et réciproquement selon la correspondance suivante :

  • en repérage cartésien   toute forme différentielle  [11] est aussi la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel  ,
  • en repérage cylindro-polaire  [5] toute forme différentielle  [11] est aussi la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel   et
  • en repérage sphérique  [7] toute forme différentielle  [11] est aussi la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel  .

Notion de « champ vectoriel à circulation conservative » et correspondance entre la « circulation élémentaire d'un tel champ » et la « différentielle de fonction scalaire des coordonnées de l'espace » modifier

Notion de « champ vectoriel à circulation conservative » modifier

     Un champ vectoriel   de l'espace est dit « à circulation conservative » ssi sa circulation le long de la courbe   de   à  [14] définie par      [15] est indépendante de la courbe   suivie.

Correspondance entre « différentielle de fonction scalaire des coordonnées de l'espace » et « circulation élémentaire d'un champ vectoriel à circulation conservative » modifier

     Compte-tenu des propriétés et définition fournies précédemment, à savoir :

  • toute forme différentielle  [11] dont l'intégrale à partir d'un point   jusqu'à un point   en suivant une courbe   est indépendante de la courbe suivie est une différentielle de fonction scalaire,
  • toute forme différentielle  [11] des coordonnées de l'espace est aussi la circulation élémentaire d'un champ vectoriel de l'espace et
  • tout champ vectoriel de l'espace dont la circulation le long de la courbe   de   à  [14] est indépendante de la courbe suivie est dit « à circulation conservative »,

     on en déduit que toute « différentielle de fonction scalaire des coordonnées de l'espace » est la « circulation élémentaire d'un champ vectoriel[4] à circulation conservative » et réciproquement.

Définition équivalente d'un « champ vectoriel à circulation conservative » modifier

     Compte-tenu de la correspondance entre une « différentielle de fonction scalaire des coordonnées de l'espace » et la « circulation élémentaire d'un champ vectoriel[4] à circulation conservative », nous en déduisons qu'il est équivalent de définir un champ vectoriel à circulation conservative selon :

     Un champ vectoriel de l'espace est dit « à circulation conservative » ssi sa circulation élémentaire[4] est une différentielle de fonction scalaire  c'est-à-dire une différentielle exacte[13] .

Conditions nécessaires (mais non suffisantes) pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire (conditions d'« égalités des dérivées croisées ») modifier

Recherche de conditions nécessaires pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire modifier

     Soit   une forme différentielle qui est la différentielle d'une fonction scalaire   c'est-à-dire telle que   avec    , cette identification devant être vérifiée pour tout triplet  , on en déduit donc   ;

     admettant que lors d'une dérivation partielle du 2nd ordre on peut permuter l'ordre des dérivations sans changer le résultat  théorème de Schwarz[16]  on en déduit les C.N[17]. suivantes :

  • de   on déduit  ,
  • de   on déduit   et
  • de   on déduit  .

     Ces trois C.N[17]. pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire  c'est-à-dire une différentielle exacte[13]  sont connues sous le nom de « conditions d'égalités des dérivées croisées »[18].

Intégration d'une différentielle de fonction scalaire sur une courbe continue fermée modifier

     Préliminaire : Bien que les variables indépendantes au nombre de   ou   ne soient pas nécessairement des coordonnées de points de l'espace physique, nous pouvons construire un espace virtuel à   ou   dimensions tel qu'un point quelconque de cet espace virtuel ait pour coordonnées les variables indépendantes utilisées  par exemple, en thermodynamique ou statique des fluides, si les variables indépendantes sont la pression   et la température absolue  , l'espace virtuel à   dimensions serait généré par l'ensemble des couples   possibles  ;

     Préliminaire : on peut alors définir une courbe continue dans cet espace virtuel à   ou   dimensions par   ou   équations paramétriques ou par   ou   équation(s) implicite(s), et par conséquent définir aussi une courbe continue fermée dans cet espace virtuel.

     Soit la différentielle   de la fonction scalaire   des deux variables indépendantes  [19] et une courbe continue fermée   de l'espace engendré par tous les couples   possibles, l'intégrale curviligne  [15] étant égale à   est nulle quelle que soit la courbe  .

     Conclusion : L'intégrale d'une différentielle exacte sur une courbe continue fermée est nécessairement nulle soit  [15].

Exemple de forme différentielle vérifiant les conditions d'« égalités des dérivées croisées » mais n'étant pas une différentielle de fonction scalaire modifier

     Soit la forme différentielle   des deux variables indépendantes   définie sur  , cette forme vérifie la condition d'égalité des dérivées croisées   mais ce n'est pas la différentielle d'une fonction scalaire car son intégrale sur un cercle   de centre   ne donne pas   comme il serait nécessaire de trouver pour l'intégrale d'une différentielle de fonction scalaire sur une courbe continue fermée en effet

      [15] se simplifie en repérant le point générique   du cercle   par ses coordonnées polaires de pôle   soit    est le rayon du cercle, dont on tire   permettant de réécrire la forme différentielle en restant sur   selon   et par suite    [15] et donc  .

     Conclusion : Les conditions d'égalité des dérivées croisées vérifiées par une forme différentielle  alors qualifiée de « fermée »  ne sont pas suffisantes pour que cette forme soit une différentielle exacte[13].

Conditions suffisantes pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire modifier

     Préliminaire : Une partie   ouverte ou non de   est dite « étoilée » lorsque   contient au moins un point   tel que pour tout point   de   le segment   soit inclus dans  , on dit alors que   est « étoilée par rapport à  »   est « convexe » ssi   est étoilée par rapport à chacun de ses points .

     Nous admettrons le théorème de Poincaré[20] relatif aux formes différentielles fermées[18] sur un ouvert étoilé de   :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Dans le cas où le théorème de Poincaré[20] s'applique à une forme différentielle, la fonction dont cette forme est la différentielle est appelée « primitive de la forme différentielle sur l'ouvert étoilé de son domaine dé définition ».

     Remarques : La forme différentielle   des deux variables indépendantes   définie sur   est effectivement fermée[18] mais la partie   du domaine de définition qu'il est nécessaire de choisir pour définir le cercle   de centre   et de rayon   le long duquel on intègre la forme différentielle, à savoir   identique au disque privé du centre, n'est pas étoilée  en effet   et   étant deux points diamétralement opposés sur le cercle, le segment   n'est pas inclus dans   car il passe par le centre  , on en déduit donc bien que cette forme différentielle n'est pas exacte sur la partie   identique au disque privé du centre.

     Remarques : Toutefois, en physique, les formes différentielles qui y sont introduites et pour lesquelles on vérifie l'égalité des dérivées croisées  donc des formes différentielles fermées[18]  sont pratiquement toujours définies sur une partie étoilée et par conséquent sont des différentielles de fonction scalaire  c'est-à-dire des différentielles exactes[13] .

Exemples de forme différentielle, déterminations (ou non) de sa fermeture puis des primitives de cette forme différentielle dans le cas où cette dernière est exacte modifier

1er exemple : forme différentielle des trois variables indépendantes « x, y, z » non fermée modifier

     La forme différentielle   est-elle fermée[18] sur    c'est-à-dire cette forme vérifie-t-elle les conditions d'égalité des dérivées croisées  ?

     Pour répondre à cette question on compare, en les croisant, les dérivées partielles des fonctions « cœfficient des éléments différentiels » soit, pour les fonctions   respectivement cœfficient de  ,

  •   soit une 1ère condition vérifiée,
  •   soit une 2ème condition vérifiée et
  •   soit une 3ème condition non vérifiée ;

     conclusion : la forme différentielle   n'étant pas fermée[18], elle n'est pas donc pas exacte  c'est-à-dire qu'elle n'est pas une différentielle de fonction  et

     conclusion : toute tentative de recherche de primitive de cette forme différentielle selon la méthode exposée dans le paragraphe suivant conduirait à un blocage de l'application de cette méthode  il est donc préférable de vérifier la fermeture de la forme différentielle[21] avant de tenter de rechercher une primitive  inexistante  de celle-ci .

2ème exemple : forme différentielle des trois variables indépendantes « x, y, z » fermée et recherche des primitives de cette forme sans vérifier au préalable son exactitude modifier

     La forme différentielle   est-elle fermée[18] sur    c'est-à-dire cette forme vérifie-t-elle les conditions d'égalité des dérivées croisées  ?

     Pour répondre à cette question on compare, en les croisant, les dérivées partielles des fonctions « cœfficient des éléments différentiels » soit, pour les fonctions   respectivement cœfficient de  ,

  •   soit une 1ère condition vérifiée,
  •   soit une 2ème condition vérifiée et
  •   soit une 3ème et dernière condition vérifiée ;

     conclusion : la forme différentielle   étant fermée[18], elle est vraisemblablement exacte[22]  ce qui signifie que c'est vraisemblablement une différentielle de fonction[22] , on peut donc se lancer dans la recherche des primitives de la forme différentielle.

     Recherche de primitives de cette forme différentielle : identifiant la forme différentielle avec la différentielle de la fonction cherchée  , on est donc amené à trouver une fonction   connaissant les trois dérivées partielles soit   ; pour cela il est conseillé de procéder exclusivement de la façon décrite ci-dessous  même si, dans certains cas, une méthode plus simple est possible, celle exposée ci-après assure l'obtention du résultat cherché  :

  • à partir de  , on intègre par rapport à  ,  en laissant   et   figés le temps de l'intégration , soit
     
      est une fonction arbitraire des deux variables indépendantes   et  , laquelle est effectivement une constante pendant le temps de l'intégration relativement à   puis,
  • on dérive l'expression précédente relativement à  ,  en laissant   et   figés le temps de la dérivation , dans le but d'introduire la fonction   restant à déterminer dans la 2ème équation   soit   d'où la réécriture de la 2ème équation   ou
     
    que l'on intègre par rapport à  ,  en laissant   figé le temps de l'intégration , soit    est une fonction arbitraire de la variable  , laquelle est effectivement une constante pendant le temps de l'intégration relativement à  , dont on déduit
     
    avec   fonction arbitraire de la variable  , enfin,
  • on dérive l'expression précédente relativement à  ,  en laissant   et   figés le temps de la dérivation , dans le but d'introduire la fonction   restant à déterminer dans la 3ème équation     soit   d'où la réécriture de la 3ème équation   ou
     [23]
    que l'on intègre par rapport à  , soit   et dont on déduit les primitives cherchées de cette forme différentielle
     .

Retour sur le 1er exemple : forme différentielle des trois variables indépendantes « x, y, z » non fermée et constatation du blocage de la méthode de recherche de primitives de cette forme en accord avec leur inexistence modifier

     Supposons que nous n'ayons pas cherché à savoir si la forme différentielle   est fermée[18] sur    c'est-à-dire si cette forme vérifie les conditions d'égalité des dérivées croisées  et que, néanmoins, nous appliquions la méthode de recherche de primitives exposée dans le paragraphe précédent alors qu'il n'existe pas de primitives pour cette forme dans la mesure où, n'étant pas fermée[18], elle n'est pas exacte ; la méthode appliquée doit nécessairement conduire à une impasse, c'est celle-ci que l'on veut souligner ci-dessous :

     Si nous identifions la forme différentielle avec une différentielle de fonction  , on est donc amené à chercher une fonction   connaissant les trois dérivées partielles soit   ;

  • à partir de  , on intègre par rapport à  ,  en laissant   et   figés le temps de l'intégration , soit
     
      est une fonction arbitraire des deux variables indépendantes   et  , laquelle est effectivement une constante pendant le temps de l'intégration relativement à   puis,
  • on dérive l'expression précédente relativement à  ,  en laissant   et   figés le temps de la dérivation , dans le but d'introduire la fonction   restant à déterminer dans la 2ème équation     soit   d'où la réécriture de la 2ème équation   ou
     
    que l'on intègre par rapport à  ,  en laissant   figé le temps de l'intégration , soit    est une fonction arbitraire de la variable  , laquelle est effectivement une constante pendant le temps de l'intégration relativement à  , dont on déduit
     
    avec   fonction arbitraire de la variable  , enfin,
  • on dérive l'expression précédente relativement à  ,  en laissant   et   figés le temps de la dérivation , dans le but d'introduire la fonction   restant à déterminer dans la 3ème équation     soit   d'où la réécriture de la 3ème équation   ou
     
    ce qui n'admet aucune solution du fait que   ne doit dépendre que de   et aucunement de   ; nous sommes donc arrivé à l'impasse cherchée établissant qu'il n'existe aucune primitive de la forme différentielle  , la raison de cette affirmation étant que cette forme n'est pas fermée[18],[24] et par conséquent encore moins exacte.

Conditions nécessaires (mais non suffisantes) pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit à circulation conservative et détermination des potentiels scalaires dont dérive un tel champ modifier

Rappel de la 2ème définition d'un champ vectoriel à circulation conservative (relatif à sa circulation élémentaire) et conséquences modifier

     Un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions étant « à circulation conservative » ssi sa circulation élémentaire[4] est une différentielle de fonction scalaire  ou une différentielle exacte[13]  soit

  à circulation conservative ssi   est une différentielle exacte[13],

     nous en déduisons que la recherche de l'« éventuel caractère d'un champ vectoriel   de l'espace à deux ou trois dimensions d'être à circulation conservative » est équivalente à celle de l'« éventuel caractère de la circulation élémentaire[4] de ce champ vectoriel   d'être une différentielle exacte[13] » et par suite, il suffira de travailler sur cette dernière pour en tirer toutes les conséquences sur le champ vectoriel dont elle est la circulation élémentaire[4].

Conditions nécessaires (mais non suffisantes) pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit à circulation conservative modifier

     D'après le paragraphe précédent nous pouvons donc affirmer que les C.N[17]. (mais non suffisantes) pour qu'un champ vectoriel   de l'espace à deux ou trois dimensions soit « à circulation conservative » sont celles pour lesquelles la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel   est une « différentielle exacte[13] » ; ainsi, suivant la nature du repérage des points de l'espace  que nous supposons à trois dimensions  nous obtenons :

  • en repérage cartésien       d'où les C.N[17].  mais non suffisantes  pour que   soit « à circulation conservative » sont  ,
  • en repérage cylindro-polaire[5]   soit, avec  [6], on en déduit     d'où les C.N[17].  mais non suffisantes  pour que   soit « à circulation conservative » sont   ou   obtenu en explicitant les dérivées partielles de produits de facteurs intervenant[25] et
  • en repérage sphérique[7]   soit, avec  [8], on en déduit     d'où les C.N[17].  mais non suffisantes  pour que   soit « à circulation conservative » sont     ou, en explicitant les dérivées partielles de produits de facteurs intervenant[25]  .

Circulation d'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions à circulation conservative sur une courbe continue fermée modifier

     Soit le champ vectoriel à circulation conservative   de l'espace physique à deux ou trois dimensions et une courbe continue fermée   de cet espace, l'intégrale curviligne  [14] étant égale à   est nulle quelle que soit la courbe  .

     Conclusion : La circulation d'un champ vectoriel[14] à circulation conservative d'un espace à deux ou trois dimensions sur une courbe continue fermée de cet espace est nécessairement nulle soit  [15].

Exemple de champ vectoriel vérifiant les C.N. pour être « à circulation conservative » mais pour lequel les conditions ne sont pas suffisantes modifier

     Soit le champ vectoriel de l'espace physique à deux dimensions   défini sur  , la circulation élémentaire de ce champ[4] vérifie la C.N[17]. pour que ce champ soit à circulation conservative à savoir que cette circulation élémentaire[4] soit une différentielle exacte[13]  C.N[17]. d'égalité des dérivées croisées      mais ce n'est pas un champ à circulation conservative car sa circulation sur un cercle   de centre   ne donne pas   comme il serait nécessaire de trouver pour la circulation d'un champ vectoriel à circulation conservative sur une courbe continue fermée en effet

      [15] se simplifie en repérant le point générique   du cercle   par ses coordonnées polaires de pôle   soit    est le rayon du cercle, dont on tire   permettant de réécrire la circulation élémentaire du champ[4] en restant sur   selon     d'où      [15] et donc  .

     Conclusion : Les C.N[17]. pour qu'un champ vectoriel soit à circulation conservative à savoir que la circulation élémentaire[4] de ce champ soit une différentielle exacte[13]  C.N[17]. d'égalité des dérivées croisées  ne sont, a priori, pas suffisantes.

Conditions suffisantes pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit « à circulation conservative » modifier


Début d’un théorème
Fin du théorème

     Dans le cas où le théorème de Poincaré[20] (réécrit en termes de champ vectoriel) s'applique à un champ vectoriel, l'opposé de la fonction[26] dont la circulation élémentaire est la différentielle est appelée « potentiel scalaire dont dérive le champ vectoriel sur l'ouvert étoilé de son domaine dé définition ».

     Remarques : La circulation élémentaire du champ vectoriel   défini sur   est effectivement fermée[18] mais la partie   du domaine de définition qu'il est nécessaire de choisir pour définir le cercle   de centre   et de rayon   le long duquel on cherche la circulation, à savoir   identique au disque privé du centre, n'est pas étoilée  en effet   et   étant deux points diamétralement opposés sur le cercle, le segment   n'est pas inclus dans   car il passe par le centre  , on en déduit donc bien que cette circulation élémentaire n'est pas exacte sur la partie   identique au disque privé du centre et par suite que le champ vectoriel n'est pas à circulation conservative.

     Remarques : Toutefois, en physique, les champs vectoriels qui y interviennent avec la vérification de l'égalité des dérivées croisées sur la circulation élémentaire[4]  la circulation élémentaire[4] est une forme différentielle fermée  sont usuellement définis sur une partie étoilée[27] et par conséquent sont des champs vectoriels à circulation conservative  c'est-à-dire tels que leur circulation élémentaire[4] est une différentielle exacte[13] .

Détermination des potentiels scalaires dont dérive un champ vectoriel à circulation conservative d'un espace à deux ou trois dimensions modifier


     La détermination des potentiels scalaires   dont dérive un champ vectoriel   à circulation conservative revenant à celle des primitives de la circulation élémentaire   du champ vectoriel[4] suivie d'un changement de signe, il suffit d'appliquer la méthode exposée dans le paragraphe « 2ème exemple : forme différentielle des trois variables indépendantes “ x, y, z ” fermé et recherche des primitives de cette forme sans vérifier au préalable son exactitude » plus haut dans ce chapitre ;

     ainsi le champ vectoriel   dont il a été établi précédemment que sa circulation élémentaire[4]     est une forme différentielle fermée[18],[28]  plus précisément exacte car la fermeture est assurée sur toute partie étoilée de  , forme différentielle dont les primitives ayant été déterminées précédemment[28] permettent de déduire les potentiels scalaires   dont dérive le champ vectoriel   soit

 
dérivant de  .

2ème définition (équivalente) des potentiels scalaires dont dérive un champ vectoriel à circulation conservative d'un espace à deux ou trois dimensions modifier


     Justification de l'équivalence : La 1ère définition des potentiels scalaires   dont dérive le champ vectoriel   à circulation conservative étant

  et

     Justification de l'équivalence : le gradient d'un champ scalaire   étant défini de façon intrinsèque comme le champ vectoriel   tel que sa circulation élémentaire[4] soit la différentielle du champ scalaire c'est-à-dire

 ,

     Justification de l'équivalence : on en déduit, en faisant la somme de ces deux relations   et par suite

  ;

     Justification de l'équivalence : réciproquement si on multiplie chaque membre de   scalairement par  , on obtient dans le membre de gauche la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel   et dans le membre de droite l'opposé de la différentielle du potentiel scalaire c'est-à-dire la 1ère définition des potentiels scalaires dont dérive le champ vectoriel à circulation conservative.

Propriété locale d'un champ vectoriel à circulation conservative de l'espace tridimensionnel modifier

Rappel de la 1ère définition d'un champ vectoriel à circulation conservative de l'espace tridimensionnel modifier

     Soit un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel « à circulation conservative » et une courbe continue   quelconque allant de   à  , deux positions également quelconques, la circulation du champ vectoriel le long de la courbe   orientée de   à  [14] définie par    [15] est indépendante de la courbe   suivie  voir le paragraphe « notion de champ vectoriel à circulation conservative >» plus haut dans ce chapitre .

Circulation le long d'une courbe fermée d'un champ vectoriel à circulation conservative de l'espace tridimensionnel modifier

     Soit un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel « à circulation conservative », une courbe continue fermée   quelconque orientée dans un sens arbitraire et un couple de points distincts   quelconque sur la courbe   séparant cette dernière en deux portions de courbe   et   toutes deux orientées de   vers    nous appelons   la portion de courbe orientée dans le même sens que  , celle orientée en sens contraire étant donc  , de la 1ère définition d'un champ vectoriel « à circulation conservative » nous déduisons que la circulation du champ vectoriel   le long de   ou   de   à  [14] est la même soit   ou  [15]      [15]    [15] et finalement, en reconnaissant dans le 1er membre  [15], la propriété suivante :

Théorème de Kelvin - Stokes modifier

     Le théorème de Kelvin - Stokes[30],[31]  admis  transforme la circulation d'un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel le long d'une courbe fermée  [14] orientée de façon arbitraire, en flux du rotationnel du champ vectoriel  [32] à travers une surface ouverte quelconque   s'appuyant sur  [33] et dont l'orientation est en accord avec celle du contour   limitant  la condition d'applicabilité de ce théorème étant la continuité du rotationnel du champ   sur toute la surface ouverte s'appuyant sur   soit

« »[15] « »[34] « »[33]
                                                                           « Flux du champ vectoriel   à travers la surface ouverte  ».

Propriété locale caractérisant un champ vectoriel à circulation conservative de l'espace tridimensionnel modifier

     Soit un champ vectoriel   de l'espace tridimensionnel « à circulation conservative » et une courbe fermée   quelconque orientée de façon arbitraire,

  • de la propriété de la circulation d'un champ vectoriel à circulation conservative de l'espace tridimensionnel le long d'une courbe fermée nous en déduisons    [15]
  • et, par utilisation du théorème de Kelvin - Stokes[30],[31],  [15],[34]

     d'où  [34] et, comme la surface   sur laquelle l'intégration est faite est quelconque, la fonction vectorielle de l'espace tridimensionnel dont on calcule le flux est nulle en tout point de l'espace soit  [32] ;

     réciproque : « si  [32], le champ vectoriel   est à circulation conservative », se démontre sans difficulté en évaluant le flux à travers n'importe quelle surface ouverte de   puis en transformant en intégrale curviligne par théorème de Kelvin - Stokes[30],[31] d'où la conclusion par propriété de circulation d'un champ vectoriel à circulation conservative le long d'une courbe fermée  

Début d’un théorème
Fin du théorème

Formule de Green - Riemann (cas particulier du théorème de Kelvin - Stokes) modifier

     La formule de Green - Riemann[35],[36], cas particulier du théorème de Kelvin - Stokes[30],[31] vu plus haut dans ce chapitre pour un champ vectoriel   d'un espace bidimensionnel plan, transforme la circulation de ce champ vectoriel   le long d'une courbe fermée plane  [14] orientée dans le sens trigonométrique direct, en intégrale surfacique de la grandeur   sur la surface ouverte plane   limitée par    la condition d'applicabilité de ce théorème étant la continuité de la grandeur   sur toute la surface ouverte s'appuyant sur   soit

 [15],[34] avec  .

     Remarque 1 : Si on plonge le champ vectoriel   de l'espace bidimensionnel plan dans l'espace tridimensionnel  pour cela on ajoute une composante de   sur  ,  , la grandeur   à intégrer dans l'intégrale surfacique sur la surface plane   du plan   s'identifie à la seule composante cartésienne non nulle du champ vectoriel   à savoir la composante sur  ,    les autres composantes sur   et sur   étant nulles car       ne dépendant pas de   et     ne dépendant pas de   et par suite,

     Remarque 1 : la formule de Green - Riemann[35],[36] se réécrit  [34] ou,

                   Remarque 1 : la formule de Green - Riemann se réécrit la surface plane   devant être orientée par   pour être en accord avec l'orientation trigonométrique directe du contour   la limitant,  [34] soit le résultat du théorème de Kelvin - Stokes[30],[31] vu plus haut dans ce chapitre.

     Remarque 2 : On en déduit la propriété locale caractéristique d'un champ vectoriel   « à circulation conservative » d'un espace bidimensionnel plan à savoir

     .

Retour sur les conditions nécessaires (mais non suffisantes) pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit à circulation conservative modifier

     Nous avons établi, plus haut dans ce chapitre, ces conditions dans le paragraphe « conditions nécessaires (mais non suffisantes) pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit à circulation conservative » dans les trois principaux types de repérage des points de l'espace, ce sont :

  • en repérage cartésien     les C.N[17]. (mais non suffisantes) pour   « à circulation conservative » :
             [37],
  • en repérage cylindro-polaire[5]     les C.N[17]. (mais non suffisantes) pour   « à circulation conservative » :
     [38]        [39] et
  • en repérage sphérique[7]     les C.N[17]. (mais non suffisantes) pour   « à circulation conservative » :
     [40]        [41] ;

     ainsi nous avons établi que les C.N[17]. (mais non suffisantes) pour que   soit « à circulation conservative » s'identifie à la propriété locale pour qu'un tel champ vectoriel soit « à circulation conservative » à savoir  [32].

Retour sue les conditions suffisantes pour qu'un champ vectoriel de l'espace tridimensionnel soit « à circulation conservative » modifier

     Nous avons vu, d'après le théorème de Poincaré[20]  réécrit en termes de champ vectoriel [42], que tout champ vectoriel d'un espace tridimensionnel pour lequel la circulation élémentaire[4] est une forme différentielle fermée[18] sur un ouvert étoilé de son domaine de définition[43] est un champ vectoriel à circulation conservative ;

     nous avons établi au paragraphe précédent l'équivalence entre « la circulation élémentaire[4] du champ vectoriel   est une forme différentielle fermée[18] » et
     nous avons établi au paragraphe précédent l'équivalence entre « la nullité du rotationnel[32] du champ vectoriel   soit  »,

     nous pouvons donc affirmer que la condition de nullité du rotationnel[32] du champ vectoriel   sur un ouvert étoilé du domaine de définition du champ vectoriel[43] est suffisante pour que le champ vectoriel   soit « à circulation conservative » ainsi

  est « à circulation conservative » sur un ouvert étoilé de  [43] ssi   en tout point de cet ouvert.

Notes et références modifier

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Elles ne sont donc pas nécessairement les coordonnées cartésiennes d'un point de l'espace, elles peuvent même représenter les coordonnées cylindro-polaires ou sphériques du point ou d'autres variables encore  
  2. Une fonction   des variables indépendantes   définie sur un ouvert   de   est de classe   si toutes les dérivées partielles de   existent et sont continues sur    voir le paragraphe « définition des dérivées partielles » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » .
  3. Il n'y a pas de notation normalisée pour une forme différentielle mais pour la suite nous noterons une telle forme  si besoin est    ou simplement   quand il n'y a pas d'ambiguïté sur les variables indépendantes utilisées.
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 4,19 4,20 4,21 4,22 4,23 4,24 4,25 4,26 4,27 4,28 et 4,29 Voir le paragraphe « circulation élémentaire d'un champ vectoriel de l'espace le long d'une courbe continue » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Voir le paragraphe « coordonnées cylindro-polaires et base locale associée d'un point » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  6. 6,0 et 6,1 Voir le paragraphe « expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage cylindro-polaire » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Voir le paragraphe « coordonnées sphériques et base locale associée d'un point » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  8. 8,0 et 8,1 Voir le paragraphe « expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage sphérique » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  9. 9,0 et 9,1 Voir le paragraphe « définition des dérivées partielles » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  10. 10,0 et 10,1 Pour que la différentielle de la fonction existe il est nécessaire que celle-ci soit dérivable ;
       toutefois pour la suite du traitement de ce chapitre nous supposerons que la fonction est de classe   c'est-à-dire que les dérivées partielles secondes existent et sont continues sur leurs ouverts de définition  
  11. 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 et 11,6 Qui peut donc être aussi une différentielle de fonction scalaire.
  12. Ce qui est vraisemblablement le cas pour deux fonctions   quelconques.
  13. 13,00 13,01 13,02 13,03 13,04 13,05 13,06 13,07 13,08 13,09 13,10 et 13,11 Ou encore différentielle totale.
  14. 14,0 14,1 14,2 14,3 14,4 14,5 14,6 et 14,7 Voir le paragraphe « les deux types d'intégrales curvilignes sur une portion de courbe continue (2ème exemple) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  15. 15,00 15,01 15,02 15,03 15,04 15,05 15,06 15,07 15,08 15,09 15,10 15,11 15,12 15,13 15,14 15,15 15,16 et 15,17 Voir le paragraphe « les deux types d'intégrales curvilignes sur une portion de courbe continue » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  16. Hermann Amandus Schwarz (1843 - 1921) mathématicien allemand, dont les travaux portèrent sur des sujets allant de l'analyse réelle et complexe à la géométrie différentielle, en passant par le calcul des variations ; il contribua à propager en Italie et en France les idées du mathématicien Karl Weierstrass dont il fut l'élève par les notes de cours qu'il prit en   ;
       Karl Theodor Wilhelm Weierstrass (1815 - 1897) mathématicien allemand considéré comme le père de l'analyse moderne, ses travaux les plus connus portent sur les fonctions elliptiques  on lui doit aussi la création d'une fonction connue de nos jours sous le nom de fonction de Weierstrass ayant la propriété d'être partout continue mais dérivable nulle part .
  17. 17,00 17,01 17,02 17,03 17,04 17,05 17,06 17,07 17,08 17,09 17,10 17,11 17,12 et 17,13 Condition(s) Nécessaire(s)
  18. 18,00 18,01 18,02 18,03 18,04 18,05 18,06 18,07 18,08 18,09 18,10 18,11 18,12 18,13 18,14 18,15 et 18,16 Une forme différentielle pour laquelle les « conditions d'égalités des dérivées croisées » sont vérifiées sur un ouvert de son domaine de définition est dite fermée sur cet ouvert ;
       d'après les C.N. pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire  ou une différentielle exacte , on peut donc affirmer qu'une différentielle exacte est une forme différentielle fermée  mais, comme nous le verrons ultérieurement, la réciproque est fausse sans ajouter de conditions supplémentaires sur la forme différentielle fermée 
  19. On rappelle que ce ne sont pas nécessairement des coordonnées d'un point de l'espace à   dimensions  
  20. 20,0 20,1 20,2 et 20,3 Henri Poincaré (1854 - 1912) mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur français à qui on doit des résultats d'importance en calcul infinitésimal, des avancées sur le problème à trois corps qui font de lui un des fondateurs de l'étude qualitative des systèmes d'équations différentielles et de la théorie du chaos, une participation active à la théorie de la relativité restreinte ainsi qu'à la théorie des systèmes dynamiques  
  21. Bien que ce ne soit qu'une condition nécessaire pour que la forme différentielle soit exacte, elle est, sauf cas très particuliers que l'on ne rencontre pas en physique, suffisante et vérifier qu'il existe un ouvert étoilé du domaine de définition de la forme différentielle n'est pratiquement jamais fait  
  22. 22,0 et 22,1 L'adverbe « vraisemblablement » est utilisé pour rappeler que la fermeture d'une forme différentielle n'entraîne pas son exactitude, celle-ci nécessitant de vérifier le caractère étoilé de la partie du domaine de définition sur lequel on travaille  ce qu'usuellement les physiciens ne font jamais  ; dans le cas présent, le domaine de définition étant  , il est très facile de se limiter à des ouverts de   convexes  c'est-à-dire étoilés par rapport à tous les points de l'ouvert choisi .
  23. Bien sûr l'équation différentielle en   n'est pas toujours aussi simple  
  24. D'où l'intérêt de vérifier  ou non  l'égalité des dérivées croisées avant de chercher d'éventuelles primitives de la forme différentielle.
  25. 25,0 et 25,1 Ce qui est fait pour montrer que les C.N.  mais non suffisantes  pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit à circulation conservative dans le cas d'un repérage non cartésien n'est pas aussi simple que dans le cas d'un repérage cartésien et qu'il est vraiment indispensable d'expliciter la circulation élémentaire pour ne pas commettre d'erreurs  
  26. Le fait de choisir l'opposé de la fonction et non la fonction se justifie par le choix fait historiquement dans le domaine de l'électrostatique mais dans des domaines moins ou pas du tout ancrés dans l'Histoire des Sciences, le signe   n'est pas systématiquement introduit  
  27. Et ceux, comme l'exemple cité, qui sont définis sur une partie non étoilée sont suffisamment référencés pour qu'usuellement on ne vérifie pas le caractère étoilé de la partie du domaine de définition utilisée  
  28. 28,0 et 28,1 Voir le paragraphe « 2ème exemple : forme différentielle des trois variables indépendantes “ x, y, z ” fermé et recherche des primitives de cette forme sans vérifier au préalable son exactitude » plus haut dans ce chapitre.
  29. 29,0 et 29,1 Voir le paragraphe « définition intrinsèque du gradient d'une fonction scalaire de l'espace » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  30. 30,0 30,1 30,2 30,3 et 30,4 William Thomson (1824 - 1907), connu aussi sous le nom de Lord Kelvin, physicien britannique d'origine irlandaise à qui on doit des avancées significatives en thermodynamique avec, entre autres, l'introduction du zéro absolu correspondant à l'état idéal d'absence d'agitation thermique ; il redécouvrit dans les années   le théorème de Stokes attribué à George Gabriel Stokes (1819 - 1903) mathématicien et physicien britannique  voir note suivante « 31 »  mais démontré en premier en   par Mikhaïl Vassilievitch Ostrogradsky (1801 - 1862) physicien et mathématicien russe  province de l'Ukraine  à qui on doit aussi, entre autres, le théorème de flux - divergence portant partiellement son nom ;
       ce que William Thomson a apporté en redécouvrant le théorème de Stokes est la formulation particulièrement adaptée à la physique que les anglo-saxons nomme théorème de Kelvin - Stokes concernant la circulation du rotationnel d'un champ vectoriel sur une courbe fermée et sa transformation en flux du champ à travers n'importe quelle surface ouverte s'appuyant sur le contour fermé  
  31. 31,0 31,1 31,2 31,3 et 31,4 George Gabriel Stokes (1819 - 1903) est un mathématicien et physicien britannique à qui on doit, dans le domaine de la physique, d'importants travaux en mécanique des fluides, l'étude des variations de la gravitation à la surface de la terre (il est considéré comme l'un des initiateurs de la géodésie) et aussi l'explication du phénomène de fluorescence ; dans le domaine des mathématiques on lui attribue à tort la démonstration du théorème portant son nom mais en fait une 1ère démonstration de ce théorème fût donnée en   par Mikhaïl Vassilievitch Ostrogradsky (1801 - 1862) physicien et mathématicien russe (province de l'Ukraine) à qui on doit aussi, entre autres, le théorème de flux - divergence portant partiellement son nom  
  32. 32,0 32,1 32,2 32,3 32,4 32,5 et 32,6 Voir le paragraphe « champ vectoriel rotationnel d'une fonction vectorielle de l'espace » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  33. 33,0 et 33,1 Voir le paragraphe « définition du flux d'u champ vectoriel de l'espace tridimensionnel à travers une surface ouvertes » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  34. 34,0 34,1 34,2 34,3 34,4 et 34,5 Voir le paragraphe « les deux types d'intégrales surfaciques et les grandes lignes de la méthode d'évaluation » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  35. 35,0 et 35,1 George Green (1793 - 1841) physicien britannique à qui on doit, entre autres, un essai sur l'application de l'analyse mathématique aux théories de l'électricité et du magnétisme paru en   dans lequel on trouve le théorème de Green - Riemann, cas particulier du théorème de Stokes, ainsi que l'idée des fonctions de Green  
  36. 36,0 et 36,1 Bernhard Riemann (1826 - 1866) mathématicien allemand ayant apporté de nombreuses contributions à l'analyse  partie des mathématiques traitant explicitement de la notion de limite, continuité, dérivation et intégration  et à la géométrie différentielle  partie des mathématiques utilisant les outils du calcul différentiel à l'étude de la géométrie, sa principale application physique s'étant retrouvée dans la théorie de la relativité généralerelativité générale pour modéliser une courbure de l'espace-temps   
  37. Voir le paragraphe « expression du rotationnel d'une fonction vectorielle de l'espace en cartésien » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  38. Ou   obtenu en explicitant les dérivées partielles de produits de facteurs intervenant.
  39. Voir le paragraphe « expression du rotationnel d'une fonction vectorielle de l'espace en cylindro-polaire » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  40. Ou, en explicitant les dérivées partielles de produits de facteurs intervenant  .
  41. Voir le paragraphe « expression du rotationnel d'une fonction vectorielle de l'espace en sphérique » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  42. Voir le paragraphe « conditions suffisantes pour qu'un champ vectoriel de l'espace à deux ou trois dimensions soit à circulation conservative (théorème de Poincaré) » plus haut dans ce chapitre.
  43. 43,0 43,1 et 43,2 Une partie   ouverte ou non de   est dite « étoilée » lorsque   contient au moins un point   tel que pour tout point   de   le segment   soit inclus dans  , on dit alors que   est « étoilée par rapport à  »   est « convexe » ssi   est étoilée par rapport à chacun de ses points .